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L' utilisation de l'eau dans l'industrie Canadienne en 1991

Collection des sciences sociales no 31


Résumé

Le présent document est un rapport sur la cinquième étude sur l'utilisation de l'eau dans l'industrie menée par Environnement Canada et Statistique Canada. Le principal outil de l'enquête a été un questionnaire envoyé à un peu plus de 5 100 destinataires dans les secteurs de l'extraction minière, de la fabrication et de la production d'électricité. Ces questionnaires ont été suivis de nombreux appels téléphoniques pour apporter des précisions sur les réponses et obtenir de plus amples renseignements. Dans le secteur de la production d'électricité, le présent document n'aborde que le sous-groupe des centrales thermiques.

Ce document est essentiellement de nature descriptive et vise à donner une vue d'ensemble des résultats de l'enquête. La base de données renfermant les résultats détaillés de cette étude (et des précédentes) est une source relativement riche de données primaires aux fins d'analyses futures dans le domaine de la gestion de la demande d'eau.

Dans le reste de ce résumé, nous reproduisons les conclusions tirées à la fin du rapport.

Aux fins du présent document, l'industrie canadienne comprend les secteurs de l'extraction minière, de la fabrication et de la production d'énergie thermique, elle utilise des quantités prodigieuses d'eau qui est un intrant fondamental et essentiel dans le processus de production. Pour les deux principaux utilisateurs, à savoir l'énergie thermique et la fabrication, l'utilisation de l'eau est très « extensive » en ce sens qu'on y fait relativement peu de recyclage. II y a donc un fort potentiel d'accroissement du recyclage qui permettrait d'utiliser l'eau de façon plus efficiente. Si les progrès à cet égard sont presque imperceptibles, c'est parce que l'eau est tellement bon marché pour les utilisateurs industriels.

Le taux de recyclage dans le secteur de la fabrication continue de baisser, comme il l'a fait tout au long de la période allant de 1972 à 1991. Cette tendance semble liée à deux facteurs principaux : la grande abondance d'eau relativement aux besoins et le coût exceptionnellement bas pour les utilisateurs qui font leur propre prélèvement.

La plus grande proportion de l'eau industrielle, et de loin, est prélevée grâce à des systèmes d'adduction privés. Tous les grands complexes industriels possèdent leurs propres installations de prélèvement et ne tirent qu'une petite quantité d'eau des réseaux municipaux, principalement à des fins sanitaires et autres usages domestiques. Cette constatation générale comporte toutefois des exceptions notables, à savoir les groupes industriels caractérisés par de petites usines qui ont besoin d'eau potable (p. ex. les groupes des aliments et des boissons). Ces usines tirent généralement davantage d'eau des réseaux municipaux que les usines des secteurs de l'industrie lourde. Dans la mesure où ces petites usines n'emploient que des tonnes rudimentaires de recyclage de l'eau, elles ont tendance à exacerber la surcapitalisation des réseaux d'adduction d'eau municipaux.

À quelques exceptions près, l'industrie canadienne n'a toujours recours qu'à des méthodes élémentaires de traitement des effluents. Même dans l'interprétation la plus favorable, à peine plus de 40 % des rejets sont traités par des méthodes primaires de type mécanique. Le pourcentage est encore plus faible dans le cas des traitements plus avancés. La conclusion est incontournable : entre 50 et 60 % des effluents industriels ne sont pas traités du tout à l'heure actuelle.

La plupart des usines visées par l'enquête rejettent leurs effluents, non traités ou partiellement traités, directement dans les plans d'eau. Une fraction relativement minime des eaux usées est rejetée dans les réseaux de traitement municipaux. Dans ce dernier cas, on constate une étroite corrélation entre la quantité d'eau rejetée dans les réseaux municipaux et la taille de l'usine, les plus petites usines ayant tendance à utiliser les installations publiques dans une proportion beaucoup plus forte que les plus grandes usines, surtout à cause du coût de construction, d'exploitation et d'entretien d'installations de traitement.

Les entreprises industrielles canadiennes payent moins de 1 % de leur chiffre d'affaires pour l'adduction d'eau et le rejet des effluents. Comme on l'a signalé à plusieurs endroits dans le présent document, on croit généralement que c'est parce que l'eau coûte « moins que rien » que l'industrie canadienne est relativement peu avancée en ce qui a trait aux pratiques d'utilisation de l'eau.

La quantité d'eau utilisée dans l'industrie canadienne n'a cessé d'augmenter tout au long de la période 1972-1991 correspondant aux études sur l'utilisation de l'eau dans l'industrie menées par Environnement Canada. La croissance dans le secteur de la production d'énergie thermique, qui est le principal utilisateur d'eau, est de très loin le principal facteur qui a contribué à la croissance totale. Dans le secteur de la fabrication, la quantité d'eau utilisée a augmenté de 1972 à 1981, mais a diminué considérablement par la suite. Comme cette baisse de l'utilisation d'eau dans le secteur de la fabrication est accompagnée d'une baisse du taux de recyclage, on ne peut pas l'expliquer par une plus grande efficience. Les auteurs croient plutôt que des changements structurels dans le secteur canadien de la fabrication expliquent en grande partie cette tendance observée dans l'utilisation de l'eau dans ce secteur, mais cette observation ne sera qu'une hypothèse de travail tant que l'on n'aura pas documenté et démontré un lien de causalité entre ce changement structurel et l'évolution de l'utilisation de l'eau.

Au chapitre de l'utilisation totale d'eau, les centrales thermiques dominent largement puisqu'elles représentent environ les deux tiers de l'utilisation brute totale d'eau. Presque toutes les centrales sont situées à proximité d'un important plan d'eau et utilisent un système de refroidissement sans aucun recyclage, c'est-à-dire que l'eau prélevée est rejetée après avoir été utilisée une seule fois. La seule exception est une centrale thermique située en Alberta. Dans la conjoncture économique actuelle, c'est-à-dire que le secteur privé ou semi-privé est relativement peu important, ce type de refroidissement est justifié pour maximiser le rendement sur l'investissement. Par contre, c'est contraire à tous les principes de durabilité, surtout si l'on mettait en vigueur un loyer plus élevé sur l'eau pour encourager une utilisation plus efficiente de l'eau.

L'inefficacité dans l'utilisation de l'eau que l'on a observée et documentée dans cette étude s'explique largement par l'absence de stimulants économiques qui encourageraient les entreprises à adopter de meilleures méthodes. Même si un certain nombre de « mythes » non fondés sont répandus en ce qui a trait à l'application des principes économiques pour améliorer l'utilisation de l'eau, les auteurs croient qu'une réforme économique est la clé d'une plus grande efficience dans ce secteur. Les principaux mécanismes que l'on pourrait mettre en place sont l'adoption de meilleures pratiques de gestion qui sont déjà au point, notamment la technologie du recyclage de l'eau, et l'émergence future de changements technologiques qui permettront de modifier les procédés de production ou les produits eux-mêmes. Il est fort peu probable que de tels changements se produisent en l'absence d'une réforme économique fondamentale faisant notamment appel à un prix réaliste de la ressource, un loyer sur le prélèvement et des frais sur le rejet des effluents.


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Si vous n'avez pas accès à ce format, vous pouvez commander des exemplaires du rapport auprès de :

Gestion durable de l'eau
Direction de la gérance de l'environnement
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)  K1A 0H3
Télécopieur : 819-934-5101 ou
H2O@ec.gc.ca


 
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