Service Canada Canada
http://www.jeunesse.gc.ca English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil FAQ À propos de nous Index A - Z Publications

Service Canada - En affaires!
Menu
Emplois
Éducation
Argent
Santé et bien-être
À propos du Canada
Arts et culture
Dans ta communauté
Sports et loisirs
Sciences et technologie
Scène internationale
Voyages
Environnement
Calendrier des événements
Stratégie emploi jeunesse - Offre des renseignements reliés aux compétences et à la carrière
Vivez toute une expérience ! - Programme de stages pour les jeunes dans le secteur public fédéral
Version texteVersion graphiques
Format pour imprimer

Publications

 
Accueil » Publications
Les jeunes canadiens
Précédent Table des matières Suivant

Sommaire

La Direction générale des politiques et de la conception des programmes d'emploi travaille actuellement à l'élaboration d'une nouvelle stratégie en ce qui concerne les services destinés aux jeunes Canadiens. Ce changement stratégique vise principalement à créer une offre de services uniforme, adaptée aux besoins précis des jeunes, et qui fera converger, d'une manière transversale, tous les ministères et organismes du gouvernement fédéral.

Le présent document dresse un profil démographique et décrit certaines tendances observées chez les jeunes au Canada. Il constitue un des documents de base de la première phase de ce changement stratégique, soit l'établissement du profil de la clientèle. Ce document vise ainsi deux principaux objectifs :

  1. appuyer le développement d'une stratégie de services pour les jeunes Canadiens;
  2. mieux comprendre la composition de la population des jeunes Canadiens (les facteurs démographiques, les préférences des jeunes, leurs comportements ainsi que les tendances qui leur sont propres).

Les données présentées dans ce document se rapportent en grande partie aux jeunes Canadiens âgés entre 15 et 30 ans. Les données utilisées ici proviennent de plusieurs sources de référence, notamment les résultats de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, de l'Enquête auprès de jeunes en transition, de l'Enquête sur les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire, des recensements de Statistique Canada et de l'Enquête sur la population active ainsi que des renseignements provenant de Juristat, du Quotidien et de CANSIM.

Profil démographique général et tendances

Entre 1993 et 2003, la population des jeunes a augmenté de 7 % au Canada. En 2003, on comptait un peu plus de 4 millions de Canadiens âgés entre 15 et 24 ans, ceux-ci représentant environ 14 % de l'ensemble de la population canadienne. En 2001, 99 % des jeunes parlaient au moins une des deux langues officielles du Canada; 63 % ne parlaient que l'anglais, 11 %, que le français, et 25 % étaient bilingues. Malgré l'augmentation de la proportion de jeunes au cours des dernières années, Statistique Canada prévoit une diminution de ces taux dans les prochaines années. En effet, on estime que le pourcentage de jeunes au Canada devrait chuter à 11 % d'ici 2021, et à 10 % en 2051.

En 2001, la majorité des jeunes Canadiens habitaient l'Ontario et le Québec (61 %). Au cours des dernières années, on a remarqué que les jeunes quittaient la résidence familiale de plus en plus tard, un phénomène qui s'explique en grande partie par le fait que de plus en plus de jeunes poursuivent des études postsecondaires parce qu'ils ressentent une appréhension grandissante face au marché du travail en évolution.

Par ailleurs, de nombreux jeunes n'habitant plus le domicile familial vivent en appartement. En 1996 et en 2001, on a dénombré deux fois plus de jeunes de moins de 30 ans devenus locataires plutôt que propriétaires. En 2001, les locataires de moins de 30 ans ont dépensé en moyenne 7 740 $ par année pour se loger.

L'éducation

En 2000-2001, près de la moitié des jeunes âgés entre 15 et 29 ans fréquentaient un établissement scolaire; en 2001, 60 % des jeunes de 25 à 29 ans avaient obtenu un diplôme d'études postsecondaires. Selon Statistique Canada, les diplômés de niveaux collégial et universitaire ont des chances égales de se trouver un emploi, bien que ceux possédant un diplôme universitaire touchent souvent un meilleur salaire.

