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Table des matières 1.
Introduction
2.
Une approche de base concernant les mesures de premiers soins d'une
fiche signalétique 3.
Principes de base des recommandations
3.1
Administration d'oxygène d'urgence 3.2
Neutralisation à la suite d'un contact cutané 3.3
Durée du rinçage à l'eau 3.4
Utilisation d'un papier pH pour évaluer la durée du rinçage 3.5
Utilisation de solutions de rinçage autres que l'eau 3.6
Provoquer le vomissement 3.7
Sirop d'ipéca 3.8
Dilution par voie orale avec de l'eau, du lait ou un agent de neutralisation
3.9
Contrepoison universel/rôties brûlées 3.10
Charbon actif 4.
Un guide par étapes pour l'élaboration des recommandations
4.1
Information nécessaire à l'élaboration des recommandations 4.2
Arbres décisionnels
Feuille de travail pour l'utilisation des arbres décisionnels
Arbre décisionnel pour l'exposition par inhalation
Arbre décisionnel pour l'exposition cutanée
Arbre décisionnel pour l'exposition oculaire
Arbre décisionnel pour l'exposition par ingestion
5.
Conclusion
Références
Annexe
1 - Exemples d'applications Annexe
2 - Situations spéciales Annexe
3 - Explication des énoncés particuliers utilisés dans les recommandations de premiers soins Annexe
4 - Note à l'intention des médecins
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Les premiers soins ont pour but de réduire au minimum
les blessures et les incapacités. Dans les cas graves, les
premiers soins sont nécessaires à la survie. La section «
Premiers soins » d'une fiche signalétique (FS) présente des
recommandations sur la façon de réduire au minimum les effets
d'une exposition accidentelle à un produit chimique. Les
recommandations décrivent les mesures que les secouristes formés
peuvent appliquer de façon sécuritaire sur le lieu d'exposition en
attendant que des soins médicaux puissent être offerts.
L'information relative aux premiers soins offerte sur une fiche
signalétique n'est qu'une composante dans le cadre de l'établissement
d'un programme de premiers soins efficace en milieu de travail.
Les responsables d'un tel programme doivent s'assurer :
- que le matériel et les installations d'urgence nécessaires
sont offerts sur le lieu de travail;
- que tous les employés qui utilisent le produit
dans le cadre de leur travail sont formés pour prodiguer les
premiers soins appropriés et disposent du matériel
nécessaire pour le faire;
- qu'ils sont bien informés au sujet des services d'urgence
locaux, et qu'ils savent
comment joindre le centre antipoison de la région.
Ce document propose un système pour l'élaboration ou l'évaluation des
recommandations relatives aux premiers soins en cas d'exposition
professionnelle à des produits chimiques. Il n'a pas pour but d'offrir
des conseils précis sur la façon d'atténuer les effets de produits
chimiques particuliers, et ne se veut pas non plus un manuel de formation
en matière de premiers soins. Le guide est plutôt destiné aux personnes qui ont
une compréhension de base des produits chimiques et des risques
qu'ils présentent et qui rédigent ou évaluent les recommandations
relatives aux premiers soins sur les fiches signalétiques.
Des efforts importants ont été faits pour établir le fondement
scientifique des interventions recommandées dans ce
document.
Il convient toutefois de reconnaître que bon nombre des mesures de
premiers soins reposent sur des données scientifiques incertaines.
La plupart des éléments d'information qui corroborent la valeur de
l'évaluation et de la prise en charge dans le cadre des premiers soins sont
fondés sur des observations cliniques, des extrapolations à partir
d'autres sources de données, des déclarations de consensus et des approches
historiques (2,7,9).
Dans le cadre d'un examen fondé sur des données probantes, la valeur de ce type
de données est considérée comme étant relativement faible, mais il s'agit
néanmoins des meilleures
données dont on dispose actuellement.
Pour certains sujets (p. ex., l'utilisation de sirop d'ipéca ou
d'une dose unique de charbon actif), on dirige le lecteur vers des
publications fondées sur des données probantes où il pourra obtenir
des renseignements détaillés à l'appui des
recommandations. Dans d'autres cas, l'approche de premiers soins la
meilleure ou la plus adéquate fait toujours l'objet d'un débat
(p. ex., la durée du rinçage à l'eau à la suite du contact d'un
produit avec la peau ou les yeux). Lorsque c'est le cas, ce document
offre un aperçu de toutes les données disponibles.
Ce guide décrit d'abord une approche de base pour l'élaboration
de la section relative aux premiers soins d'une fiche signalétique.
Ensuite, la logique et les données scientifiques sur lesquelles
reposent les recommandations spécifiques sont abordées. En terminant,
on présente un système par étapes afin de choisir les recommandations
appropriées pour chacune des voies d'exposition.
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2. Une approche de base concernant les mesures
de premiers soins d'une fiche signalétique
Cette section porte sur les suppositions qui peuvent être
faites et sur les facteurs à prendre en considération au moment de
rédiger les recommandations relatives aux premiers soins pour une fiche
signalétique. Les principes énoncés dans cette section servent à l'élaboration des recommandations spécifiques et du système par étapes
présenté à la section
4.
Le rédacteur d'une fiche signalétique peut supposer
que la personne qui offre les premiers soins à la victime
a reçu une formation de base à cet égard.
Par conséquent, il n'est pas nécessaire que la fiche signalétique
recommande ou explique la façon d'exécuter les procédures à suivre
pour chaque situation d'urgence. Par exemple, les personnes ayant suivi une
formation en secourisme savent qu'elles doivent au départ vérifier
si les voies respiratoires sont obstruées, rechercher des saignements et évaluer le niveau de conscience.
En général, le rédacteur de la fiche signalétique
peut supposer qu'une aide médicale sera obtenue dans un délai
suffisamment court
(60 minutes ou moins). Si une aide médicale
n'est pas facilement accessible, un médecin qui connaît bien
le produit et les installations offertes sur les lieux devrait examiner
les recommandations relatives aux premiers soins et apporter
les changements appropriés au besoin.
La fiche signalétique devrait fournir
des directives indiquant au secouriste comment intervenir pour
contrer les effets
spécifiques du produit sur la santé.
Les interventions recommandées dans la section relative aux premiers
soins
doivent correspondre aux effets spécifiques sur la santé
et aux voies d'exposition décrits dans la section de la fiche
signalétique
portant sur les effets potentiels
sur la santé. Il ne faut donc pas introduire de nouveaux effets sur la
santé dans la section relative aux premiers soins. La FS
ne devrait pas inclure de mesures de premiers soins qui ne s'appliquent
pas au produit.
La fiche signalétique ne devrait pas décrire exclusivement
les premiers soins recommandés pour le pire cas d'exposition
imaginable. Les premiers soins
sont habituellement prodigués dans des cas d'exposition légère à modérée.
Si la FS accorde trop d'importance aux cas d'exposition extrême, lesquels
surviennent rarement, les mesures de premiers soins seront exagérées.
Des premiers soins inadéquats peuvent aggraver l'état de la victime.
La meilleure approche consiste à rédiger des mesures de premiers soins applicables
aux situations les plus susceptibles de se produire à la lumière des connaissances
dont on dispose sur l'usage et les propriétés du produit et des rapports de cas réels.
En général, les recommandations contenues dans la fiche signalétique devraient demeurer simples
et favoriser l'usage de matières facilement accessibles sur la plupart
des lieux de travail. Pour retirer un produit chimique
ayant pénétré dans l'oeil de la victime, par exemple, les secouristes devraient
habituellement utiliser de l'eau potable plutôt qu'une solution saline
(une solution neutre à base de sel).
E?N la suite d'un contact avec un produit chimique corrosif,
tout retard dans l'administration des premiers soins, même
de quelques secondes, peut avoir une influence énorme sur
le résultat.
Il n'est donc pas justifié d'attendre qu'une solution soit disponible,
si l'eau
est le premier agent à portée de main.
La fiche signalétique de devrait pas recommander
d'interventions susceptibles d'entraîner des dommages additionnels ou de
compliquer les soins médicaux ultérieurs.
Par exemple, l'usage de crèmes ou d'onguents spéciaux
doit être considéré attentivement. En effet, un professionnel de la santé
pourrait devoir retirer ces produits pour être en mesure d'évaluer la blessure et d'entreprendre le traitement,
et cela risque d'aggraver la blessure. Quoi qu'il en soit, dans certains cas, les
bienfaits l'emportent sur les risques.
Par exemple, tout semble indiquer que certaines préparations
topiques sont très bénéfiques dans le cadre des traitements de premiers
soins en cas de brûlure par de l'acide fluorhydrique.
La section relative aux premiers soins d'une fiche signalétique
ne devrait pas inclure de procédures allant au delà des simples premiers
soins. Il est parfois difficile
de déterminer où finissent les premiers soins et où commence l'intervention médicale. En général, les premiers soins ne comprennent pas
d'interventions comme l'administration de médicaments par voie
intraveineuse ou orale. Dans certaines circonstances, toutefois,
il peut être approprié de recommander des interventions plus
poussées (p. ex., l'administration de nitrite de pentyle
en cas d'intoxication au cynaure). Les protocoles à suivre pour l'exécution
d'interventions spécialisées doivent être élaborés en consultation
avec un médecin et doivent être revus régulièrement. Dans
de telles situations, les secouristes doivent suivre
une formation pointue et spécialisée.
Il y a deux critères qui justifient l'inclusion de ce genre
d'interventions :
- Les bienfaits de l'intervention doivent surpasser les risques
qui y sont associés, c'est-à-dire que l'intervention doit être
essentielle à la survie de la victime ou à la prévention d'autres conséquences
graves et elle ne doit pas entraîner de nouveaux risques importants.
- Il doit être acceptable pour le secouriste, d'un point de
vue légal, de procéder à l'intervention.
