Aliments > Produits de viande et de volaille > Manuel des méthodes > Chapitre 5 Chapitre 5 - Échantillonnage et analyses5.4 Parasites5.4.1 Cysticercose5.4.1.1 Introduction La cysticercose est la présence dans les tissus de la forme immature de diverses espèces de ténia. Chacune est associée à un hôte en particulier :
C. cellulosae a une incidence particulière sur le plan de la santé publique, car les humains peuvent servir dhôte définitif ou intermédiaire, et des kystes peuvent se développer dans les tissus et les organes. 5.4.1.2 Choix des échantillons Les lésions se présentent sous forme de sphères transparentes ou blanches, dun diamètre de 6 à 10 mm, avec un centre creux rempli dun liquide clair. Les lésions anciennes peuvent être calcifiées. Les endroits de prédilection sont le muscle masséter, la langue, le cur et le diaphragme. Lorsquon trouve une lésion, il faut faire une recherche minutieuse dautres lésions à ces endroits. Voir la section 4.6 du chapitre 4 et la sous-section 9.2(5) du chapitre 9 pour plus de détails. 5.4.1.3 Examen Il faut expédier les lésions suspectes au Centre de parasitologie animale (voir lannexe G) pour obtenir confirmation quil sagit bien de la cysticercose. Toutes les lésions doivent être fraîchement prélevées et expédiées avec des cryosacs. Ne pas congeler. Lorsquun diagnostic formel à partir dun échantillons frais est impossible, le Centre de parasitologie animale fixe les tissus dans le formol et les expédie au laboratoire dhistopathologie de Saint-Hyacinthe. 5.4.1.4 Suivi La cysticercose est une maladie à déclaration obligatoire en vertu du Règlement sur la santé des animaux. Les cas soupçonnés doivent être déclarés au spécialiste du programme du centre opérationnel approprié. Il faut déterminer au mieux lorigine des animaux, car les inspecteurs de la Santé des animaux procéderont à un traçage en amont pour déterminer la source de linfection. On trouvera plus de détails dans la section 13 du Manuel de procédures pour la lutte contre les maladies. 5.4.2 Trichinose5.4.2.1 Description Le parasite nématode Trichinella spiralis est encore enzootique dans plusieurs régions du monde. Il sagit de lun des plus petits nématodes, car il mesure à peine 1,5 mm de longueur. Dans les régions touchées, lalimentation des porcs avec des déchets non cuits ou insuffisamment cuits et le manque de précautions sanitaires (p.ex. infestations de rats) sont les principales causes de la persistance du parasite. Ce parasite Trichinella spiralis circule également chez les carnivores sauvages. Certaines des sous-espèces parasitant les animaux sauvages sont plus tolérantes au gel que celles normalement observées chez le porc. 5.4.2.2. Occurrence La trichinose est associée principalement à lingestion de viande de porc crue ou insuffisamment cuite. La viande de cheval a également été liée à certains cas de trichinose humaine. Les cas de trichinose arctiques sont associés à la consommation de viande dours et de morse, alors que sous des climats tempérés, la contamination croisée impliquant de la viande hachée de buf et dagneau est à lorigine de certains cas. 5.4.2.3 Préoccupations Les infections chez lhomme liées à Trichinella spiralis, ou la trichinose, ont une période de latence de 4 à 28 jours (en moyenne 9 jours). Les symptômes comprennent la gastro-entérite, les coliques, les nausées, la fièvre, la sudation excessive, loedème péri-orbital, les raideurs musculaires, lenflure et la douleur, les frissons, linsomnie, la prostration et la respiration laborieuse. Lorsque les larves ingérées se fraient un chemin à travers la paroi intestinale, il y a présence de douleurs abdominales et de diarrhée légère, suivi de douleurs musculaires liées à la migration et à la fixation des parasites dans les muscles. Les parasites senkystent dans les muscles et demeurent viables tout au long de la vie de lhôte. La trichinose (les infections sévères) peut être très douloureuse pour une longue période de temps. 5.4.2.4 Programme et échantillonnage La politique actuelle de lAgence canadienne dinspection des aliments (ACIA) vise à protéger les consommateurs canadiens de porcs par lapplication de techniques de transformation appropriées, cest-à-dire des techniques de cuisson, de congélation ou de saumurage, conformément aux lignes directrices énoncées au paragraphe 4.10.2.(2). Les résultats des épreuves denquête courantes des porcs canadiens montrent que le risque dinfection de ces animaux est pratiquement nul, pourtant des mesures de précaution doivent être appliquées en raison de la présence de Trichinella spiralis chez le rat et dautres animaux sauvages et le risque dinfection sporadique du cheptel national par ce parasite. Les avis émis actuellement à lintention des consommateurs canadiens relativement à la nécessité de cuire la viande de porc à un minimum de 58°C sont justifiés par ces informations. Aux fins de la présente section, on définit la viande de porc comme la viande provenant de porcs de marché, de porcs délevage et de sangliers en captivité. Le programme de lutte contre Trichinella spiralis de lACIA comprend les éléments suivants :
