Agence de santé publique du Canada / Public Health Agency of Canada
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Relevé des maladies transmissibles au Canada

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Volume: 23S1 - janvier 1997

Plan canadien d'intervention d'urgence en cas de fièvres hémorragiques virales et autres maladies connexes


VOIES DE COMMUNICATION POUR LES CAS SUSPECTS OU CONFIRMÉS

Pour gérer les manifestations et les conséquences de maladies transmissibles graves chez des voyageurs, il faut coordonner le travail de plusieurs niveaux de responsabilité.

Des mesures peuvent être indiquées à l'échelle locale, provinciale/territoriale, nationale et internationale. De plus, comme bon nombre de ces maladies sont rares et que certaines des épreuves diagnostiques requises sont complexes, le nombre de centres pouvant faire face adéquatement à certains des risques que posent ces infections est limité.

Tout plan d'intervention d'urgence requiert donc une communication rapide, efficace et coordonnée.

Localisation des cas

1. Cas aux points d'entrée

La présence de cas importés de maladies transmissibles inhabituelles ou émergentes peut être détectée ou soupçonnée aux points d'entrée au Canada. La découverte d'un cas de maladie transmissible inhabituelle ou émergente à bord d'un avion ou à un point d'entrée peut entraîner des problèmes logistiques et opérationnels considérables.

Les maladies importées peuvent se manifester d'une des deux manières suivantes aux points d'entrée :

a. Avertissement provenant d'un avion à son arrivée

On avise l'aéroport de destination ou de déroutement de la présence d'une maladie grave chez des passagers durant un vol. Le personnel au sol transmet ensuite l'information aux destinations appropriées selon les plans d'intervention médicale d'urgence de l'aéroport.

Ce mode d'identification est souvent suffisant pour permettre d'avertir le personnel des services de santé publique, des services de transport et des services d'accueil de l'hôpital. Les autorités au point d'entrée devraient aviser immédiatement les coordonnateurs fédéraux et provinciaux/ territoriaux des mesures d'urgence.

b. Repérage des personnes malades durant l'inspection primaire

Les passagers débarquant font l'objet d'une inspection aux points d'entrée soit par Douanes Canada ou par les agents d'Immigration. Les personnes qui sont visiblement malades peuvent être orientées vers les services pertinents pour une aide médicale ou une évaluation médicale plus approfondie. La Loi sur la quarantaine comme la Loi sur l'immigration autorisent les examens et les évaluations médicales des passagers gravement malades à leur arrivée aux points d'entrée.

Dans ces circonstances, il est impossible d'avertir à l'avance les personnes et les services compétents. Les plans d'urgence pour l'évaluation médicale, l'isolement des cas, la notification aux contacts et l'établissement d'une liaison étroite avec les autorités sanitaires et hospitalières locales ont été évalués récemment durant l'exercice de surveillance de la peste et ils fonctionnent bien.

Pour que les plans d'intervention d'urgence lors du débarquement de cas de maladies transmissibles graves demeurent efficaces, ils doivent faire l'objet d'essais et d'évaluations périodiques.

Santé Canada dispense des services nationaux de quarantaine aux points d'entrée. Le fonctionnaire responsable devrait immédiatement aviser les coordonnateurs fédéral et provinciaux/territoriaux des mesures d'urgence. Le personnel des services provinciaux/ territoriaux et locaux de santé publique devraient s'occuper du suivi des compagnons de route qui font l'objet d'une surveillance. Le coordonnateur fédéral des mesures d'urgence verra à ce qu'on obtienne des listes de destinations pertinentes.

Les questions touchant les mesures de quarantaine peuvent être acheminées 24 heures sur 24 par le biais de la ligne d'information du LLCM :
1-800-545-7661

2. Cas se présentant à l'intérieur du réseau local de soins de santé

Lorsqu'un cas suspect ou reconnu se présente à un cabinet médical, à une clinique ou à un hôpital, le système de notification aux autorités sanitaires provinciales/territoriales sera activé de la façon suivante :

Pour assurer la prise en charge rapide et coordonnée d'une maladie transmissible inhabituelle ou émergente, les coordonnateurs des mesures d'urgence suivants ont été désignés :

Les coordonnateurs provinciaux des mesures d'urgence sont énumérés à l'annexe.