La légalité du geste peut être déterminée en communiquant
avec les organismes locaux de formation en premiers soins
(p. ex., la Croix-Rouge)
ou avec l'autorité médicale dont vous relevez
(p. ex., le Collège royal des médecins,
le State Board of Medical Examiners ou la
State Health Division).
La section d'une fiche signalétique relative aux premiers
soins ne devrait pas contenir d'information s'adressant à
des professionnels de la santé.
Le fait d'inclure ce type d'information pourrait être une source de confusion pour
le secouriste. Les commentaires de la FS destinés aux professionnels
de la santé devraient être inclus dans la section « Note à l'intention
des médecins ». Pour de plus amples renseignements au sujet de
cette section, consulter l'annexe
4.
Les personnes qui rédigent et révisent les recommandations
relatives aux premiers soins trouveront sans doute les conseils qui suivent
fort utiles. Une fiche signalétique devrait :
- Fournir des recommandations pour chaque voie d'exposition
professionnelle potentielle.
- Présenter les recommandations dans l'ordre dans lequel
les mesures de premiers soins doivent être exécutées,
en s'attardant d'abord aux problèmes les plus urgents, soit comme suit :
- Assurer la protection du secouriste. Indiquer au besoin
si un équipement ou des vêtements de protection sont nécessaires
ou si des procédures doivent être effectuées pour protéger le
secouriste. Par exemple, si le produit est inflammable, toutes
les sources d'inflammation doivent être éliminées ou évitées.
S'il y a des risques de toxicité, les secouristes NE DOIVENT PAS
pénétrer dans la zone comportant des risques ou tenter d'apporter des secours
sans d'abord revêtir l'équipement de protection individuelle
approprié.
- Éliminer ou réduire la source d'exposition,
soit en éloignant la victime de la source ou en éloignant la source de
la victime.
- Recommander des mesures de premiers soins
bien établies.
- Préciser la nécessité et l'urgence d'un suivi médical.
- Indiquer s'il est possible de décontaminer les vêtements, les accessoires de
cuir ou les chaussures contaminés
ou si ces derniers doivent être éliminés. Indiquer les procédures
d'entreposage sécuritaire des vêtements contaminés, au besoin.
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3. Principes de base des
recommandations
Cette section porte sur les éléments qui influent sur
le choix des recommandations de premiers soins appropriées à inclure
sur une fiche signalétique. Ces principes de base indiquent par
exemple s'il faut ou non administrer de l'oxygène ou provoquer
le vomissement à la suite d'une exposition à un produit chimique. L'annexe
3 explique pourquoi les recommandations sont formulées
comme elles le sont, dans les cas où une formulation spécifique est d'une
importance particulière et où des précisions s'imposent.
3.1 Administration d'oxygène d'urgence
Par le passé, l'administration d'oxygène d'urgence était en général
recommandé comme mesure de premiers soins dans tous les cas
d'exposition par inhalation. Cette pratique avait été adoptée parce
que l'on croyait que l'oxygène était utile dans toutes les situations
où la victime éprouvait des difficultés respiratoires ou était
inconsciente. On pensait donner ainsi à la victime de l'« air frais »
ou de l'« énergie » afin de l'aider à surmonter les effets de
l'exposition.
On a craint par la suite que l'administration d'oxygène puisse
en elle-même être dommageable si elle était effectuée de façon
inadéquate ou dans des circonstances inappropriées. On craignait, notamment, que l'administration d'oxygène à des victimes atteintes
de maladies pulmonaires obstructives chroniques, comme la bronchite
chronique ou l'emphysème, provoque un arrêt respiratoire. Des études récentes ont conclu que, dans une situation
d'urgence, le manque d'oxygène est le problème le plus critique et
que l'aggravation de l'état des personnes atteintes de maladies
pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) ne devrait pas susciter
trop de préoccupations (6,11,12).
La présence de bouteilles d'oxygène sur le lieu de travail peut
introduire des risques additionnels. Par exemple, étant donné que
l'oxygène entretient la combustion, la présence de bouteilles
d'oxygène peut présenter un risque d'incendie sur le lieu de travail.
De plus, comme l'oxygène est conservé sous haute pression,
la bouteille peut se transformer en missile si elle est percée ou si la valve
se brise. Par conséquent, il convient de bien
évaluer les risques et les avantages de l'entreposage et du maintien
d'un approvisionnement en oxygène d'urgence sur le lieu de travail.
Dans certaines situations, les avantages de maintenir et
d'entreposer des bouteilles d'oxygène d'urgence sur le lieu de
travail l'emportent sur les risques potentiels.
L'oxygène d'urgence peut être bénéfique en cas d'exposition à
des produits chimiques qui empêchent l'organisme d'obtenir la
quantité d'oxygène dont il a besoin pour demeurer en vie
et en santé. C'est le cas notamment des produits chimiques pouvant :
- déplacer l'oxygène présent dans l'air et ainsi réduire
la quantité disponible pour la respiration (p. ex., hélium, argon,
méthane, dioxyde de carbone, azote);
- réduire la capacité du sang de transporter l'oxygène
(p. ex., monoxyde de carbone, nitrates/nitrites causant une
méthémoglobinémie) ou entraver l'utilisation de l'oxygène par
les cellules (p. ex., cyanures, sulfure d'hydrogène, azides);
- compromettre la capacité de l'oxygène à
passer des poumons à la circulation sanguine,
comme dans le cas d'un oedème pulmonaire,
accumulation parfois mortelle de liquide dans les poumons
(p. ex., chlore, ammoniaque);
- provoquer une grave crise d'asthme (p. ex., toluène diisocyanate),
nuisant ainsi à l'échange d'oxygène et de dioxyde de carbone (6,14).
Étant donné que les cours de base en premiers soins ne comprennent pas
l'administration d'oxygène, une formation additionnelle est nécessaire.
Les secouristes qui ont reçu une formation adéquate
sur l'usage d'oxygène peuvent administrer de l'oxygène aux
personnes gravement malades ou blessées (9,13).
Les secouristes doivent bien connaître les lois
régissant l'usage de l'équipement servant à administrer l'oxygène qui sont en vigueur dans leur
province.
L'oxygène d'urgence peut être bénéfique lorsque l'exposition à un produit chimique
compromet l'oxygénation.
Une formation spéciale doit être offerte aux secouristes.
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3.2 Neutralisation à la suite d'un contact cutané
Il semble logique à la suite d'une exposition à un acide, de neutraliser
celui-ci au moyen d'une base ou
vice versa. Certains craignent toutefois que les tentatives en vue de
neutraliser la contamination de la peau ou des yeux
par des produits chimiques n'aggravent la blessure en causant :
- un retard dans l'exécution du rinçage parce que le secouriste
est à la recherche de liquides de rinçage spéciaux (17,21);
- des brûlures thermiques en raison de la chaleur
produite par la réaction des deux produits chimiques (17,21);
- des blessures additionnelles attribuables
au contact avec l'agent de neutralisation.
Dans le cadre de recherches récentes, on s'est penché sur le fondement
scientifique de ces préoccupations.
Dans deux études (22,23),
la peau de rats avait été lésée à la suite d'une exposition d'une minute
à un alcali fort (hydroxyde de sodium 2 N à 8 %). Le traitement consistait en un rinçage continu
avec de l'eau ou un agent de neutralisation (solution de
citrate de sodium 0,35 M à 9 %; pH 5,90); le rinçage a commencé 1, 10 ou 30 minutes
après la blessure. Le première étude a révélé que le rinçage
à l'eau doit commencer le plus rapidement possible après la blessure
(idéalement dans la minute qui suit) et
se poursuivre jusqu'à ce que le pH revienne à la normale
(60 minutes si le rinçage commence dans le délai d'une minute).
Dans le cadre de l'expérience effectuée avec du citrate de sodium,
les tissus ont été endommagés plus en profondeur
que dans le cas du traitement à l'eau. Les auteurs sont d'avis
qu'une brûlure thermique s'est produite lorsque
la base concentrée a été neutralisée par le citrate de sodium légèrement acide.
Dans une autre étude (15),
la peau de rats a été lésée à la suite d'une exposition d'une
minute à un alcali fort (hydroxyde de sodium 2 N à 8 %).
Le rinçage avec de l'eau du robinet (pH de 7,8) ou avec de l'acide acétique à 5 %
(pH d'environ 3) a commencé une minute après l'exposition et s'est
poursuivi jusqu'à ce qu'un pH sous-cutané près de la normale de 7,8 soit atteint.
On n'a pas relevé de différences importantes entre la température
cutanée maximale ou le pH maximal entre les deux groupes. Le rinçage
au moyen de l'acide acétique à 5 % prenait moins de temps (15 contre 32
minutes), était associé à des lésions tissulaires moins graves au
bout de 24 heures et améliorait légèrement la guérison de la plaie
(mesurée en fonction d'un aspect) après 14 jours. Dans
l'ensemble, les deux traitements menaient à une guérison complète
après 14 jours.
Dans une étude récente, mais menée avec moins de sérieux,
on a causé des brûlures par un alcali ou un acide chez des rats.
Les animaux qui ont été rincés soigneusement
avec de l'eau ont survécu plus longtemps et ont montré moins de signes
de blessure que ceux traités avec des agents de neutralisation chimiques (17).
Manifestement, il est essentiel de commencer le rinçage
d'une brûlure chimique le plus rapidement possible.
L'eau est facilement accessible dans presque toutes les circonstances.
Il n'y a pas d'avantages évidents à utiliser des agents
de neutralisation plutôt que de l'eau à la suite d'un contact cutané
avec des produits chimiques basiques ou acides.
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3.3 Durée du rinçage à l'eau
La plupart des ressources courantes en matière de premiers
soins recommandent un rinçage à l'eau de 15 à 20 minutes à la suite
d'un contact de la peau avec un produit chimique. Cette section
expose les études sur lesquelles cette recommandation est fondée.
