COMITÉ CONSULTATIF SCIENTIFIQUE SUR
LA BIODISPONIBILITÉ ET LA
BIOÉQUIVALENCE
COMPTE RENDU DES DÉLIBÉRATIONS
Téléconférence
6 novembre 2003
Note de la Direction des produits thérapeutiques : Les exigences
actuelles en bioéquivalence demeurent en vigueur jusqu'à
ce que les recommandations finales soient formulées et que
la politique soit élaborée et publiée. |
Membres du Comité présents : Dr J. Thiessen (président),
Dr R. Herman, Dr F. Jamali,
Dr R. Nair, Dre E. Palylyk-Colwell,
Dr W. Racz, Dr K. Renton, Dr W. Riggs,
Dr D. Sitar, Dre F. Varin, M. S. Walker
Absents : Dr A. Donner
Membres du groupe de travail du Comité consultatif scientifique
de Santé Canada (SC) : M.M. Bernard (BMOSR),
L. Carter (PECAS), L. Cockell (DEB), M. Davis (agent
du Secrétariat du CCS, BP), E. Ormsby (PB), C. Pereira (Conseiller
scientifique du CCS-BB, BP), C. Simon (DEB)
Observateurs de SC : L-N Cui (DEB), C. Ficker (DEB),
J. Gordon (DEB), A. Makinde (DEB), S. Stojdl (DEB),
A. Tam (DEB), P. Wielowieyski (DEB)
Abréviations des termes utilisés dans ce document (directions,
bureaux, divisions, etc.) :
BB = Biodisponibilité et bioéquivalence
BD = Biodisponibilité
BE = Bioéquivalence
BMOSR = Bureau du métabolisme, de l'oncologie et des sciences de
la reproduction
BP = Bureau de la politique
CCS = Comité consultatif scientifique
DEB = Division de l'évaluation biopharmaceutique (BSP)
DGPSA = Direction générale des produits de santé
et des aliments
DPT = Direction des produits thérapeutiques
PECAS = Programme des essais cliniques et d'accès spécial
SC = Santé Canada
Lors de cette téléconférence, on a discuté
principalement d'un énoncé de politique provisoire
sur l'utilisation des données sur les métabolites
dans les études de bioéquivalence, et des questions
connexes posées par SC aux membres du CCS. Ce document résume
les résultats et les consensus atteints par les membres. |
Point 1 - Mot d'ouverture (Jake Thiessen)
Point 2 - Présentation des questions de SC (Eric Ormsby)
Présentation de la politique provisoire. Elle correspond à
la pratique actuelle, même si aucune politique sur l'utilisation
des données sur les métabolites dans les études de
bioéquivalence n'a été publiée jusqu'à
présent. Certains énoncés des directives actuelles
ne sont pas clairs. Plusieurs questions doivent être résolues.
Point 3 - Délibération (Jake Thiessen)
Avant toute délibération sur la politique provisoire et
les questions soulevées par la DPT, le président invite
les participants à formuler des commentaires sur la question. Voici
quelques-uns des commentaires.
- Avec des médicaments instables comme l'acide acétylsalicylique,
il peut être nécessaire de mesurer le métabolite
ou produit de dégradation, dans ce cas l'acide salicylique.
- Le composé d'origine demeure la meilleure option lorsqu'il
peut être mesuré (même s'il s'agit d'un
promédicament).
- La mesure du composé d'origine peut poser un problème
lorsque le médicament a une demi-vie très courte et que
ses concentrations sont trop faibles pour que la mesure soit fiable.
- L'utilisation des données sur les métabolites
peut être acceptable lorsqu'elle réduit la variabilité
dans le cas des médicaments à haute variabilité,
c'est-à-dire qu'elle peut améliorer la qualité
des évaluations de bioéquivalence.
- Si le composé d'origine peut être évalué
de façon satisfaisante, on devrait opter pour cette solution.
Point 4 - Recommandations finales (Jake Thiessen)
- Que veut-on dire par « mesurable de façon fiable
»? Cette question comprend la question de durée (par exemple,
si les concentrations du composé d'origine peuvent être
mesurées pendant seulement deux heures, est-ce suffisant?).
Aucun consensus n'est atteint sur la définition de «
fiable » dans ce contexte. On suggère que les entreprises
qui soutiennent qu'un médicament n'est pas mesurable
de façon fiable fournissent une justification acceptable.
