Les téléphones cellulaires sont des émetteurs-récepteurs radio qui reçoivent et émettent des signaux électromagnétiques à fréquences radioélectriques (RF). Ils fonctionnent dans la bande des ondes décimétriques (UHF). Le signal radio reçu d'une station de base centrale ou emplacement de cellule a une fréquence comprise approximativement entre 869 et 894 mégahertz (MHz). Le signal retourné à la station de base a une fréquence comprise entre 824 et 850 MHz. Pour fins de comparaison, la plage de fréquences accordée au canal de télévision 69 est la plage 800-806 MHz. Les appareils portatifs sont de deux types : les téléphones portatifs ou de poche, d'une puissance de sortie de 0,6 watt, et les appareils de plus grande puissance, dont l'émetteur a une puissance de 3 à 6 watts. Les appareils de plus grande puissance peuvent être transportés dans un petit sac ou un boîtier, ou être installés dans les voitures. Les antennes des téléphones portatifs ou de poche mesurent environ 10 à 20 cm, alors que celles des appareils de plus grande puissance mesurent environ 20 à 30 cm.

On a commencé à s'intéresser à la question des problèmes de santé liés aux téléphones cellulaires au début des années 1990. Les rapports des média prétendaient alors qu'il existait un lien entre l'utilisation à long terme des téléphones cellulaires et le cancer du cerveau. Depuis, des questions ont été soulevées quant à l'absence de danger lié à de l'exposition à l'énergie radiofréquence (RF) nécessaire pour faire fonctionner ces appareils.

Dans des études en laboratoire, les chercheurs ont obtenu des résultats contradictoires : un taux de tumeurs accru chez la souris et des taux de tumeurs réduits chez le rat. Dans toutes les études effectuées à ce jour, on a éprouvé des problèmes sur les plans de la méthode et de la conception, de sorte que la pertinence des données pour les utilisateurs « humains » de téléphones cellulaires n'est pas évidente.

On sait qu'en milieu de travail l'absorption d'une quantité d'énergie radiofréquence et hyperfréquence (micro-ondes) supérieure aux limites sans danger peut avoir des effets néfastes attribuables à l'échauffement possible des tissus de l'organisme. Il n'existe pour le moment aucune preuve de l'existence d'effets de cette nature résultant de l'exposition aux champs RF créés par les téléphones cellulaires.

En outre, certains rapports indiquent que les téléphones cellulaires qui utilisent les communications numériques peuvent perturber le fonctionnement de certains stimulateurs cardiaques implantables. Cependant, ces perturbations se produisent seulement lorsque le téléphone est activé et qu'il est très près du stimulateur (à moins de 8 cm, c.-à-d. environ 3 pouces).

Les utilisateurs de téléphones cellulaires qui s'interrogent sur la sécurité de ces appareils peuvent réduire le risque possible en utilisant moins fréquemment les appareils portatifs et en utilisant plutôt les téléphones de voiture et les téléphones ordinaires autant que possible.

Les personnes qui portent un stimulateur cardiaque devraient demander à leur médecin s'il y a risque de perturbations causées par un champ électromagnétique externe. Par mesure de précaution, ces personnes ne devraient pas transporter le téléphone dans une poche de chemise ou de veston au niveau de la poitrine. Lorsqu'un appel est reçu, le téléphone passe automatiquement en mode activé, et c'est dans ce mode que le téléphone cellulaire numérique peut brouiller les signaux du stimulateur.

Santé Canada a fixé des limites d'exposition à l'énergie RF qui sont basées sur des observations expérimentales d'effets détectables chez des animaux et des systèmes cellulaires (c.-à-d. biologiques). Les limites publiées par Santé Canada dans le Code de sécurité 6, Limites d'exposition à des champs de radiofréquences de la gamme de 10 kHz-300 GHz (1999), ont été fixées à un niveau beaucoup plus bas que ceux qui produisent ces effets. Ce code tient en outre compte d'autres normes nationales et internationales. De plus, les essais effectués sur des téléphones cellulaires portatifs ont montré qu'en conditions normales d'utilisation l'énergie émise est inférieure aux limites d'exposition. Une des préoccupations concernant les téléphones cellulaires porte sur le risque de cancer pour lequel il n'existe aucune donnée dose-effet, de sorte qu'il est impossible de fixer des limites visant à prévenir ou à réduire l'apparition de cancer.

Pour obtenir de plus amples renseignements, vous pouvez communiquer avec la :

Section des rayonnements non-ionisants

Bureau de la radioprotection

775, chemin Brookfield, emplacement postal 6301B

Ottawa (Ontario) K1A 1C1

Le Code de sécurité 6 et d'autres publications du Bureau de la radioprotection peuvent être téléchargés à partir de l'index des publications, à l'adresse suivante :

http://www.hc-sc.gc.ca/main/hc/web/ehp/dhm/catalogue/brp.htm