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Notes d’allocution pour
L'honorable Rona Ambrose, Ministre de l'Environnement du Canada

le 11 mai 2006

 

L'honorable Rona Ambrose
Allocution de
L'Honorable Rona Ambrose, c.p., député, Ministre de l'Environnement


La version prononcée fait foi

Je suis fière de prendre la parole aujourd'hui pour parler d'un sujet aussi important que l'environnement canadien. Je suis fière d'être membre d'un gouvernement qui relève nos défis d'environnement depuis longtemps et qui trouve des solutions offrant des résultats tangibles tout en veillant d'abord aux intérêts des Canadiens.

Plus tôt aujourd'hui, le gouvernement du Canada a soumis deux séries de documents à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

  • La première série est l'inventaire canadien 2004 des gaz à effet de serre.
  • La deuxième série comprend deux propositions faisant partie des nouveaux commentaires du Canada sur le dialogue mondial relatif à la coopération internationale future en ce qui a trait aux changements climatiques.

Que dit notre inventaire 2004 des gaz à effet de serre? Selon l'inventaire 2004, les émissions canadiennes étaient de presque 35 % supérieures à la cible fixée par le Protocole de Kyoto et négociée par les Libéraux.

Les chiffres en sont témoins : nous avons hérité d'une situation qui rend irréalisable la cible fixée dans le cadre du Protocole de Kyoto. Pourquoi est-elle irréalisable? Permettez-moi de mettre les points sur les i.

En 2004, nos émissions dépassaient de 195 Mt notre cible fixée dans le cadre du Protocole de Kyoto. Que représentent 195 Mt? C'est l'équivalent de plus de toutes nos émissions des véhicules de transport – c.-à-d. toutes les émissions des voitures, des camions, des avions et des trains au Canada. Il nous faudrait retirer tout camion et toute voiture de la circulation, arrêter tout train et retenir au sol tout avion pour atteindre la cible du Protocole de Kyoto négociée par les Libéraux.

Ou nous pourrions éteindre toutes les lumières du Canada demain, mais cela resterait insuffisant, car pour atteindre notre cible du Protocole de Kyoto, il nous faudrait éteindre toutes les lumières ET fermer toute l'industrie agricole.

Ou nous pourrions aussi fermer tout foyer individuel canadien, non pas à une, deux ou trois reprises, mais à QUATRE reprises pour atteindre la cible du Protocole de Kyoto que les Libéraux ont négociée pour le Canada.

Ou, nous pourrions suivre la voie des Libéraux qui se rendant compte que la cible qu’ils avait négociée équivalait à l’arrêt de l’économie canadienne – c'est-à-dire dépenser l'argent à l'extérieur du pays en achetant des crédits internationaux. Les Libéraux avaient en effet mis de côté 600 dollars par ménage canadien, une somme qui aurait été envoyée dans d'autres pays en vue de respecter la cible qu'ils avaient négociée pour le Canada.

Soyons clairs, bon nombre de Canadiens avaient affirmé à l'époque que la cible négociée par les Libéraux n'était pas réaliste et estimaient qu'un bon plan de mise en œuvre aurait dû venir en premier. La politique a pris le dessus sur des décisions réfléchies et les Libéraux ont négocié une cible sans avoir en main un plan pour être en mesure de la respecter.

Nous ne pouvons donc pas respecter la cible de Kyoto négociée par les Libéraux. Cela ne veut pas dire que nous abandonnons la lutte pour l'environnement. Nous voulons réaliser des progrès concrets en matière de protection de l'environnement au Canada et de réduction des gaz à effet de serre. Nous voulons agir de manière transparente et élaborer des objectifs réalistes et atteignables pour réduire la pollution et les gaz à effet de serre.

Nous avons décidé de suivre une nouvelle feuille de route en ce qui a trait à l'environnement et de veiller à ce que les fonds alloués à l'environnement soient dépensés pour régler les problèmes environnementaux ici au Canada. Nous n'utiliserons pas l'argent des contribuables pour acheter des crédits dans d'autres pays. Il s'agit de milliards de dollars qui peuvent être investis au Canada pour aider à réduire la pollution et les gaz à effet de serre. En fait, ces sommes peuvent être utilisées pour mettre en place une infrastructure plus écologique, élaborer de nouvelles technologies et rendre le Canada plus efficace et concurrentiel.

Dans nos initiatives, les Canadiens viennent en premier.

Dans cette même optique, notre gouvernement cherche des solutions purement canadiennes qui sont inclusives et axées sur les résultats. Nous respecterons les besoins et les circonstances particuliers de chacune des provinces et de chacun des territoires – mais nous insisterons toujours pour que nos initiatives bénéficient directement à la population canadienne et à l'environnement du pays. Nous voulons voir des résultats tangibles où cela est le plus important – dans nos communautés canadiennes.

