Instituts de recherche en santé du Canada
English Contactez-nousAideRechercheSite du Canada
Accueil des IRSCÀ propos des IRSCQuoi de neufPossibilités de financementDécisions de financement
IRSC | CIHR
Instituts des IRSC
Accueil de l'ISA
À propos de l'ISA
Financement de l'ISA
Partenariats de l'ISA
Publications et ressources de l'ISA
Plan stratégique
Rapports annuels
Fiches de renseignements et brochures
Nouvelles archivées
Contactez l'ISA
 

Institut de la santé des Autochtones (ISA)

Strategic Plans

Plan stratégique quinquennal : 2002 à 2007

le 11 juillet 2002

Sommaire

Plan stratégique quinquennal : 2002 à 2007

Partie 1 : Principes directeurs

Au cours des cinq prochaines années, l'Institut de la santé des Autochtones (ISA-IRSC), sous les auspices des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), orientera un programme de recherche approfondie sur la santé des Autochtones. Des inuksuit indiqueront la voie à l'Institut pendant sa démarche. Il s'agit de marqueurs représentant les normes les plus élevées de l'éthique et de la morale qui sont reflétées dans la vision, la mission et les énoncés de valeur suivants :

Vision : L'ISA-IRSC améliorera la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis en soutenant des programmes de recherche novateurs axés sur l'excellence scientifique et la collaboration des collectivités autochtones.

Mission : L'ISA-IRSC sera un leader de l'acquisition d'une capacité de recherche dans les collectivités des Premières nations, des Inuits et des Métis, il soutiendra les partenariats et les alliances entre les collectivités autochtones et des instituts et organismes non autochtones de recherche sur la santé à l'échelon local, régional, national et international. L'ISA-IRSC soutiendra la recherche sur la santé qui respecte les cultures autochtones, tout en générant de nouvelles connaissances pour améliorer la santé et le bien-être des Autochtones.

Valeurs : Un ensemble de valeurs axées sur les principes de l'accès, des normes de l'éthique élevées, de l'intégration, du respect et de la transparence indiquera la voie en tout temps à l'ISA-IRSC.

Partie 2 : Profil de l'Institut

L'ISA-IRSC soutient la recherche sur la santé qui a des répercussions positives sur la santé mentale, physique, émotionnelle et spirituelle des Autochtones à toutes les étapes de la vie, et elle en fait la promotion.

L'idée de la création d'un institut de recherche orientée uniquement sur la santé des Autochtones a vu le jour en septembre 1999 lorsqu'un groupe national de chercheurs autochtones et non autochtones ont considéré dans un document de travail que ce genre d'institut servirait à éliminer les disparités en matière de santé entre les Autochtones et les autres citoyens (a).

Ils ont aussi recommandé l'implantation d'une « structure » composée d'experts et de nouveaux chercheurs qui établiraient un réseau pancanadien pour faciliter l'échange de l'information, sensibiliser davantage et améliorer la santé des populations autochtones.

Après nombre de discussions et débats sur les mérites de l'implantation d'un institut de recherche sur la santé des Autochtones, les IRSC ont consenti et créé l'ISA-IRSC en l'an 2000. Le grand public a été convié au lancement officiel de l'Institut en octobre 2001. L'honorable Allan Rock, ancien ministre fédéral de la Santé et partisan déterminé de l'ISA-IRSC, a été le conférencier principal de la célébration.

Conformément au mandat des IRSC dans l'ensemble, l'ISA-IRSC fait la promotion de la recherche holistique et interdisciplinaire sur la santé qui adopte les quatre assises de la recherche, c'est-à-dire les services et systèmes biomédicaux, cliniques et de santé, ainsi que les éléments sociaux, culturels et du milieu qui ont des répercussions sur la santé des populations. Les 12 autres IRSC appliquent un mandat semblable.

Malgré les défis de la santé que les collectivités autochtones du Canada ont relevés depuis plusieurs décennies, les Autochtones ont fait preuve d'une force, d'une détermination et d'une résistance incroyables pour survivre, subsister et prospérer.

Partie 3 : Priorités stratégiques de la recherche

L'ISA?IRSC a ciblé les quatre priorités stratégiques de recherche suivantes sur la voie de sa découverte quinquennale :

1re priorité : Établissement de partenariats et échange de connaissances

Élaborer et soutenir des partenariats de recherche sur la santé avec des organismes autochtones et autres dans les secteurs public et privé à l'échelon local, régional, national et international.

L'ISA-IRSC a identifié plusieurs partenaires éventuels à tous les échelons et il a déjà communiqué avec eux. L'ISA-IRSC collabore le plus possible avec des instituts homologues à des projets de recherche sur la santé.

2e priorité : Respect des valeurs et cultures autochtones

Maintenir une communication bilatérale ouverte avec les IRSC pour exercer une influence sur l'élaboration de politiques sur les normes de l'éthique, les processus d'examen par les pairs et les systèmes de traduction des connaissances qui respectent les valeurs et cultures autochtones.

L'ISA-IRSC soutient que les Autochtones doivent être partenaires à part entière dans la recherche, au lieu de répondre simplement aux questions et donner de l'information.

Afin de garantir l'application de normes élevées pendant toutes les étapes de tous les projets de recherche sur la santé des Autochtones, le personnel et les membres du Conseil de l'ISA-IRSC sont disposés et prêts à intervenir à titre de conseillers pendant que les IRSC élaborent et approfondissent les protocoles de l'éthique, les processus d'examen par les pairs et les systèmes de traduction des connaissances.

L'ISA-IRSC a demandé un examen et une révision du code d'éthique actuel appliqué à la recherche qui engage des Autochtones dans l'Énoncé de politique des trois Conseils de 1998 intitulé Éthique de la recherche avec des êtres humains (b) . Les trois organismes ont ensuite implanté un comité et un secrétariat en novembre 2001 pour examiner l'éthique en recherche sur la santé des Autochtones en consultation avec l'ISA-IRSC.

L'Institut prévoit aussi évaluer un large éventail de renseignements actuels sur les normes de l'éthique en recherche et communiquer ses constatations aux IRSC.

L'ISA-IRSC recommande que davantage d'Autochtones participent aux comités d'examen par les pairs qui évaluent les demandes de financement et que toutes les propositions de recherche qui ciblent les collectivités des Premières nations, des Inuits et des Métis révèlent clairement comment les résultats de l'étude seront communiqués à ces collectivités.

3e priorité : Acquisition d'une capacité

Garantir l'acquisition d'une capacité de recherche sur la santé des Autochtones, en particulier chez les diplômés universitaires qui étudient la santé des Autochtones.

L'ISA-IRSC et son conseil consultatif conviennent qu'il est important de soutenir les diplômés qui sont intéressés à faire carrière en recherche sur la santé des Autochtones. L'Institut a organisé à cette fin une réunion nationale avec des diplômés en Colombie-Britannique en mars 2001, afin d'en apprendre davantage sur leurs préoccupations, besoins et suggestions pour obtenir de l'aide. Une deuxième réunion a eu lieu à Ottawa un an plus tard.

En réponse aux préoccupations des étudiants, l'ISA-IRSC a élaboré une liste pratique de recommandations pour déterminer comment approfondir leurs expériences d'apprentissage. L'ISA-IRSC prévoit, par exemple, offrir des ateliers et activités de maillage visant à éliminer les impressions d'isolement et à accentuer l'échange de l'information. L'ISA-IRSC prévoit aussi élargir ses programmes de financement qui ciblent les étudiants à tous les échelons, à partir de ceux du premier cycle jusqu'aux détenteurs d'une bourse de perfectionnement postdoctoral.

L'Institut vise l'élaboration d'une spécialité unique et reconnue de recherche sur la santé des Autochtones qui couvrira toutes les matières possibles. Il n'y a pas encore de spécialité officiellement définie qui considère les questions de santé des Autochtones dans aucune université canadienne.

L'ISA-IRSC a organisé une réunion des principaux chercheurs à Ottawa en mars 2002 pour leur donner l'occasion d'échanger leurs expériences dans un large éventail de matières. L'Institut peut élaborer des lignes directrices, y compris les rôles, les responsabilités et le mandat, pour illustrer comment les chercheurs peuvent contribuer, non seulement à leurs propres objectifs de recherche, mais aussi aux grands objectifs de l'ISA-IRSC.

