Recherche

Par des recherches scientifiques, nous pouvons évaluer les répercussions des substances toxiques sur l'environnement et la santé humaine, déterminer le niveau acceptable de risques attribuables à l'exposition à ces substances et surveiller les changements dans l'environnement au fil du temps. Les scientifiques cherchent aussi des moyens de réduire les risques associés à l'exposition aux contaminants tout en cherchant des explications et des solutions de rechange. Sans ces connaissances, nous ne pourrions savoir à quel moment fixer les limites sur l'utilisation d'une substance, quelle limite imposer, comment régler le problème de dépollution et comment remplacer la substance par une autre qui ait des propriétés moins dommageables et, de préférence, non dommageables.

Mise au point des technologies

Les recherches servent à trouver des moyens de réduire ou d'éviter l'utilisation de substances qui peuvent avoir un effet nocif sur l'environnement.

• Les scientifiques d'Environnement Canada étudient l'application des technologies du processus assisté par micro-ondes (PAM) qui réduisent la pollution par les substances toxiques et les gaz à effet de serre. On a signé des ententes de licence avec CanAmera (extraction, à l'échelle industrielle, de la phase liquide de l'huile de canola); avec Shimadzu Corporation, du Japon (extraction, à l'échelle de laboratoire, de la phase gazeuse pour la préparation d'échantillons d'analyse) et avec SAIC Canada (extraction, sur une grande échelle, de la phase liquide pour la décontamination des sols).
   
• Additifs d'essence, catalystes de combustible et générateurs d'hydrogène sont vendus pour accroître l'efficacité des combustibles et en réduire la consommation. De ceux qui ont été mis à l'essai par le Centre de technologie environnementale, seuls deux ont montré un potentiel de réduction des gaz d'échappements : une combinaison catalyseur-silencieux et une technique de chauffage préalable du catalyseur pour démarrage plus rapide. Les deux concepts sont en voie d'être brevetés.

Classification des substances

L'essentiel, dans la LCPE (1999), c'est de classer par catégories certaines substances qui sont jugées toxiques. Il est donc primordial d'entreprendre de bonnes recherches scientifiques sur le procédé permanent qui consiste à identifier et à classer les substances toxiques. Ces travaux mènent à l'établissement de directives pour l'utilisation sécuritaire des substances et pour la création de règlements qui en régissent l'utilisation, si nécessaire.

• Les substances qui perturbent le système endocrinien (SPSE) réagissent réciproquement avec le système endocrinien de plusieurs espèces et elles nuisent à leur croissance, à leur développement ou à leur reproduction. D'importantes recherches sont en cours au sujet de ces substances qui nuisent au système endocrinien, particulièrement pour identifier les substances qui ne sont pas très persistantes mais qui sont quand même répandues dans l'environnement : par exemple, les substances qu'on trouve dans les effluents industriels et municipaux, dans le ruissellement des terres agricoles, dans les oestrogènes naturels des plantes (phytoestrogènes) et dans certains produits chimiques, comme les alkylphénols et le tributyltine et ceux relevés dans certains pesticides.
   
• La région du Pacifique et du Yukon d'Environnement Canada, en collaboration avec la Simon Fraser University, mène actuellement une recherche afin de déterminer si la santé et le développement des poissons et des écrevisses sont affectés par les eaux de ruisseau qui reçoivent les écoulements d'activités agricoles ou urbaines. La recherche évalue la présence de contaminants, par exemple des SPSE, dans les eaux de ruisseau et détermine comment les poissons et les écrevisses réagissent à ces substances, en utilisant des indicateurs comme la présence de tissus ovariens dans les testicules des mâles. Cette recherche est appuyée par l'Initiative de l'écosystème du bassin de Georgia, de cette région.

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