Contact cutané
Dans l'étude menée par Yano (22),
dont il a été question à la section
3.2, le pH sous-cutané est revenu à la normale après un rinçage
à l'eau de 60 minutes suivant un contact d'une minute
entre la peau et de l'hydroxyde de sodium à 8 %,
même lorsque le rinçage commençait une minute
après la blessure.
Lorsque le rinçage était retardé de 10 minutes, le pH
ne revenait pas à la mormale, même au bout de 90 minutes de rinçage.
Dans l'étude menée par Andrews (15),
le pH sous-cutané est revenu à la normale après 32 minutes de rinçage
à l'eau à la suite d'une exposition d'une minute à de l'hydroxyde
de sodium à 8 %.
Dans une étude connexe (24),
la peau de rats a été lésée par l'application de 0,05 mL d'acide
chlorhydrique 1 N (à 3,65 %). Lorsque le rinçage commençait une
minute après l'exposition, le pH revenait à la normale au bout de
10 minutes. Lorsque le rinçage n'était effectué qu'après 3 ou 10 minutes,
le pH ne s'élevait pas au-dessus de 7,52 (retour à la normale),
et ce, même au bout de 60 minutes de rinçage, mais une différence
statistiquement significative dans le pH (comparativement au groupe témoin) a été observée entre 8 et 25 minutes.
Des études antérieures (16,18)
indiquent que la gravité des lésions cutanées
augmente lorsque le délai entre l'exposition au produit chimique et le
début du rinçage est plus long. Bromberg
(16)
a exposé des souris à de l'hydroxyde de sodium à 50 % ou à
de l'acide chlorhydrique à 36 %. Le pH de la peau ne s'est approché
des niveaux antérieurs aux brûlures que bien après une heure de rinçage continu.
Gruber et coll. (18)
ont exposé des souris à de l'hydroxyde de sodium à 50 %. Le
traitement à l'eau comprenait un lavage de 10 à 15 secondes,
incluant un lavage additionnel de 8 heures pour certains sujets.
Le traitement a commencé une, deux ou trois minutes après la brûlure.
On a obtenu de meilleurs résultats auprès des souris ayant reçu
le lavage de huit heures qu'auprès de celles n'ayant reçu que le
lavage de courte durée. Les résultats étaient également meilleurs
dans le cas des lavages rapides que dans celui des lavages retardés.
Un centre de brûlés régional a fait un suivi auprès de 35 cas de
brûlures cutanées, dont la moitié étaient liées au travail. On a
déterminé que des premiers soins adéquats consistaient à entreprendre
le rinçage à l'eau dans les 10 minutes, en utilisant un important
volume d'eau et en poursuivant le traitement pendant au moins 15
minutes. L'exécution des premiers soins adéquats a entraîné cinq fois
moins de brûlures du troisième degré et des séjours à l'hôpital près
de trois fois plus courts (19).
Un rapport fondé sur dix années d'expérience appliquée à 83 types
de brûlures chimiques a démontré que des premiers soins efficaces
(lavage abondant à l'eau dans les trois minutes suivant la blessure)
réduisent statistiquement l'incidence des brûlures du troisième degré,
la durée du séjour à l'hôpital et les complications ultérieures (20).
Contact oculaire
La durée appropriée du rinçage à l'eau en cas d'atteinte aux yeux par des produits
chimiques devrait varier en fonction du type d'exposition (6,26,28).
Il est pratique courante de recommander un rinçage à l'eau de 20 à 30
minutes. Toutefois, un rinçage prolongé (une à deux heures ou plus)
est important en cas de brûlures graves par un alcali ou un acide.
On croit qu'un rinçage rapide et bref (durée indéterminée)
est suffisant dans le cas des produits chimiques qui ne réagissent
pas avec les tissus (28).
Dans la seule étude pertinente chez des animaux qui a été relevée (30),
on a appliqué de l'hydroxyde de sodium (concentration indéterminée)
dans les yeux de lapins. Le pH a augmenté brusquement pendant 6
secondes, atteignant un maximum de 11,17 en 3,5 minutes, puis est
redescendu à 9,08 après 90 minutes. Lorsque le rinçage commençait
dans un délai d'une minute (rinçage de quatre minutes avec une
solution de Ringer), le pH maximal atteint était de 10,84, et l'il
du sujet revenait à un pH normal au bout 90 minutes. Lorsque le
rinçage commençait après 5 minutes, la variation du pH était la
même que dans le cas des yeux non rincés.
Kuckelhorn (32)
a étudié les dossiers de 101 patients ayant subi des lésions
oculaires graves à la suite d'une exposition à un produit chimique.
Chez les patients ayant reçu un rinçage immédiat, moins
d'interventions étaient requises, le séjour à l'hôpital était
beaucoup plus court et les résultats pour ce qui est de la vue
étaient de loin meilleurs. Toutefois, même les sujets ayant reçu
des premiers soins immédiats présentaient des lésions oculaires
graves. Kuckelhorn est d'avis que cela est peut-être attribuable
à des premiers soins inadéquats, car bien que le rinçage initial
ait été effectué, il ne s'est jamais poursuivi pendant au moins 30 minutes.
Saari et coll. (36)
se sont penchés sur les dossiers de 172 patients ayant subi des
blessures chimiques aux yeux. Dans tous les cas, le traitement a
consisté en un rinçage immédiat des yeux avec de l'eau sur les lieux
de l'accident, suivi d'un rinçage plus approfondi à l'hôpital. On a
comparé les résultats obtenus auprès des patients ayant reçu un
rinçage prolongé (une à deux heures) à ceux obtenus auprès des
patients ayant reçu un traitement classique (rinçage de premiers
soins et rinçage « normal » avec une solution saline à l'hôpital).
Lorsqu'un rinçage prolongé était effectué, les lésions étaient
moins importantes, les résultats pour ce qui est de la vision étaient
meilleurs et la durée du traitement à l'hôpital et de l'absence du
travail était plus courte.
Dans une étude des fondements scientifiques des mesures de premiers soins, l'American Heart Association conseille de
rincer les brûlures causées par des produits chimiques
avec de grandes quantités d'eau courante fraîche
et de poursuivre le rinçage jusqu'à ce que le personnel des services médicaux
d'urgence arrive (2).
Elle n'indique cependant aucune durée de rinçage recommandée.
Il est toutefois logique d'adapter la durée du rinçage aux
effets connus de la substance chimique ou du produit.
Il est essentiel de commencer le rinçage à l'eau
immédiatement après le contact de la peau ou des yeux avec un produit chimique.
Les matières corrosives nécessitent un rinçage plus long :
60 minutes dans le cas des alcalis forts et 30 minutes dans le cas
des autres matières corrosives. La norme généralement admise de 15 à 20 minutes est acceptable dans le cas des irritants
modérés à puissants. Un rinçage à l'eau de 5 minutes est
suffisant pour éliminer les produits chimiques qui sont légèrement irritants ou qui ne le sont pas du tout.
Il est préférable que la décontamination complète de la peau ou des
yeux soit effectuée sur les lieux (5,10).
Dans le cas d'une blessure grave causée par une matière corrosive,
il peut être nécessaire de retarder le transport vers un établissement
de soins d'urgence pour effectuer un rinçage complet et ininterrompu
de 30 ou 60 minutes. Il peut toutefois être nécessaire de transporter
la victime plus rapidement en fonction de son état (obstruction des
voies respiratoires, saignement ou perte de conscience) ou de l'accès
à un approvisionnement en eau. Au besoin, le rinçage de la région
touchée devrait se poursuivre pendant le transport d'urgence, en
prenant les précautions nécessaires pour protéger le personnel des
services d'urgence.
Nota : Consulter la section portant sur l'eau
tiède pour plus d'information au sujet de la température de l'eau.
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3.4 Utilisation d'un papier pH pour évaluer la durée du rinçage
Il est parfois recommandé d'utiliser un papier pH pour déterminer
la durée du rinçage dans le cadre des premiers soins. On justifie
cette recommandation par le fait que le rinçage devrait se poursuivre
jusqu'à l'atteinte d'un pH neutre ou presque neutre. Toutefois,
certains produits chimiques (p. ex. l'hydroxyde de sodium)
continueront de remonter vers la surface des yeux et de la peau
pendant un certain temps après la blessure. Si le pH est mesuré
pendant ou peu après le rinçage (p. ex., 7 à 10 minutes après),
on pourrait alors mesurer le pH du liquide de rinçage plutôt que
celui de la surface de l'il ou de la peau. La mesure trop rapide
du pH pourrait entraîner l'arrêt prématuré du rinçage. Par contre,
si un pH anormal est mesuré après que l'on a laissé suffisamment
de temps s'écouler, alors l'interruption du rinçage aura causé
davantage de dommages. L'utilisation d'un papier pH ne peut donc
pas se substituer à un rinçage rapide, adéquat et minutieux (33).
Une étude fondée sur des données probantes (34)
a conclu que le papier pH peut être utile pour évaluer
le traitement faisant suite à une exposition à un produit chimique,
mais que les données sont insuffisantes pour que l'on puisse
recommander ou déconseiller de façon catégorique son
utilisation courante.
Le papier pH NE DEVRAIT PAS servir à déterminer la durée du rinçage dans le cadre des premiers soins.
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3.5 Utilisation de solutions de rinçage autres que l'eau
On a évalué quatre solutions de rinçage en fonction de leur
confort, soit un soluté physiologique, une solution de
Ringer-lactate, un soluté physiologique avec bicarbonate et
un produit du nom de Balanced Saline Solution Plus. Les quatre
solutions ont été utilisées auprès de patients dans un ordre
aléatoire. On a ensuite demandé aux patients
(11 patients/12 yeux atteints) de faire part de leurs commentaires au sujet
du confort du produit. Les patients ont préféré Balanced Saline
Solution Plus. Cette solution doit toutefois être préparée et
éliminée dans un délai de six heures, ce qui n'est pas considéré
faisable dans un contexte de premiers soins. Aucune différence
significative n'a été relevée entre les autres solutions (29).