Ce programme, qui est conforme aux lignes directrices de lOffice international des épizooties (OIE), nous permet de montrer que la population de porcs du Canada est pratiquement exempte de trichinose. Les cas sporadiques dépistés sont rapidement éradiqués. Afin de respecter les exigences en matière denquête de lOIE et de la Santé des animaux et afin de maintenir laccès des produits canadiens du porc aux marchés des autres pays, les porcs doivent être soumis à des épreuves denquête. Les porcs et les chevaux doivent parfois faire lobjet dépreuves de surveillance afin que soit maintenu laccès des produits canadiens du porc ou de la viande de cheval aux marchés de certains pays ou de rechercher la présence de carcasses positives dans les troupeaux mis en quarantaine ou suspects Pour plus dinformation sur les exigences particulières à lexportation relativement aux mesures de contrôle de Trichinella spiralis, consulter le chapitre 11. 5.4.2.5 Programme de contrôle - Enquête 5.4.2.5.1 Introduction L Enquête est effectuée par le personnel de lAgence afin de recueillir de linformation sur la prévalence de linfection du porc par Trichinella spiralis. Trois plans déchantillonnage ont été mis en place pour surveiller la situation : dans le cas des porcs de marché; des truies et des verrats (porcs délevage) et des sangliers. Des échantillons sont prélevés dans les abattoirs conformément à ces plans déchantillonnage et sont expédiés aux laboratoires désignés. Les plans déchantillonnage sont revus et modifiés au besoin, chaque année, pour tenir compte des changements survenus au cours de lannée antérieure (par exemple, la variation du nombre dabattoirs). Il nexiste pas de plans de rétention et danalyse dans le cas des programmes denquête. Toutefois, il faut maintenir la traçabilité (identification du propriétaire) de façon à assurer un suivi dans le cas où des échantillons réagiraient positivement en laboratoire. Les échantillons doivent être emballés distinctement et identifiés afin de permettre de remonter à la ferme dorigine de lanimal infecté. Le coût de lenquête est assumé par les exploitants des abattoirs et est proportionnel au volume dabattages. Les coûts des analyses sont facturés chaque mois par le vétérinaire en chef toutes les fois que des échantillons sont prélevés. 5.4.2.5.2 Porcs de marché Tous les porcs de marché abattus dans les abattoirs fédéraux au cours dune année financière sont admissibles à des essais (population denviron 15 000 000 de porcs de marché). La taille de léchantillon est denviron 30 000 carcasses, cest-à-dire suffisamment élevée pour garantir que si la prévalence des carcasses infectées dépasse 0,01 %, la trichinose sera décelée avec un niveau de confiance de 95 %. Aux fins danalyse et pour réduire les coûts dexpédition, les 30 000 échantillons nécessaires sont répartis au hasard dans des bassins de 100 sujets. De la sorte, 300 unités déchantillonnage sont distribuées entre les établissements de porcs de marché qui abattent plus de 5 000 bêtes par année. Le nombre dunités déchantillonnage à prélever est établi proportionnellement au volume dabattages. Pour les établissements qui traitent moins de 5 000 carcasses par an, les échantillons sont prélevés selon un plan de sélection aléatoire des établissements (100 échantillons par établissement dans quatre (4) établissements choisis aléatoirement par année). Comme il a été mentionné antérieurement, une unité déchantillonnage correspond à un maximum de 100 échantillons prélevés de 100 carcasses dans un abattoir au cours dune semaine choisie au hasard. Les échantillons seront expédiés au Centre de parasitologie animale, à Saskatoon au début de la semaine suivante. Chaque année financière, un plan déchantillonnage détaillé est fourni à chaque établissement sous contrôle fédéral qui abat des porcs de marché. 