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Dans ce numéro

  Agence de santé publique du Canada

Le Bulletin du SCHIRPTSyst?me canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes
Numéro 9
novembre 1996

Étude de faisabilité dur les blessures des cyclistes à partir des données du SCHIRPT

par Jasline Flores, coordinatrice du SCHIRPT, et
Pierre Maurice, directeur du SCHIRPT, Hôpital de
l'Enfant-Jésus, Centre de santé publique de
Québec, et Paul-Marie Bernard, Université Laval

La problématique des blessures subies à bicyclette représente un problème de santé publique important. De même que plusieurs autres centres du SCHIRPT, celui de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus (HEJ) a été fréquemment sollicité au cours des dernières années sur l'un ou l'autre des aspects reliés à cette problématique. Dans ce contexte, les informations sur les causes et circonstances de ce type de blessures figurant dans le SCHIRPT peuvent être utilisées de plusieurs manières pour la prévention des traumatismes ou pour d'autres travaux de recherche. Cependant, avant d'utiliser les données du SCHIRPT pour faire une étude descriptive détaillée, une étude préalable de faisabilité était nécessaire. Cette étude, réalisée grâce à une subvention du Projet de soutien de la recherche locale du SCHIRPT, a permis de vérifier le caractère exhaustif des données du SCHIRPT (surtout pour la variable de lieu) et aussi d'explorer la faisabilité d'une enquête téléphonique rétrospective auprès de patients pour obtenir les informations nécessaires ou manquantes.

Les données du SCHIRPT à l'HEJ recueillies entre 1991 et 1994 ont été utilisées pour l'analyse. Les cinq variables qui ont retenu notre attention ont été le lieu, le fait que l'événement se soit produit à une intersection ou pas, l'implication d'un véhicule moteur (VM) ou pas, le type d'accident si un VM a été impliqué et le port du casque protecteur. L'élément de localisation était important dans la mesure où nous voulions déterminer les endroits où se produisent le plus grand nombre de blessures et aussi vérifier dans quelle mesure les aménagements cyclables (comme les pistes cyclables) constituent un facteur de protection. Étant donné que les VM sont reconnus comme étant un facteur de risque de blessures graves chez les cyclistes, nous voulions aussi caractériser ces événements ainsi que ceux qui n'impliquent pas de VM. Finalement, étant donné que le casque protecteur est un facteur de protection reconnu pour les blessures à la tête, nous voulions aussi décrire son utilisation par les cyclistes blessés.

Étant donné que les renseignements du SCHIRPT sont obtenus par le biais du patient lui-même qui complète le questionnaire du SCHIRPT mais aussi par le biais du dossier médical que le coordonnateur consulte pour en extraire l'information, nous avons analysé ces deux sources séparément et nous les avons comparées en termes d'exhaustivité et de détail. Par la suite, nous avons sélectionné un échantillon aléatoire de patients pour réaliser une enquête téléphonique. Ce groupe de patients a été sélectionné parmi ceux qui avaient donné leur consentement sur le formulaire du SCHIRPT lors de leur visite à l'urgence. On a vérifié la concordance des données obtenues au téléphone avec celles obtenues par le formulaire du SCHIRPT.

Les données du SCHIRPT semblent suffisamment détaillées pour permettre une analyse des blessures subies en bicyclette en fonction de la variable lieu de l'événement, de l'implication d'un VM et du type d'accident ayant impliqué un VM. En ce qui concerne particulièrement le lieu de l'événement, le SCHIRPT semble bien pouvoir différencier les blessures survenues sur la voie publique et à l'extérieur de celle-ci, mais ne semble malheureusement pas pouvoir permettre une caractérisation spécifique en fonction des lieux réservés aux cyclistes (aménagements cyclables urbains ou sentiers).

De plus, le SCHIRPT ne semble pas être fiable pour aider à déterminer si les événements se sont produits à une intersection ou si le cycliste portait le casque protecteur. Globalement, ce n'est qu'une très faible proportion des cas qui demeurent indéterminés quant au lieu de survenue de l'événement (9,5 %). Cette proportion est cependant plus élevée pour les cas où l'information vient du dossier du patient (47 %) que pour ceux où elle vient du questionnaire du SCHIRPT rempli à l'urgence (0,6 %). L'enquête téléphonique réalisée au cours de l'étude de faisabilité a par ailleurs permis de constater qu'un intervalle inférieur à quatre ans entre la date de la blessure et la date de l'appel pourrait diminuer le nombre d'échecs pour retracer le patient. De plus, le faible nombre de refus (0,7 %) nous porte à croire qu'il est facile d'obtenir la collaboration des patients.

Pour de plus amples informations ou pour obtenir une copie de l'étude vous pouvez vous adresser à Jasline Flores ou Pierre Maurice au (418) 666-7000.

   

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Dernière mise à jour : 2001-02-16 début