Diphoterine?N est une solution de décontamination chimique pour la
peau et les yeux. La plupart des recherches sur l'efficacité de cette
solution ne sont offertes que sous forme de résumé ou d'affiches et
ne peuvent être évaluées objectivement. Dans une étude qui a été
publiée, on a comparé un rinçage immédiat de cinq minutes avec
Diphoterine?N à un rinçage de même durée avec un soluté physiologique
à 0,9 % pour le traitement des yeux de lapins brûlés par 3 mL
d'hydroxyde de sodium 1 N (4 %) pendant 30 secondes. Diphoterine?N
était plus efficace pour abaisser le pH de la surface de la cornée
(après 5 minutes, on a relevé un pH de 12 dans le cas du soluté
physiologique, et de 7,5 dans le cas de Diphoterine?N). Dans une autre
expérience, les deux mêmes traitements ont été effectués à la suite de
brûlures aux yeux par de l'hydroxyde de sodium. Le traitement s'est
ensuite poursuivi avec 160 mL de soluté physiologique à 0,9 %, 3 fois par
jour. Bien que Diphoterine?N ait pu avoir des effets bénéfiques à
court terme, on a conclu que, dans l'ensemble, il n'y avait pas de
différence dans les résultats obtenus avec l'un ou l'autre traitement
au bout de 16 jours (37).
En général, l'eau est efficace et est toujours accessible. Il a été
établi expérimentalement que des retards, même de quelques minutes,
dans le début du rinçage à l'eau peuvent grandement influer sur les
résultats. L'accès facile à de l'eau est donc une considération
importante dans le choix de celle-ci en guise de liquide de rinçage.
L'importance du temps qui s'écoule entre l'exposition et le
traitement l'emporte sur toute autre considération au moment de choisir
une solution de rinçage. Il n'est pas justifié d'attendre
pour utiliser une solution de rinçage autre que de l'eau, laquelle
est habituellement facilement accessible.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
3.6 Provoquer le vomissement
Les mesures adéquates à adopter en cas d'ingestion accidentelle
d'un produit chimique sont depuis longtemps au cur d'un vif débat.
Ce qui ne fait aucun doute, c'est que l'on NE PEUT PAS recommander
la provocation du vomissement sans avoir examiné soigneusement de
nombreux facteurs, notamment :
- un degré de risque élevé ou des preuves de toxicité;
- le temps écoulé depuis l'ingestion (une à deux heures maximum);
- la quantité ingérée;
- le fait que des vomissements se soient déjà produits ou non;
- la présence de contre-indications à la provocation du vomissement
(p. ex., ingestion d'une matière corrosive ou risque d'aspiration
[ingestion d'un distillat de pétrole ou degré de conscience de la victime
]) (6).
Bien que ce sujet soit difficile à étudier, certains chercheurs
ont démontré que la vidange gastrique comporte des avantages cliniques
dans les cas de surdose importante, lorsque cette intervention est
effectuée dans l'heure suivant l'ingestion. D'autres chercheurs n'ont
pu trouver aucun avantage à une telle pratique.
Les rapports détaillés de ces études correspondent aux références
6 et 40.
Aussi, la provocation du vomissement après l'ingestion
d'un produit chimique est une question de choix et n'est pas
une procédure à utiliser de façon systématique; les bienfaits de cette
pratique sont en bonne partie non corroborés.
La fiche signalétique NE DEVRAIT PAS recommander que l'on provoque le
vomissement, mais devrait plutôt inviter le secouriste à demander conseil
auprès d'un centre antipoison ou d'un médecin.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
3.7 Sirop d'ipéca
L'American Academy of Clinical Toxicology et l'Association
européenne des centres anti-poisons et de toxicologie clinique
ont publié un énoncé de position sur l'usage du sirop d'ipéca. Il
s'agit de lignes directrices cliniques élaborées systématiquement et
fondées sur des données de recherche de haute qualité. Ce document,
qui est accepté par d'autres organisations (y compris par
l'Association canadienne des centres anti-poison et l'American Board
of Applied Toxicology), présente les conclusions suivantes :
"Le sirop d'ipéca ne devrait pas être
administré systématiquement dans le traitement des patients souffrant
d'un empoisonnement. Dans des études expérimentales, la quantité de
marqueur éliminée par l'ipéca était très variable et diminuait avec
le temps. Aucune donnée probante indiquant que l'ipéca améliore les
résultats auprès des patients empoisonnés ne ressort des études
cliniques, et son administration systématique dans les services
des urgences devrait cesser. Les données sont insuffisantes pour
appuyer ou exclure l'administration rapide d'ipéca après
l'ingestion d'un produit toxique. L'ipéca peut retarder
l'administration ou réduire l'efficacité du charbon actif, des
contrepoisons oraux et du lavage gastrique. L'ipéca ne devrait
pas être administré à un patient dont le degré de conscience est diminué,
qui est sur le point de perdre conscience ou qui a ingéré
une substance corrosive ou un hydrocarbure présentant un risque élevé
d'aspiration"(40).
L'American Association of Poison Control Centers a aussi mené une étude
fondée sur des données probantes sur l'usage du sirop d'ipéca
dans le traitement des empoisonnements en milieu non hospitalier (55).
Cette étude, étayée par une revue approfondie de la littérature,
conclut ce qui suit :
«L'usage du sirop d'ipéca peut avoir un ratio
avantages-risques acceptable dans de rares situations où :
- il n'y a pas de contre-indications à l'usage du sirop d'ipéca; et
- il existe un risque important de toxicité grave pour la victime; et
- aucun autre traitement n'est disposible ou efficace pour réduire
l'absorption gastro-intestinale (p. ex., charbon actif); et
- il s'écoulera plus d'une heure avant que le patient n'arrive
dans un établissement de services d'urgence, et le sirop d'ipéca peut
être administré dans les 30 à 90 minutes suivant l'ingestion;
et
- l'administration du sirop d'ipéca n'aura pas d'effets
négatifs sur des traitements plus effectifs qui pourraient être
offerts à l'hôpital.
Dans de telles circonstances, l'administration de sirop d'ipéca
devrait être effectuée seulement sur recommandation spécifique d'un
centre antipoison, d'un médecin du service des urgences ou d'un
autre professionnel de la santé qualifié.»
En juin 2003, un comité consultatif a recommandé à la Food and Drug
Administration (FDA) des États-Unis de cesser d'autoriser la vente
libre du sirop d'ipéca, et de le rendre disponible uniquement sur
ordonnance. L'acceptation de cette recommandation par la FDA
signifiera probablement la fin de l'usage de l'ipéca en guise de
traitement à la suite de l'ingestion de substances toxiques (61).
L'usage de sirop d'ipéca NE DEVRAIT PAS être recommandé sur une fiche signalétique.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
3.8 Dilution par voie orale avec de l'eau, du lait ou
un agent de neutralisation
La majorité des connaissances dont on dispose sur les bienfaits
de la dilution d'un produit chimique ingéré avec de l'eau,
du lait ou un agent de neutralisation sont fondées sur des études
in vitro (tube à essais) et ex vivo (à l'aide de prélèvements
d'sophages de rat).
Les études
in vitro donnent à penser que le fait de neutraliser ou de tamponner
un alcali ou un acide entraînera une hausse importante de la
température, pouvant mener à des brûlures thermiques (56,58,59).
La dilution avec de l'eau afin de ramener le pH plus près de la normale
n'est pas jugée efficace ou faisable en raison de
l'important volume d'eau nécessaire (56).
Dans le cadre d'études ex vivo effectuées à l'aide de prélèvements
d'sophages de rats, on s'est penché sur les effets, au niveau
cellulaire, de la dilution avec un soluté physiologique, de l'eau ou du
lait, ou de la neutralisation avec du jus d'orange (pH de 4,0) ou du
cola (pH de 3,2), et ce, 0, 5 ou 30 minutes après une lésion de
l'sophage provoquée avec un alcali fort (hydroxyde de sodium à 50 %) ou un
acide puissant (acide chlorhydrique 0,5 N à 1,82 %). Tous les
traitements ont réduit les lésions sophagiennes, et celles-ci
étaient moindres lorsque le traitement était administré rapidement.
Les variations de température attribuables à la neutralisation
étaient minimes (48,49,50,51).
Ces études n'avaient pas pour but de comparer les avantages
thérapeutiques des divers traitements
(p. ex., cola versus eau).
Dans une étude in vivo, on a altéré au moyen d'une chirurgie les
estomacs de chiens, que l'on a ensuite exposés à de l'hydroxyde de
sodium à 50 % ou à de l'acide chlorhydrique 0,5 N (3,65 %). On a
traité la blessure causée par l'hydroxyde de sodium avec du jus
d'orange ou de l'eau et celle causée par l'acide chlorhydrique avec
du bicarbonate de sodium à 8 % ou de l'eau. Dans tous les cas, des
baisses importantes de température ont été observées après le
traitement (52,53).
Les effets de ces traitements sur les résultats et sur
le pH n'ont pas été abordés.
La méthodologie de ces études ex vivo et in vivo
rend difficile l'extrapolation des résultats à des situations réelles.
Les auteurs concluent qu'il y a un ensemble imposant de données
indiquant que la neutralisation de substances caustiques ingérées
n'entraîne pas une réaction exothermique cliniquement significative
et peut offrir des bienfaits thérapeutiques. Toutefois, d'autres
études cliniques sont nécessaires avant que l'on puisse largement recommander
ce traitement (53).
L'American Heart Association observe que les résultats de
certaines études donnent à penser que la dilution ou la neutralisation
d'un agent caustique avec de l'eau ou du lait après son ingestion
réduit les lésions tissulaires, mais aucune étude chez des humains
n'a démontré les bienfaits cliniques de cette pratique.
