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Dans ce numéro

    Agence de santé publique du Canada

Le Bulletin du SCHIRPTSystème canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes
Numéro 1
mars 1994

Le programme de surveillance des traumatismes de la région de Kingston

Chaque numéro du Bulletin du SCHIRPT comprendra un article sur un ou plusieurs hôpitaux participants. Chaque centre de saisie de données du SCHIRPT fournit un apport particulier au programme, que fera ressortir cette chronique régulière. Nous débutons cette chronique par une présentation des nouveaux venus parmi les participants au SCHIRPT, soit les deux hôpitaux de Kingston (Ontario).

Lorsqu'il a été lancé en 1990, le SCHIRPT comptait comme hôpitaux participants les dix hôpitaux pédiatriques du Canada. L'année suivante, deux hôpitaux généraux, soit le Stanton Yellowknife Hospital et l'Hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec, devenaient de participer à leur tour. Sont venus grossir le groupe, au début de 1992, cinq postes de soins infirmiers associés au Stanton Hospital. Un autre hôpital général, celui de Sioux Lookout (Ontario), se joignait au réseau la même année. En juin 1993, les deux hôpitaux servant la région de Kingston, soit l'Hôtel-Dieu et le Kingston General Hospital, devenaient membres du SCHIRPT à leur tour, portant ainsi à quinze le nombre d'hôpitaux participants.

L'Hôtel-Dieu et le Kingston General Hospital desservent l'ensemble de la population de la région de Kingston, soit environ 125 000 personnes; leurs salles d'urgence reçoivent annuellement 30 000 visites pour cause de traumatismes. Environ 23 p. 100 de ces patients proviennent des secteurs ruraux.

Au début de 1993, les deux hôpitaux, représentés par Rob Brison, médecin urgentiste intéressé à l'épidémiologie des traumatismes, ainsi que le Service de santé de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington, et le comité des services de santé d'urgence de l'Est ontarien soumettaient une proposition au SCHIRPT relative au Programme de surveillance des traumatismes de la région de Kingston (KRISP Kingston and Region Injury Surveillance Program). Cette proposition visait l'élaboration d'un programme général continu de surveillance des traumatismes, comprenant (1) la description épidémiologique des façons dont les traumatismes se produisent communément dans la région, (2) une détermination des priorités en matière de prévention de traumatismes, (3) la planification et l'exécution de stratégies de contrôle des traumatismes et (4) l'évaluation des effets de ces stratégies.

Le SCHIRPT a donné son aval à cette proposition en mars 1993. Les responsables du SCHIRPT au LLCM ont été convaincus de la valeur de cette proposition par le vif intérêt manifesté par les représentants de Kingston, par la possibilité de saisir des données sur l'ensemble d'une collectivité, par la composition de la population cible, en partie urbaine et en partie rurale, ainsi que par l'intérêt et les compétences des participants éventuels des secteurs autres que les hôpitaux, soit les spécialistes de l'évaluation des risques de la Queen's University et les spécialistes de la santé communautaire du Service de santé. En outre, les priorités du SCHIRPT étaient pleinement satisfaites par l'intention d'appliquer les données à l'échelle locale et les possibilités à cet égard. La saisie des données a débuté en juin 1993. La participation des patients a été élevée dans les deux hôpitaux. À l'Hôtel-Dieu, on obtient des renseignements sur environ 95 p. 100 des patients admissibles. Au Kingston General Hospital, la proportion se situe entre 85 et 90 p. 100 et elle augmente constamment.

Rob Brison signale que l'objectif est de recueillir des données sur chaque personne souffrant d'un traumatisme qui se présente à l'une des deux salles d'urgence. Divers mécanismes sont mis en oeuvre pour tenter de réaliser cet objectif. Tout d'abord, la réceptionniste établit une formule du SCHIRPT pour chaque personne souffrant d'un traumatisme qui se présente à l'hôpital. Cette formule est ensuite jointe au dossier de la salle d'urgence, pour que le patient ou la patiente la remplisse. Le personnel chargé des dossiers médicaux contribue au processus en faisant une copie du dossier de la salle d'urgence et en le joignant à la formule du SCHIRPT. Au cours de ses activités normales de vérification des registres de la salle d'urgence, Kathy Bowes, infirmière-coordonnatrice du SCHIRPT, peut ainsi déterminer le taux de saisie des renseignements sur les patients souffrant de traumatismes. L'empressement du personnel des hôpitaux à mettre en uvre de telles mesures a constitué un facteur déterminant du taux de participation enregistré par le KRISP.

Il existe deux situations où la formule du SCHIRPT n'est pas remplie : lorsque le traumatisme est trop grave pour que le patient puisse la remplir et lorsque le personnel de la salle d'urgence est débordé et n'est pas en mesure de la faire remplir. Dans le premier cas, on admet habituellement la personne à l'hôpital sans s'occuper de la formule, et l'infirmière-coordonnatrice du SCHIRPT recueille les renseignements voulus plus tard, au service où la personne est traitée. Dans le deuxième cas, l'infirmière-coordonnatrice recueille le plus grand nombre de renseignements possible dans le dossier médical.

La plupart des patients consentent à remplir la formule du SCHIRPT. Si le patient refuse ou s'il est impossible de communiquer avec le patient, l'infirmière-coordonnatrice du SCHIRPT tire le plus grand nombre de renseignements possible des dossiers médicaux. Ces dossiers sont codés de telle façon qu'il soit impossible d'identifier la personne en question.

Le programme de Kingston se caractérise également par le fait que l'information clinique est codée sur la formule, non pas par le médecin traitant, mais par Kathy Bowes elle-même. De cette façon, les renseignements transmis au programme sont uniformes et complets.

La quantité de données saisie dans les deux hôpitaux étant encore insuffisante, il est trop tôt pour procéder à l'analyse. Cependant, étant donné que le programme couvre presque l'ensemble d'une agglomération, il permettra d'établir les taux de traumatismes pour la circonscription hospitalière de Kingston. Ce projet présente un avantage particulier, à savoir que l'on pourra appliquer les résultats de l'analyse dans le cadre des travaux de planification, de mise en uvre et d'évaluation des programmes de réduction des traumatismes dans la région. Ces résultats pourraient également être appliqués dans d'autres situations; par exemple, il serait peut-être possible d'en tirer des estimations pour le reste de l'Est ontarien, où les données saisies en salles d'urgence sur les traumatismes sont moins exhaustives.

Cherchant constamment à se dépasser, le SCHIRPT progresse lentement. La fonction centrale du programme continuera d'être la reconnaissance des causes des traumatismes par opposition au simple calcul des taux d'occurrence. Le programme de Kingston restera probablement pendant un certain temps le seul projet du SCHIRPT à couvrir l'ensemble d'une collectivité répartie sur une agglomération urbaine moyenne. étant donné l'intérêt et les compétences dont bénéficie le programme, nous avons toutes les raisons de croire qu'en ayant recours aux données recueillies dans la région, nous pourrons mieux comprendre les traumatismes et nos activités de prévention des traumatismes au Canada.


Kathy Bowes et Rob Brison

 

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Dernière mise à jour : 2001-02-16 début