4e priorité : Solution des questions de santé critiques

Financer des initiatives qui considèrent des questions de santé urgentes ou nouvelles ayant des répercussions sur les Autochtones.

L'exclusion des occasions socio-économiques a débouché sur des disparités en matière de santé entre le Canada dans l'ensemble et les Premières nations, les Inuits et les Métis.

Le budget de l'ISA-IRSC est limité et il faut prendre des décisions critiques pour garantir que les fonds de recherche sont répartis selon les besoins les plus urgents. L'ISA-IRSC soutient donc les projets de recherche sur la santé des Autochtones qui ciblent le diabète et les maladies chroniques, les lésions, la santé des enfants et des jeunes, la santé mentale et les toxicomanies, l'hygiène du milieu et les approches traditionnelles de la guérison. L'ISA-IRSC prévoit soutenir un éventail d'autres initiatives stratégiques.

L'ISA-IRSC est intéressé à « annualiser » la période de financement pour qu'elle coïncide avec son exercice et à remettre aux chercheurs un plan de financement annuel prévisible.

Partie 4 : Stratégies de mise en ouvre

L'ISA-IRSC et les 16 membres de son Conseil consultatif ont choisi neuf initiatives pour réaliser les quatre priorités stratégiques de la recherche. Les deux premières sont générales et fourniront de l'information précieuse aux chercheurs du milieu autochtone dans tous les domaines de l'étude et les sept initiatives suivantes ciblent des questions ou problèmes de santé, ou des maladies en particulier :

(i) Programme MRPACA : Milieux de recherche sur le perfectionnement et l'acquisition de capacités pour les Autochtones

Le programme MRPACA est un réseau de centres de recherche régionaux et nationaux liés électroniquement. Chaque centre est affilié à un institut de recherche reconnu, par exemple, un hôpital ou une université de recherche.

Lancé au milieu de l'année 2001, le réseau a été perfectionné, des milieux de recherche conviviaux pour les Autochtones sont implantés, une recherche sur la santé des Autochtones est entreprise conformément à l'éthique et les étudiants autochtones sont invités à faire carrière en recherche sur la santé des Autochtones.

Quatre centres sont sélectionnés jusqu'à maintenant pour participer au programme et des plans sont en cours pour en financer quatre autres.

(ii) Centre de recherche par enquêtes pour la santé autochtone

Le Centre de recherche par enquêtes (laboratoire d'information sur la santé) est une source importante pour la collecte de données fiables, valables et à jour sur un large éventail de sujets de recherche sur la santé des Autochtones.

Les données tirées des enquêtes de la recherche serviront à élaborer des politiques et programmes qui aideront à éliminer les disparités en matière de santé entre les Autochtones et les autres citoyens, de l'avis de l'ISA-IRSC.

(iii) Maladies chroniques et diabète

L'incidence du diabète à la hausse dans les collectivités autochtones déclenche l'alarme et exige une énorme recherche pour l'empêcher de prendre de l'ampleur, en particulier le diabète sucré (DS) du type II. Auparavant intitulé DS de l'adulte, il touche maintenant un nombre croissant d'enfants.

L'ISA-IRSC participe à plusieurs programmes de recherche en cours. Une équipe interdisciplinaire de chercheurs installée au Manitoba évalue, par exemple, la prévalence du diabète dans les collectivités autochtones, les causes probables, les mesures de prévention et les méthodes d'intervention pendant qu'un autre groupe d'experts au Québec approfondit un modèle communautaire de prévention du diabète.

D'autres projets des IRSC en cours pour freiner ou empêcher la propagation du diabète ciblent la thérapie génétique, la pharmacothérapie et la greffe de cellules.

L'ISA-IRSC prévoit aussi examiner davantage le lien éventuel entre le stress et le DS chez les Autochtones si les résultats d'autres projets de recherche connexe sont prometteurs.

(iv) Lésions

Les statistiques laissent entendre que les lésions à la suite d'accidents sont la cause d'environ 25 % de toutes les mortalités dans la population autochtone, comparativement à 6 % seulement pour la population en général.

Ce secteur de recherche pourrait très bien améliorer la santé des Autochtones. Des mesures préventives peuvent réduire énormément, sinon éliminer, l'incidence des lésions accidentelles dans tous les groupes démographiques.

(v) Santé des enfants et des jeunes

L'ISA-IRSC imagine une équipe de recherche interdisciplinaire formée de scientifiques et de chercheurs de toutes les assises des IRSC qui considérera les occurrences et les risques pour la santé, notamment le syndrome d'alcoolisme fotal, le tabagisme, l'alcoolisme, la toxicomanie et l'abus des substances volatiles, en collaboration étroite avec les enfants et les jeunes Autochtones.

(vi) Santé mentale

Il est urgent d'évaluer le système de soins de santé mentale actuel pour identifier les obstacles que les jeunes Autochtones doivent franchir lorsqu'ils veulent obtenir un traitement. Les obstacles peuvent comprendre la crainte de la stigmatisation, le racisme systémique, l'éloignement de la famille et des amis, le manque de considération pour les pratiques de guérison traditionnelles.

L'ISA-IRSC et l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC ont cofinancé le Réseau national de recherche sur la santé mentale des Autochtones qui a été lancé à la fin de 2001 et qui cible l'acquisition d'une capacité de recherche pour considérer les besoins pressants de soins de santé mentale des Autochtones en milieu rural et urbain.

Les secteurs suggérés de recherche en santé mentale comprennent l'alcoolisme et la toxicomanie, l'abus des substances volatiles, les comportements compulsifs, le suicide, l'abus des médicaments d'ordonnance et l'agression sexuelle.

Le réseau national novateur formera de nouveaux chercheurs et offrira des services de consultation en recherche en collaboration avec les collectivités autochtones et à leur intention.

(vii) Maladies transmissibles et infectieuses

Les chercheurs que finance l'ISA-IRSC examineront aussi les maladies infectieuses et transmises sexuellement, le VIH - SIDA et la tuberculose. Ces programmes en sont aux premières étapes et feront l'objet d'une discussion plus approfondie dès que l'information sera disponible.

(viii) Santé du milieu

L'ISA-IRSC prévoit soutenir des projets d'examen des répercussions des conditions socio-économiques, des contaminants dans le milieu et de la pollution sur la santé des Autochtones. Les détails de ces projets et d'autres encore seront communiqués bientôt.

(ix) Approches traditionnelles de la guérison

La spiritualité, ainsi que les médecines et les aliments traditionnels, ont amélioré énormément la résistance, la santé et le bien-être de nombreuses collectivités autochtones. À l'aide d'un certain nombre d'approches différentes, l'ISA-IRSC prévoit financer des projets d'examen et de documentation des répercussions positives des voies traditionnelles de la connaissance et de la guérison.


Table des matières

Partie 1 : Principes directeurs

Vision , Mission , Valeurs

Partie 2 : Profil de l'Institut

Priorités stratégiques de la recherche

Partie 3 : Priorités stratégiques de la recherche

1re priorité : Établissement de partenariats et échange

De connaissances Partenariats avec les 12 autres IRSC
Partenariats locaux et régionaux
Partenariats nationaux
Partenariats internationaux

2e priorité : Respect des valeurs et cultures autochtones

Normes de l'éthique, Recommandations
Processus d'examen par les pairs, Recommandations
Systèmes de traduction des connaissances, Recommandations
Planification des communications

3e priorité : Acquisition d'une capacité de recherche

Sur la santé Cibler les diplômés

Stratégies de l'ISA-IRSC pour inciter les diplômés

MRPACA
Autres initiatives proposées
Cheminement vers une spécialité reconnue

Cibler les principaux chercheurs
Cibler les leaders d'opinions

4e priorité : Solution des questions de santé critiques

Restrictions budgétaires
Financement proposé pour l'établissement des partenariats
Échéancier de financement proposé pour les principaux chercheurs

Partie 4 : Stratégies de mise en ouvre

(i) Programme MRPACA - Milieux de recherche sur le perfectionnement et l'acquisition de capacités pour les Autochtones
(ii) Centre de recherche par enquêtes pour la santé autochtone
(iii) Diabète et maladies chroniques
(iv) Lésions
(v) Santé des enfants et des jeunes
(vi) Santé mentale

Réseau national de recherche sur la santé mentale des Autochtones

(vii) Maladies transmissibles et infectieuses
(viii) Santé du milieu
(ix) Approches traditionnelles de la guérison

Références


Plan stratégique quinquennal : 2002-2007

Partie l : Principes directeurs : vision, mission et valeurs

L'Institut de la santé des Autochtones (ISA-IRSC), sous les auspices des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), se lance dans une entreprise sans précédent.