L'administration d'eau ou de lait peut être prise en considération
si une grande quantité d'agent caustique de puissance industrielle
ou un agent caustique solide ont été ingérés, mais il faudrait d'abord
appeler un centre antipoison (2).
Il a déjà été pratique courante de recommander la dilution par
voie orale au moyen d'un grand volume d'eau. Toutefois, des études
chez des animaux vivants ont démontré que cette pratique accroît la
toxicité de certaines substances (43,45,46,47).
En 1982, l'American Association of Poison Control Centers
a publié un énoncé de politique indiquant que :
« la dilution gastro-intestinale avec de
l'eau peut être dommageable et est inappropriée en guise de mesure
de premiers soins pour prévenir l'absorption gastro-intestinale de
drogues ou de médicaments. L'administration d'eau n'est applicable
que si le produit toxique ingéré a un effet irritant ou corrosif localisé,
mais le lait est préférable s'il est
immédiatement accessible (45).»
E?N l'heure actuelle, l'American Association of Poison Control
Centers recommande, si la victime est éveillée et capable d'avaler, de
lui donner rapidement un verre d'eau
(2 à 8 onces), et de NE PAS la faire vomir, à moins que le centre
antipoison ou un médecin ne vous recommande de le faire (42).
La dilution par voie orale à l'aide d'un agent de neutralisation
ou d'un important volume d'eau N'EST PAS recommandée.
La dilution par voie orale avec une petite quantité d'eau (2 à 8 onces)
peut être bénéfique.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
3.9 Contrepoison universel/rôties brûlées
Les préparations commerciales de contrepoison universel
contenaient auparavant une partie d'oxyde de magnésium, une
partie d'acide tannique et deux parties de charbon actif. Cette
préparation n'est plus disponible. Le charbon actif à lui seul
est plus efficace pour réduire l'absorption (6).
Certains préconisaient aussi l'usage de rôties brûlées
en guise de substitut domestique au charbon actif.
Cette pratique a toutefois été abandonnée, car la capacité d'absorption des
rôties était insuffisante (6).
Les rôties brûlées et le contrepoison universel
ne sont d'aucune utilité et leur usage NE DEVRAIT PAS
être recommandé comme mesure de premiers soins.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
3.10 Charbon actif
Le traitement au moyen d'une dose unique de charbon actif consiste
à administrer par voie orale ou à instiller à l'aide d'une sonde
nasogastrique une solution aqueuse de charbon actif. Ce dernier
absorbe les produits chimiques toxiques dans le tractus
gastro-intestinal, en plus d'en réduire l'absorption par l'organisme
et de diminuer ou de prévenir les effets toxiques sur celui-ci.
L'American Academy of Clinical Toxicology et l'Association européenne
des centres anti-poisons et de toxicologie clinique ont publié un
énoncé de position sur l'usage d'une dose unique de charbon actif (39).
L'énoncé de position est une ligne directrice clinique élaborée de
façon systématique à partir de données probantes de haute qualité
issues de la recherche. L'énoncé de position sur l'usage d'une dose
unique de charbon actif est accepté par d'autres organisations, y
compris par l'Association canadienne des centres anti-poison et par
l'American Board of Applied Toxicology. Le document conclut que :
«On ne devrait pas systématiquement administrer une
dose unique de charbon actif dans le traitement des patients souffrant
d'un empoisonnement. Selon des études menées auprès de volontaires,
l'efficacité du charbon actif diminue avec le temps; l'effet est
optimal dans l'heure suivant l'ingestion. L'administration de
charbon actif peut être envisagée si un patient a ingéré une
quantité potentiellement toxique d'un poison (que l'on sait être
absorbé par le charbon) au maximum une heure auparavant; les données
ne sont pas suffisantes pour appuyer ou exclure son utilisation plus d'une heure après l'ingestion. Rien n'indique de façon probante
que l'administration de charbon actif améliore les résultats
cliniques. E?N moins que les voies respiratoires d'un patient ne
soient intactes ou protégées, l'administration de charbon est
contre-indiquée(39). »
Il est actuellement convenu que le charbon actif
NE DEVRAIT PAS être administré comme mesure de premiers soins, et
ce, pour les raisons suivantes :
- Il n'existe aucune étude définitive indiquant que le charbon actif
améliore effectivement les résultats dans les cas
d'empoisonnement chez l'humain.
- Il est difficile d'administrer une dose complète
de charbon actif, en raison du goût très désagréable de ce produit.
- Il y a un risque de vomissement et d'aspiration du charbon actif,
ce qui peut entraîner des complications pulmonaires
potentiellement mortelles.
- Dans la plupart des cas où le charbon actif pourrait avoir
certains bienfaits, la victime devrait être placée sous
surveillance dans un service d'urgences.
- Les bienfaits potentiels du charbon actif sont inférieurs
aux risques associés à son utilisation (2,41,54,57,60).
Le charbon actif NE DEVRAIT PAS être recommandé comme
mesure de premiers soins sur une fiche signalétique.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
4. Un guide par étapes pour l'élaboration de recommandations
Cette section présente une méthode permettant d'élaborer des
recommandations de premiers soins pour les fiches signalétiques qui
soient appropriées, cohérentes et faciles à appliquer. On y présente
d'abord les propriétés et les risques potentiels des produits à
partir desquels on sélectionne les mesures de premiers soins à
recommander. On présente ensuite un processus de prise de décisions
sous forme de diagrammes (arbres décisionnels), soit un diagramme
pour chaque voie d'exposition. Pour finir, les arbres décisionnels
permettent de déterminer ou d'évaluer les recommandations de premiers
soins relatives à un produit donné.
4.1 Information nécessaire à l'élaboration des recommandations
Avant d'utiliser cette méthode, il faut recueillir certains
renseignements sur la substance chimique ou le produit. Ces
renseignements peuvent être tirés des sections de la fiche
signalétique portant sur les propriétés physiques et chimiques,
les mesures de lutte contre l'incendie, la stabilité et la réactivité
et les effets potentiels sur la santé. Les renseignements précis
nécessaires dans chacune de ces quatre catégories et les raisons
de leur inclusion sont décrits dans la présente section. L'évaluation
des propriétés d'un produit par rapport à certains critères, comme
ceux établis dans la norme de communication des risques de l'OSHA ou
dans le Règlement sur les produits contrôlés(SIMDUT) du Canada,
peut vous aider à trouver des réponses à certaines questions.
Si certains renseignements sur le produit ne sont pas disponibles et
qu'il est impossible de porter un jugement professionnel en se fondant
sur les renseignements concernant des produits semblables, il est
avisé de formuler les hypothèses qui entraîneront l'application des
mesures de premiers soins les plus prudentes possibles. Par exemple,
lorsque vous ignorez si un produit est inflammable, il vous faut
présumer qu'il l'est. Lorsque vous ne savez pas si un produit est
hydrosoluble, il faut supposer qu'il ne l'est pas. Chacune de ces
décisions se traduira par des recommandations en matière de premiers
soins assez prudentes pour réduire tout risque potentiel.
(Une feuille de travail
est fournie pour vous aider à recueillir l'information dont vous avez besoin
pour prendre des décisions concernant les premiers soins à recommander).
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
Propriétés physiques
Le produit est-il utilisé sous une forme solide, liquide ou gazeuse?
Cette information aide à déterminer quelles sont les voies
possibles d'exposition à un produit particulier et les mesures de
premiers soins pertinentes. Par exemple, les premiers soins à
appliquer pour une particule solide dans l'il pourraient ne pas
être les mêmes que pour une substance liquide.
Le produit est-il hydrosoluble?
Un produit est hydrosoluble s'il est possible d'en dissoudre
au moins un gramme dans un litre d'eau (1 g/L). Pour faciliter
l'élimination d'un produit non hydrosoluble, il faut l'éponger ou
l'enlever rapidement avant de le rincer avec de l'eau. De plus,
l'usage d'un savon doux et non abrasif peut faciliter l'élimination
des produits qui ne sont pas hydrosolubles.
Données sur la réactivité
Le produit réagit-il avec l'eau en produisant
de la chaleur ou un autre produit encore plus toxique?
Gr?nce à cette information, il est possible de recommander que
le produit soit épongé ou enlevé avant d'être rincé avec de l'eau,
ce qui permet de réduire le contact du produit chimique avec l'eau.
Le produit est-il un comburant?
Les produits comburants présentent un risque d'incendie en produisant
de l'oxygène ou une autre substance comburante. Il importe de
connaître cette information pour pouvoir recommander de retirer et de
submerger dans l'eau les vêtements contaminés afin qu'ils n'entraînent pas un
risque d'incendie.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
Risques d'incendie ou d'explosion
Le produit est-il un liquide ou un gaz inflammable?
Le produit pourrait présenter un important risque d'incendie
en situation d'urgence. Dans le cadre des recommandations, il serait
bon d'aviser le secouriste de prendre les précautions nécessaires,
en éliminant toutes les sources d'inflammation par exemple. Il faut
également éloigner le produit de la personne exposée.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
Santé humaine
Le produit peut-il constituer une menace immédiate
et grave pour le secouriste?
Un produit chimique peut constituer une menace immédiate et grave
pour le secouriste s'il s'agit d'un simple asphyxiant, d'une matière
à toxicité très aigu?e peu importe la voie d'exposition, ou d'une
matière corrosive. Dans de tels cas, il est essentiel que le
secouriste soit protégé lorsqu'il intervient dans le cadre d'incidents
mettant en cause ces produits chimiques. (Nota :
Recommander l'utilisation d'un équipement de protection spécial, par exemple,
des gants de butylcaoutchouc plutôt que des gants imperméables).
Le produit peut-il à long terme entraîner un problème de santé grave
pour le secouriste?
