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Notes d'allocutions pour l'honorable Rona Ambrose, Ministre d'Environnement Canada

pour la Journée de l'air pur

au Cercle canadien

Le 7 juin 2006

 

L'honorable Rona Ambrose
Allocution de
L'Honorable Rona Ambrose, c.p., député, Ministre de l'Environnement


Il y a maintenant 120 jours que j’ai été nommée ministre de l’Environnement. C’est un privilège que je ne prends pas à la légère et une responsabilité que je ne sous-estime aucunement.

J’ai pensé partager avec vous quelques-unes de mes réflexions et de mes expériences.

L’une d’entre elles, qui compte d’ailleurs parmi les plus difficiles mais qui s’est révélée extrêmement enrichissante, a été de présider la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Essentiellement, je préside le processus qui consiste présentement à examiner certaines des questions et certains des enjeux qui entourent l’effort mondial déployé à l’égard des changements climatiques. Des questions telles que : Quelles ont été les mesures efficaces et inefficaces de la première étape du Protocole de Kyoto ? Que pouvons-nous faire pour élargir nos efforts ? Comment intégrer les pays et les initiatives qui sont extérieurs au Protocole de Kyoto ? Comment régler le fossé qui se creuse entre les pays en voie de développement et les pays industrialisés à mesure que nous avançons ? En d’autres mots, quels sont les défis communs auxquels nous faisons face et quelles sont les solutions que nous pouvons partager pour lutter contre les changements climatiques, mais surtout, quelle orientation faut-il prendre à partir de maintenant ?

Il est ressorti de notre dernière réunion à Bonn un consensus à l’effet que les moyens et l’orientation à prendre à partir de maintenant détermineront nos possibilités de progresser d’une manière véritablement globale. Les moyens à prendre vers une solution plus inclusive à laquelle participeront tous les pays et qui inclura une multitude d’initiatives nous obligent à prendre des engagements, les uns envers les autres, comme nous ne l’avons jamais fait auparavant.

Au moment où j’ai été nommée à ce poste, ce processus m’était entièrement étranger – j’arrivais donc sans idée préconçue et sans la mentalité de cloisonnement que l’on observe trop souvent dans ce genre de débat. Je me rends maintenant compte de l’avantage qu’il y a à aborder ces enjeux sans idée toute faite et sans craindre de remettre en question le statu quo et l’importance qu’il a prise dans la détermination de notre capacité, en tant que pays, de mener ce débat complexe.

Je suis arrivée, convaincue que la transparence était de mise – exposer en toute honnêteté les défis auxquels le Canada était confronté pouvait aider d’autres pays qui se trouvent dans une situation similaire. Puisque l’un des plus grands défis de Kyoto est justement ce qui n’a pas été efficace – le débat est devenu tellement polarisé par le scepticisme et l’idéologie politique que les pays craignent de même laisser entendre qu’ils n’arrivent pas à atteindre leurs objectifs. Comme si le simple fait d’admettre que nous ne réussissons pas sur certains plans, même si nous réussissons sur d’autres, signifie que nous abandonnons Kyoto.

Certains voudrait que l’on considère Kyoto comme un exercice simpliste, gagnant-perdant. Un débat aux termes du tout ou rien, une réponse à la question: « vous en êtes ou vous n’en êtes pas ? ».

Ce manque de reconnaissance significative de ce qui se passe réellement au sein du dialogue mondial sur les changements climatiques et l’assainissement de l’air risque de nuire à la possibilité du Canada de mener le monde vers une discussion plus inclusive sur les changements climatiques.

Toutefois, nous ne leur permettrons pas d’écraser la volonté du Canada d’entraîner le monde vers un débat urgent, transparent et honnête à propos des défis auxquels nous faisons face, avec nos partenaires internationaux, en vue de trouver une solution véritablement globale aux changements climatiques.

Nous participons tous à un ouvrage en cours, une évolution des idées dont le résultat prend diverses formes face au défi environnemental que nous avons à relever ensemble.

