![Pie-grièche migratrice.](/web/20061210131244im_/http://www2.ec.gc.ca/EnviroZine/images/Issue25/loshrik.jpg) Pie-grièche migratrice. |
La présence du virus a été confirmée dans près de 200 espèces d'oiseaux nord-américains. Le micro-organisme a frappé la sauvagine, les oiseaux de rivage et les oiseaux terrestres. Environ 200 hiboux, dont certains comptent parmi les derniers individus de plusieurs espèces nordiques, sont morts lors d'une éclosion du virus à la Owl Foundation, en Ontario. Plusieurs Pies-grièches migratrices, espèce en voie de disparition au Canada, sont aussi décédées après avoir été infectées. Selon beaucoup d'experts, la plupart des populations d'oiseaux viendront à s'immuniser, mais certaines espèces ne possèdent simplement pas assez de membres pour résister à la menace.
Le virus du Nil occidental risque aussi d'avoir une incidence indirecte sur les oiseaux, d'autres espèces sauvages, leurs habitats et la vie aquatique à cause des initiatives de lutte contre les populations des moustiques qui en sont les vecteurs.
Au Canada, une gamme de pesticides sont employés pour lutter contre les moustiques, des produits biologiques à risques réduits aux produits chimiques plus traditionnels. L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire régit le recours aux pesticides au pays.
Une solution de contrôle consiste à employer des larvicides biologiques, c'est-à-dire des bactéries d'origine naturelle qui, après avoir fait l'objet d'une préparation commerciale, tuent les larves de moustique. Bacillus thuringiensis israelensis (BTi) est le seul larvicide microbien homologué au Canada. Selon les études, ce bacille a peu de répercussions sur la santé humaine et l'environnement. Le grand public peut maintenant se procurer ce larvicide pour l'épandre dans de grands plans d'eau stagnante situés sur des propriétés privées. Mais il faut appliquer le produit avec soin et judicieusement, surtout si les eaux stagnantes risquent de se déverser dans un habitat aquatique sensible.
Les administrations locales et les gouvernements provinciaux décident de l'opportunité d'utiliser des pesticides plus puissants pour lutter contre la propagation du virus du Nil occidental dans les collectivités. Le gouvernement du Canada donne des conseils aux provinces et aux municipalités afin de les aider à prendre des décisions éclairées sur les mesures de contrôle destinées au territoire qui relève de leur compétence. Si le recours à des insecticides est retenu, seuls les produits homologués aux termes de la Loi sur les produits antiparasitaires pour la lutte contre les moustiques peuvent être employés. En outre, les programmes de contrôle doivent être réalisés de manière à nuire le moins possible à la population canadienne et à l'environnement.
Cependant, il existe peu de données empiriques disponibles qui mesurent l'effet à long terme des programmes de lutte contre les moustiques sur l'environnement.
En collaboration avec l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, Environnement Canada rédige actuellement le document Government of Canada Position on the Use of Pest Control Products to Control Potential Vectors of West Nile Virus pour aider les provinces, les territoires et les municipalités à prendre des décisions éclairées sur les mesures de contrôle destinées à la région qui relève de leur compétence.
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