Même si le produit n'entraîne aucun risque immédiat pour la
santé, il peut altérer à long terme la santé du secouriste.
On trouve dans cette catégorie les produits chimiques qui peuvent
provoquer le cancer, des anomalies
congénitales ou avoir d'autres effets graves à long terme.
Dans de tels cas, il est
également essentiel que le secouriste soit protégé avant de prodiguer
des soins.
Le produit est-il peu toxique?
On peut aviser le secouriste qu'aucun effet sur la santé n'est
à prévoir et que des mesures de précaution minimales sont suffisantes.
Pour être jugé peu toxique, un produit chimique ne doit avoir aucun
effet grave, tant à court qu'à long terme.
Le produit est-il non irritant ou s'agit-il d'un irritant
léger, modéré ou puissant?
L'intensité des propriétés irritantes détermine la durée de
rinçage nécessaire à la suite d'un contact avec la peau ou les yeux.
Par exemple, un irritant léger ne nécessitera que 5 minutes de rinçage
à l'eau, tandis qu'un irritant modéré à puissant nécessitera 15 à 20
minutes de rinçage pour assurer l'élimination complète du produit.
(Nota : les matières corrosives nécessitent des mesures de premiers
soins spéciales.)
Le produit est-il corrosif?
Les matières corrosives nécessitent un rinçage à l'eau plus long
que les irritants pour assurer leur élimination complète. Les données
probantes donnent à penser que les alcalis forts, comme l'hydroxyde
de sodium, nécessitent un rinçage prolongé (60 minutes) avec de l'eau.
Les produits corrosifs comme l'acide chlorhydrique nécessitent
30 minutes de rinçage.
Le produit peut-il causer des gelures ou geler
les tissus?
On devrait recommander au secouriste de suivre des procédures
spéciales, par exemple, de ne pas tenter de réchauffer la zone
touchée sur place. Les produits chimiques peuvent causer
des gelures ou geler les tissus si leur point d'ébullition est bas
(inférieur à 0 degré Celsius ou 32 degrés Fahrenheit).
Le produit peut-il causer un dème
pulmonaire?
L'dème pulmonaire est une accumulation potentiellement mortelle de
liquide dans les poumons. Cela compromet la capacité de l'oxygène à
traverser les poumons pour alimenter l'organisme. En guise de mesure
de premiers soins, l'oxygène peut aider les victimes qui présentent
des symptômes d'dème pulmonaire. Ces symptômes peuvent prendre
jusqu'à 48 heures avant d'apparaître. Toute personne ayant été
fortement exposée à un produit chimique pouvant causer un dème
pulmonaire doit être informée de cette apparition tardive potentielle
des symptômes. Le chlore et l'ammoniac sont des exemples de produits
chimiques qui peuvent causer rapidement un dème pulmonaire. Le
phosgène et les dioxydes d'azote peuvent causer un dème pulmonaire
retardé.
Le produit peut-il compromettre
la capacité de l'organsime à utiliser l'oxygène?
L'administration d'oxygène peut être une mesure de premiers
soins bénéfique dans le cas des produits chimiques pouvant
compromettre l'utilisation de l'oxygène par l'organisme :
- en entravant le transport de l'oxygène dans le sang (p. ex.
le monoxyde de carbone);
- en nuisant à l'utilistaion de l'oxygène
dans les cellules (p. ex. le cyanure);
- en provoquant une grave crise d'asthme,
compromettant ainsi l'échange d'oxygène et de dioxyde de carbone
(p. ex. le toluène diisocyanate).
Le produit peut-il avoir des effets toxiques graves
à court terme et affecter la fonction respiratoire ou cardiaque?
Si l'on s'attend à ce que le produit soit hautement toxique
quelle que soit la voie d'exposition, la fiche signalétique devrait
recommander aux secouristes de procéder à la respiration artificielle (RA)
en cas d'arrêt respiratoire, et à la réanimation cardio-respiratoire
(RCR) ou à la défibrillation externe automatisée (DEA) en cas d'arrêt
cardiaque. La RCR et la DEA nécessitent une formation avancée en
premiers soins.
Le produit est-il susceptible d'être
aspiré ou peut-il causer des effets graves sur la santé s'il est aspiré?
Certains produits chimiques, par exemple les hydrocarbures,
lesquels ont une faible tension de surface et une faible viscosité,
peuvent facilement pénétrer dans les poumons (être aspirés) pendant
l'ingestion ou le vomissement et ainsi s'attaquer au tissu
pulmonaire. Une matière corrosive aspirée accidentellement dans
les poumons pendant le vomissement peut causer de graves lésions
pulmonaires. Dans les deux cas, des mesures de premiers soins
spécifiques devraient être recommandées pour réduire le risque
d'aspiration.
Le produit peut-il être toxique pour le secouriste
par le contact de bouche à bouche?
Les produits chimiques qui sont hautement toxiques s'ils sont
absorbés par la peau (p. ex., les composés cyanurés) pourraient avoir
des effets néfastes pour le secouriste qui pratique la respiration
artificielle (RA) ou la réanimation cardio-respiratoire (RCR). Aussi, le contact
de bouche à bouche devrait être évité, à moins que des protecteurs
buccaux adéquats ne soient disponibles.
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
4.2 Arbres décisionnels
Avant d'utiliser les arbres décisonnels, l'information
décrite à la section
4.1 doit être recueillie et résumée sur la feuille de travail
ci-dessous. La feuille de travail peut ensuite être utilisée pour
répondre aux questions posées dans les arbres décisionnels. Ce
processus permettra d'élaborer des recommandations de premiers soins appropriées
et cohérentes pour la plupart des produits chimiques utilisés au
travail.
Note: On a identifié plusieurs situations spéciales. Ces
exceptions sont énumérées à l'annexe
2 et il serait bon de les consulter avant d'utiliser les arbres décisionnels.
Arbre décisionnel pour l'exposition par
inhalation
![](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/products/publications/firstaid/inhalation.gif)
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
Arbre décisionnel pour l'exposition cutanée (2
pages)
![](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/products/publications/firstaid/skin_page1.gif)
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
![](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/products/publications/firstaid/skin_page2.gif)
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
Arbre décisionnel pour l'exposition oculaire (2 pages)
![](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/products/publications/firstaid/eye_page1.gif)
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
![](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/products/publications/firstaid/eye_page2.gif)
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
Arbre décisionnel pour l'exposition par ingestion
![](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/products/publications/firstaid/ingestion.gif)
Arbres décisionnels en format
PDF
Les arbres décisionnels pour chacune des voies
d'exposition sont aussi offerts en format PDF (le logiciel
Acrobat reader est offert gratuitement sur le site Web de Adobe). On recommande ce format pour des graphiques
imprimés de qualité.
Pour visionner ou imprimer les arbres décisionnels à l'aide de Adobe Acrobat, cliquer
ici.
L'image sera ouverte par le logiciel Acrobat. E?N l'aide de la barre d'outils
Acrobat, vous pourrez facilement visionner et imprimer les images. |
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
5. Conclusion
Le présent document fournit un cadre pour l'élaboration de
recommandations appropriées et cohérentes en matière de premiers
soins à inclure dans les fiches signalétiques. Des exemples de
recommandations qui résultent de l'application de cette procédure
sont présentés à l'annexe
1. Lorsque l'arbre décisionnel a été utilisé pour un produit
donné, il faut évaluer soigneusement les recommandations qui en
découlent. Cette évaluation doit reposer sur la connaissance
particulière du produit et de son utilisation que possède le
rédacteur ou le réviseur de la fiche signalétique, ainsi que sur
les principes relatifs aux premiers soins décrits à la section
2. Ce processus permettra de garantir l'élaboration de recommandations
nuancées et appropriées.
Il peut s'avérer nécessaire d'adapter les recommandations en
matière de premiers soins en fonction du contexte. La FS ne
constitue qu'un point de départ pour la mise sur pied d'un
programme de premiers soins complet et spécialement adapté au
milieu de travail. Un médecin qui connaît bien le produit, son
utilisation, sa toxicité et ses voies d'exposition potentielles,
ainsi que le milieu de travail et les établissements de soins locaux
devrait évaluer toutes les mesures de premiers soins. Chaque
situation d'urgence est unique. Il est impératif que le secouriste
apprenne à utiliser son jugement avant d'appliquer toute mesure
de premiers soins.
Toute personne qui peut être appelée à donner des premiers soins
dans une situation d'urgence doit se familiariser avec les
recommandations avant de travailler avec le produit. On ne saurait
trop insister sur l'importance d'une bonne préparation. Les exigences
concernant la formation en secourisme varient selon les différentes
administrations. Cependant, tout secouriste devrait avoir reçu une
formation, y compris une formation avancée s'il y a lieu, afin d'être
en mesure d'effectuer toute intervention de premiers soins appropriée
après une exposition à un produit présent dans le milieu de travail.
Les secouristes ne devraient jamais tenter de donner des soins pour
lesquels ils n'ont pas reçu de formation adéquate. Si un doute se
manifeste concernant le caractère approprié d'une mesure de premiers
soins dans une situation d'urgence, il faut appeler le centre
antipoison le plus près et suivre les conseils donnés.
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Annexe 1 - Examples d'applications
Inhalation de
méthylamine
|
Information nécessaire à l'élaboration des
recommandations |
Formulation proposée |
- Présente un risque immédiat pour la santé du secouriste
- Inflammable
|
Prendre les précautions nécessaires pour assurer sa propre
sécurité avant de tenter de porter secours (p. ex., éliminer toute
source d'inflammation, porter l'équipement de protection
approprié, appliquer la méthode de surveillance mutuelle).
|
- Gaz
- Corrosif
- Cause l'dème pulmonaire
|
Éloigner la source de contamination ou déplacer la victime
pour qu'elle ait de l'air frais. Si elle éprouve des difficultés
respiratoires, du personnel formé devrait lui administrer de
l'oxygène d'urgence. NE PAS permettre à la victime de bouger
inutilement. Les symptômes d'un dème pulmonaire peuvent être
retardés et apparaître jusqu'à 48 heures après l'exposition.