C’est ainsi que nous sommes devenus le premier et le seul pays à déclarer publiquement que nous n’allions pas atteindre les objectifs fixés à Kyoto. Cette déclaration a suscité la controverse. Nous ne serons cependant pas le dernier. Pourtant, personne, parmi ceux qui suivent ce débat un tant soit peu sérieusement, n’a été surpris de voir qu’après des années d’inaction à l’égard des changements climatiques, les objectifs négociés par les Libéraux n’étaient pas atteignables. Certains groupes environnementaux ont clamé qu’il valait aussi bien abandonner complètement Kyoto – ce qui est ridicule. Nos partenaires internationaux qui se trouvent dans la même situation en ont été soulagés et reconnaissent que lorsque nous faisons face ensemble à pareils défis, cela ne veut pas dire que tout est perdu ou que nous baissons les bras. C’était là de toute évidence le premier obstacle que nous avons surmonté pour faire avancer le débat au-delà de la première étape de Kyoto.

Je suis aussi arrivée sans penser que Kyoto était la seule et unique solution – une fois encore j’ai soulevé la controverse – l’attitude du « tout ou rien » à l’égard de Kyoto qui a mené à la mentalité de cloisonnement de certains groupes qui critiquent librement et de manière irresponsable les autres initiatives visant à réduire les gaz à effet de serre. Je me suis demandée comment ceux qui croient à la possibilité de contrer les changements climatiques, connaissant très bien toutes les complexités de la question, peuvent critiquer toutes initiatives prise par des particuliers, des municipalités, des provinces, des pays ou des groupes de pays en vue de réduire leurs gaz à effet de serre. J’ai été surprise au début, mais maintenant que je suis de la partie, je vois bien que ce genre de territorialité repose sur des politiques intéressées et sur l’arrogance. Il n’y a pas de solution universelle dans ce domaine.

Heureusement, nous constatons l’émergence d’un consensus mondial sur la question, et nous devrions tout faire pour l’encourager – au lieu de nous montrer du doigt les uns les autres et de tenter de vanter les mérites supérieurs d’une initiative plutôt qu’une autre. Il ne s’agit pas de savoir si l’on doit « en être ou ne pas en être » ou s’il faut être « avec eux ou contre eux ». C’est une attitude improductive qui nuit aux efforts visant à trouver des moyens d’élargir la participation à cette question. Kyoto n’est pas l’unique solution – la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques comprend des pays qui n’adhèrent pas à Kyoto comme les États-Unis et l’Australie, le G8+5 est un dialogue auquel participent certains des plus grands émetteurs du monde.

Hier, j’ai reçu ma seconde visite du R. U. En effet, le passé, Kyoto a invité le Canada, pour la seconde fois, à se joindre à une réunion sur les changements climatiques d’une manière plus concrète. Le Partenariat Asie-pacifique est un nouveau groupe de pays très puissant qui s’est formé, aussi composé de certains des plus grands émetteurs du monde. Il s’agit d’un partenariat public-privé axé sur la mise au point et l’utilisation de technologies propres. L’Australie et les États-Unis ont demandé au Canada d’envisager d’y adhérer. Des cadres régionaux, nationaux et continentaux prennent naissance un peu partout dans le monde pour contrer les changements climatiques. Tous ces cadres comportent leurs défis et possibilités. Mais aucun ne doit être ignoré, diminué ou rejeté. Nous avons levé un autre obstacle important à Bonn : grâce à nos efforts, nous avons réussi à déplacer le débat dans le sens d’un cadre plus inclusif afin de reconnaître ces initiatives autres que Kyoto et d’encourager le partage d’information entre ces différentes initiatives. La seule notion de partage d’information entre les initiatives des Nations Unies et les autres initiatives suscite elle-même la controverse.

À Bonn, nous avons commencé à briser cette vision cloisonnée et à amorcé un dialogue entre les pays membres de Kyoto et les pays non-membres. En fait, ce dialogue inclusif est maintenant présidé par l’Australie.