L'ISA-IRSC a choisi des buts ambitieux pour améliorer la santé et le bien-être des Autochtones partout au Canada. Il cherchera à cette fin à stimuler la recherche sur la santé des Autochtones, à acquérir de nouvelles connaissances, à former des partenariats en recherche avec des organismes au Canada et à l'étranger et à engager respectueusement les collectivités autochtones dans chaque projet entrepris.

Pendant le déroulement de ses activités quinquennales, l'ISA-IRSC sera orienté par une série d'inuksuit ou marqueurs représentant les normes les plus élevées de l'éthique et de la morale qui sont reflétées dans les énoncés suivants :

Vision

L'ISA-IRSC améliorera la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis en soutenant des programmes de recherche novateurs axés sur l'excellence scientifique et la collaboration des collectivités autochtones.

Mission

L'ISA-IRSC sera un leader de l'acquisition d'une capacité de recherche dans les collectivités des Premières nations, des Inuits et des Métis, il soutiendra les partenariats et les alliances entre les collectivités autochtones et des instituts et organismes non autochtones de recherche sur la santé à l'échelon local, régional, national et international.

L'ISA-IRSC soutiendra la recherche sur la santé qui respecte les cultures autochtones, tout en générant de nouvelles connaissances pour améliorer la santé et le bien-être des Autochtones.

Valeurs

La série de valeurs essentielles décrites ci-dessous orientera en tout temps l'ISA-IRSC pendant son cheminement sur la voie de la découverte :

Partie 2 : Profil de l'Institut

L'ISA-IRSC, l'un des 13 IRSC, oriente un programme de recherche approfondie sur la santé des Autochtones pour améliorer la qualité de vie des Autochtones partout au Canada.

L'ISA-IRSC soutient la recherche sur la santé qui a des répercussions positives sur la santé mentale, physique, émotionnelle et spirituelle des Autochtones à toutes les étapes de la vie, et elle en fait la promotion.

L'ISA-IRSC a vu le jour en septembre 1999 lorsque M. John O'Neil et M. Jeff Reading ont animé des consultations nationales avec les chercheurs autochtones et non autochtones qui ont recommandé l'établissement d'un institut de recherche réservé à la santé des Autochtones.

Le document de travail intitulé Integrating a Focus on Aboriginal Health Research in the Development of the Canadian Institutes of Health Research: A Concept Paper (i) souligne qu'ils ont conclu qu'un institut de recherche spécialisé traiterait des disparités en matière de santé entre les Autochtones et la population canadienne en général. Les participants à la discussion ont imaginé un institut de recherche sur la santé des Autochtones qui collaborerait avec les organismes des secteurs public et privé à l'échelon communautaire, régional, national et international.

Ils ont aussi recommandé dans le document de créer une « structure » ou un réseau de nouveaux chercheurs universitaires autochtones et non autochtones de tous les milieux au Canada qui suivraient la voie des experts bien établis dans le domaine de la santé des Autochtones. Un réseau pancanadien de chercheurs hautement qualifiés déboucherait sur un système de santé amélioré pour la population autochtone, un échange d'information accru et une sensibilisation approfondie aux options de vie saine chez les Autochtones.

Un autre document fondamental soutient leur argument sur la vie autochtone au Canada qui illustre clairement comment les Autochtones portent le fardeau de maladie le plus lourd dans ce pays. Voici les principales constatations du rapport 1996 de la Commission royale sur les peuples autochtones (ii) :

L'Organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré d'une part en 2001 que le Canada est le troisième pays au monde qui offre aux citoyens la meilleure qualité de vie aux volets scolarité, revenu et espérance de vie. Dans une étude connexe de l'ONU d'autre part, la qualité de la vie communautaire autochtone dans ce pays est cependant cotée loin en bas de l'échelle en 62e position seulement.

Compte tenu de ce qui précède et d'autres faits, le groupe national de chercheurs sur la santé a conclu à un profond besoin d'implanter un institut de recherche sur la santé des Autochtones qui découvrait de nouveaux moyens efficaces d'améliorer la qualité de vie des Autochtones.

Ils sont simultanément d'avis que ce genre d'organisme susciterait l'intérêt du public, du milieu universitaire et de l'administration publique pour la recherche sur la santé des Autochtones et qu'il aiderait à amenuiser les perceptions négatives que doivent habituellement endurer les Autochtones.

Les IRSC ont reçu leurs recommandations et approuvé par la suite l'implantation d'un institut qui ciblerait uniquement l'amélioration de la santé des Autochtones. Il a cependant été difficile d'obtenir l'approbation.

Les membres du Conseil d'administration provisoire des IRSC ont considéré en détail les mérites de l'implantation de cet institut. Un institut ciblé uniquement sur les recherches sur la santé des Autochtones serait-il réaliste? Les autres instituts perdraient-ils intérêt pour le sujet parce qu'ils ne seraient pas des intervenants?

À l'aide du soutien marqué de l'honorable Allan Rock, ancien ministre fédéral de la Santé, les IRSC ont lancé l'ISA-IRSC en avril 2000 sur un pied d'égalité avec les 12 autres IRSC. Le ministre Rock était le principal conférencier au lancement officiel de l'Institut auquel le grand public a été convié en octobre 2001.

Conformément à son mandat, l'ISA-IRSC fait la promotion de la recherche holistique et interdisciplinaire sur la santé qui adopte les quatre assises de la recherche, c.-à-d. les services et systèmes biomédicaux, cliniques et de santé, ainsi que les éléments sociaux, culturels et du milieu qui ont des répercussions sur la santé des populations.

L'ISA-IRSC comprend très bien que la recherche sur la santé des Autochtones doit être holistique et appliquer des modèles appropriés à la culture, par exemple, le cercle d'influence et le cercle de vie. Les deux symboles sont axés sur la certitude qu'une bonne santé exige un équilibre entre les volets physique, mental, émotionnel et spirituel des personnes. L'ISA-IRSC respectera les traditions culturelles en tout temps et s'y conformera.

Il est intéressant de constater qu'un nombre croissant de prestateurs de soins de santé habituels adoptent depuis vingt ans environ les concepts de l'équilibre et des multiples déterminants de la santé.

Malgré les défis de la santé que les collectivités autochtones du Canada ont relevés depuis plusieurs décennies, les Autochtones ont fait preuve d'une force, d'une détermination et d'une résistance incroyables pour survivre, subsister et prospérer.

Les Autochtones tirent leur force de leurs traditions, de leur collectivité et des aînés. Un nombre croissant d'Autochtones ont une meilleure scolarité et deviennent médecins, infirmières, chercheurs dans le domaine de la santé, universitaires, experts des soins de santé, notamment. Nombre d'entre eux donnent maintenant en retour à leur collectivité et suscitent ainsi une vivacité et une détermination renouvelées.

Priorités stratégiques de la recherche

L'élimination des disparités en matière de santé et des lacunes en recherche a suscité avant tout l'implantation de l'ISA-IRSC en l'an 2000. Ces deux éléments sont maintenant les deux grandes motivations qui orienteront l'Institut pendant sa démarche quinquennale.

Le personnel et les membres du Conseil consultatif de l'ISA-IRSC ont choisi les quatre priorités stratégiques de recherche suivantes pour atteindre l'objectif :

  1. Élaborer et soutenir des partenariats de recherche sur la santé avec des organismes autochtones et autres dans les secteurs public et privé à l'échelon local, régional, national et international.
  2. Maintenir une communication bilatérale ouverte avec les IRSC pour exercer une influence sur l'élaboration des politiques sur les normes de l'éthique, les processus d'examen par les pairs et les systèmes de traduction des connaissances qui respectent les valeurs et les cultures autochtones.
  3. Garantir l'acquisition d'une capacité de recherche sur la santé des Autochtones, en particulier chez les diplômés universitaires qui étudient la santé des Autochtones.
  4. Financer des initiatives qui considèrent des questions de santé urgentes ou nouvelles ayant des répercussions sur les Autochtones.

