Agence canadienne d'inspection des aliments Section VII : Allégations reliées à la santé
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Sections 7.1 to 7.9 | Sections 7.10 to 7.17.2 |
Annexe 1 | Annexe 2 | Annexe 3 Annexe 4 | Annexe 5 | Annexe 6 | Appendice I - V |
Introduction
Il est nécessaire d'établir des lignes directrices pour aider les fabricants, les annonceurs, les détaillants du secteur de l'alimentation et les restaurateurs à faire la distinction entre le « matériel publicitaire » et le « matériel éducatif/informatif » et, par conséquent, à se conformer à la Loi sur les aliments et drogues. Cette distinction constitue l'élément clé du deuxième principe décrit sous la rubrique IV, Précision concernant l'applicabilité des paragraphes 3(1) et 3(2), du document de Santé et Bien-être social Canada intitulé « Lignes directrices relatives aux programmes d'information sur la santé traitant de la vente d'aliments ».
Contexte
Portée
La présente politique s'applique au matériel imprimé et radiodiffusé, produit, parrainé ou distribué par des personnes qui annoncent ou vendent des aliments, notamment les fabricants, les détaillants, les restaurateurs, les organismes de producteurs et les annonceurs, qu'elles reçoivent ou non la collaboration d'associations oeuvrant dans le domaine de la santé.
Objectif
Clarifier la définition de « matériel éducatif/informatif » par opposition au « matériel publicitaire », laquelle définition pourrait servir à l'application de la Loi et du Règlement sur les aliments et drogues, plus particulièrement à celle des paragraphes 3(1) et 5(1) de la Loi.
Lignes directrices Puisque la portée de la définition de « publicité » est très vaste, il sera nécessaire d'évaluer, cas par cas, le matériel imprimé et celui destiné à la radiodiffusion. Il est reconnu que certains types de matériel peuvent être conçus tant à des fins éducatives que pour la promotion des ventes d'un aliment. De manière générale, aux fins de la Loi et du Règlement sur les aliments et drogues, un matériel peut être considéré comme matériel éducatif/ informatif, par opposition au matériel de publicité ou de promotion d'un produit, si toutes les conditions suivantes sont respectées :
Nota 1 : Sous réserve de circonstances particulières, il est peu probable que le matériel exposé loin des aliments visés, c'est-à-dire à l'entrée d'un magasin ou d'un restaurant, aille à l'encontre de ce principe.
Nota 2 : Il n'est évidemment pas interdit d'exposer du matériel publicitaire, au point de vente, à proximité des aliments qu'il vise, pourvu que ce matériel n'induise pas en erreur, qu'il ne fasse aucune allusion à la prévention de la maladie, qu'il soit conforme aux « Énoncés liés aux recommandations sur la nutrition qui figurent sur les étiquettes et la publicité » et qu'il réponde aux exigences de la Loi et du Règlement sur les aliments et drogues.
Exemple :
La société X, qui fabrique le produit Y, peut décider de publier une brochure pour informer le consommateur du rôle que joue le régime alimentaire dans la prévention de la maladie.
La catégorie d'aliments dont le produit Y fait partie peut être le sujet principal de la brochure, mais le groupe ou la catégorie d'aliments est présenté dans le cadre des Recommandations alimentaires pour la santé des Canadiens et des Canadiennes.
La société X peut inscrire la marque commerciale du produit Y sur la page couverture de la brochure; toutefois, ni le produit Y, ni aucun autre produit, ni aucune autre marque de produit que fabrique ou distribue la société ne peut être mentionné à l'intérieur de la brochure.
La brochure ne peut être exposée, au point de vente, à proximité immédiate du produit Y ni de la catégorie de produits dont le produit Y fait partie.
* Consommateurs et Sociétés Canada n'existe plus, depuis le 25 juin 1993. Ses
responsabilités relatives à l'étiquetage et à la publicité ont été transférées à
la Division des aliments de la Direction générale de la production et de l'inspection
des aliments Agriculture et Agroalimentaire Canada (depuis le 1
Introduction
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) reconnaît que la collaboration du gouvernement, du secteur privé et des organismes non gouvernementaux est importante aux programmes d'information sur la nutrition et la santé et qu'il est souhaitable que les étiquettes et la publicité faite par les fabricants et les tiers fournissent des renseignements pertinents aux consommateurs. Toutefois, la politique de l'ACIA (énoncée à la section 4.1.8 du présent guide) veut que les logos, les sceaux d'approbation et les approbations professionnelles présentés sur les étiquettes et dans les annonces d'aliments soient utilisés avec circonspection pour éviter que les consommateurs ne soient induits en erreur quant aux propriétés des produits en question.