Au cours des années 90, le taux de décrochage scolaire a diminué du tiers chez les jeunes de 20 ans, ce qui démontre que davantage de jeunes Canadiens décident de poursuivre leurs études. Des études ont révélé que plusieurs facteurs peuvent influencer la décision d'un jeune de continuer ou non ses études : le milieu familial, les résultats scolaires, la participation et l'engagement en milieu scolaire, l'état civil, l'arrivée d'enfants, l'emploi, l'influence des amis, les aspirations scolaires et le travail. Les jeunes ont par ailleurs cité les difficultés financières comme étant le principal obstacle à la poursuite d'études postsecondaires. En 2003, le coût annuel moyen d'études postsecondaires d'un jeune s'élevait à 9 740 $, ce qui expliquerait que le nombre d'étudiants qui ont dû emprunter de l'argent pour poursuivre leurs études et les sommes empruntées ont tous les deux augmenté depuis 1980.

L'emploi

Depuis quelques années, la sensibilisation des jeunes à l'importance de poursuivre des études postsecondaires est devenue une question de premier plan. On estime en effet que d'ici les prochaines années, environ 70 % des emplois créés nécessiteront une formation de niveau postsecondaire. Par conséquent, les jeunes possédant moins d'éducation auront un accès plus restreint au marché du travail.

En 2003, 67 % des jeunes oeuvraient sur le marché du travail tandis que 14 % étaient sans emploi. Il est toutefois difficile de quantifier de telles données, puisque plusieurs jeunes font souvent partie des deux groupes à la fois. En effet, la majorité des jeunes ont, à un moment ou à un autre, tenté de jumeler le travail et les études; nombre d'étudiants doivent travailler à temps partiel tout en poursuivant leurs études. En 2003, 72 % des étudiants travaillaient à temps partiel.

Le revenu

En 2000, 769 205 jeunes âgés entre 15 et 24 ans vivaient dans un foyer à faible revenu (avant impôts), soit 15 % de moins qu'en 1995. En 2001, la plupart des jeunes gagnaient un revenu inférieur à 10 000 $, le revenu moyen étant alors de 10 182 $, soit près de 1 000 $ de plus qu'en 1995. Pourtant, en 2002, les jeunes de 18 à 24 ans constituaient le groupe « à faible revenu » le plus nombreux de tout le pays (22 %).

En ce qui concerne l'écart entre le salaire des jeunes hommes et celui des jeunes femmes, les données convergent avec celles d'autres groupes d'âge : de façon générale, les jeunes hommes touchent des salaires plus élevés que les jeunes femmes. Toutefois, cet écart est moins considérable lorsque les jeunes filles possèdent un diplôme d'études postsecondaires.

Enfin, les jeunes ayant suivi des études postsecondaires sont mieux rémunérés par rapport aux autres. De plus, on a remarqué que les revenus des diplômés des niveaux collégial et universitaire ont augmenté depuis quelques années, ce qui pourrait indiquer une augmentation de la demande en ce qui concerne les jeunes plus scolarisés.

La santé

En général, les jeunes Canadiens se perçoivent comme étant en bonne santé, et les jeunes hommes davantage que les jeunes femmes. Les jeunes sont moins souvent confrontés au stress par rapport aux groupes plus âgés et, évidemment, présentent un plus faible taux de mortalité. Le taux de mortalité chez les jeunes est cependant plus élevé chez les jeunes hommes que chez les jeunes femmes. Les principales causes de décès chez les jeunes sont les accidents et le suicide. Chez les jeunes autochtones, le taux de suicide est de cinq à six fois plus élevé.