Ces priorités sont examinées en détail dans la section suivante du plan stratégique.

Partie 3 : Priorités stratégiques de la recherche

1re priorité : Établissement de partenariats et échange de connaissances

Élaborer et soutenir des partenariats de recherche sur la santé avec des organismes autochtones et autres dans les secteurs public et privé à l'échelon local, régional, national et international.

Selon le mandat des IRSC, les instituts doivent obtenir l'engagement et la reconnaissance des chercheurs en santé de toutes les disciplines de la recherche, les respecter, et avoir la collaboration d'un large éventail de partenaires de tous les secteurs pertinents, des provinces et d'autres pays (iii) .

Plusieurs organismes déjà implantés traitent de la santé des Autochtones ou ont un intérêt dévolu pour la question. L'ISA-IRSC est déterminé à établir des partenariats avec le plus grand nombre possible de ces organismes et, ce faisant, il puisera dans une mine de connaissances acquises lors de recherches précédentes et en cours. L'ISA-IRSC invite les chercheurs en santé autochtones et non autochtones de toutes les disciplines à s'engager dans son cheminement.

L'ISA-IRSC élabore un réseau de chercheurs, à l'aide de partenariats avec de grands organismes et de petits groupes de chercheurs, et monte une base de données utilisées pour évaluer et surveiller la capacité. L'ISA-IRSC obtient ainsi un meilleur aperçu du caractère multifactoriel des problèmes de santé et des occasions (iv) .

Partenariats avec les 12 autres IRSC

Les IRSC favorisent la collaboration croisée par l'intermédiaire de partenariats entre des instituts homologues de recherche en santé. L'ISA-IRSC est engagé en réponse dans des discussions positives avec les 12 IRSC qui s'intéressent aux matières suivantes, afin de culminer leur intérêt pour les activités de recherche de l'ISA-IRSC et inciter chacun à se charger des questions de santé des Autochtones :

Partenariats locaux et régionaux

Les partenariats éventuels à l'échelon local comprennent des organismes communautaires et des bandes et, à l'échelon régional, ils peuvent comprendre les gouvernements provinciaux et les bureaux de services juridiques, les universités et les centres de recherche régionaux.

Le Centre des Premières nations pour la recherche sur la santé des Autochtones du Manitoba à l'Université du Manitoba et l'Institut de la santé des Autochtones du Centre d'apprentissage des Premières nations à l'Université de la Colombie-Britannique sont maintenant d'importants partenaires de la recherche.

Partenariats nationaux

Les partenariats éventuels à l'échelon national comprennent ceux-ci :

L'ISA-IRSC discute aussi avec l'Agence canadienne de développement international (ACDI) pour apprendre comment promouvoir la recherche sur la santé des Autochtones dans les pays en développement. Les pays moins bien nantis n'ont pas de capacité de financer des projets de recherche comparable à celle du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, des États-Unis et des pays circumpolaires comme la Finlande, la Suède, la Norvège, le Danemark et l'Islande.

Partenariats internationaux

L'ISA-IRSC constate aussi l'énorme potentiel des relations qu'il peut établir avec les organismes internationaux suivants engagés dans la recherche sur la santé des Autochtones :

Il faut souligner que l'ISA-IRSC a communiqué avec plusieurs des organismes de recherche susmentionnés pendant l'élaboration du plan stratégique quinquennal et il a commencé à préparer le terrain en vue de collaborations ultérieures.

Les disparités en matière de santé entre les Autochtones et la population du Canada en général sont remarquablement semblables à celles des Autochtones dans d'autres pays développés après la période coloniale. Le Canada peut donc tirer avantage de la recherche effectuée à l'étranger.

L'ISA-IRSC peut simultanément aider le Canada à devenir un leader international à l'aide de sa nouvelle stratégie audacieuse de recherche sur la santé des Autochtones. Les chercheurs dans le domaine de la santé des Autochtones qui collaborent à l'acquisition d'un nouvel ensemble de connaissances approfondies dans ce pays peuvent aider à améliorer la situation des populations autochtones dans le monde.

L'ISA-IRSC est déterminé dans ce contexte à élaborer des ententes de collaboration internationales avec des conseils nationaux de recherche sur la santé pour implanter un réseau global de chercheurs.

Il faut souligner que des ententes collectives ont été ratifiées avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ainsi qu'un protocole d'entente avec le Mexique en 2002, pour promouvoir la coopération, la collaboration et l'échange de renseignements à l'échelon international dans le domaine de la recherche sur la santé des Autochtones.

Nous procédons de plus à une planification trilatérale entre le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie pour organiser une conférence internationale sur la recherche sur la santé des Autochtones à Townsend en Australie en 2003. L'ISA-IRSC prépare également un journal de la recherche sur la santé des Autochtones en collaboration avec ces deux pays.

L'ISA-IRSC invite les participants au programme MRPACA (Milieux de recherche sur le perfectionnement et l'acquisition de capacités pour les Autochtones) à devenir membres du réseau international, en pleine expansion, de recherche sur la santé des Autochtones.

L'ISA-IRSC prévoit accueillir bientôt, à l'aide de son Appel de demandes (ADD), des chercheurs d'autres pays qui demanderont et examineront les thèmes stratégiques de la recherche de l'ISA-IRSC.

2e priorité : Respect des valeurs et cultures autochtones

Maintenir une communication bilatérale ouverte avec les IRSC pour exercer une influence sur l'élaboration de politiques sur les normes de l'éthique, les processus d'examen par les pairs et les systèmes de traduction des connaissances qui respectent les valeurs et cultures autochtones.

Normes de l'éthique

Veiller à ce que la recherche sur les Autochtones se déroule selon l'éthique est un besoin pressant. La recherche n'a pas toujours aidé les collectivités autochtones auparavant parce qu'elle n'a pas ciblé les préoccupations urgentes que suscite la santé et parce qu'il y avait peu de projets de recherche confiés aux Autochtones, sinon aucun.

Nombre de collectivités et de particuliers affirment de plus qu'ils ont été « ensevelis sous la recherche » et ils hésitent à participer à d'autres projets sous la gestion « d'étrangers ».

Le terme « recherche » est souvent synonyme « d'exploitation » dans de nombreuses collectivités autochtones et il est donc dans le meilleur intérêt des scientifiques et des Autochtones de résoudre les problèmes d'éthique. La formulation de lignes directrices de l'éthique appropriées incitera à la collaboration axée sur la confiance et le respect et donnera des résultats positifs.

Dans ce contexte, certaines collectivités autochtones demandent maintenant aux équipes de recherche de prouver leur crédibilité et leur obligation de rendre compte avant d'entreprendre leurs projets. Dans les Territoires du Nord-Ouest, par exemple, la loi oblige les chercheurs à obtenir un permis avant de commencer leur travail. Ils doivent expliquer clairement, en langage simple, l'objectif et la portée du programme de recherche proposé et ils doivent communiquer les résultats à la collectivité. Au Nunavut, les chercheurs sur la santé doivent décrire tous les avantages de la recherche proposée à la collectivité autochtone avant de faire le travail.

Ces règles et règlements soulignent fermement la nécessité pour la collectivité d'intégrer les principes de l'appropriation, du contrôle, de l'accès et de la possession (ACAP) dans les activités de recherche. Les principes de l'ACAP ouvrent la voie à l'autodétermination en recherche sur la santé des Autochtones selon l'Organisation nationale de la santé autochtone (v) . Ils s'érigent contre les analyses non autochtones biaisées, mais soutiennent des approches holistiques élargies et des méthodes de recherche participatives.

Les principes de l'ACAP sont une ramification (vi) d'un code de l'éthique de la recherche qu'a élaboré le Comité directeur national de l'Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières nations et des Inuits en 1997 (viii) .