5.4.2.5.3 Porcs délevage Toutes les truies et tous les verrats abattus dans des abattoirs fédéraux au cours dune année financière sont admissibles à des épreuves. La taille de léchantillon est denviron 3 000 carcasses, cest-à-dire quelle est suffisamment élevée pour que si la prévalence des carcasses infectées dépasse 0,1 %, la trichinose sera décelée avec un niveau de confiance de 95 %. Aux fins danalyse et pour réduire les coûts dexpédition, les 3 000 échantillons nécessaires sont divisés au hasard entre des bassins de 100 sujets. De la sorte, 30 unités déchantillonnage sont réparties entre les abattoirs de porcs délevage du Canada. En raison de lexportation des sujets vifs vers les États-Unis, la distribution des unités déchantillonnage nest pas proportionnelle au volume dabattages. De préférence, il faut trois unités déchantillonnage par abattoir qui traite des truies et des verrats. Comme il a été mentionné antérieurement, une unité déchantillonnage correspond à un maximum de 100 échantillons prélevés sur 100 carcasses dans un abattoir. En raison du faible volume dabattages dans certains cas, le vétérinaire en chef doit parfois remettre léchantillonnage dune semaine pour parvenir au contingent fixé. Les échantillons seront expédiés au Centre de parasitologie animale, à Saskatoon, au début de la semaine suivant le prélèvement. On sattend à ce que dans certains cas, les 100 échantillons du contingent ne seront pas atteints. Un plan déchantillonnage détaillé est fourni pour chaque année financière. 5.4.2.5.4 Sangliers Tous les sangliers abattus dans les abattoirs fédéraux au cours dune année financière sont admissibles à des épreuves (population denviron 3 000 sangliers). La taille de léchantillon est denviron 200 carcasses, cest-à-dire quelle est suffisamment élevée pour que si la prévalence des carcasses infectées dépasse 1.5 %, la trichinose sera décelée avec un niveau de confiance de 95 %. Aux fins danalyse et pour réduire les coûts dexpédition, les 200 échantillons nécessaires sont répartis au hasard en des bassins de 10 sujets. De la sorte, 20 unités déchantillonnage sont distribuées entre les abattoirs de sangliers. Le nombre dunités à prélever est proportionnel au volume dabattages. Une unité déchantillonnage correspond à un maximum de 10 échantillons prélevés de 10 carcasses dans un abattoir. En raison du faible volume dabattages, le vétérinaire en chef doit à dessein choisir des semaines différentes, réparties tout au long de lannée, pour prélever le nombre exigé déchantillons (consulter le plan déchantillonnage pour connaître le nombre exact). Les échantillons seront expédiés aux Centre de parasitologie animale à, Saskatoon, au début de la semaine suivant le prélèvement. On sattend à ce que, dans certains cas, le contingent de 10 échantillons ne sera pas atteint. Chaque année financière, un plan déchantillonnage détaillé est remis à chaque établissement sous contrôle fédéral abattant des sangliers. 5.4.2.5.5 Prélèvement déchantillons à des fins denquête Consulter le plan déchantillonnage pour déterminer la semaine qui a été fixée pour votre établissement. À chaque semaine déchantillonnage fixée, prélever des échantillons de 100 porcs de marché, 100 truies ou verrats ou 10 sangliers à nimporte quel moment au cours de la semaine en question. Il faut dix g de muscle provenant des piliers du diaphragme pour chaque animal choisi. Dans la mesure du possible, choisir des animaux provenant de troupeaux différents. Les échantillons doivent provenir de sujets que les vétérinaires responsables jugent plus susceptibles dêtre infectés par T. spiralis. Les animaux des élevages mal gérés (troupeaux dans une mauvaise condition sanitaire, affichant un piètre taux de transformation des aliments, etc.) ou des petits élevage (en raison dune possibilité daugmentation des contacts avec les rats, de rationnement illégal par des déchets, ou de pâturages à lextérieur, etc.) peuvent être jugés plus exposés au risque dinfection. Voir les modalités dexpédition des échantillons à la sous-section 5.7.8. Le numéro du plan déchantillonnage est lannée financière suivie dun trait de soulignement et de « M215 », par exemple « 2003_M215 » 5.4.2.6 Programmes de Surveillance (dépistage) 5.4.2.6.1 Surveillance en vue de lexportation Il peut être nécessaire de procéder à la surveillance ou le dépistage de Trichinella spiralis dans chacune des carcasses de porc aux fins déchanges commerciaux nationaux ou internationaux (par exemple lexportation vers la Russie). La surveillance doit être effectuée dans le cas des carcasses de cheval destinées au commerce international (exportations vers lUnion européenne ou la Suisse). Les méthodes dessai relatives au commerce international sont