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Une nouvelle étude démontre que des traitements contre la douleur chronique sont plus efficaces lorsqu'ils sont combinés

News from Queen's       Instituts de recherche en santé du Canada

Pour diffusion immédiate -

2005-14


La combinaison de morphine et d'un anticonvulsivant est plus efficace, à plus faible dose, qu'un ou l'autre médicament pris seul, dit un anesthésiste de Queen's

Kingston, Ontario (31 mars 2005) - Les personnes qui souffrent de douleur chronique débilitante causée par une lésion d'un nerf ou une maladie disent être davantage soulagées par un traitement médicamenteux combiné, à plus faible dose, que lorsqu'ils prennent l'un ou l'autre médicament seul, selon une nouvelle étude de Queen's financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Après avoir reçu une combinaison de gabapentine, un anticonvulsivant, et de morphine, un opioïde, des patients aux prises avec deux types différents de douleur neuropathique ressentaient moins de douleur que lorsqu'ils avaient pris l'un ou l'autre médicament séparément. De même, des doses significativement plus faibles de gabapentine et de morphine étaient nécessaires dans le traitement combiné, comparativement aux doses individuelles de l'un ou l'autre produit.

« Nous avons maintenant les premières preuves cliniques que la combinaison de ces médicaments permet de mieux soulager la douleur, avec des effets secondaires comparables » , affirme le chercheur principal, le Dr Ian Gilron, directeur de la recherche sur la douleur clinique aux départements d'anesthésie et de pharmacologie et toxicologie de l'Université Queen's. « Cette nouvelle approche thérapeutique a le potentiel d'améliorer considérablement la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs neuropathiques, lesquelles représentent depuis longtemps une énigme pour les soignants parce qu'elles sont souvent ressenties dans des régions du corps qui semblent ne présenter aucune lésion. »

Les résultats de l'étude sont publiés aujourd'hui dans l'édition électronique du New England Journal of Medicine. Font également partie de l'équipe de Queen's, Joan Bailey (anesthésie), Dongsheng Tu (mathématiques et statistique), Ronald Holden (psychologie) et Robyn Houlden (médecine). Donald Weaver, des départements de médecine et de chimie de l'Université Dalhousie, complète l'équipe.

« Voilà une excellente nouvelle pour le milieu de la recherche en santé au Canada » , affirme le Dr Rémi Quirion, directeur scientifique de l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC. « C'est une important exploit pour le Dr Gilron et son équipe, mais c'est surtout une remarquable découverte pour les Canadiens dont la douleur chronique pourra être soulagée grâce à cette recherche. Le Dr Gilron et son équipe sont l'exemple parfait de chercheurs financés par les IRSC qui font passer les connaissances du laboratoire au chevet du malade. »

Bien que la recherche ait porté essentiellement sur deux types particuliers de douleur neuropathique - la neuropathie diabétique et les algies post-zostériennes -, les méthodes utilisées dans cet essai pourraient être appliquées à l'étude d'autres troubles chroniques comme le cancer, les atteintes des disques intervertébraux et la douleur consécutive à la chimiothérapie et à la mastectomie, souligne le Dr Gilron. « Le nombre de personnes touchées est hallucinant, et l'impact du problème est dévastateur et coûteux. »

La neuropathie diabétique survient chez les patients diabétiques, qui ressentent alors une douleur brûlante et constante, souvent localisée à la plante des pieds, mais qui n'est associée à aucune lésion tissulaire évidente. Elle s'accompagne souvent d'élancements dans le pied et jusque dans la partie inférieure de la jambe.

Les algies post-zostériennes résultent de la réactivation du virus qui cause la varicelle et elles surviennent généralement après qu'une personne a contracté un zona localisé sur une partie du corps. Chez 10 à 20 % des personnes atteintes de zona, la douleur persiste après que l'éruption a disparu. Ces personnes continuent de ressentir une sensation de brûlure et un toucher normal provoque souvent chez elle une douleur intolérable.

Les deux états résultent de lésions nerveuses et se caractérisent par la sensation de douleur dans une région du corps en apparence saine, explique le Dr Gilron. La plupart des traitements actuels entraînent des effets secondaires, qui limitent les doses de médicament qu'une personne peut tolérer.

« Ce que nous devons faire sur le plan clinique, c'est trouver un équilibre entre effets secondaires et soulagement de la douleur, déclare l'anesthésiste de Queen's. Le but de l'étude était d'évaluer deux médicaments différents pour la douleur chronique et de mesurer soigneusement les effets analgésiques et les effets secondaires. »

L'essai clinique a permis de comparer une combinaison de morphine et de gabapentine à chacun des deux médicaments séparément, ainsi qu'à un placebo, chez un groupe de patients atteints soit de neuropathie diabétique, soit d'algies post-zostériennes. Tous les patients ont reçu les quatre traitements.

Les résultats ont révélé que la douleur était significativement moins intense avec le traitement combiné qu'avec l'un ou l'autre des médicaments pris séparément ou le placebo. De même, l'équipe a constaté que des doses significativement plus faibles de morphine et de gabapentine ont été prises durant le traitement combiné que durant le traitement avec l'un ou l'autre des médicaments seulement.

« Pour un grand nombre de ces personnes, la douleur est constante, et ce n'est pas clair quand leur situation s'améliorera, si jamais elle s'améliore, dit le Dr Gilron. Ces nouvelles preuves selon lesquelles le traitement combiné procure un meilleur soulagement, avec des effets secondaires comparables, ouvre la voie à des possibilités passionnantes pour la prise en charge de la douleur chronique. »

Les Instituts de recherche en santé du Canada sont l'organisme de recherche en santé du gouvernement du Canada. Leur objectif est d'exceller selon les normes internationales reconnues d'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé au Canada. Les IRSC offrent leadership et soutien à plus de 9 000 chercheurs et équipes de recherche dans toutes les provinces du Canada.

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Personnes-ressources :

Nancy Dorrance, Services des nouvelles et des médias de Queen's, (613) 533-2869
Therese Greenwood, Services des nouvelles et des médias de Queen's, (613) 533-6907
Janet Weichel, Communications des IRSC, (613) 941-4563


Création : 2005-03-31
Mise à jour : 2005-03-31
Révision : 2005-03-31
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