L'approbation d'un organisme privé pourrait enfreindre les paragraphes 3(1) et 5(1) de la Loi sur les aliments et drogues. Les énoncés d'approbation où l'on affirme, laisse croire ou supposer qu'un aliment ou une marque d'aliment en particulier « a une valeur nutritive supérieure » ou « est plus sain » que d'autres aliments sont considérés comme trompeurs puisque la santé est tributaire d'un régime alimentaire global plutôt que la consommation de certains aliments bien précis. En outre, un énoncé d'approbation selon lequel un aliment peut prévenir l'une des maladies énoncées à l'annexe A de la Loi est erroné et expressément interdit.
Contexte
Objectif de la politique
Décrire les conditions dans lesquelles le nom, la déclaration, le sceau d'approbation, le symbole, le logo ou toute autre marque déposée d'un tiers, qui laisse supposer qu'un aliment présente des bénéfices reliés à la nutrition et à la santé, peut être utilisé sur l'étiquette ou dans l'annonce d'un aliment, de manière à ce que les consommateurs ne soient pas induits en erreur.
L'approbation d'un tiers est synonyme d'approbation ou de sanction d'un aliment par un professionnel de la santé, un organisme de santé ou toute personne ou tout organisme représenté en tant que tel.
Pour réduire les possibilités d'information trompeuse par l'utilisation du nom, de la déclaration, du logo, du symbole, du sceau d'approbation ou de toute autre marque déposée d'un tiers sur l'étiquette ou dans l'annonce d'un aliment :
* Consommateurs et Sociétés Canada n'existe plus, depuis le 25 juin 1993. Ses
responsabilités relatives à l'étiquetage et à la publicité ont été transférées à
la Division des aliments de la Direction générale de la production et de l'inspection
des aliments Agriculture et Agroalimentaire Canada (depuis le 1
** Voir la rubrique 7.15.7 du présent guide pour l'information requise sur l'étiquette d'un aliment portant une allégation, un logo ou symbole à l'effet que l'aliment «ne contient pas de gluten».
Le régime alimentaire des Canadiens devrait leur fournir l'énergie nécessaire pour qu'ils maintiennent leur poids corporel dans les limites recommandées.
Le régime alimentaire des Canadiens devrait leur fournir les quantités recommandées des éléments nutritifs essentiels.
Le régime alimentaire des Canadiens ne devrait pas leur fournir plus de 30 % de la quantité totale d'énergie sous forme de lipides (33g/1 000 kcal ou 39 g/5 000 kJ) et pas plus de 10 % sous forme de graisses saturées (11 g/1 000 kcal ou 13 g/5 000 kJ).
Le régime alimentaire des Canadiens devrait leur fournir 55 % de la quantité totale d'énergie sous forme de glucides (138 g/1 000 kcal ou 165 g/5 000 kJ) provenant de diverses sources.
La teneur en sodium du régime alimentaire des Canadiens devrait être abaissée.
Le régime alimentaire des Canadiens ne devrait pas leur fournir plus de 5 % de l'apport total en énergie sous forme d'alcool, ou deux consommations de boisson alcoolisée par jour, le choix devant porter sur la plus faible des deux quantités d'alcool.
Le régime alimentaire des Canadiens ne devrait pas leur fournir plus de caféine que l'équivalent de quatre tasses de café par jour.
Lorsque l'eau provenant de la municipalité contient moins de 1 mg de fluor par litre, elle devrait être fluorurée pour atteindre ce taux.
Principales conclusions*
Le régime alimentaire des Canadiens devrait leur fournir l'énergie nécessaire pour qu'ils maintiennent leur poids corporel dans les limites recommandées. L'activité physique doit tenir compte des circonstances et des aptitudes de chaque individu. Les poids corporels se situant au-dessous et au-dessus des limites recommandées sont négativement associés à la longévité et à la fréquence de plusieurs maladies chroniques. Il est donc favorable à la santé de maintenir le poids corporel dans les limites prescrites, mais il peut être mauvais de le faire en réduisant uniquement l'apport énergétique. L'activité physique doit aussi contribuer à ce maintien du poids. Bien que l'importance de faire de l'activité physique tout au long de la vie ait été soulignée, il n'est pas possible de préciser un niveau d'activité physique qui conviendrait à toute la population. On peut dire, à titre indicatif, que les adultes devraient conserver, aussi longtemps que possible, un niveau d'activité correspondant à une demande énergétique d'au moins 1 800 kcal ou 7,6 MJ/jour tout en maintenant leur poids dans les limites recommandées.