Bien que les jeunes représentent le groupe ayant le moins de problèmes de santé, ceux-ci sont tout de même plus susceptibles d'adopter des comportements à risques : 1) en 2003, 20 % de la population âgée de 15 ans et plus fumaient de façon régulière (ce qui dénote une faible diminution depuis 2002); 2) en 1998-1999, près de la moitié des jeunes consommaient régulièrement de l'alcool (davantage de garçons que de filles); 3) en 1999, la marijuana et le hachisch étaient les drogues les plus consommées par les jeunes (les garçons plus que les filles - on a d'ailleurs remarqué que la consommation de ces drogues augmentait avec l'âge); 4) en 1999 et en 2000, les jeunes étaient plus susceptibles de contracter une maladie transmise sexuellement (MTS), bien que ces chiffres soient légèrement à la baisse.

La justice

Une forte proportion de jeunes est touchée par le système judiciaire, soit en tant que contrevenants, soit en tant que victimes.

En 2002, les jeunes âgés entre 15 et 18 ans étaient plus susceptibles que les groupes plus âgés de commettre un crime violent ou contre les biens, malgré qu'on ait observé une diminution du nombre de ce type d'infractions chez les jeunes. D'ailleurs, au cours des 20 dernières années, le type de crimes ayant connu l'augmentation la plus importante est la transgression envers l'appareil judiciaire (comme l'inobservation de conditions, le défaut de se présenter).

En 2002-2003, les tribunaux canadiens de la jeunesse ont été saisis de 84 600 causes (soit une diminution de 20 %). Soixante-dix-sept pour cent des accusés étaient des jeunes hommes. Parmi tous les dossiers présentés devant les tribunaux de la jeunesse en 2002-2003, 60 % ont entraîné des condamnations.

En ce qui concerne les victimes, il a été observé que l'âge était le plus fort déterminant de la victimisation. En 1999, les jeunes âgés entre 15 et 24 ans avaient un risque plus élevé que les autres groupes d'âge d'être victimes d'un crime.

La participation sociale

On a observé que les jeunes présentaient un taux de participation aux élections considérablement moins élevé par rapport aux groupes plus âgés. En 2000, la participation électorale chez les jeunes de 18 à 20 ans ne s'élevait en effet qu'à 22 %. Toutefois, cette tendance ne semble pas s'accroître avec l'âge et, de surcroît, les générations subséquentes semblent se désintéresser davantage des élections.

L'indifférence des jeunes envers la politique n'est pas un problème propre au Canada; il touche en effet plusieurs autres pays. Une étude internationale menée dans neuf pays a révélé que l'éducation et l'âge étaient les deux facteurs socio-économiques les plus déterminants en ce qui concerne la décision de voter ou non.

Les jeunes handicapés

En 2001, 12 % des Canadiens ont affirmé souffrir d'une incapacité quelconque. Les principales incapacités citées par les jeunes étaient alors certaines restrictions physiques causées par la douleur, les troubles d'apprentissage et la mobilité. En 2001, 51 % des jeunes handicapés n'avaient pas de diplôme d'études secondaires, ce qui représente un taux légèrement plus élevé que chez les jeunes ne souffrant d'aucune incapacité (42 %).

Toujours en 2001, 151 030 jeunes handicapés étaient en âge de travailler; 53 % de ceux qui ne fréquentaient plus d'établissement scolaire étaient alors sur le marché du travail, tandis que 14 % étaient sans emploi.

Les jeunes Autochtones

En 2001, près de 50 % de la population autochtone était âgée de moins de 25 ans. De ces jeunes, 80 % parlaient l'anglais (langue maternelle), tandis que 4 % disaient parler l'anglais, le français et une langue autochtone. Le fait que les jeunes représentent une forte proportion de la population autochtone au Canada suscite plusieurs préoccupations; des études ont en effet révélé que les jeunes Autochtones sont confrontés à plus de difficultés que les autres Canadiens du même âge.

Bien que le nombre d'Autochtones ayant obtenu un diplôme ait augmenté ces dernières années, seuls 13 % d'entre eux avaient suivi, en 2001, des études de niveau postsecondaire. De façon générale, les jeunes Autochtones ont un niveau d'éducation inférieur à celui des autres jeunes. Les principales raisons évoquées par les jeunes pour ne pas avoir poursuivi leurs études sont l'ennui, le travail, la grossesse et l'obligation de s'occuper d'un enfant. De plus, on remarque que le marché du travail est plus souvent défavorable à l'égard des jeunes Autochtones (ceux possédant un diplôme universitaire mis à part), par rapport aux autres jeunes du même niveau d'éducation.