Aussi, je n’arrive pas avec la notion préconçue que les États-Unis sont les ennemis du changement climatique. Dans le passé, Kyoto a été utilisé comme véhicule pour attaquer les États-Unis – nous avons vu cela à Montréal pendant la dernière campagne électorale, lorsque les Libéraux ont invité Bill Clinton à se joindre à une réunion sur Kyoto afin d’attaquer l’administration Bush. Mais beaucoup de gens ne savent pas que les Américains avaient une délégation à cette réunion, et cette astuce n’a pas contribué à convaincre les Américains. Bien que les Américains se joignent au débat de façon tardive, et même si leur principale motivation est la sécurité énergétique, ils arrivent en trombe, en investissant 15 milliards de dollars dans l’énergie renouvelable.

La participation des Américains est essentielle à une solution planétaire à long terme. Nous sollicitons activement la participation des États-Unis sur cette question, et cela ne passe pas inaperçu. Nos partenaires au sein du protocole de Kyoto ont exprimé l’espoir que la relation unique qu’entretient le Canada avec les États-Unis facilitera le dialogue entre les principales initiatives qui sont mises de l’avant pour faire face aux changements climatiques. Beaucoup dans ce débat croient qu’ils détiennent la vérité morale, mais lorsqu’on y regarde de plus près, je peux vous dire que personne ne détient vraiment la vérité. Nous devons tous faire face au même défi, et les disputes ne mèneront à rien pour l’environnement.

Nous pouvons être très fiers de nos succès, de concert avec les Nations Unies et nos partenaires internationaux, pour briser le statu quo et changer les mentalités rigides – c’est la seule façon de veiller à ce que la territorialité et la politique n’empêchent pas ce processus d’avancer. Et nous ne devrions pas sous-estimer notre capacité, en tant que Canadiens, à établir des ponts afin d’inclure de nouvelles initiatives et de gagner la participation de nouveaux pays.

Les enjeux dont je viens de parler seront sans nul doute abordés par les pays industrialisés. Je suis convaincue que nous réussirons à établir une marche à suivre inclusive, qui favorisera une vaste participation. Nous ferons bientôt face au véritable défi en ce qui concerne Kyoto – c’est la question qui est restée sans réponse à Bonn et qui figure toujours à l’ordre du jour de notre prochaine réunion, à Nairobi. Et c’est désormais l’impasse entre les pays développés et les pays en développement. À Bonn, les pays développés s’étaient entendus sur le fait qu’ils ne prendraient aucun nouvel engagement jusqu’à ce que les pays en développement envisagent aussi de prendre des engagements ou d’accepter des cibles de réduction. Les pays en développement sont arrivés à un consensus et ont maintenu fermement leur position, qui est de ne prendre aucun engagement de la sorte. Cela pose des difficultés pour deux raisons :

Premièrement, pour la prochaine étape du processus de Kyoto, il est essentiel que les deux parties soient flexibles – les pays développés et les pays en développement fassent de même. Malheureusement, les deux parties doutent de la volonté de l’autre à en faire autant.

Deuxièmement, certains pays, comme la Chine, le Brésil et l’Inde, sont considérés comme des pays en développement aux termes du protocole de Kyoto. Cependant, qui oserait douter de leur statut de superpuissances économiques ? Aussi, les pays développés qui acceptent des cibles de réduction veulent-ils savoir pourquoi ils devraient accepter des cibles plus strictes qui risquent de les rendrent moins compétitifs à court terme, alors que des pays qui sont en concurrence directe avec eux ne prennent aucun engagement de la sorte.

Voilà qui constituera le point crucial du débat à Kyoto au cours des prochaines années. La réponse, je crois, se trouve dans un compromis mis de l’avant par le Canada.

En tant que présidente, j’ai engagé la Russie dans une consultation sur la possibilité que les pays en développement acceptent volontairement des cibles de réduction.

Nous devons toutefois trouver un moyen de combler cet écart – le Canada a également proposé un compromis, selon lequel, à l’avenir, les cibles établies pour les pays développés devraient refléter les circonstances nationales particulières de ces derniers, notamment en ce qui touche leur économie et leurs sources d’énergie. Ainsi, un peu de souplesse pourrait inciter les pays à poursuivre les efforts pour sortir de cette impasse.

