Banque du Canada

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Publications et recherches

Périodiques

Revue de la Banque du Canada

Été 2000

Été 2000 : couverture

La transformation du visage des banques centrales durant les années 1990
par Graydon Paulin

Enquête sur la restructuration des entreprises au Canada
par Carolyn C. Kwan

Analyse des niveaux actuels des cours en bourse
par Bob Hannah

Voir aussi : Tableaux A1, A2 et les Notes relatives aux tableaux

Couverture : Ancienne balance française

De l'antiquité jusque vers le milieu du XIXe siècle, on se servait couramment de poids et de balances, comme ceux qui illustrent la page couverture, dans le cadre de transactions financières. Au cours de cette période, les pièces d'or et d'argent provenaient de nombreuses sources, ce qui explique les grandes variations de taille et de poids. Avant que les tranches des pièces ne soient décorées, et ce, par mesure de sécurité, des individus sans scrupule avaient l'habitude d'en rogner les bords pour ensuite vendre le métal précieux ainsi prélevé. Les pièces étaient alors remises en circulation à leur pleine valeur nominale. De plus, elles restaient en circulation indéfiniment et, au fil des ans, finissaient par être usées, ce qui avait pour conséquence d'en réduire le poids et la valeur.

Les balances ont été adoptées dans le but de mettre bon ordre au chapitre des ventes et des achats et de protéger les particuliers contre la fraude. Ces instruments permettaient aux commerçants et aux prêteurs de déterminer si les pièces qu'ils manipulaient avaient conservé leur poids initial. En déposant une pièce d'or dans un plateau et une de laiton, dont le poids corres-pondait à celui d'une pièce neuve de même type et de même valeur, dans l'autre, il était possible de déceler tout écart et d'en tenir compte dans les transactions.

Différents instruments servant à peser étaient utilisés, les balances étant les plus courantes. (Le mot « balance » vient du latin bilanx qui signifie « deux plateaux ».) Elles étaient en effet formées de deux plateaux, habituellement faits de laiton, accrochés à une barre horizontale centrale appelée fléau, laquelle était suspendue par une corde ou un morceau de métal que l'on tenait dans une main. La balance qui illustre la page couverture a vraisemblablement été fabriquée en France vers la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle. Cet instrument, de même que divers poids en laiton, était rangé dans une boîte en bois quand il ne servait pas. Les gouvernements réglementaient souvent la production des poids en laiton pour veiller à assurer une certaine uniformité.

Les pièces reproduites en couverture font partie de la Collection nationale de monnaies de la Banque du Canada.

Photographie : James Zagon