L'Indice UV utilise une échelle numérique pour renseigner les gens sur l'intensité des rayons ultraviolets (UV) invisibles du soleil. Plus le chiffre est élevé, plus les rayons sont intenses et plus le besoin de se protéger est grand. Au Canada, l'Indice s'étend de 0 à 10. Bien que cela soit assez courant dans les régions tropicales, il est très rare que l'Indice atteigne 11 ou plus au Canada.
Environnement Canada a créé l'Indice UV original en 1992 en collaboration avec Santé Canada et d'autres partenaires, dont l'Association canadienne de dermatologie et la Société canadienne du cancer. Le programme vise à informer la population canadienne sur les effets nuisibles du rayonnement ultraviolet (coups de soleil, cataractes, vieillissement et cancer de la peau, entre autres) et à l'encourager à prendre des mesures de protection.
L'Indice a été adopté par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) comme norme internationale à utiliser par les services météorologiques du monde entier. Actuellement, plus de 25 pays s'en servent.
À l'automne de 2002, l'OMS et l'OMM ont publié un guide pratique d'utilisation de l'Indice à l'échelle mondiale. Le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et plusieurs pays européens ont adopté les nouvelles lignes directrices pour leurs programmes UV respectifs.
![Spectrophotomètres Brewer, les instruments de mesure de l'ozone les plus précis au monde, sur le toit de l'édifice d'Environnement Canada à Toronto.](/web/20061214020026im_/https://www.ec.gc.ca/EnviroZine/images/Issue21/small_brewer.jpg) Spectrophotomètres Brewer, les instruments de mesure de l'ozone les plus précis au monde, sur le toit de l'édifice d'Environnement Canada à Toronto. Cliquez pour agrandir.
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En outre, des recherches réalisées par le Service météorologique du Canada d'Environnement Canada et d'autres organismes ont, au cours de la dernière décennie, amélioré la compréhension scientifique de l'ozone stratosphérique et du rayonnement UV. On a donc profité de la cure de jouvence du programme pour intégrer ces améliorations dans l'Indice.
Voici une liste plus précise des changements apportés à celui-ci :
- De meilleures données scientifiques : Il y a eu amélioration des modalités d'utilisation des spectrophotomètres Brewer (type de dispositif de mesure de l'ozone) pour la détermination des valeurs de l'Indice UV. En outre, les prévisions relatives à l'Indice tiennent maintenant compte de l'accroissement du rayonnement UV en fonction de l'altitude et du réfléchissement de la neige. Du fait de ces changements, elles ne seront que légèrement plus élevées la plupart du temps, mais elles le seront nettement plus les jours ensoleillés quand la neige recouvrira le sol.
- Des prévisions à l'année : Au lieu de n'être inclus que dans les prévisions publiques diffusées d'avril à septembre, l'Indice sera mentionné tous les jours de l'année dès qu'on pronostiquera un niveau de 3 ou plus.
- Des catégories peaufinées : Autrefois, les valeurs de l'Indice UV étaient réparties en quatre catégories, soit bas, modéré, élevé et extrême. Les seuils des catégories ont été modifiés et on a ajouté la catégorie « très élevé ».
- L'arrondissement des nombres : Les prévisions UV sont maintenant arrondies au nombre entier le plus près.
- L'actualisation de l'information sur la santé : Les mesures de protection personnelles à prendre contre les rayons UV ont été mises à jour pour chaque catégorie de l'Indice.
La quantité d'ultraviolets absorbés par une personne dépend de l'intensité des rayons du soleil et de la durée d'exposition. Le rayonnement UV varie lui-même en fonction de plusieurs facteurs atmosphériques, temporels et géographiques, dont les suivants :
- La période de la journée. Les niveaux d'UV atteignent leur maximum vers midi, quand le soleil se trouve à son point culminant dans le ciel.
- La saison. Le rayonnement UV est le plus intense au printemps et en été et le moins à l'automne et en hiver.
- La nébulosité. Plus les nuages sont noirs, moins la Terre reçoit de rayons UV.
- La surface. Plus la surface sur laquelle vous vous trouvez est luisante, plus la quantité de rayons UV qu'elle réfléchit sur votre peau est élevée. La neige est très réfléchissante (de 50 à 80 p. 100), tandis que le sable et le béton le sont d'une façon modérée (de 12 à 20 p. 100).
- L'altitude. Vous recevez plus d'UV sur une montagne qu'à une altitude moins élevée, car, en montagne, l'air est plus clair et plus mince.
- La région géographique. L'intensité des UV atteint son maximum près de l'équateur et s'affaiblit progressivement au fur et à mesure qu'on se rapproche des pôles.
- La couche d'ozone. Plus il y a d'ozone dans la stratosphère, moins de rayons ultraviolets B (UVB) atteignent la Terre. L'amincissement de la couche d'ozone au cours des dernières décennies a accru l'exposition aux rayons du soleil.
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