Une fois encore, il n’y a pas de solution unique. Nos suggestions ont toutes deux reçu un solide appui des Nations unies et de nos partenaires internationaux, et elles seront prises en compte à notre prochaine réunion à Nairobi. Le fait de rechercher un compromis ne signifie pas que nous nous détournions de l’esprit de cet accord. Cela signifie que nous saisissons l’importance des défis qui se posent, que nous les affrontons et que nous allons de l’avant d’une manière réaliste et constructive.

Certains m’ont recommandé de manœuvrer doucement dans ce processus, suggérant de me cantonner dans un rôle d’animateur, de ne rien questionner ni remettre en cause. Mais de cette façon, rien ne se passe et rien ne change.

En choisissant la transparence quant aux défis que le Canada doit affronter, nous avons la possibilité de trouver une solution interne qui contribuera concrètement à nos efforts à l’échelle internationale, plutôt que de prétendre faire notre part en signant un accord international. Hier, alors que je lisais le Plan vert du Canada, le plan environnemental de l’ex-premier ministre Brian Mulroney, je suis tombée sur la phrase suivante : « penser mondialement mais agir localement ». J’ai tout de suite su que nous avions bouclé la boucle. C’est exactement l’attitude adoptée par le gouvernement dans sa marche en avant. J’ai aussi retrouvé quelques lignes écrites par Jean Charest alors qu’il était ministre de l’Environnement du Canada. Il disait alors que grâce au Plan vert, le Canada était bien préparé à contribuer au progrès mondial. Voilà la clé qui manquait. Il ne suffit pas de signer un accord et de dire qu’on y croit. Comme le disait Rex Murphy, « le Canada a brandi sa signature sur l'accord comme étant, en soi, un genre d'insigne scout de la bonne action internationale et environnementale ». Notre gouvernement ne se contentera pas de cela. Les Canadiens méritent mieux ; notre environnement mérite mieux.

En matière d’environnement, nous avons l’intention de mériter nos insignes de scouts étape par étape. Et concernant le changement climatique, nous mériterons cet insigne en adoptant une solution intérieure réaliste et à long terme, qui conduira aux transformations technologiques dont nous avons besoins pour contribuer à la solution mondiale.

Ce que beaucoup ne semblent pas comprendre, c’est que ce que nous faisons chez nous est l’équivalent de Kyoto. Sous le régime libéral, nous avons échoué chez nous. Et à cause de cela, nous avons failli à nos obligations internationales en vertu du protocole de Kyoto.

Mais il n’est pas trop tard. Dans le journal, l’autre jour, j’ai lu une lettre à la rédaction, écrite en réponse à un article de Terrence Corcoran sur Kyoto – il avait sans doute émis l’avis que Kyoto pourrait ne pas être la solution à nos problèmes environnementaux. Ces jours-ci, chacun semble avoir sa propre opinion sur Kyoto, mais ce qui m’a frappé, c’est cette courte lettre d’une phrase écrite par un Ontarien en réponse à cet article. Elle disait ceci : « Quelle est la solution si ce n’est pas Kyoto? Et l'homme d’ajouter…Je le sais : Pourquoi pas NOUS?… » (traduction)

Cette courte phrase résume bien le défi que nous devons relever pour aller de l'avant dans le dossier. C’est maintenant de « nous » qu’il est question – de ce que nous voulons accomplir et contribuer; des sacrifices et des compromis que nous sommes prêts à faire – mais je ne suis pas inquiète. Je sais que les Canadiens tiennent profondément à leur environnement, et il en est de même pour le gouvernement actuel. Nous travaillerons ensemble, à partir de la base et avec les Canadiens, les provinces, les territoires et l'industrie, afin de trouver des solutions qui fonctionnent pour le Canada. Chaque gouvernement, chaque particulier, chaque entreprise et chaque organisme a un rôle à jouer pour améliorer la qualité de l'air et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Et nous connaissons nos responsabilités et nos obligations à l'égard de cet important effort. Durant les 120 premiers jours de notre mandat, nous nous sommes empressés de prendre des mesures réelles et tangibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l'air que respirent les Canadiens.