préétablies par les pays importateurs. Les analyses de viande de cheval destinées à lexportation vers lUnion européenne peuvent être effectuées par le personnel de lAgence selon le régime de recouvrement des coûts ou par les exploitants dabattoir pourvu quun système de certification de la qualité (par exemple ISO 17025) soit mis en place et que lAgence ait agréé le laboratoire pour lanalyse de Trichinella spiralis (voir plus loin). Dans le cas de lexportation vers lUnion européenne, les méthodes dessai doivent être parmi celles indiquées dans la Directive 77/96/CEE. Les établissements, pour éviter de se soumettre aux exigences en matière de congélation imposées par certains pays importateurs, peuvent soumettre les carcasses de porc à des épreuves de surveillance par la digestion enzymatique déchantillons composites. Encore une fois, lexploitant de létablissement est chargé des épreuves, et un système de certification de la qualité (par exemple ISO 17025) doit être en place. Le Centre de parasitologie animale (CPA) de Saskatoon est lautorité compétente qui permet de garantir la pertinence des méthodes utilisées et la compétence des techniciens chargés deffectuer les épreuves. Les exploitants détablissement qui veulent être accrédités pour effectuer les épreuves de surveillance de Trichinella spiralis doivent présenter une demande à lAgence. Lorsque la demande est acceptée, il faut franchir les étapes suivantes :
5.4.2.6.2 Surveillance des porcs suspects Des épreuves de surveillance (dépistage) chez le porc sont aussi effectuées par lAgence chaque fois que des animaux provenant de troupeaux suspects sont envoyés à labattage dans un établissement sous contrôle fédéral. La trichinose porcine est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux et de son règlement dapplication. Lorsque les services de santé publique attribuent la présence de la trichinose à un porc abattu dans un établissement fédéral, ou lorsque des cas positifs sont isolés dans des abattoirs (en plus des enquêtes ou de la surveillance), les bureaux régionaux ou lAdministration centrale peuvent effectuer un dépistage de contrôle chez tous les animaux des troupeaux suspects. Toutes les carcasses provenant dun troupeau suspect sont identifiées et retenues à leur arrivée à labattoir jusquà ce que lon obtienne les résultats finals. Les autorités régionales de lAgence doivent être informées des coordonnées (nom du producteur, adresse de la ferme, etc.) de la ferme dorigine des porcs trouvés positifs. Il faut localiser et soumettre à des tests les autres animaux du troupeau où des carcasses positives ont été décelées. Selon la recommandation de Santé Canada, les épreuves pratiquées sur des carcasses suspectes nécessiteront lexamen dau moins cinq (5) g de tissu par sujet afin daugmenter la sensibilité de lépreuve. Les carcasses dont la positivité est confirmée doivent être saisies. 5.4.2.7 Examen 5.4.2.7.1 Installations dexamen Les établissements dans lesquels on effectue la recherche de Trichinella spiralis doivent disposer des installations suivantes :
5.4.2.7.2 Responsabilités de linspecteur dans la vérification et le contrôle des examens effectués par lexploitant de létablissement Le vétérinaire en chef doit bien connaître le contenu du manuel dassurance de la qualité produit par lexploitant et approuvé par le Centre de parasitologie animale de Saskatoon. Les inspecteurs de lACIA doivent veiller à ce :
5.4.2.7.3 Méthodes dépreuve reconnues par lACIA Les méthodes dépreuve des animaux destinés au commerce international sont déterminées par les partenaires commerciaux et lAgence. Pour lexportation vers lUnion européenne, la méthode de surveillance doit être parmi celles de la Directive 77/96/CEE. Consulter le chapitre 11 pour connaître les exigences particulières sur les méthodes dépreuve acceptables. 5.4.2.7.3.1 Trichinoscope Malgré le recours intensif aux méthodes de digestion enzymatique déchantillons composites, et conformément aux exigences des pays importateurs, lexamen au trichinoscope peut à loccasion être utilisé comme une solution de remplacement acceptable pour la certification (par exemple lexportation de porc surgelé vers la Russie). La section suivante décrit le protocole dutilisation dun trichinoscope. Prélèvement déchantillons
Matériel nécessaire
Mode opératoire
