À propos de l'enquête
L'Enquête sur les perspectives des entreprises fait la synthèse de l'information qui a été recueillie dans le cadre d'entrevues réalisées par le personnel des bureaux régionaux de la Banque auprès des responsables d'une centaine d'entreprises, choisies en fonction de la composition du produit intérieur brut du Canada. L'enquête vise à obtenir le point de vue de ces dernières sur des sujets qui intéressent la Banque (la demande et les pressions exercées sur les capacités de production, par exemple) ainsi que sur l'évolution future de l'activité économique.
Le questionnaire de l'enquête et le contenu informatif des réponses obtenues sont décrits dans le document de travail no 2004-15 de la Banque du Canada, préparé par M. Martin et C. Papile. Les données de l'enquête du printemps 2004 ont été recueillies entre le 16 février et le 16 mars.
Avertissement
Les opinions exprimées sont celles des répondants et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou les politiques de la Banque du Canada.
Compte tenu de la taille limitée de l'échantillon, les résultats doivent être interprétés avec prudence.
Vue d'ensemble
Les attentes des entreprises quant au rythme de progression qu'affichera l'activité au cours des 12 prochains mois restent favorables, bien que l'optimisme se soit un peu atténué depuis l'enquête de l'hiver.
Activité économiquePrix et salaires
Résultats de l'enquête du printemps 2004 sur les perspectives des entreprises
Perspectives d'évolution de l'activité
Près de la moitié des entreprises interrogées entrevoient une accélération des ventes au cours des 12 prochains mois. Parmi les facteurs cités à l'appui de leur optimisme figurent le dynamisme de l'économie américaine et le bas niveau des taux d'intérêt. Les risques qui pèsent sur ces perspectives sont liés aux ajustements que nécessite l'appréciation de notre monnaie.
Les intentions relatives aux investissements en machines et matériel restent légèrement orientées à la hausse. Du fait de l'ascension des cours des produits de base non agricoles, les entreprises du secteur primaire sont les plus nombreuses à prévoir augmenter leurs investissements. Cet optimisme est moindre chez les entreprises touchées défavorablement par l'appréciation passée du dollar canadien ou doutant de la viabilité de la reprise aux États-Unis. D'autres firmes prévoient réduire leurs investissements en raison du niveau élevé de ceux engagés l'année précédente.
Les intentions en matière d'emploi demeurent orientées positivement et se sont même un peu renforcées, mais de nombreuses entreprises ont indiqué au cours des entrevues qu'elles n'entendaient accroître que modestement leurs effectifs. Les perspectives à ce chapitre sont le plus favorables dans les secteurs du commerce de gros et de détail, et le moins encourageantes dans le secteur de la fabrication, particulièrement dans les firmes qui subissent le contrecoup de la montée du dollar canadien.
Le solde des opinions correspond à la différence entre le pourcentage d'entreprises qui prévoient une accélération ou une hausse d'une variable économique donnée par rapport aux 12 mois précédents et le pourcentage de celles qui s'attendent à un ralentissement ou à une baisse de cette même variable. Le solde des opinions peut varier entre + 100 et 100. Un solde des opinions très positif donne à penser que le taux de croissance tendanciel s'accélérera par rapport à la période antérieure. |
Pressions sur la capacité de production
Près de 70 % des entreprises estiment qu'elles n'éprouveraient aucune difficulté à répondre à une hausse inattendue de la demande. C'est dans la région centrale du Canada et dans l'industrie manufacturière que les capacités inutilisées sont le plus importantes. Pour les entreprises faisant face à des contraintes de capacité, le problème réside le plus souvent dans la rareté de la main-d'oeuvre, bien que certaines voient leur capacité de production poussée à ses limites. Les goulots de production sont le plus prononcés dans les secteurs de la construction et des transports.
Le pourcentage d'entreprises confrontées à une pénurie de main-d'oeuvre ne s'est pas modifié sensiblement. Les pénuries signalées touchent surtout les corps de métier et les professions spécialisées telles que la comptabilité, le génie et la planification financière.
Perspectives d'évolution des prix et de l'inflation
Les entreprises continuent de s'attendre à un ralentissement de la hausse du prix des intrants. Les facteurs qui contribuent à ce ralentissement sont notamment l'appréciation du dollar canadien, l'approvisionnement à l'étranger et la montée moins vive des prix du carburant et des primes d'assurance. Les prix de certains intrants, comme ceux de divers matériaux de construction et des composantes en acier et en aluminium, s'accroissent plus rapidement. Dans le cas de ces composantes, la hausse est due à l'incidence de la demande chinoise sur les cours mondiaux des produits de base.
Le rythme d'augmentation du prix des extrants devrait rester le même en gros au cours des 12 prochains mois. Les entreprises qui s'attendent à une décélération de ce rythme sont généralement celles qui répercutent dans leurs prix la baisse du coût des intrants consécutive à la vigueur du dollar canadien et celles qui affrontent une forte concurrence sur le marché intérieur. Les firmes qui anticipent une hausse du prix des extrants sont celles qui doivent composer avec un accroissement du coût des matières premières.
Les attentes d'inflation se maintiennent autour de la cible de 2 %, bien à l'intérieur de la fourchette de 1 à 3 % visée par la Banque.