Il est aussi urgent de modifier la méthode d'application des codes d'éthique pendant toute l'activité de recherche. Ils sont actuellement très concentrés au début. Un code d'éthique est habituellement établi au début d'un programme de recherche, mais la surveillance et le suivi sont rares, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de mécanisme d'application du code ou de sanction pour empêcher les comportements des chercheurs qui dérogent à l'éthique. En fait, les résultats sont parfois publiés, peu importe comment la recherche a été faite. Les membres du Conseil consultatif de l'ISA-IRSC conviennent que les normes de l'éthique en recherche sur la santé des Autochtones doivent être respectueuses et appliquées, afin que les résultats de la recherche soient précis, utiles et avantageux. Ils affirment qu'il faut remédier au manque de confiance et de partage des responsabilités entre les chercheurs et la collectivité autochtone.

Les Autochtones doivent être non seulement des informateurs et des répondants, mais aussi des partenaires à part entière en recherche. La liste de recommandations suivante a été formulée en tenant compte de ce but.

Recommandations

L'ISA-IRSC et les membres de son Conseil consultatif sont prêts et disposés à intervenir à titre de consultants lorsque les IRSC élaborent des protocoles d'éthique pour la recherche faite dans les collectivités autochtones.

L'ISA-IRSC recommande, par exemple, que les IRSC collaborent avec les organismes suivants pendant qu'ils mettent au point un code d'éthique :

L'ISA-IRSC a demandé une intervention immédiate pour examiner et réviser le Chapitre 6 : La recherche avec des peuples autochtones dans Éthique de la recherche avec des êtres humains, un document des trois Conseils publié en août 1998 (viii) . Nombre de personnes sont d'avis que les relations de pouvoir implicites dans le document sont menaçantes et que le langage est déplacé et sème la confusion.

Les trois organismes ont donc créé un comité et un secrétariat en novembre 2001 pour examiner l'éthique en recherche sur la santé des Autochtones, en consultation avec l'ISA-IRSC.

Afin de protéger les collectivités autochtones, l'ISA-IRSC prévoit identifier et évaluer l'information actuelle sur les normes de la recherche éthique et échanger des renseignements avec les IRSC. L'Institut prévoit :

Processus d'examen par les pairs

Si l'objectif de la recherche sur la santé des Autochtones est de susciter un changement positif dans les collectivités autochtones, cette recherche doit être pertinente aux collectivités.

L'intégration des gens qui ont des antécédents en recherche sur la santé des Autochtones, peu importe leur discipline ou spécialité, dans le processus d'examen par les pairs aux IRSC est un moyen de garantir la pertinence.

Les membres du Comité consultatif de l'ISA-IRSC sont d'avis que les comités actuels d'examen par les pairs des IRSC ne peuvent évaluer efficacement les propositions en recherche sur la santé des Autochtones à cause de cette lacune.

Recommandations

L'ISA-IRSC suggère les recommandations suivantes pour rectifier le tir :

Systèmes de traduction des connaissances

Les résultats de la recherche et les recommandations doivent être communiqués, résumés et appliqués avec respect de l'éthique pour susciter un changement positif dans les collectivités autochtones. Si les résultats de la recherche sont simplement diffusés dans des revues spécialisées et s'ils ne sont pas largement communiqués, les Autochtones ne seront toujours pas informés des questions critiques pour leur santé et leur bien-être.

Tous les résultats et recommandations présentés doivent être faciles à comprendre pour tout le monde, et c'est peut-être plus important encore. Si la matière n'est pas claire et concise, il est inutile de la diffuser.

L'ISA-IRSC est disposé à collaborer avec les IRSC pour élaborer une série de lignes directrices convenables sur la diffusion et le partage des résultats de la recherche avec les collectivités des Premières nations, des Inuits et des Métis.

Recommandations

L'ISA-IRSC interviendra en ce sens pour veiller à ce que :

Planification des communications

Afin de soutenir davantage les systèmes de traduction des connaissances, l'ISA-IRSC a élaboré une stratégie de communication en réunissant une équipe d'experts à l'externe, de membres du Conseil consultatif et de membres du personnel des IRSC.

La stratégie élaborée par la suite comprend plusieurs volets, à partir des objectifs des communications, des principaux messages, des auditoires cibles et de l'application jusqu'à l'évaluation. Elle sera implantée en trois étapes sur deux ans.

3e priorité : Acquisition d'une capacité de recherche sur la santé

Garantir l'acquisition d'une capacité de recherche sur la santé des Autochtones, en particulier chez les diplômés universitaires qui étudient la santé des Autochtones.

Cibler les diplômés

Un but important de l'ISA-IRSC est de veiller à ce que la collectivité de la recherche sur la santé [Autochtones] acquière une capacité en ce sens par l'intermédiaire du perfectionnement de chercheurs et de la prestation d'un soutien continu pour les carrières scientifiques en recherche sur la santé (ix) . Les membres du Conseil consultatif de l'ISA-IRSC ont en fait insisté plus d'une fois sur la nécessité d'accélérer l'apprentissage à tous les échelons de l'enseignement, à partir des diplômés du premier cycle jusqu'aux détenteurs de bourse de perfectionnement postdoctoral.

Afin d'atteindre ce but, l'ISA-IRSC a organisé deux réunions nationales de diplômés autochtones et non autochtones qui étudient en santé des Autochtones. La première réunion a eu lieu en mars 2001 et la deuxième, un an plus tard.

Stratégies de l'ISA-IRSC pour inciter les diplômés

Programme MRPACA - Milieux de recherche sur le perfectionnement et l'acquisition de capacités pour les Autochtones

L'ISA-IRSC a établi le programme des Milieux de recherche sur le perfectionnement et l'acquisition de capacités pour les Autochtones (MRPACA), sa principale initiative jusqu'à maintenant, en partie en réponse aux préoccupations des étudiants et de celles du Conseil consultatif de l'ISA-IRSC au sujet du besoin urgent d'acquisition de capacités.

Le réseau MRPACA comprend des groupes de chercheurs en santé autochtones et non autochtones qualifiés au pays qui sont liés électroniquement. Chaque groupe est affilié à un établissement de recherche reconnu, par exemple, une université ou un hôpital qui fait de la recherche. Quatre groupes font actuellement partie du réseau et il est prévu d'en financer jusqu'à quatre autres dans un proche avenir.

Autres initiatives proposées

L'ISA-IRSC prévoit aussi aider les diplômés à faire preuve d'excellence en recherche sur la santé des Autochtones, comme suit :

Cheminement vers une spécialité reconnue

Il n'y a aucune spécialité définie pour considérer les questions de santé des Autochtones. C'est plutôt un groupe disjoint de disciplines reconnues qui couvrent la santé des Autochtones, notamment l'anthropologie médicale, la psychologie, la psychiatrie, la sociologie, l'épidémiologie et la santé de la population, mais ces disciplines échangent de l'information ou collaborent rarement.

L'ISA-IRSC cible l'acquisition d'une capacité de recherche en milieu autochtone en établissant une spécialité de la santé des Autochtones distincte et reconnue qui couvrira tous les domaines possibles de la recherche et qui, tout comme les 12 autres IRSC, considérera les besoins respectifs en matière de santé des enfants, des femmes et des hommes (x) .

Cibler les principaux chercheurs

L'ISA-IRSC a organisé une réunion des principaux chercheurs au pays en mars 2002 à Ottawa pour leur donner l'occasion d'échanger leurs expériences sur un large éventail de sujets, notamment l'établissement de réseaux et de partenariats, et d'expliquer comment ils appliquent les méthodes - normes de l'éthique dans les projets de recherche sur la santé axés sur la collectivité.

L'ISA-IRSC prévoit parrainer environ quatre réunions chaque année pour établir la collaboration et éliminer la concurrence entre les chercheurs en santé des Autochtones. Les conférences et ateliers sont d'autres moyens éventuels d'unir ce groupe. Il est possible d'évoluer énormément au chapitre de la synergie en réunissant les principaux chercheurs, soutient M. Reading.

D'ici quelques mois, l'Institut peut élaborer un ensemble de lignes directrices, y compris les interventions, les responsabilités et le mandat, pour illustrer comment les chercheurs peuvent collaborer, non seulement en vue d'atteindre leurs objectifs de recherche, mais aussi les buts plus larges de l'ISA-IRSC.

Nous considérerons de plus l'implantation d'une infrastructure nationale engageant de plus grands réseaux et centres de recherche pour susciter la collaboration et l'échange de l'information.