Le régime alimentaire des Canadiens devrait leur fournir les quantités recommandées des éléments nutritifs essentiels. L'une des raisons pour considérer l'activité physique comme un élément souhaitable dans le contrôle du poids corporel est la difficulté croissante d'atteindre les apports nutritionnels recommandés (ANR) lorsque l'apport énergétique devient inférieur à 1 800 kcal/jour ou 7,6 MJ/jour. Il est certes important que le régime alimentaire fournisse les quantités d'éléments nutritifs recommandées, mais il faudrait comprendre que rien n'indique que des apports supérieurs aux ANR soient avantageux pour la santé. Mis à part les suppléments de vitamine D pour les nourrissons et les suppléments d'acide folique pour les femmes enceintes, aucun supplément n'est généralement requis. Toutefois, des suppléments de vitamine D peuvent être nécessaires pour les personnes âgées qui ne s'exposent pas au soleil. Les femmes enceintes dont les réserves de fer ne sont pas satisfaisantes peuvent aussi avoir besoin d'un supplément de fer. Bien que l'apport habituel en certains nutriments comme les protéines et la vitamine C excède largement l'ANR, il n'y a pas lieu d'en suggérer une réduction.
Le régime alimentaire des Canadiens ne devrait pas leur fournir plus de 30 % de la quantité totale d'énergie sous forme de lipides (33 g/1 000 kcal ou 39 g/5 000 kJ) et pas plus de 10 % sous forme de graisses saturées (11 g/1 000 kcal ou 13 g/5 000 kJ). Les régimes alimentaires riches en lipides ont été associés à une incidence élevée de maladies cardiaques et à certains types de cancer. Une baisse de l'apport total en lipides est un moyen important de réduire l'apport en graisses saturées. Les données qui permettent d'établir un lien entre d'une part l'apport en graisses saturées et un taux sanguin élevé de cholestérol et d'autre part le risque de maladies cardiaques constituent une des preuves les plus convaincantes de l'existence d'une relation entre le régime alimentaire et la maladie; cela était un facteur important dans l'élaboration de cette recommandation. Bien que le cholestérol alimentaire n'ait pas beaucoup d'influence sur les taux de cholestérol sanguin, il n'est pas pour autant dénué d'importance. Une baisse de l'apport en cholestérol devrait normalement accompagner une réduction de l'apport total en lipides et de l'apport en graisses saturées. La recommandation à l'effet de diminuer l'apport total en lipides ne s'applique pas aux enfants de moins de deux ans.
Le régime alimentaire des Canadiens devrait leur fournir 55 % de la quantité totale d'énergie sous forme de glucides (138 g/1 000 kcal ou 165 g/5 000 kJ) provenant de diverses sources. Les sources choisies devraient fournir, de préférence, des glucides complexes, divers types de fibres alimentaires et du ß-carotène. Les glucides sont l'élément de choix pour remplacer les lipides comme source d'énergie puisque l'apport protéique excède déjà les besoins. Il existe plusieurs raisons pour que l'augmentation calorique en glucides soit sous forme de glucides complexes. Les régimes riches en glucides complexes ont été associés à une baisse de l'incidence des maladies cardiaques et des cancers, et sont des sources de fibres alimentaires et de ß-carotène.
La teneur en sodium du régime alimentaire des Canadiens devrait être abaissée. Les aliments actuellement disponibles fournissent des quantités de sodium qui dépassent largement les besoins. Bien qu'il y ait peu de données appuyant une recommandation quantitative, une baisse de l'apport actuel en sodium pourrait avoir des effets bénéfiques. Les consommateurs sont encouragés à utiliser moins de sel (chlorure de sodium) dans la préparation des aliments et à table. Cependant, les efforts individuels demeureront relativement inefficaces en l'absence d'une action concertée de la part de l'industrie alimentaire pour diminuer la teneur en sodium des aliments transformés et préparés. Un régime riche en fruits et légumes assurera un apport adéquat en potassium.
Le régime alimentaire des Canadiens ne devrait pas leur fournir plus de 5 % de l'apport total en énergie sous forme d'alcool ou deux consommations de boisson alcoolisée par jour, le choix devant porter sur la plus faible des deux quantités d'alcool. Il existe plusieurs raisons pour limiter la consommation d'alcool. Du point de vue nutritionnel, l'alcool dilue la densité en éléments nutritifs du régime et peut diminuer les chances d'atteindre les ANR. L'influence néfaste de l'alcool sur la pression sanguine est une raison encore plus pressante de recommander la modération. Les femmes enceintes feraient bien de s'abstenir de boire de l'alcool parce que la quantité qui peut être ingérée sans risque n'est pas connue avec certitude. Le régime alimentaire des Canadiens ne devrait pas leur fournir plus de caféine que l'équivalent de quatre tasses de café par jour. Cette approche prudente a été prise à cause du risque élevé de maladies cardio-vasculaires associé à des prises élevées de caféine.
Lorsque l'eau provenant de la municipalité contient moins de 1 mg de fluor par litre, celle-ci devrait être fluorurée pour atteindre ce taux. La fluoruration de l'eau provenant des municipalités s'est révélée être une méthode sûre, efficace et économique pour améliorer la santé dentaire.
* Recommandations sur la nutrition... Un appel à l'action. Santé et Bien-être social Canada 1989 p. 4-6
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