En 2001, 49 % des jeunes Autochtones étaient sur le marché du travail (36 % de ceux-ci avaient un emploi), et 31 % étaient considérés comme des citoyens à faible revenu. En 2000, le revenu annuel moyen des jeunes Autochtones était de 8 119 $.

Enfin, on a observé un taux de criminalité élevé chez les jeunes Autochtones. En effet, bien que ces derniers ne représentaient que 5 % de la population des jeunes Canadiens en 2001-2002, on a dénombré dans ce groupe 25 % des admissions de détention provisoire, 22 % des détentions sous garde, 17 % des cas sous probation et 16 % des cas de mesures alternatives.

Les jeunes immigrants

En 2001, environ 470 000 jeunes immigrants âgés entre 15 et 24 ans habitaient au Canada. Près des deux tiers de ces jeunes habitaient à Toronto, à Vancouver ou à Montréal. Un des plus grands défis auxquels sont confrontés les immigrants est l'apprentissage d'une nouvelle langue, bien que la plupart des jeunes immigrants arrivés récemment au Canada connaissent l'anglais. En 2001, 78 % de ceux-ci parlaient l'anglais et 3 %, le français, tandis que 18 % étaient bilingues.

En 2001, 70 % des nouveaux arrivants âgés entre 15 et 24 ans fréquentaient l'école. En général, le niveau d'éducation des jeunes immigrants est semblable à celui des jeunes Canadiens. En 2001, 39 % n'avaient pas complété leurs études secondaires, 25 % avaient suivi des cours de niveau postsecondaire, 8 % avaient obtenu un diplôme d'études collégiales ou professionnelles et 7 % possédaient un diplôme universitaire. En 2001, 55 % des jeunes immigrants oeuvraient sur le marché du travail, tandis que 14,8 % étaient sans emploi. Le revenu annuel moyen de ce groupe était alors de 9 454 $.

Finalement, des études ont révélé que ce n'est qu'après 10 ans qu'un nouvel arrivant se sent à l'aise dans son nouveau pays et qu'il gagne un niveau de revenu moyen.

Les préférences des jeunes quant aux services gouvernementaux

En général, les jeunes ont une opinion positive sur l'avenir et sur le gouvernement du Canada, bien qu'ils se désintéressent des questions gouvernementales, qu'ils connaissent peu de choses sur le sujet et qu'ils prétendent que les messages du gouvernement ne les atteignent pas.

En 2002, 70 % des jeunes ont dit que le gouvernement fédéral ne comprenait pas leurs désirs et attentes, et 62 % étaient d'avis qu'il ne communiquait pas de façon efficace l'information sur les programmes et services leur étant destinés. Certaines initiatives, comme la Stratégie emploi jeunesse, ont toutefois été favorablement cotées par les jeunes. Interrogés sur les sujets qui les intéressent le plus, les jeunes ont cité la recherche d'emploi, l'apprentissage et l'acquisition de compétences, les soins de santé, la sécurité nationale, le rôle du Canada face aux conflits internationaux et les relations interraciales. Les jeunes ont également accordé une grande importance à la diversité culturelle.

Enfin, les jeunes ont indiqué souhaiter que le gouvernement fédéral soit davantage perçu comme novateur, axé sur l'avenir et ouvert au changement. Ils voudraient qu'il montre un côté humain, qu'il soit honnête, transparent et accessible et qu'il soit disposé à s'améliorer.


Précédent Table des matières Suivant

Carte du site | Qu'en penses-tu? | 1-800-935-5555 | ATS 1-800-465-7735

Page créée le : 2005-02-16
Page mise à jour le : 2005-07-04
Haut de la page Avis importants