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Série de séminaires d'Environnement Canada en recherche sur les politiques

Notre empreinte écologique : Lorsque la consommation fait violence

Photo de William Rees
William Rees
13 octobre, 2000

Le vendredi 13 octobre, la Série de séminaires d'Environnement Canada en recherche sur les politiques a présenté son quatrième conférencier, M. William Rees, qui a offert un séminaire intitulé « Notre empreinte écologique : Lorsque la consommation fait violence ». William Rees a reçu son Ph.D. en écologie des populations à l'Université de Toronto et il enseigne à l'École de planification communautaire et régionale (School of Community and Regional Planning - SCARP) de l'Université de la Colombie-Britannique depuis 1970. Il a fondé l'équipe de planification de l'environnement et des ressources de la SCARP et il en a été le directeur de 1994 à 1999. Les recherches et l'enseignement de M. Rees portent principalement sur les conséquences des tendances environnementales mondiales pour les politiques et la planification publiques ainsi que sur les conditions écologiques nécessaires au développement socio-économique durable. Il a reçu en 1997 le Killam Research Prize (UBC), en reconnaissance de ses réalisations dans le domaine de la recherche. Voici un résumé de l'allocution de M. Rees.


Depuis deux siècles, la science et la pensée occidentales se fondent en général sur le dualisme cartésien. Ce dualisme, qui considère l'homme comme un élément distinct et séparé de son environnement, influe de façon importante sur notre comportement envers le reste de la « réalité » physique. Par exemple, la plupart de disciplines académiques, notamment l'économie et l'écologie, traitent en général l'activité humaine et l'« environnement » comme des domaines distincts – la plupart des économistes s'intéressent presque exclusivement aux êtres humains, ignorant pratiquement l'économie de la nature; la plupart des écologistes académiques étudient les organismes non humains, ignorant pratiquement l'« homme ». Même en économie environnementale, l'environnement ne sert que de source de ressources pour l'économie et de puits de déchets découlant de celle-ci. Il est important de souligner que notre concept d'« environnement » est, dans une large mesure, une création sociale, un produit de l'esprit plus qu'un produit de la nature. Bien qu'ils ne puissent, par définition, faire partie de l'environnement, les êtres humains font étroitement partie de chacun des écosystèmes qu'ils exploitent.

La perception dualiste est exacerbée par l'arrogance technologique, qui envahit le domaine de l'économie environnementale depuis son arrivée. Par exemple, le prix Nobel de l'économie, Robert Solow, est cité pour son travail sur la notion suivante : « si d'autres facteurs peuvent remplacer les ressources naturelles, le monde peut, en effet, se passer des ressources naturelles ». Ce qui est maintenant connu comme le principe de la « substitution presque parfaite » libérerait l'économie des contraintes biophysiques pour lui permettre de croître indéfiniment. La confiance absolue en l'ingéniosité et en la technologie humaines est l'un des facteurs qui contribuent au fait que l'on privilégie presque exclusivement, partout dans le monde, la croissance économique comme voie menant à la durabilité socio-économique et écologique. En résumé, le paradigme prédominant sur le développement mondial fait correspondre le bien-être humain à la croissance des revenus – les facteurs écologiques et sociaux indépendants sont presque totalement exclus de l'équation.

Il semble que nous ayons oublié qu'il s'agit là de mauvais principes économiques. Une théorie économique saine nous inciterait à maximiser le bien-être, tout en reconnaissant que la croissance de la production/consommation ne représente que l'un des nombreux facteurs à prendre en compte. Des qualités de la vie comme un environnement sain, la beauté naturelle, des collectivités stables, des quartiers sûrs, la sécurité économique, la justice sociale, un sentiment d'appartenance, ainsi que d'autres, contribuent au bien-être humain. Une personne rationnelle renoncerait certainement à sa prochaine augmentation de revenus (c'est-à-dire renoncer à une petite augmentation de la consommation matérielle) si elle était assurée d'obtenir plus de valeur en termes de ces « biens collectifs », sous forme, par exemple, de services publics améliorés. L'augmentation du bien-être social qui en résulterait serait le reflet d'une approche économique saine.