Tout d’abord, nous avons pris des mesures concrètes pour assainir l’air.

Nous ne pouvions tout simplement pas accepter, sans faire quelque chose, les statistiques que l’on nous présentait : l’an dernier, 53 alertes au smog en Ontario, 24 au Québec et 3 dans le Canada atlantique. En 2006, en plein hiver, 12 de ces alertes au Québec et 5 en Ontario.

Et alors, qu’a fait notre gouvernement? Que fait-il pour prouver son engagement à la lutte contre la pollution atmosphérique?

Le transport est l’une des grandes sources de pollution atmosphérique au Canada.

Dans certains de nos centres urbains, il représente jusqu’à deux tiers des polluants à l’origine du smog.

Pour lutter contre ce problème, nous avons décidé d’investir jusqu’à 1,3 milliard de dollars dans l’infrastructure du transport en commun, plus environ 1,1 milliard de dollars sur 5 ans sous forme de crédits d’impôt pour réduire le coût des laissez-passer mensuels, ce qui représente deux mois de transport en commun gratuit pour chaque Canadien.

En favorisant davantage l’utilisation du transport en commun, nous aiderons à réduire la congestion routière dans les villes canadiennes, à lutter contre la pollution atmosphérique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les données recueillies par l’Association canadienne du transport urbain indiquent qu’il y a eu, en 2004, environ 1,6 milliard d’utilisateurs du transport en commun et, en moyenne, que 2,8 kilogrammes d’émissions ont été rejetées par parcours de 10 kilomètres. On peut donc constater que ce moyen de transport a permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 4,5 Mt. Il est donc important d’accroître le nombre d’utilisateurs du transport en commun afin de réduire les émissions.

Mais ce n’est pas tout.

Nous avons aussi pensé aux Canadiens qui ne peuvent pas utiliser le transport en commun et à ceux qui n’ont pas accès à ce service.

Notre gouvernement a décidé d’aider les Canadiens à faire des choix plus écologiques en matière de carburant. D’ici à 2010, il prendra des mesures pour augmenter à 5 p. 100 la teneur moyenne en carburant renouvelable de l’essence et du diesel.

L’utilisation du biodiesel dans les transports en commun contribuera grandement à améliorer la qualité de l’air.

Le 23 mai dernier, j’ai rencontré les ministres fédéraux et provinciaux responsables des carburants renouvelables.

Cette réunion, une première dans l’histoire canadienne, était notre première intervention pour honorer l’engagement qu’a pris le premier ministre lors de sa campagne électorale de parvenir à augmenter à 5 p. 100 la teneur en biocarburant au Canada, d’ici 2010.

Cet échéancier est très ambitieux. Nos homologues américains en seront à une teneur de 4 p. 100 en carburant renouvelable d’ici à 2012 et l’Union européenne, à 5,75 p. 100 d’ici à 2010. Par contre, aussi ambitieux qu’il puisse paraître, nous savons que ce programme est réalisable. Lorsque nous établissons des cibles, nous les atteignons.

À mesure que le gouvernement progressera dans sa stratégie, nous nous tournerons vers les technologies des carburants renouvelables qui pourront réduire davantage les émissions.

À titre d’exemple, certaines technologies de la prochaine génération peuvent réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre lorsque tous les facteurs du cycle de vie sont pris en compte.

Enfin, j’ajouterai que, le 1er juin, nous avons mis en place un règlement visant à réduire la teneur en soufre du diesel.

Cela signifie qu’à partir de maintenant, les raffineries canadiennes ne peuvent produire que du diesel à faible teneur en soufre. Et qu’après le 1er septembre, les distributeurs et les détaillants canadiens de diesel ne pourront vendre que du diesel à faible teneur en soufre. Voilà ce que c’est, assainir l’environnement.

