Banque du Canada

Version intégrale >>
      

Publications et recherches

Périodiques

Revue de la Banque du Canada

Automne 1999

Automne 1999 : couverture

Le marché des obligations de sociétés au Canada
par Martin Miville et André Bernier

Le marché des titres du gouvernement canadien dans les années 1990 : liquidité et comparaisons avec d'autres pays
par Toni Gravelle

Les indices du taux de change réel du dollar canadien
par Robert Lafrance et Pierre St-Amant

Voir aussi : Tableaux A1, A2 et les Notes relatives aux tableaux

Couverture : Jetons de laiteries canadiennes

L'industrie laitère au Canada est une activité qui génère plusieurs milliards de dollars et à laquelle la plupart des Canadiens sont associés, que ce soit à titre de producteur, d'employé ou encore de consommateur de la vaste gamme de produits qu'elle offre. C'est aussi une industrie qui a laissé un héritage numismatique puisqu'à une époque elle a émis des jetons et des billets que les consommateurs utilisaient pour acheter des produits laitiers.

Dès avant la Première Guerre mondiale et jusqu'au début des années 1960, bon nombre de laiteries recouraient aux jetons pour faciliter la vente de leurs produits. Les clients avaient l'habitude d'acheter un certain nombre de ces jetons et de les échanger ensuite pour les produits dont ils avaient besoin. Étant donné que les jetons constituaient une sorte de paiement anticipée, leur prix de vente était légèrement inférieur à celui des produits qu'ils permettaient d'acquérir. Comme les produits laitiers était alors livrés à domicile, ce système éliminait les inconvénients liés à la nécessité de rendre la monnaie. Le laitier était en relative sécurité puisqu'il ne portait sur lui que peu d'argent sinon pas du tout.

Faits de métal, de plastique ou même de papier, les jetons de laiteries étaient de dimensions et de couleurs très variables. Le nom de la laiterie, le nom de l'article (crème ou lait) pour lequel ils pouvaient être échangés ainsi qu'une indication relative à la quantité (1 demiard, 1 chopine, 1, 2 ou 3 pintes ou ½ gallon) y étaient normalement gravés. Les jetons portaient aussi des inscriptions servant à indiquer si le lait acheté était ordinaire, pasteurisé, homogénéisé, écrémé, à 2 %, maigre ou sans matière grasse ou encore produit par une vache Jersey ou Guernsey. Un de ces jetons (non représenté) indique fièrement que le lait a subi avec succès le test de la tuberculine.

Les échantillons reproduits sont issus des dix provinces du Canada; leurs dimensions sont très variables, allant de celles d'une pièce de cinq cents à celles d'une pièce de deux dollars.

Ces jetons font partie de la Collection nationale de monnaies, Banque du Canada.

Photographie : James Zagon.