  • L'empreinte écologique par habitant dans les pays à revenu élevé varie entre 5 et 10 hectares ou même plus.
  • La capacité mondiale permet une empreinte écologique moyenne d'environ 1,7 hectare par habitant.
  • L'« éco-apartheid », la corrélation des environnements pollués avec la pauvreté et les minorités raciales est une réalité, même dans les pays industrialisés.
  • Le changement écologique mondial causé par la surconsommation au Canada et dans d'autres pays à revenu élevé commence à entraîner des dommages environnementaux graves, même la mort, chez les habitants des pays en développement. Le fait de reconnaître cette tendance et de ne pas agir pour prévenir l'« éco-violence » constituerait de la négligence morale.

Autrement dit, la forme extrême de l'économie des marchés qui prédomine aujourd'hui est en fait une déformation d'une théorie économique saine. En fondant le développement international sur un modèle économique qui fait équivaloir le bien-être humain à la croissance des revenus, la communauté internationale abandonne les considérations morales et éthiques, ignore l'iniquité de la distribution, affaiblit la protection de l'« intérêt » commun et contribue à miner les valeurs intangibles comme la loyauté envers les personnes et les lieux, la communauté, l'autonomie et les moeurs culturelles locales. Le nouvel « économisme » a entre autres fait passer l'écart de revenu entre les plus riches et les 20 % plus pauvres de l'humanité de 30:1 à environ 80:1 depuis 1960. En outre, l'économisme en tant que paradigme de développement détruit les écosystèmes, appauvrit la planète et l'esprit humain, et commence à engendrer la violence dans les communautés pauvres.

L'holisme écologique, perspective adoptée par l'« économie écologique », présente une solution de rechange au dualisme. Dans cette optique, l'économie est perçue comme un sous-système ouvert, en croissance et complètement dépendant d'une écosphère matériellement fermée, finie et sans croissance. (La notion d'un « environnement » distinct disparaît). Les apports nets à l'écosphère se limitent à l'énergie solaire et les extrants, aux pertes thermiques. (L'écosphère est en effet matériellement fermée). La croissance du sous-système économique est donc, de façon ultime, freinée par les taux de production dans l'écosphère et par la capacité d'assimilation de celle-ci (la Terre est une planète finie). Ces contraintes peuvent être soulagées par la technologie (notamment la réutilisation, la remise à neuf et le recyclage) mais ne peuvent être éliminées.

Du point de vue écologique, même les être humains qui ont précédé l'agriculture étaient des « macro-consommateurs », parce qu'ils dépendaient d'autres organismes, qu'ils consommaient, pour satisfaire leurs besoins métaboliques. En tant que grands mammifères sociaux, les humains sont également des « perturbateurs de territoire », c'est-à-dire des animaux qui perturbent de façon importante une zone centrale où ils habitent, par le « prélèvement de nourriture », et qui perturbent de façon plus modérée une superficie beaucoup plus grande, en périphérie. Comme nous le verrons, ces deux caractéristiques des humains primitifs ont été, dans une large mesure, accentuées par l'agriculture et la technologie. Les êtres humains font certes encore partie de la nature, mais pour rendre compte de la présence écologique humaine sur la Terre, nous devons maintenant inclure les demandes matérielles et énergétiques de nos métabolismes à la fois biologiques et industriels, ainsi que le prélèvement élargi de ressources de toutes sortes, rendu possible par l'énergie fossile et le technologie de la machine.

Pour comprendre l'écologie humaine et notre domination de la Terre, il faut saisir certaines caractéristiques uniques de l'espèce. L'entreprise humaine a cru inexorablement parce que :

  1. les humaines occupent une niche alimentaire de plus en plus grande, du carnivorisme strict à l'herbivorisme obligatoire;
  2. l'adaptabilité des humains est unique, grâce à la technologie qui nous permet d'exploiter pratiquement tous les habitats de la Terre;
  3. notre langage complexe nous permet de former des idées abstraites et de concevoir des plans;
  4. nos connaissances et nos technologies sont cumulatives. Ces qualités ont permis à l'être humain d'exploiter avec un succès incroyable presque tous les écosystèmes de la planète. Toutefois, la croissance de l'entreprise humaine entraîne nécessairement le déplacement d'espèces de leurs niches d'alimentation et d'habitat, l'élimination d'autres espèces qui sont en compétition avec nous pour la nourriture et les ressources, ainsi que l'appauvrissement des stocks du « capital naturel », autant des ressources renouvelables que des ressources non renouvelables.

En résumé, sur une planète finie, la deuxième loi de la thermodynamique pose une contradiction absolue entre la croissance continue de la population humaine/de l'infrastructure économique et la conservation de la nature (en particulier la biodiversité). L'énergie et les matières extraites des réserves totales mondiales pour répondre aux besoins des humains sont retirées, de façon irréversible, aux autres espèces.

