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Série de séminaires d'Environnement Canada en recherche sur les politiquesLe voie vers Kyoto : Indicateurs des émissions de carbone dans les pays industrialisés
L'objectif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) est d'appuyer les pays membres et non membres émetteurs de CO2 en ce qui a trait à la consommation d'énergie et aux composantes économiques, technologiques et humaines pertinentes. La consommation d'énergie de 14 pays membres, dont le Canada, a été comparée et des liens ont été établis entre leurs activités, telles que les technologies, les comportements, la structure et le développement économiques. L'Agence a recours à des indicateurs reposant sur des données de base relatives à la consommation de l'énergie, aux données économiques et physiques, aux activités et aux caractéristiques des systèmes. Les comparaisons à l'échelle mondiale basées sur ces indicateurs peuvent servir à repérer les aberrations et à développer des pratiques exemplaires. Cette approche permet souvent de détecter les données erronées et les interprétations vraisemblablement fausses des facteurs tels que l'incidence d'un climat froid. L'Agence a également décomposé les émissions de carbone provenant de l'utilisation de l'énergie suivant une formule clé, où les émissions (G) sont égales à l'activité sectorielle (A, étant un vecteur couvrant jusqu'à six secteurs), dont la valeur est multipliée par celle de la structure sectorielle (S, étant réellement un vecteur couvrant chacune des activités comprises dans chaque secteur), dont la valeur est multipliée par celle de l'intensité énergétique de chaque activité sous-sectorielle (I), dont la valeur est multipliée par celle du carbone par unité d'énergie (F) pour chaque intensité d'énergie. D'où l'expression « ASIF » : G = A * S * I * F. La consommation d'énergie est mesurée principalement dans le but de déterminer les émissions de carbone. Au Canada, la consommation énergétique par unité de PIB est élevée comparativement à d'autres pays de même niveau économique. Il faut cependant bien interpréter cette affirmation. En effet, en prenant en compte le rendement énergétique, le climat, les distances, le mélange de production, le mélange de carburant, etc., on constate que la structure de la consommation d'énergie au Canada (avec son climat froid) fait en sorte d'accroître légèrement sa consommation de l'énergie et son niveau d'émission par rapport à d'autres pays. La forte intensité énergétique du Canada, par ailleurs, fait augmenter d'environ 20 % la consommation d'énergie par rapport au reste. Mais le mélange de carburants au Canada n'est pas élevé en carbone et l'intensité des émissions de carbone des services publics ou les émissions de carbone par kWh pour les besoins économiques sont très faibles. Par conséquent, le ratio carbone - PIB n'est que légèrement supérieur à la moyenne des échantillons prélevés dans les 14 pays visés par l'étude de l'AIE. La consommation d'énergie dans les pays étudiés varie considérablement, pour diverses raisons. En raison des grandes distances, le secteur du transport au Canada, en Australie et aux États-Unis contribue davantage aux émissions de carbone en comparaison avec les pays de l'Europe de l'ouest et au Japon. L'intensité des émissions de carbone a considérablement diminué depuis 1970, mais cette baisse connaît un ralentissement depuis la fin des années 80 et le début des années 90. D'où la difficulté d'atteindre les objectifs établis par le Protocole de Kyoto, qui prévoyait des réductions beaucoup plus rapides que celles qui ont été réalisées depuis 1990 dans tous les pays, à l'exception de quelques-uns. Les facteurs que l'on a identifiés comme contribuant à une plus grande intensité énergétique dans les pays étudiés sont les économies de production, la taille du pays pour ce qui est des distances de transport et le climat. Ces facteurs sont, dans une large mesure, indépendants du rendement des carburants, et d'autres mesures de réduction des émissions, mais on doit en tenir compte dans l'évaluation de la performance d'un pays en ce qui a trait à ses émissions de carbone. De toute évidence, seule une approche segmentée pourrait permettre de déterminer et de quantifier les facteurs qui influent à la hausse ou à la baisse sur les émissions du Canada par rapport à celles d'autres pays. L'établissement des indices du carbone laisse un certain nombre de questions en suspens pour le Canada. Il est en outre nécessaire de mettre en place un système amélioré pour la surveillance de la consommation d'énergie aux fins des secteurs résidentiel et des services. Un projet auquel RNCAN y consacre actuellement de vigoureux efforts. La surveillance de la consommation de carburants pour le secteur du transport des marchandises doit également être améliorée tout comme l'information destinée à des industries spécifiques, telles que les fonderies et les mines. BiographieM. Lee Schipper est chercheur principal à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) à Paris. Il bénifie présentement d'un congé de son poste de chercheur principal du Lawrence Berkeley Laboratory (LBL) de l'Université de Californie, à Berkeley. M. Schipper est aussi membre du Global Business Network et associé principal de Cambridge Energy Research Associates. Il a été boursier du secteur de l'industrie et de l'énergie de la Banque mondiale et chercheur invité avec Group Planning, de la Shell International Petroleum Company, à Londres. M. Schipper a travaillé six mois à la Swedish Heating Society à Stockholm (1982-1983) et une année (1977-1978) en Suède en tant que boursier Fulbright au Beijer Institute à Stockholm et a été associé au Stockholm Environment Institute au début des années 1990. Il était spécialiste de l'information pour le Energy and Resources Group, de l'Université de Californie, à Berkeley, de 1974 à 1977. Il a obtenu son baccalauréat en musique de Berkeley en 1968 et son doctorat en astrophysique en 1985. M. Schipper est l'auteur de plus d'une centaine d'articles techniques et de bon nombre de livres sur l'économie, l'utilisation et la conservation de l'énergie à travers le monde, dans le cadre des économies des pays membres de l'AIE et en Europe de l'Est et dans les pays en développement. Dans ces ouvrages, il analyse la structure de l'utilisation de l'énergie pour chacun des secteurs principaux des économies principales. Il élabore des indicateurs de l'utilisation de l'énergie pour l'ensemble des activités économiques et les émissions de carbone résultantes. Ses recherches portent principalement sur les transports et leurs liens étroits avec les carburants et les industries du transport, ainsi qu'avec les ONG. M. Schipper a été membre du Swedish Board for Transportation and Communications Research pendant quatre années. Liste d'articles et de rapports de M. Lee SchipperCompilation à l'appui du Séminaire d'Environnement Canada en recherche sur les politiques.
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