En offrant ces choix plus propres, nous aidons les Canadiens à se joindre à nous pour trouver des solutions spécifiquement canadiennes afin de rendre le Canada plus propre et plus sain.

Par contre, nos efforts ne se limitent pas au secteur des transports.

Le secteur industriel canadien est également un grand pollueur atmosphérique. Notre gouvernement a donc récemment annoncé une initiative de prévention de la pollution pour les fonderies de métaux de base qui permet de réduire la quantité d’anhydride sulfureux et de polluants métalliques, tels que le plomb et le mercure, émis par une importante source industrielle de ces polluants.

À mesure que les fonderies s’efforceront d’atteindre les cibles de réduction des émissions, on s’attend à ce que d’ici à 2015, le secteur réduise de plus de 3 000 tonnes (environ 50 p. 100) ses émissions annuelles de matières particulaires à teneur métallique, et qu’il réduise également de plus de 600 000 tonnes (environ 70 p. 100) ses émissions annuelles d’anhydride sulfureux.

Cette approche de réduction des rejets d’anhydride sulfureux et de polluants métalliques des fonderies de métaux de base, dans l’ensemble du pays, permettra d’améliorer l’environnement et la santé, tout en respectant le mieux-être économique et social des collectivités situées à proximité des fonderies.

Outre ces premières mesures dont je viens de vous parler, j’ai le plaisir d’annoncer que je compte mettre fin à l’élimination incontrôlée des interrupteurs à mercure dans la transformation des automobiles envoyées à la ferraille.

Nous userons des pouvoirs qui me sont conférés en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement pour publier un avis de planification de la prévention de la pollution à l’intention des secteurs de l’automobile et de la sidérurgie.

Cette mesure aidera à empêcher le rejet dans l’environnement, et surtout dans l’atmosphère, de près de 10 tonnes de mercure au cours des 10 prochaines années.

Permettez-moi de préciser que notre initiative concernant les interrupteurs à mercure ne sera pas la seule mesure que prendra notre gouvernement pour réduire les émissions de mercure, qui est une neurotoxine reconnue.

Enfin, je tiens à mentionner que nous prenons également des mesures pour mieux connaître la situation qui prévaut en matière de qualité de l’air, de façon à donner aux Canadiens de meilleurs outils pour s’attaquer au problème.

Environnement Canada et Santé Canada préparent actuellement un nouvel indice de qualité de l’air axé sur la santé, de concert avec les gouvernements provinciaux, les administrations municipales et d’autres partenaires.

Cet outil d’information sur la santé sera le premier du genre au monde. Il permettra aux Canadiens de protéger leur santé des effets néfastes de la pollution atmosphérique, tout comme l’indice UV nous aide à nous protéger des effets nocifs d’une trop grande exposition au soleil.

Comme vous pouvez le constater, le gouvernement fédéral actuel prend des mesures exhaustives pour protéger l’environnement.

Nous exercerons notre leadership, mais la lutte contre la pollution atmosphérique est une responsabilité partagée.

Ainsi, notre gouvernement ne fera pas cavalier seul : l’intendance environnementale est une responsabilité que se partagent les gouvernements, les industries, les associations, les municipalités et les citoyens afin de relever les défis et de changer le cours des choses.

Nous collaborons déjà avec les autres ordres de gouvernement, l’industrie et les Canadiens de façon à atteindre le plus haut niveau de qualité de l’air pour nous tous.

En outre, le Canada travaille de concert avec d’autres pays, surtout les États-Unis, pour régler le problème de la pollution atmosphérique transfrontalière. Le Canada accuse maintenant un retard par rapport aux États-Unis dans presque tous les secteurs de l’industrie en ce qui concerne la lutte anti-pollution.

En cette Journée de l’air pur, je tiens à vous dire ceci : que le gouvernement du Canada œuvre dans le sens d’une approche spécifiquement canadienne pour parvenir à des changements réels et à des résultats véritables pour tous les Canadiens, dans notre campagne commune pour assainir notre air et réduire nos émissions de gaz à effet de serre.


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