Il y a quelques années, j'ait élaboré, avec mes étudiants diplômés, une mesure du « territoire » humain moderne, par habitant. Nous appelons cette estimation l'« empreinte écologique » humaine. L'empreinte écologique d'une population particulière est la superficie d'écosystèmes terrestres et aquatiques nécessaire pour produire les ressources que consomme la population et pour assimiler les déchets qu'elle génère, peu importe où la terre et l'eau en question sont situés sur la Terre. Les empreintes écologiques des habitants de pays à revenu élevé varient entre quatre et dix (ou plus) hectares par habitant. Par conséquent, les empreintes écologiques des villes à revenu élevé sont typiquement des centaines de fois plus grandes que la superficie politique ou géographique de ces villes, et un grand nombre de pays ont des empreintes écologiques plusieurs fois supérieures au territoire national.

Étant donné que la planète compte environ neuf milliards d'hectares de terre productive et plus de six milliards d'êtres humains, nous pourrions, de façon équitable, réclamer une empreinte d'un hectare et demie par personne, plus environ un demi-hectare d'eau productive. La superficie maximum durable de l'empreinte écologique humaine correspond à deux hectares bien gérés par habitant, si l'on ne tient pas compte de la superficie nécessaire à l'entretien des autres espèces. Malheureusement, la moyenne actuelle dépasse 2,6 hectares et l'empreinte écologique globale de l'humanité dépasse actuellement la capacité limite mondiale d'environ quatre milliards d'hectares. Les manchettes quotidiennes témoignent de ce « débordement » – déboisement, effondrement des populations de poissons, érosion des sols, abaissement des nappes phréatiques, changements climatiques, etc. Notre niveau de vie est actuellement élevé, mais l'appauvrissement des ressources et la dégradation permanente de l'écosphère causés par la machine industrielle de l'être humain réduit la capacité limite de la planète à long terme. La notion d'empreinte écologique pose un défi à ceux qui présument que les pays en développement (3 à 4 milliards de personnes additionnelles prévues) peuvent atteindre au moins les normes matérielles européennes d'ici 2040.

On peut soutenir que la demande matérielle énorme des consommateurs du Nord est la source de la majeure partie des déchets et de la pollution et constitue le « mécanisme de forçage » d'un changement écologique global induit par l'humain. Les 20 % les plus riches de la famille humaine sont responsables de 86 % de la consommation privée. Les économies industrielles sont responsables de plus de 90 % des 350 millions de tonnes métriques de déchets dangereux produits dans le monde chaque année. Les villes des pays industrialisés représentent à elles seules 65 % de l'utilisation des ressources et de la génération de déchets dans le monde. En outre, au-delà des limites de la capacité biophysique (situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant), les effets cumulatifs des gestes courants de consommation non essentielle peuvent causer des dommages violents aux pauvres et aux minorités raciales.

La majeure partie des dommages découlant de la dégradation écologique induite par l'humain se produit dans les pays en développement, où les gens sont plus exposés aux catastrophes « naturelles » et moins bien équipés, financièrement et physiquement, pour y faire face. Quatre-vingt-seize pour cent de tous les décès causés par la violence environnementale surviennent dans les pays en développement. Les habitants des villes sont peut-être les plus vulnérables – au milieu des années 1990, 25 % des citadins des pays en développement n'avaient pas accès à de l'eau potable sûre et 50 % ne disposaient pas d'installations d'élimination des eaux usées adéquates – et près de deux milliards de personnes additionnelles s'entasseront, au cours des trois prochaines décennies, dans les villes mal préparées des pays en développement.

Le problème ne se limite pas au Sud en développement. Même aux États-Unis, la distribution géographique de la pollution atmosphérique, des eaux contaminées, des sites de déchets toxiques et des décharges est fortement liée à la distribution des minorités raciales et de la pauvreté, bien que la corrélation avec l'ethnie soit plus forte qu'avec le revenu. En outre, les quartiers riches sont mieux desservis par les lois environnementales et les organismes de réglementation que les quartiers moins avantagés. Il est évident, même en ces temps censément favorables et pendant une période où le taux de création de richesses n'a jamais été aussi grand, que l'« éco-apartheid » est une réalité établie autant entre le Nord et le Sud qu'à l'intérieur des pays riches.