Le coordonnateur des mesures d'urgence au niveau fédéral est le directeur, Service de la quarantaine, Bureau des initiatives spéciales en matière de santé, Laboratoire de lutte contre la maladie (LLCM), Direction générale de la protection de la santé, Santé Canada, Ottawa. Téléphone, le jour : (613) 957-8739, la nuit : 1-800-545-7661; Fax : (613) 952-8286.

Si la maladie du patient est compatible avec une maladie transmissible inhabituelle ou émergente ou si l'on confirme qu'il s'agit d'une telle maladie, il incombe au médecin traitant de discuter de la situation avec le médecin hygiéniste/chef de son département de santé communautaire, qui communiquera à son tour avec le coordonnateur provincial/territorial des mesures d'urgence (voir l'annexe).

Si le médecin traitant est incapable de joindre le médecin hygiéniste/chef du département de santé communautaire, il avisera immédiatement le coordonnateur provincial/territorial. Ce dernier devrait alors aviser le coordonnateur fédéral. Si le coordonnateur provincial/ territorial et le coordonnateur fédéral conviennent qu'il existe une forte probabilité ou un doute raisonnable qu'il s'agit d'une FHV ou une maladie appelant des mesures de lutte similaires, on suivra alors la procédure décrite dans le reste du présent document.

Les cas qui se déclarent aux points d'entrée au Canada ou en route vers ces points d'entrée devraient être signalés directement par l'agent fédéral de la quarantaine au coordonnateur fédéral; ce dernier devra à son tour aviser immédiatement le coordonnateur provincial/territorial compétent. Après avoir évalué la situation, le coordonnateur provincial/territorial avisera le médecin hygiéniste/chef du département de santé communautaire compétent.

Dans le rare cas où un patient soupçonné d'être atteint ou réellement atteint d'une maladie transmissible inhabituelle ou émergente est rapatrié au Canada, le coordonnateur fédéral devrait être contacté avant l'évacuation. Celui-ci avisera le coordonnateur provincial/territorial compétent et le laboratoire où seront effectuées les épreuves diagnostiques.

Si un cas suspect de FHV est tout d'abord identifié par un médecin dans un hôpital qui ne dispose pas de pièces d'isolement convenables ou encore dans un cabinet médical ou un établissement résidentiel, etc., le coordonnateur provincial/territorial et le médecin hygiéniste/chef du département de santé communautaire devraient prendre des dispositions pour que le patient soit transporté à l'hôpital équipé le plus proche. Il peut être nécessaire d'élaborer des protocoles internes à l'intérieur de l'hôpital pour gérer ces situations de façon que le patient soit soigné et les échantillons de laboratoire manipulés en toute sécurité. On fournira une aide à l'hôpital et au laboratoire pour l'élaboration de ces protocoles.

Lorsqu'un malade hospitalisé présente une infection suspecte ou qu'un cas suspect est transporté à l'hôpital, il est essentiel que l'unité de lutte contre l'infection de cet établissement soit avisée sur-le-champ. Les responsables de la lutte contre l'infection apporteront une aide pour l'établissement et le contrôle des méthodes d'isolement et, dans certains centres, aviseront le personnel de la santé publique compétent. En milieu clinique, on peut obtenir des conseils et une aide sur place d'experts en maladies infectieuses, en mesures de lutte contre l'infection ou en médecine tropicale. Dans des situations de ce type, les administrateurs d'hôpitaux devraient être également informés.

Une communication étroite et permanente devrait être établie entre le(s) médecin(s) traitant(s), le médecin hygiéniste/chef du département de santé communautaire, le coordonnateur provincial/territorial, le coordonnateur fédéral et le laboratoire désigné où seront effectués les tests pour le diagnostic des FHV.

Il incombera au coordonnateur provincial/territorial de veiller à ce que le médecin hygiéniste local ait pris les mesures adéquates pour le transport et l'isolement des cas suspects, que tout le personnel compétent soit avisé et qu'une communication permanente soit maintenue. Il devrait également aviser les autres travailleurs de la santé publique locaux qui devront assurer le suivi des contacts.

 

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Dernière mise à jour : 2002-11-08 début