Cibler les leaders d'opinions

Informer les leaders d'opinions autochtones, par exemple les chefs et les prestateurs de soins de santé, sur divers aspects de la recherche sur la santé des Autochtones est aussi considéré parce que ces intervenants peuvent immédiatement en influencer d'autres dans leur collectivité et les inciter à adopter des comportements positifs. S'ils acceptent d'intervenir à titre de leaders, ils aideront à acquérir une capacité de recherche autochtone et ouvriront la voie de l'amélioration de la santé physique et mentale des Autochtones.

4e priorité : Solution des questions de santé critiques

Financer des initiatives qui considèrent des questions de santé urgentes ou nouvelles ayant des répercussions sur les Autochtones.

Le gouvernement fédéral n'intervient pas suffisamment pour améliorer la qualité de vie des Autochtones, selon le rapport annuel 2000 de la Commission canadienne des droits de la personne (xi) . Il y a un certain progrès marginal depuis une décennie, mais il a été insuffisant et trop lent, selon le rapport. L'exclusion sociale et économique est une réalité de la vie.

L'exclusion des occasions socio-économiques a débouché à son tour sur des disparités en matière de santé entre le Canada dans l'ensemble et les collectivités des Premières nations, des Inuits et des Métis. L'ISA-IRSC soutient fermement la recherche en santé conçue pour minimiser et éliminer ces disparités.

Restrictions budgétaires

Le budget de l'ISA-IRSC est limité et il faut donc prendre des décisions critiques pour garantir que les fonds de recherche sont répartis selon les besoins les plus urgents, par exemple, le diabète et les maladies chroniques, les lésions, la santé des enfants et des jeunes, la santé mentale et la toxicomanie, l'hygiène du milieu.

Financement proposé pour l'établissement de partenariats

La répartition des fonds à divers ADD est néanmoins considérée pour soutenir un membre de la collectivité qui établirait des partenariats et lancerait le processus de recherche participative avant que les chercheurs entreprennent leurs activités.

Échéancier de financement proposé pour les principaux chercheurs

L'ISA-IRSC s'oriente assez rapidement vers le financement de nouveaux projets et voudrait en arriver à une situation « stable » en élaborant un « plan de financement annuel prévisible » pour la collectivité de la recherche, affirme M. Reading.

L'ISA-IRSC propose « d'annualiser » la période de financement à partir du 1er avril jusqu'au 31 mars chaque année pour qu'elle coïncide avec son exercice.

L'Institut voudrait en ce sens lancer des ADD chaque année en septembre, afin de donner aux chercheurs quatre mois (jusqu'au mois de janvier suivant) pour préparer leurs demandes. Après le processus d'examen par les pairs, les fonds pourraient être attribués le 1er avril au plus tard aux chercheurs retenus pour une période de 12 mois.

L'Institut s'oriente aussi à un rythme régulier vers le financement pluriannuel pour les projets à plus long terme qui demandent en général de trois à cinq ans. Ces projets de recherche sur la santé seraient aussi intégrés à l'échéancier de financement annualisé proposé.

La prochaine section sur les stratégies de mise en ouvre décrit comment les fonds de recherche sont utilisés pour résoudre les questions de santé urgentes. L'ISA-IRSC prévoit soutenir à l'avenir un éventail d'autres initiatives stratégiques comme celles qui donnent suite aux questions du Nord, de santé pendant les étapes de la vie, de problématique hommes-femmes, de santé mentale et de toxicomanie, d'hygiène du milieu, de connaissances autochtones et de leurs liens avec la santé.

Partie 4 : Stratégies de mise en ouvre

L'ISA-IRSC et les 16 membres du Conseil consultatif ont choisi les initiatives suivantes pour réaliser les quatre priorités de recherche stratégiques à long terme mentionnées auparavant.

Les deux premières initiatives décrites ci-dessous sont assez générales et donnent de l'information précieuse aux chercheurs du milieu autochtone dans tous les secteurs de l'étude, et les sept initiatives suivantes ciblent des maladies, problèmes de santé ou questions en particulier.

(i) Programme MRPACA - Milieux de recherche sur le perfectionnement et l'acquisition de capacités pour les Autochtones

Le Programme MRPACA est un réseau de « centres de recherches de soutien » régionaux et nationaux implantés au Canada pour acquérir des capacités en matière de santé autochtone. Un ensemble unique de leadership scientifique et de connaissances axées sur la collectivité caractériseront chaque centre de recherche du réseau, selon l'ISA-IRSC.

Le MRPACA est conçu pour atteindre quatre grands objectifs :

Au volet de l'initiative principale de l'Institut pendant son année inaugurale, l'ISA-IRSC espère financer jusqu'à huit centres d'excellence au Canada pendant les trois prochaines années, et il retient la possibilité d'en élaborer davantage par la suite.

Les candidats au programme MRPACA peuvent présenter une demande de subvention complète ou de subvention de soutien de l'étape de la planification. Le financement de la « formulation » permet aux candidats d'entreprendre des discussions et d'y participer pour déterminer comment monter un programme MRPACA. Voilà par exemple le moment où les candidats cherchent des partenaires scientifiques et de recherche axée sur la collectivité.

L'ISA-IRSC a financé entièrement quatre centres pendant l'exercice 2001?2002 et quatre subventions de formulation de 50 000 $ chacune ont été attribuées. Les centres du programme MRPACA seront financés pendant trois ans et l'exercice pourrait être renouvelé, en partie selon les résultats de l'évaluation.

Les chercheurs qui veulent présenter une demande au programme MRPACA doivent être affiliés à « un institut public intensivement axé sur la recherche », par exemple, une université ou un hôpital qui fait de la recherche. Ils doivent aussi avoir de l'expérience de la surveillance de programme de recherche sur la santé et bien connaître la gestion de projet. Chaque proposition est évaluée selon un ensemble de critères stricts. Tous les candidats doivent :

Le programme MRPACA est élaboré pour établir des milieux de recherche « conviviaux pour les Autochtones », entreprendre une recherche sur la santé des Autochtones conforme à l'éthique et inciter les étudiants autochtones à faire carrière en recherche sur la santé.

(ii) Centre de recherche par enquêtes pour la santé autochtone

Le Centre de recherche par enquêtes pour la santé autochtone (laboratoire d'information sur la santé) est conçu pour être une source principale de données précises disponibles en temps opportun. Il a donc une intervention influente en recherche sur la santé des Autochtones et en élaboration de politiques sur la santé.

Le Centre prévoit prendre de l'expansion à l'aide des données obtenues pour l'Enquête régionale sur la santé des Premières nations et des Inuits en 1997 et l'Enquête auprès des peuples autochtones en 1991. Le Centre entreprendra d'autres activités de recherche essentielles, notamment celles-ci :

Le Centre considérera aussi de plus près comment certains éléments positifs, notamment la résistance, la spiritualité, les liens avec la collectivité autochtone et les éléments traditionnels, contribuent à la santé et au bien-être des Autochtones.

Les données tirées de la recherche par enquêtes longitudinales et transversales serviront à élaborer des politiques et programmes qui aideront à éliminer les disparités en matière de santé.

(iii) Diabète et maladies chroniques

L'incidence du diabète à la hausse dans les collectivités autochtones déclenche l'alarme et exige une énorme recherche pour l'empêcher de prendre de l'ampleur. Le diabète. est une épidémie de nos jours chez les Autochtones du Canada (xiii) .

Le diabète sucré (DS) de type II touche la population autochtone à un taux de trois à cinq fois plus élevé que celui de la population canadienne en général. De plus, la prévalence du diabète de type II chez les Autochtones du Canada est l'une des plus élevées dans le monde (xiii) .

Auparavant intitulé DS de l'adulte, il touche maintenant les enfants autochtones. Le diabète est un problème de santé grave qui peut dégénérer en complications dramatiques, notamment, la cécité, l'insuffisance cardiaque liée au diabète et l'amputation. Nombre de théories tentent d'expliquer la prévalence élevée du diabète chez les Autochtones.