On suggère que la méthode d'analyse utilisée
couvre 80 % de la surface sous la courbe extrapolée jusqu'à
l'infini (SSCI) prévue selon les données publiées.
La méthode doit permettre d'obtenir les profils de concentration
et de temps du médicament qui permettent de faire un calcul valide
de mesures de bioéquivalence et de paramètres cinétiques
appropriés.
On doit utiliser la technologie de pointe lorsque cela est possible.
Les anciennes méthodes pourraient être utilisées
lorsqu'elles répondent aux besoins de l'évaluation
de la bioéquivalence.
- Que faire lorsqu'on doit mener des études sur les
concentrations élevées et faibles, lorsqu'il est
possible de mesurer le composé d'origine avec la forte
dose, mais non avec la faible dose? Peut-on utiliser le composé
dans un cas et le métabolite dans l'autre?
Il est acceptable d'utiliser le composé avec la forte dose
et le métabolite avec la faible dose si le composé ne
peut être mesuré de façon fiable avec la faible
dose.
On réaffirme que la substance à analyser doit être
établie a priori.
- Dans quelles circonstances, s'il y en a, pourrait-on utiliser
les données sur le métabolite même s'il est
possible de mesurer les concentrations du composé d'origine?
On ne se penche pas directement sur cette question. Toutefois, d'après
la discussion, on peut conclure qu'une justification a priori
acceptable de l'utilisation de données sur le métabolite
plutôt que sur le composé d'origine pourrait être
fournie, même si le composé d'origine est mesurable.
Par exemple, les concentrations du composé d'origine peuvent
être mesurables mais quand même trop faibles pour permettre
de faire un calcul valide de mesures de bioéquivalence et de
paramètres cinétiques appropriés.
- Lorsqu'on prévoit utiliser les données sur
le métabolite, le métabolite doit-il être actif?
Si oui, pourquoi?
Il n'est pas nécessaire que le métabolite soit
actif. Ce doit être un métabolite primaire (première
étape) et principal. De plus, s'il faut choisir entre
deux métabolites primaires, l'un étant le précurseur
d'une espèce active et l'autre non, n'importe
lequel des deux métabolites peut être utilisé.
- Lorsqu'on prévoit utiliser les données sur
le métabolite, le métabolite doit-il être un métabolite
principal? (Si oui, qu'entend-t-on par
« principal »?)
Peut-on utiliser un métabolite primaire?
Tous les métabolites primaires (première étape)
peuvent être utilisés. Un métabolite principal
(dont la quantité est la plus importante) devrait être
plus facile à mesurer et donner les résultats les plus
fiables lors de tests visant à déterminer les différences
entre les produits.
- Que faire lorsque les deux types de données (composé
et métabolite) sont fournis, mais que le protocole ne spécifie
pas lequel doit être utilisé pour l'évaluation
de la bioéquivalence?
Si l'utilisation des données sur le métabolite
n'a pas été justifiée a priori
et mentionnée clairement dans le protocole, on doit utiliser
les données sur le composé d'origine.
- Est-ce nécessaire, dans certains cas, de se servir des
DEUX types de données pour évaluer la BE? Par exemple,
un auteur avance qu'il est important d'avoir un bon ratio
« composé-métabolite » lors de l'évaluation
de la BE de l'amiodarone.
Les membres du Comité ne se penchent pas directement sur cette
question. Toutefois, aucun motif valable ne ressort des discussions
quant à l'utilisation des deux types de données
pour l'évaluation de la bioéquivalence.
Le Comité approuve l'énoncé de politique
provisoire, avec l'exception suivante :
Au troisième paragraphe, la phrase
« L'utilisation du composé d'origine ou
d'un métabolite doit être clairement énoncée,
a priori, dans l'objectif de l'étude tel
qu'il est énoncé dans le protocole de l'étude.
»
doit être remplacée par
« L'utilisation d'un métabolite plutôt
que du composé d'origine doit être clairement énoncée,
a priori, dans l'objectif de l'étude tel
qu'il est énoncé dans le protocole de l'étude.
»
Point 5 - Annonces/prochaine réunion (Eric Ormsby)
On tente actuellement d'organiser une réunion du CCS ainsi
qu'un atelier pour des intervenants qui se tiendraient en juin 2004.
Les sujets de la réunion n'ont pas encore été
déterminés.
Point 6 - Levée de la réunion (Jake Thiessen)
15 h 05
Rédigé par : Marilyn Davis et Conrad Pereira (2004-01-28)
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