Transporter rapidement la victime vers un établissement de
soins d'urgence.
|
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Contact oculaire avec du sucre
|
Information nécessaire à l'élaboration des
recommandations |
Formulation proposée |
- Solide
- Faible toxicité
- Non irritant
|
Empêcher la victime de se frotter les yeux. Laisser les
yeux s'irriguer naturellement pendant quelques minutes. Demander
à la victime de regarder à droite puis à gauche, en haut puis en
bas. Si la particule ou la poussière ne se déloge pas, tenir les
paupières ouvertes et rincer doucement à l'eau tiède pendant
cinq minutes ou jusqu'à ce que la particule ou la poussière se
soit délogée. Si l'irritation persiste, obtenir des soins
médicaux. NE PAS tenter d'enlever manuellement un corps
étranger logé dans l'oeil.
|
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Contact cutané avec du cyanure de sodium
|
Information nécessaire à l'élaboration des
recommandations |
Formulation proposée |
- Présente un risque immédiat pour la santé du secouriste
|
Éviter le contact direct. Porter un vêtement de protection contre les agents
chimiques au besoin.
|
- Liquide (solution)
- Hydrosoluble
- Corrosif
|
Retirer le plus rapidement possible les vêtements, les
chaussures et les accessoires de cuir contaminés (p. ex.,
bracelet de montre, ceinture). Rincer doucement la région
contaminée avec de l'eau tiède pendant au moins 30 minutes.
NE PAS INTERROMPRE LE RIN?AGE. Au besoin, et si cela peut se
faire en toute sécurité, poursuivre le rinçage pendant le
transport vers un établissement de soins d'urgence.
|
- Compromet l'utilisation de l'oxygène par l'organisme.
|
Si la victime éprouve des difficultés respiratoires,
du personnel formé devrait lui administrer de l'oxygène d'urgence.
|
- A des effets toxiques graves à court terme
affectant la fonction respiratoire ou cardiaque.
|
En cas d'arrêt respiratoire, du personnel formé devrait commencer
immédiatement la respiration artificielle (RA) ou, en cas d'arrêt
cardiaque, la réanimation cardio-respiratoire (RCR) ou la
défibrillation externe automatisée (DEA).
|
- Le contact par RA/RCR peut présenter un risque pour le secouriste.
|
Éviter le contact de bouche à bouche en portant un
protecteur buccal. Transporter rapidement la victime vers un
établissement de soins d'urgence. Directement sur les lieux,
placer les vêtements, les chaussures et les accessoires de cuir
contaminés dans un sac doublé, scellé et étiqueté en vue de leur
élimination sécuritaire.
|
|
Le nitrite de pentyle, qui peut être utilisé comme
mesure de premiers soins, peut servir d'antidote contre le
cyanure. Consulter un médecin qui connaît bien la toxicité du
cyanure et le traitement à prodiguer pour déterminer si l'usage
du nitrile de pentyle est approprié comme mesure de premiers
soins sur le lieu de travail visé, pour élaborer des protocoles
et prendre des dispositions afin d'offrir une formation
spécialisée et avancée aux secouristes qui pourraient être
appelés à administrer du nitrile de pentyle.
Voir l'annexe 4 o?N Note
à l'intention des médecins : composés cyanurés.
|
![Haut de page](/web/20061212163406im_/http://cchst.ca/images/up_arrow.gif)
Annexe 2 - Situations spéciales
Produit chimique
|
Voie d'exposition
|
Recommandations poposées |
Composés cyanurés avec toxicité des ions cyanure |
- Inhalation
- Contact cutané (dans le cas des composés absorbés par la peau)
- Contact oculaire (dans le cas des composés absorbés par les yeux)
- Ingestion
|
Le nitrite de pentyle, qui peut être utilisé comme
mesure de premiers soins, peut servir d'antidote contre le
cyanure. Consulter un médecin qui connaît bien la toxicité du
cyanure et le traitement à prodiguer pour déterminer si l'usage
du nitrile de pentyle est approprié comme mesure de premiers
soins sur le lieu de travail visé, pour élaborer des protocoles
et prendre des dispositions afin d'offrir une formation
spécialisée et avancée aux secouristes qui pourraient être
appelés à administrer du nitrile de pentyle (62,63,64,65).
Voir l'annexe
4 : Note à l'intention des médecins |
Sodium et potassium élémentaires |
|
Ces métaux peuvent s'enflammer spontanément au contact
de l'humidité et réagir avec l'eau pour former des hydroxydes
de sodium et de potassium très corrosifs.
Éviter le contact direct. Porter un vêtement de protection
contre les agents chimiques au besoin. Retirer le plus
rapidement possible les vêtements contaminés, les ranger dans
un contenant non combustible et les couvrir d'huile minérale.
NE PAS rincer avec de l'eau. E?N l'aide de pinces, retirer
délicatement tous les fragments de métal logés dans la peau
et les plonger dans l'huile minérale. Si toutes les particules
ne peuvent pas être retirées, couvrir la région touchée d'huile
minérale non toxique ou d'huile de cuisson (sodium) / alcool
tert-butylique (potassium) et transporter la victime dans un
établissement de soins d'urgence. Si toutes les particules
ont été retirées, rincer doucement la région touchée avec de
l'eau tiède pendant au moins 30 minutes. Transporter ensuite
immédiatement la victime dans un établissement de soins
d'urgence (66). |
Produits chimiques très volatils formant rapidement des
concentrations locales élevées de vapeurs et présentant un
risque d'inhalation important (p. ex., disulfure de carbone,
isocyanates). |
|
Recommandations habituelles en cas de contact cutané,
en plus de l'énoncé suivant :
Tout contact cutané s'accompagne d'une exposition importante
par inhalation. Consulter les recommandations de premiers
soins en cas d'inhalation. |
Acide fluorhydrique |
- Contact cutané
- Contact oculaire
- Ingestion
- Inhalation
|
Inhalation : En plus des premiers soins
habituels, du personnel formé devrait administrer une solution
pour inhalation par nébuliseur de gluconate de calcium à 2,5 %
avec oxygène.
Contact cutané : Éviter le contact direct. Porter un vêtement
de protection contre les agents chimiques au besoin. Retirer
le plus rapidement possible les vêtements, les chaussures et
les accessoires de cuir (p. ex. bracelet de montre, ceinture).
Le plus vite possible, rincer doucement avec de l'eau tiède
pendant 5 minutes. Immédiatement après le rinçage, appliquer
l'une des mesures suivantes :
a. Commencer le trempage des régions
touchées dans une solution glacée de chlorure de benzalkonium
à 0,13 % (Zephiran?N). Utiliser des cubes de glace, et non
de la glace en neige, pour prévenir les gelures. S'il est
impossible d'immerger la région touchée, il est conseillé
de tremper des serviettes dans une solution glacée de chlorure
de benzalkonium à 0,13 % (Zephiran?N) et de les utiliser
comme compresses. Les compresses doivent être remplacées
toutes les deux à quatre minutes.
Le trempage dans la solution ou l'application de compresses de
chlorure de benzalkonium (Zephiran?N) devrait se poursuivre
jusqu'à ce que la douleur soit soulagée ou qu'un traitement
médical soit offert.
b. Enfiler des gants de protection contre
les agents chimiques et masser le site de la brûlure avec du
gel à base de gluconate de calcium à 2,5 %. Appliquer le gel
fréquemment et masser de façon continue jusqu'à ce que la
douleur et/ou la rougeur disparaisse ou que des soins médicaux
soient offerts.
Si l'on n'a pas accès à du chlorure de benzalkonium (Zephiran?N)
ou à du gel à base de gluconate de calcium, le rinçage à l'eau
doit se poursuivre jusqu'à ce qu'un traitement médical puisse
être offert. Placer les vêtements, les chaussures et les
accessoires de cuir contaminés dans un sac doublé, scellé et
étiqueté et laisser ce dernier sur les lieux de l'incident en vue de
son élimination sécuritaire.
Contact oculaire : Éviter le contact direct.
Porter des gants de protection contre les agents chimiques au
besoin. Immédiatement, rincer doucement les yeux contaminés
avec de l'eau tiède pendant 15 à 20 minutes, tout en maintenant
les paupières ouvertes. Si la victime porte des lentilles
cornéennes, NE PAS retarder l'irrigation ni tenter de retirer
les lentilles. Prendre garde d'éclabousser l'autre il (si un
seul il est touché) ou le visage avec de l'eau contaminée.
NE PAS utiliser de chlorure de benzalkonium (Zephiran?N) en
cas de contact oculaire. Si une solution stérile de gluconate
de calcium à 1 % est disponible, limiter la durée du rinçage à
l'eau à 5 minutes, puis irriguer l'il à plusieurs reprises à
l'aide d'une seringue remplie de la solution.
Ingestion : Aucun mesure spéciale n'est recommandée (67).
Transporter rapidement la victime dans un établissement de soins
d'urgence.
*Nota : Les procédures précises
pour l'utilisation du chlorure de benzalkonium
(Zephiran?N) et du gel à base de gluconate de calcium sont décrites
dans les références 69
et 70.
Consulter un médecin pour l'élaboration de protocoles et
prendre des dispositions en vue d'offrir une formation
spécialisée et avancée aux secouristes qui pourraient être
appelés à intervenir à la suite d'une exposition à de l'acide
fluorhydrique.
Voir l' annexe
4 o?N Note à l'intention des médecins |
Sulfure d'hydrogène |
|
Nota : Les victimes qui ont été exposées à
500 ppm ou plus peuvent présenter un risque pour les
secouristes, car du sulfure d'hydrogène peut se dégager de
leurs vêtements, de leur peau ou de l'air qu'elles expirent (74).