Nous comptons d'abord concentrer nos efforts ici afin de veiller à ce que les Canadiens puissent respirer de l'air propre, avoir accès à des eaux propres, des terres propres et des sources d'énergie propres et sans danger et vivre dans des communautés saines.

Nous avons déjà commencé en investissant dans des solutions canadiennes qui offrent aux Canadiens de vrais avantages pour la santé et l'environnement, comme de nouveaux moyens de transport plus propres et plus écologiques et des incitatifs pour que les Canadiens utilisent le transport en commun. Cet aspect est important car les transports représentent le facteur qui contribue le plus à la pollution et aux gaz à effet de serre. Au Québec, les transports sont la cause principale des gaz à effet de serre.

Très bientôt, nous nous réunirons avec les provinces pour la première fois dans l'histoire de ce pays afin de lancer une stratégie nationale sur les carburants renouvelables, laquelle comportera des avantages réels et tangibles pour l'environnement et des avantages économiques pour le secteur agricole. Nous mettons de l'avant un examen tant attendu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, la politique environnementale la plus importante au Canada, afin de trouver des façons de la renforcer. Les Libéraux ont remis à plus tard l'examen, mais nous nous sommes engagés, dans notre discours du Trône, à accorder à la loi l'examen approfondi qu'elle mérite par égard pour l'environnement au Canada. Nous avons commencé à revoir l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'eau dans les Grands Lacs qui n'a pas fait l'objet d'un examen depuis 1987.

Le ministre de la Santé et moi-même présenterons bientôt une vision et une orientation sur le besoin important de prendre des mesures concernant les polluants atmosphériques transfrontaliers et de collaborer avec les autorités sanitaires du Canada et les provinces pour élaborer la loi sur la lutte contre la pollution atmosphérique canadienne. Aujourd'hui, le Canada arrive derrière les États-Unis dans chaque secteur d'activité relativement à la lutte contre la pollution. Et nous ne voulons pas seulement rattraper les États-Unis, nous voulons rivaliser, nous voulons être en tête.

Les effets de la pollution sur la santé sont mortels et les coûts associés au réseau de santé se chiffrent en milliards de dollars. L'année dernière, 53 avis de smog ont été émis en Ontario et 34 au Québec, et, pour la première fois dans l'histoire du Canada, 10 avis de smog ont été émis durant l'hiver. Ces jours-là, les jeunes enfants asthmatiques et les personnes âgées atteintes de maladies respiratoires ne peuvent sortir de leur maison. Il s'agit d'une situation inacceptable aux yeux de notre gouvernement. La réponse n'est pas de jeter le blâme sur les États-Unis ou sur d'autres pays relativement à la pollution qui traverse nos frontières, nous devons, nous aussi, assainir notre environnement.

Nous avons commencé à avoir des discussions avec les provinces à propos d'une stratégie nationale sur l'eau en vue d'échanger de l'information sur la quantité d'eau et sur la qualité de l'eau. Nous voulons ainsi nous assurer que les Canadiens ont accès à de l'eau potable saine et propre et définir les problèmes en matière de ressource et de quantité qui naissent à travers le Canada.

Nous nous efforcerons de mettre au point un système qui obligera les grands émetteurs à traiter des gaz à effet de serre et veillera à ce que nous prenions les bonnes mesures qui permettront au Canada de relever ce défi international au plus fort de sa capacité – par l'élaboration et le déploiement d'une technologie moins polluante.

Ces mesures figurent parmi les quelques solutions que nous poursuivons – toutes typiquement canadiennes – des avantages réels, des résultats tangibles pour les Canadiens et Canadiennes et pour l'environnement canadien.

Nous veillerons à ce qu'il y ait harmonie entre notre politique nationale et notre politique internationale. Cette politique veillera également à ce que le Canada continue à jouer un rôle de chef de file dans le cadre des forums de consultation et de la coopération internationales en faisant valoir des solutions internationales réalistes et englobantes au sein des Nations Unies. Le Canada explorera d'autres moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre de façon à refléter exactement les circonstances nationales du pays et à protéger efficacement les intérêts du pays.

Nous souhaitons voir une approche internationale plus englobante où les grands émetteurs comme la Chine et l'Inde s'engageront à réduire la pollution et les gaz à effet de serre dans le cadre du Protocole de Kyoto. Pour obtenir une solution mondiale, chacun doit faire partie de l'équation.

Ce gouvernement s'engage à adopter une nouvelle feuille de route et à produire des résultats en ce qui concerne l'environnement.

Voilà de quoi retourne notre approche typiquement canadienne. Des mesures nationales pour atteindre des résultats environnementaux tangibles ayant des résonances jusqu'à nos collectivités locales.


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