Une fois que nous avons porté à la conscience collective le lien qui existe entre consommation, pollution et éco-violence, la société a l'obligation morale d'examiner cette violence sous une lumière appropriée. Le fait de ne pas agir pour réduire ou prévenir l'éco-injustice transforme des choix de consommation autrefois irréprochables en actes d'agression virtuelle. Une telle conduite négligente ne serait certainement pas tolérée dans les différents pays. Au Canada, par exemple, le droit de la négligence met l'accent sur la compensation des pertes causées par une conduite non intentionnelle mais déraisonnable. Dans ce contexte, une conduite déraisonnable signifie l'omission de faire quelque chose qu'une personne raisonnable ferait, ou le fait de faire quelque chose qu'une personne prudente et raisonnable ne ferait pas. En résumé, une faute peut exister même dans le cas d'un dommage non intentionnel, si ce dernier résulte d'une conduite négligente ou déraisonnable. Dans le cas de la négligence environnementale, le demandeur doit établir cinq éléments clés du délit : l'obligation juridique, la violation de la norme de prudence, la cause réelle, la cause immédiate et le préjudice causé au demandeur.

L'éco-violence cause certainement un préjudice au demandeur. Les liens qui existent entre la consommation négligente et l'éco-violence commencent à s'établir. L'omission d'agir de façon responsable de la part des nations contrevenantes semblerait violer toute norme de prudence raisonnable. Il manque deux éléments au droit international : la reconnaissance de l'infraction et la volonté politique de créer et d'appliquer l'obligation juridique d'agir. En poursuivant dans la voie de la logique morale, posons la question suivante : si les changements climatiques induits par l'être humain causent la mort et la destruction, des pays comme le Canada et les États-Unis ne sont-ils pas coupables d'insouciance totale ou téméraire pour la vie ou la sécurité d'autres personnes parce que, par exemple, ils n'agissent pas efficacement pour réduire leur consommation excessive de carburants et leurs émissions de dioxyde de carbone?

L'éco-violence à grande échelle est déjà un fait. En 1998, un nombre record de catastrophes naturelles ont chassé 25 millions de « réfugiés environnementaux » de leurs terres et de leurs maisons vers des bidonvilles un peu partout dans les pays en développement. Ce nombre représente 58 % de tous les réfugiés et est supérieur au nombre de réfugiés générés par les guerres et les conflits civils combinés. En 1999, une tempête record avec des vents de 300 km à l'heure a frappé l'État d'Orissa, dans l'est de l'Inde, tuant au moins 8 500 personnes et en laissant 13 millions sans abri. Une question demeure : dans quelle mesure ces incidents sont-ils causés ou exacerbés par l'activité humaine? La Croix-Rouge internationale semble croire qu'ils le sont et elle prévoit que les pays en développement continueront à être frappés par une série de supercatastrophes engendrées par les changements atmosphériques et climatiques induits par l'activité humaine, la dégradation écologique et les pressions exercées par la croissance démographique. Si cette prédiction s'avère juste, la communauté internationale devra bientôt faire face au dilemme moral posé par l'iniquité économique brute et l'éco-apartheid croissant en utilisant d'autres moyens que la simple croissance économique.

Biographie

Titulaire d'un doctorat en écologie des populations de l'Université de Toronto, William Rees enseigne depuis 1969-1970 à la School of Community and Regional planning (SCARP) de l'Université de la Colombie-Britannique, où il a occupé le poste de directeur de 1994 à 1999. Il a aussi mis sur pied le programme « Environnement et planification des ressources » de la SCARP. L'enseignement et la recherche de M. Rees sont axés sur les conséquences des tendances environnementales mondiales dans les politiques et la planification publiques, ainsi que sur les conditions écologiques indispensables à un développement socio-économique durable. Il travaille surtout en écologie humaine et en écolo-économie, domaine dans lequel

M. Rees est reconnu pour son concept de l'« empreinte écologique ». (L'analyse de l'empreinte écologique permet d'estimer les répercussions de l'humanité sur la biosphère, notamment la superficie des terres productives et des écosystèmes aquatiques dont s'approprie réellement l'homme pour satisfaire à ses besoins. L'empreinte écologique a contribué à relancer le débat sur la capacité de charge de la planète.). M. Rees est un des membres fondateurs de la Société canadienne de l'écolo-économie et il en était le président jusqu'à récemment. Il siège toujours à son conseil d'administration. Actuellement, il participe aussi au « projet de l'intégrité mondiale », qui vise à définir les exigences écologiques et politiques pour la préservation de la biodiversité. Il est invité à donner des conférences sur ces thèmes d'un bout à l'autre du Canada et des États-Unis, ainsi qu'en Australie, en Autriche, en Chine, en Finlande, en France, en Allemagne, en Hongrie, au Japon, au Mexique, en Hollande, en Norvège, en Indonésie, en Italie, en Corée, en ex-Union soviétique, en Espagne, au Sri Lanka, en Suède et au Royaume-Uni. En 1997, M.  Rees a reçu le prix Killam de recherche de l'Université de la Colombie-Britannique en reconnaissance de ses réalisations en recherche.