5.4.2.7.3.2 Trichomatic-35 À des fins internes, le trichomatic-35 nest plus une méthode dépreuve acceptable et on doit cesser de lutiliser. 5.4.2.7.3.3 Méthode de la double ampoule de décantation La méthode de la double ampoule de décantation servant à la surveillance des larves de Trichinella spiralis dans la viande de cheval ainsi que dans le porc est une méthode acceptable pour lACIA. Des précisions sur cette méthode peuvent être obtenues du Centre de parasitologie animale de Saskatoon. Cette méthode est en voie dêtre acceptée par lUnion européenne et sera utilisée comme méthode de choix pour certifier la viande de cheval et de porc exportée vers lUnion européenne. En attendant, la méthode de digestion enzymatique déchantillons composites décrite dans la Directive 77/96/CEE doit être utilisée. 5.5 Histopathologie5.5.1 IntroductionUn examen histopathologique peut fournir beaucoup de renseignements sur les processus morbides quun examen macroscopique ne permet pas de révéler. Le vétérinaire devrait demander un examen histopathologique de ses échantillons pour les raisons suivantes :
5.5.2 Choix des échantillonsIl faut prélever des échantillons de toute carcasse pour laquelle le diagnostic est incertain. En outre, les vétérinaires devraient occasionnellement présenter des échantillons de lésions dont ils sont certains du diagnostic à lexamen macroscopique, pour vérifier que ce diagnostic est exact. Des lésions inhabituelles peuvent parfois ressembler à des lésions familières Les échantillons doivent être représentatifs de la lésion; si plusieurs lésions sont présentes, et quil semble quelles représentent divers stades dune maladie, il faut prélever des échantillons pour les stades précoce, intermédiaire et avancé. Il faut prélever des échantillons de plusieurs tissus. Des organes qui semblent normaux à lexamen macroscopique peuvent présenter des modifications histologiques qui pourront influer sur le diagnostic. Le choix des organes pertinents à échantillonner sera, bien entendu, fondé sur la connaissance qua le vétérinaire de la pathogenèse de la ou des maladies soupçonnées. Il faut inclure les bords des lésions. Lorsquune lésion est étendue, il faut prélever un échantillon contenant le bord et le centre de la lésion. 5.5.3 ExamenLes échantillons du Centre opérationnel de lOuest doivent être expédiés à lInstitut de recherches vétérinaires de Lethbridge. Les échantillons des Centres opérationnels de lOntario, du Québec et de lAtlantique doivent être expédiés au Laboratoire dhygiène vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Les échantillons doivent être présentés dans du formol à 10 %. Utiliser 10 à 20 volumes de formol pour un volume de tissu. Les échantillons ne doivent pas avoir plus de 1 cm dépaisseur, afin dassurer une pénétration adéquate du fixateur. Léchantillon doit être fixé au moins 24 heures avant lexamen; toutefois, cette condition sera habituellement remplie à cause du temps nécessaire pour que léchantillons parvienne au laboratoire. La présentation doit être accompagnée dun formulaire ACIA 1528 - Formulaire de soumission de spécimen pathologique, lequel est disponible dans le SIESAL (voir le paragraphe 5.7.1.1). Il faut fournir une description adéquate de la lésion observée à lexamen macroscopique dans lespace désigné « Observations après le décès », à la page 2. Bien remplir la section sur linformation de lenvoyeur et fournir notamment un numéro de téléphone permettant de joindre ce dernier au cas où le pathologiste aurait besoin de renseignements supplémentaires. Sil y a lieu, fournir également une adresse de courriel. Si le nom de lenvoyeur est entré dans la version électronique en ligne, cette information sera automatiquement saisie; il faut donc veiller à ce que linformation soit correcte et lisible. Si la carcasse a été retenue pendant lanalyse histopathologique, inscrire le numéro figurant sur létiquette dans lespace prévu à la page 1 et noter « CARCASSE RETENUE » au début de « Anamnèse et observations avant le décès ». Expédier les échantillons pour quils soient livrés le lendemain. Voir les directives sur lemballage et lexpédition des échantillons à la sous-section 5.7.9. 5.5.4 SuiviSi la lésion suspecte est telle que le résultat de lanalyse histopathologique risque davoir un effet sur le sort réservé à la carcasse, il faut alors retenir la carcasse et les abats jusquà la lobtention des résultats, ou sen débarrasser. Les résultats peuvent habituellement être obtenus moins de 5 jours ouvrables après lexpédition des échantillons. Les échantillons minéralisés ou exigeant des colorations spéciales pour poser un diagnostic pourront exiger plus de temps. Voir les directives sur les façons de disposer des carcasses à la section 4.7 du chapitre 4.
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