L'hypothèse du génotype vigoureux, proposée d'abord par James Neel (xiv) , est souvent utilisée pour expliquer les taux élevés de DS chez les Autochtones. La sélection de gènes au cours de nombreuses générations, selon cette hypothèse, a aidé les Autochtones à survivre en période préhistorique caractérisée par des cycles d'abondance ou de famine et des niveaux élevés d'activité physique. Pendant la ruée vers l'ouest, l'activité physique a diminué, le régime alimentaire a changé et ces gènes sont devenus dangereux, le résultat étant des taux élevés d'obésité et de DS.

Les théories qui nouent un lien entre le stress et le diabète sont aussi intéressantes. De plus en plus de preuves scientifiques révèlent que le stress a des répercussions négatives sur le corps et suscite notamment l'accumulation de matières grasses et une diminution de la tolérance au glucose. Les Autochtones canadiens ont un fardeau exagéré de stress attribuable au chômage, à la pauvreté, au manque de contrôle et aux attaques de longue date contre leur culture. Il y a cependant très peu de preuves scientifiques qui documentent les répercussions du stress sur le diabète ou le maintien du poids.

L'ISA-IRSC participe à plusieurs programmes de recherche en cours. Une équipe interdisciplinaire de chercheurs installée au Manitoba évalue, par exemple, la prévalence du diabète dans les collectivités autochtones, les causes probables, les mesures de prévention et les méthodes d'intervention pendant qu'un autre groupe d'experts au Québec approfondit un modèle communautaire de prévention du diabète.

D'autres projets des IRSC en cours pour freiner ou empêcher la propagation du diabète ciblent la thérapie génétique, la pharmacothérapie et la greffe de cellules.

L'ISA-IRSC espère financer une initiative d'enquête sur le lien entre le stress et le diabète sucré chez les Autochtones. Il a lancé un ADD sur le sujet pendant l'exercice 2001-2002, et de nouveau en 2002-2003. Si une corrélation est découverte, des stratégies de diminution du stress devraient être appliquées, car elles pourraient résoudre en partie le problème.

D'autres maladies chroniques qui seront étudiées de près comprennent l'obésité, les maladies métaboliques, les maladies cardiovasculaires, l'ostéopathie, le cancer et la santé des voies respiratoires et des poumons.

(iv) Lésions

Les statistiques laissent entendre que les lésions accidentelles provoquent environ 25 % de toutes les mortalités dans la population autochtone, comparativement à 6 % pour le Canada dans l'ensemble (xv). Les lésions sont la principale cause de mortalité dans toutes les Premières nations qui habitent dans les réserves et à l'extérieur au Manitoba (xvi) .

Les lésions et les accidents chez les Autochtones sont dues en majeure partie à « l'exposition accrue aux risques », par exemple, les plus grandes distances parcourues sur la route et sur l'eau, des véhicules et des embarcations inférieurs aux normes, ainsi que l'état des routes et des conditions de logement médiocres. L'application limitée de stratégies de protection, notamment, les ceintures de sécurité, les vestes de sauvetage et les détecteurs de fumée, ainsi que l'accès plus restreint aux soins traumatologiques efficaces expliquent aussi le taux relativement élevé de lésions et d'accidents dans les collectivités autochtones.

Le ratio est de 22 hospitalisations environ pour chaque mortalité liée à des lésions (xvii) . Les taux d'hospitalisation pour lésions sont trois fois plus élevés dans la population autochtone que ceux du Canada dans l'ensemble (xviii) . Les principales causes d'hospitalisation pour lésions chez les Autochtones comprennent les chutes, les lésions liées à des véhicules automobiles, l'empoisonnement, la quasi-noyade et les lésions liées au feu (xix) .

Les lésions accidentelles ont coûté au gouvernement fédéral 8,7 milliards de dollars en 1995 en frais directs, par exemple, les soins hospitaliers, les services des médecins, les médicaments d'ordonnance et la réadaptation (xx) . Chaque lésion accidentelle se traduit par des coûts directs et indirects de 4 000 $ en moyenne (xxi) .

La majorité des lésions accidentelles sont évitables. De nombreuses mesures de prévention efficaces dans d'autres populations n'ont cependant pas été un succès dans les collectivités autochtones. La recherche sur la prévention des lésions peut avoir des répercussions immédiates et importantes sur la collectivité.

Un nombre croissant de chercheurs se dévouent à la prévention des lésions et à l'intervention dans de nombreuses disciplines au Canada, y compris l'épidémiologie, la santé publique, les sciences de la santé communautaire, l'ingénierie, la psychologie et diverses spécialités médicales, notamment, la médecine d'urgence, la pédiatrie, la gériatrie, la médecine des sports, la neurochirurgie et la réadaptation.

Nous avons maintenant plusieurs centres de prévention des lésions dans des universités dotées à plein temps de chercheurs, d'adjoints, de stagiaires et de personnel de soutien. La recherche sur la santé des Autochtones est cependant limitée au chapitre de l'intervention et de la prévention des lésions.

Plusieurs centres provinciaux de prévention des lésions ont déterminé que les lésions des Autochtones sont une priorité, mais des priorités de financement concurrentes motivent leurs programmes de recherche. Leur activité est donc souvent axée sur le soutien communautaire pratique.

Ce secteur de recherche pourrait très bien améliorer la santé des Autochtones. Des mesures préventives peuvent réduire énormément, sinon éliminer, l'incidence des lésions accidentelles dans tous les groupes démographiques. L'ISA-IRSC a lancé un appel de proposition de recherche appliquée traitant de la prévention des lésions accidentelles.

(v) Santé des enfants et des jeunes

L'ISA-IRSC recommande l'établissement d'une équipe de recherche interdisciplinaire pour améliorer la santé et le bien-être des enfants et des jeunes Autochtones.

Le groupe multidimensionnel adoptera des outils holistiques et participatifs axés sur la collectivité, afin de chercher des moyens qui aideront les enfants et les jeunes à avoir une vie saine et heureuse. Leurs efforts aideront simultanément à accentuer la responsabilisation communautaire.

L'ISA-IRSC imagine une équipe de recherche interdisciplinaire formée de scientifiques et de chercheurs de toutes les assises des IRSC qui considérera les occurrences et les risques pour la santé, notamment le syndrome d'alcoolisme fotal, le tabagisme, l'alcoolisme, la toxicomanie et l'abus des substances volatiles, en collaboration étroite avec des membres de la collectivité.

(vi) Santé mentale

Le désespoir mine de nombreux Autochtones, une conséquence malheureuse du changement culturel rapide et de la perte de la langue et de la religion, ainsi que des valeurs, pratiques et rôles traditionnels. Ce sentiment se traduit par un nombre renversant de problèmes de santé mentale et de pertes personnelles.

La population autochtone affiche un taux alarmant de comportements autodestructeurs. Le taux de suicide chez les femmes autochtones, par exemple, est huit fois plus élevé environ que celui des autres femmes au Canada, selon le rapport 1996 de la Commission royale sur les peuples autochtones.

La violence familiale dans certaines collectivités exerce une pression énorme sur les enfants et les jeunes Autochtones. Certains enfants ne peuvent donc être attentifs à l'école, un sentiment d'insécurité les ronge, l'estime de soi est médiocre, et ils réagissent par des actes de vandalisme, des sévices auto-infligés et d'intimidation, affirme Sharon Caudron, directrice de programme du Centre d'information pour les femmes à Hay River dans les Territoires du Nord-Ouest (xxii) . Il y a aussi une incidence élevée d'alcoolisme et de toxicomanie chez les enfants autochtones, ajoute-t-elle.

Il est urgent d'évaluer le système de soins de santé mentale pour identifier les obstacles que les jeunes Autochtones doivent franchir lorsqu'ils veulent obtenir un traitement. Les obstacles peuvent comprendre la crainte de la stigmatisation, le racisme systémique, l'éloignement de la famille et des amis, le manque de considération pour les pratiques de guérison traditionnelles.

Après avoir identifié ces connaissances, il faut les utiliser pour améliorer les soins actuels de santé mentale pour les Autochtones.

Réseau national de recherche sur la santé mentale des Autochtones

L'ISA-IRSC, en partenariat avec l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies, a lancé à la fin de 2001 un réseau de chercheurs en santé mentale culturellement sensibilisés, le Réseau national de recherche sur la santé mentale des Autochtones.