Liste d'articles et de livres de M. William E. Rees

Compilation à l'appui d'un Séminaire d'Environnement Canada en recherche sur les politiques, tenu à Hull, le 13 octobre 2000.

  1. Fenge, T. & Rees, W.E. Hinterland or homeland ? Land-use planning in Northern Canada. Ottawa : Canadian Arctic Resources Committee, 1987.

  2. Gardner, J.E., Boothroyd, P. & Rees, W.E. The role of environmental assessment in promoting sustainable development : three views. Vancouver, B.C. : School of Community and Regional Planning, University of British Columbia, 1988.

  3. Holling, C.S., Rees, W.E. & Maini, J.S. Challenges for environmental science into the 21st century. Hull, QC : Office of the Science Advisor, Environment Canada, 1993.

  4. Rawson Academy of Aquatic Science, Rees, W.E., Boothroyd, P. & Gamble, D.J. Background paper on EARP reform : activities. Vancouver, B.C. : School of Community and Regional Planning, University of British Columbia, 1987.
    Notes: Préparé pour le Conseil canadien de la recherche sur l'évaluation environnementale.

  5. Rees, W.E. The Canada Land Inventory Program : a conceptual framework for regional land-use planning. Vancouver, B.C. : Centre for Continuing Education, University of British Columbia, 1973.

  6. Rees, W.E. The Canada Land Inventory in perspective. Hull, QC : Fisheries and Environment Canada, Lands Directorate, 1977. Report # 12.

  7. Rees, W.E. Inventaire des terres du Canada en perspective. Hull, QC : Pêches et Environnement Canada, Direction générale des terres, 1977. Rapport no 12.

  8. Rees, W.E. Environmental assessment of hydrocarbon production from the Canadian Beaufort Sea. Vancouver, B. C. : University of British Columbia, School of Community and Regional Planning, 1984.

  9. Rees, W.E. Norman Wells impact funding : boon or bust ? Canadian Public Administration = Administration publique du Canada (1989) 32 (1) : 104-123.

  10. Rees, W.E., (ed.) & Bailey, S. (co-ed.) ... et al. Planning for sustainable development : a resource book. Vancouver, B.C. : UBC Centre for Human Settlements, 1989.
    Notes: Compte rendu d'un symposium tenu en novembre 1988.
     
  11. Rees, W.E. The ecology of sustainable development. Ecologist (1990) 20 (1) : 18-23.

  12. Rees, W.E. Atmospheric change : human ecology in desequilibrium. International Journal of Environmental Studies (1990) 36 (1/2) : 103-124.

  13. Rees, W.E. Sustainable development as capitalism with a green face : a review article. Town Planning Review (1990) 61 (1) : 91-94.
    Notes: Review of Blueprint for a green economy : a report for the UK Dept. of the Environment by D. Pearce, A. Markandya and E. B. Barbier. London : Earthscan, 1989. Compte rendu de ce livre.

  14. Rees, W.E. Cumulative environmental assessment and global change. Environmental Impact Assessment Review (1995) 15 (4) : 295-309.

  15. Rees, W.E. More jobs, less damage : a framework for sustainability, growth and employment. Alternatives (1995) 21 (4) : 24-30.

  16. Rees, W.E. Taxing combustion and rehabilitating forests : achieving sustainability, growth and employment through energy policy. Alternatives (1995) 21 (4) : 31-35.

  17. Rees, W.E. & Wackernagel, M. Urban ecological footprints : why cities cannot be sustainable, and why they are a key to sustainability. Environmental Impact Assessment Review (1996) 16 (4) : 223-248.

  18. Wackernagel, M. & Rees, W.E. Our ecological footprint : reducing human impact on the earth. Gabriola Island, B.C. : New Society, 1996. -- (The New catalyst bioregional series).

  19. Wackernagel, M. & Rees, W.E. Perceptual and structural barriers to investing in natural capital: economics from an ecological footprint perspective. Ecological Economics (1997) 20 (1) : 3-24.
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