Le réseau cible surtout l'acquisition d'une capacité de recherche pour considérer les besoins pressants en santé mentale des Autochtones en milieu rural et urbain. Les secteurs suggérés de recherche en santé mentale comprennent l'alcoolisme et la toxicomanie, l'abus des substances volatiles, les comportements compulsifs, le suicide, l'abus des médicaments d'ordonnance et l'agression sexuelle.

L'équipe de recherche est formée de membres de plusieurs universités à l'avant-garde au Canada : l'Université Victoria, l'Université Simon Fraser, l'Université de la Colombie-Britannique, l'Université de l'Alberta, l'Université de la Saskatchewan, l'Université McMaster, l'Université de Windsor, l'Université York, l'Université McGill, l'Université St. Mary's et l'Université Memorial.

Le réseau national considérera les questions de santé mentale par l'intermédiaire de la formation de nouveaux chercheurs et fournira des services de consultation en recherche, en collaboration avec les collectivités autochtones, et à leur intention.

(vii) Maladies transmissibles et infectieuses

Les chercheurs que finance l'ISA-IRSC examineront aussi les maladies infectieuses et transmises sexuellement, le VIH - SIDA et la tuberculose. Ces programmes en sont aux premières étapes et feront l'objet d'une discussion plus approfondie dès que l'information sera disponible.

(viii) Santé du milieu

L'ISA-IRSC prévoit soutenir des projets d'examen des répercussions des conditions socio-économiques, des contaminants dans le milieu et de la pollution sur la santé des Autochtones. Les détails de ces projets et d'autres encore seront communiqués bientôt.

(ix) Approches traditionnelles de la guérison

La spiritualité, ainsi que les médecines et aliments traditionnels, ont amélioré énormément la résistance, la santé et le bien-être de nombreuses collectivités autochtones.

À l'aide d'un certain nombre d'approches différentes, l'ISA-IRSC prévoit financer des projets d'examen et de documentation des répercussions positives des voies traditionnelles de la connaissance et de la guérison.

Références

  1. O'Neil, J., J. Reading, J. Bartlett, K. Young et J. Kaufert (1999). Integrating a Focus on Aboriginal Health Research in the Development of the Canadian Institutes of Health Research : A Concept Paper (intégration de l'importance de la recherche sur la santé des Autochtones dans l'élaboration des Instituts de recherche en santé du Canada : un document conceptuel).
  2. Les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada ont collaboré à la formulation de l'Énoncé de politique des trois Conseils sur l'Éthique de la recherche avec des êtres humains en 1998. Ces trois organismes de financement sont chargés de veiller à ce que tous les instituts qui obtiennent des subventions de recherche se conforment à l'éthique et aux politiques et pratiques exprimées dans l'énoncé de politique mixte.
  1. O'Neil, J., J. Reading, J. Bartlett, K. Young et J. Kaufert (1999). Integrating a Focus on Aboriginal Health Research in the Development of the Canadian Institutes of Health Research: A Concept Paper.
  2. Commission royale sur les peuples autochtones (1996), volume 3 : Vers un ressourcement. Ottawa : ministre des Approvisionnements et Services Canada.
  3. Lois du Canada, chapitre 6, projet de loi C-13 (2000). Loi portant création des Instituts de recherche en santé du Canada, abrogeant la Loi sur le Conseil de recherches médicales et modifiant d'autres lois en conséquence.
  4. Lois du Canada, chapitre 6, projet de loi C-13 (2000). Loi portant création des Instituts de recherche en santé du Canada, abrogeant la Loi sur le Conseil de recherches médicales et modifiant d'autres lois en conséquence.
  5. Schnarch, Brian (2002). Ownership, Control and Access (OCA): Self-determination Applied to Aboriginal Research. Centre des Premières nations, Organisation nationale de la santé autochtone, présenté au Symposium d'information sur la santé des Autochtones.
  6. Schnarch, Brian (2002). Ownership, Control and Access (OCA): Self-determination Applied to Aboriginal Research. Centre des Premières nations, Organisation nationale de la santé autochtone, présenté au Symposium d'information sur la santé des Autochtones.
  7. McDonald, Gail (2001). First Nations and Inuit Regional Longitudinal Health Survey: Our Journey into Data Collection. Assemblée des Premières nations, présenté à la Canadian Association of Public Data Users (Association canadienne des utilisateurs de données publiques).
  8. Les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada ont collaboré à la formulation de l'Énoncé de politique des trois Conseils sur l'Éthique de la recherche avec des êtres humains en 1998. Ces trois organismes de financement sont chargés de veiller à ce que tous les instituts qui obtiennent des subventions de recherche se conforment à l'éthique et aux politiques et pratiques exprimées dans l'énoncé de politique mixte.
  9. Lois du Canada, chapitre 6, projet de loi C-13 (2000). Loi portant création des Instituts de recherche en santé du Canada, abrogeant la Loi sur le Conseil de recherches médicales et modifiant d'autres lois en conséquence.
  10. Lois du Canada, chapitre 6, projet de loi C-13 (2000). Loi portant création des Instituts de recherche en santé du Canada, abrogeant la Loi sur le Conseil de recherches médicales et modifiant d'autres lois en conséquence.
  11. Commission canadienne des droits de la personne (2000). Rapport annuel 2000. Dix ans après Oka.
  12. À l'aube d'un rapprochement : points saillants du Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones, (1996).
  13. Brassard, P., E. Robinson et C. Lavallee (1993). Prevalence of diabetes mellitus among the James Bay Cree of northern Quebec. JAMC, 149:303-7. Delisle, H.F. et J.?M. Ekoe (1993). Prevalence of non-insulin dependent diabetes mellitus and impaired glucose tolerance in two Algonquin communities in Quebec. JAMC, 148: 41-7.

    Harris, S.B., J. Gittelsohn, A.J.G. Hanley, A. Barnie, T.M.S. Wolever, X.J. Gao, A. Logan et B. Zinman (1997). The prevalence of NIDDM and associated risk factors in Native Canadians. Diabetes Care, 20: 185-187.

    Young, T.K., J. Reading, B. Elias et J.D. O'Neil (2000). Type 2 diabetes mellitus in Canada's first nations: status of an epidemic in progress. JAMC, 163: 561-6.
  14. Neel, J.V. (1962). Diabetes mellitus: a "thrifty" genotype rendered detrimental by "progress"? Am. J. Hum. Genet. 14: 353-62.
  15. Santé Canada. Les lésions traumatiques accidentelles et intentionnelles chez les autochtones du Canada, 1990 - 1999. Santé Canada : 2001 (sous presse).

    Direction générale des services médicaux, Santé Canada. Number of Deaths by Cause, Manitoba First Nations On- and Off-Reserve, 1983-1997.

    Division des blessures chez les enfants, Bureau de la santé génésique et de la santé de l'enfant, Laboratoire de lutte contre la maladie, Direction générale de la protection de la santé, Santé Canada. Données sur les blessures au Canada : Décès (1997) et hospitalisations (1996-1997). Santé Canada : octobre 1999.
  16. Direction générale des services médicaux, Santé Canada. Number of Deaths by Cause, Manitoba First Nations On- and Off-Reserve, 1983-1997.
  17. Direction générale des services médicaux, Santé Canada. Number of Deaths by Cause, Manitoba First Nations On- and Off-Reserve, 1983-1997.

    Direction des services médicaux, Santé Canada. Hospital Utilization for all A-Code Municipalities (1995-1996).
  18. Santé Canada. Les lésions traumatiques accidentelles et intentionnelles chez les autochtones du Canada, 1990 - 1999. Santé Canada : 2001 (sous presse).
  19. Santé Canada. Les lésions traumatiques accidentelles et intentionnelles chez les autochtones du Canada, 1990 - 1999. Santé Canada : 2001 (sous presse).
  20. Le Groupe Hygeia, pour SAUVE-QUI-PENSE. Le fardeau économique des blessures non intentionnelles au Canada. [http://www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc/brch/injury/unintent/], 1998.
  21. Le Groupe Hygeia, pour SAUVE-QUI-PENSE. Le fardeau économique des blessures non intentionnelles au Canada. [http://www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc/brch/injury/unintent/], 1998.
  22. À l'aube d'un rapprochement : points saillants du Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones, (1996).

Création : 2003-05-01
Mise à jour : 2003-05-01
Imprimer