Le nitrite de pentyle a déjà été recommandé comme antidote
contre la toxicité du sulfure d'hydrogène. Son usage est
toutefois controversé. Consulter un médecin qui connaît bien
la toxicité du sulfure et le traitement à prodiguer pour
déterminer si l'usage du nitrile de pentyle est approprié
comme mesure de premiers soins sur votre lieu de travail,
pour élaborer des protocoles et prendre des dispositions
afin d'offrir une formation spécialisée et avancée aux
secouristes qui pourraient être appelés à administrer du
nitrile de pentyle (71,72,73). |
Métaux pouvant causer la fièvre des fondeurs
Polymères de plastique pouvant causer la fièvre des polymères |
|
Ces produits chimiques peuvent causer un syndrome
grippal réversible jusqu'à 24 heures après l'exposition.
Inhalation : Obtenir des soins médicaux si des symptômes semblables
à ceux de la grippe apparaissent dans les 24 heures suivant l'exposition. |
Matières fondues |
|
Le plus rapidement possible, rincer doucement la région
contaminée avec de l'eau tiède pendant 15 à 30 minutes ou
jusqu'à ce que le produit chimique ait refroidi et se soit
solidifié. NE PAS retirer la matière solidifiée. Obtenir
immédiatement des soins médicaux (2,75,76,77). |
Phénol
Dérivés phénolés ayant les propriétés toxiques du phénol |
|
La dilution du phénol avec de l'eau peut accroître
l'absorption par la peau. Les phénols ne sont pas hydrosolubles
et il est difficile de les éliminer uniquement avec de l'eau.
Éviter le contact direct. Porter un vêtement de protection
contre les agents chimiques au besoin. Le plus rapidement
possible, retirer les vêtements, les chaussures et les
accessoires de cuir (p. ex. bracelet de montre, ceinture).
Si une solution aqueuse à base de P.E.G. 300 ou de P.E.G.
400 (polyéthylèneglycol ayant une masse moléculaire moyenne
de 300 ou 400) à 50 % est disponible, essuyer immédiatement
et à plusieurs reprises la région touchée à l'aide de cette
solution. Si une solution à base de P.E.G. n'est pas disponible,
éponger ou essuyer rapidement le produit chimique. Rincer
ensuite la région touchée pendant au moins 30 minutes sous
un fort débit d'eau tiède. Transporter rapidement la victime
dans un établissement de soins d'urgence (78,79,80,81,82).
Placer les vêtements, les chaussures et les accessoires de
cuir contaminés dans un sac doublé, scellé et étiqueté et les
laisser sur les lieux de l'incident en vue de leur élimination
sécuritaire. |
Phosphore blanc |
|
Le phosphore blanc s'enflamme spontanément dans l'air
lorsque la température atteint 30 degrés Celsius (86 degrés Fahrenheit).
Éviter le contact direct. Porter un vêtement de protection
contre les agents chimiques au besoin. Le plus rapidement
possible, retirer les vêtements, les chaussures et les
accessoires de cuir et essuyer délicatement les particules
de phosphore qui se trouvent sur la peau. Rincer doucement la
région touchée avec de l'eau tiède pendant au moins 30 minutes.
Si l'irritation persiste, répéter le rinçage. Les particules
visibles de phosphore blanc devraient être retirées et placées
dans l'eau froide pour empêcher qu'elles ne s'enflamment de
nouveau. Couvrir la brûlure de serviettes mouillées pendant
le transport (83,84,85,86).
Placer les vêtements, les chaussures et les accessoires de
cuir contaminés dans un sac doublé, scellé et étiqueté et les
laisser sur les lieux de l'incident en vue de leur élimination
sécuritaire. |
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Annexe 3 - Explication des énoncés particuliers
utilisés dans les recommandations de premiers soins
"Conseils médicaux" La victime n'a pas
nécessairement besoin de voir un médecin. Il serait toutefois
indiqué de consulter verbalement un professionnel de la santé
pour déterminer si un suivi est nécessaire.
"Défibrillation externe automatisée (DEA)"
L'International Liaison Committee on Resuscitation (ILCOR) recommande
que le personnel qui pratique la réanimation soit autorisé, formé,
équipé et incité à utiliser un défibrillateur s'il est appelé à
intervenir en cas d'arrêt cardiaque dans le cadre de ses
responsabilités professionnelles. Cette recommandation s'applique
aux personnes désignées pour prodiguer les premiers soins sur leur
lieu de travail et qui sont formées pour utiliser un défibrillateur
externe automatisé (8). Pour obtenir de l'information sur
l'établissement d'un programme de défibrillation externe automatisée
sur le lieu de travail, consulter le guide publié par l'American
College of Occupational and Environmental Medicine (ACOEM) offert
à l'adresse suivante : www.acoem.org/guidelines/article.asp?ID=41
"Eau" On suppose que l'eau est utilisée dans le but de :
- diluer le produit chimique;
- éliminer le produit chimique;
- réduire la vitesse de réaction du produit chimique avec les tissus;
- réduire la chaleur générée par la réaction du produit chimique avec l'eau ou les tissus;
- réduire le métabolisme des tissus et diminuer ainsi l'inflammation;
- réduire au minimum l'activité hygroscopique des produits chimiques hygroscopiques;
- ramener le pH à la normale (16,24).
"Eau tiède" La température de l'eau devrait être
inférieure à 38 degrés Celsius (100 degrés
Fahrenheit) et supérieure à 15,5 degrés Celsius (60
degrés Fahrenheit). Les températures de plus de 38
degrés Celsius (100 degrés Fahrenheit) sont nocives
pour les yeux et peuvent accro?htre l'interaction chimique
avec la peau et les yeux. Un rinçage prolongé
avec de l'eau froide (moins de 15,5 degrés Celsius
ou 60 degrés Fahrenheit) peut causer l'hypothermie
et entra?hner l'arrêt prématuré du rinçage (3). Dans le
cas des brûlures thermiques, on observe une guérison
optimale et le plus faible taux de mortalité
lorsque la température de l'eau se situe entre 20 et
25 degrés Celsius (68 à 77 degrés Fahrenheit) (2).
"EMPÊCHER la victime de boire de l'alcool ou
de fumer." L'apport sanguin est déjà limité dans les
tissus gelés. La consommation d'alcool ou de tabac
pourrait limiter davantage la circulation du sang et
aggraver les lésions.
"EMPÊCHER la victime de bouger inutilement." Tout
effort physique inutile peut aggraver les répercussions
d'un oed?me pulmonaire.
"EMPÊCHER la victime de se frotter les yeu." Il est
naturel de réagir de cette façon lorsqu'un irritant
pén?tre dans les yeux, mais cela peut aggraver l'effet
abrasif du produit.
"Éponger ou enlever". On peut faciliter
l'élimination des particules solides ou des liquides épais et
non hydrosolubles présents sur la peau en les épongeant ou
en les enlevant avant de rincer la région contaminée avec de l'eau.
"Immédiatement" On ne saurait trop insister
sur la rapidité avec laquelle il faut entreprendre les premiers
soins. Par exemple, un rinçage à l'eau effectué dans la minute
suivant l'incident réduit davantage les lésions qu'un rinçage
effectué dans les trois minutes (22,23,24).
"Maintenir les paupières ouvertes" La douleur
provoque la fermeture des paupières. Il faut donc aider la victime à garder
les paupières ouvertes afin d'assurer
un rinçage en profondeur de l'il et de la paupière.
"NE JAMAIS administrer quoi que ce soit par voie orale
une victime qui perd rapidement conscience, qui est inconsciente ou
qui a des convulsions."
Ces problèmes accroissent
le risque d'aspiration.
"NE PAS frotter la région ni y appliquer une chaleur directe."
Les tissus gelés sont très sensibles et le fait de les frotter ou
d'y appliquer une chaleur directe pourrait aggraver les lésions (1,4).
"NE PAS interrompre le rinçage." Cet énoncé souligne l'importance
d'un rinçage prolongé avec de l'eau.
"NE PAS tenter de réchauffer la région touchée
sur les lieux de l'incident." Le réchauffement de tissus
gelés est un processus complexe, qui nécessite des soins médicaux
offerts par du personnel d'expérience. La rapidité du réchauffement et la
température à laquelle les tissus sont réchauffés doivent être contrôlées
soigneusement. Il y a également un risque élevé d'infection, et
il peut être nécessaire d'avoir recours à des médicaments pour
soulager la douleur si celle-ci est trop intense (1,5).
"NE PAS tenter de retirer manuellement un corps étranger
logé dans l'il." Les efforts déployés pour retirer un
corps étranger logé dans l'il peuvent le faire pénétrer plus
profondément ou causer une abrasion.
"Personnel formé" Une formation plus avancée
que la formation de base en premiers soins peut être nécessaire pour
effectuer la procédure efficacement et en toute sécurité. Les
exigences concernant la formation avancée peuvent varier d'une
administration à l'autre.
"Retirer les vêtements contaminés" Selon
certains experts, le fait de retirer les vêtements contaminés peut permettre de
réduire l'exposition d'environ 75 à 90 %. Bien sûr,
ces chiffres dépendent du degré de contact et de la saturation des
vêtements, mais le bon sens porte à croire que le retrait rapide des
vêtements contaminés réduira rapidement l'exposition.
"Rincer doucement" Un jet d'eau puissant
pourrait faire éclabousser le produit et affecter le secouriste,
en plus de risquer d'endommager mécaniquement la peau ou l'il atteint.
"Savon non abrasif" Un savon doux peut
faciliter l'élimination des produits chimiques non hydrosolubles.
"Si la victime porte des lentilles cornéennes,
NE PAS retarder l'irrigation ni tenter de retirer les lentilles."
Le rinçage à l'eau ne doit être retardé sous aucun prétexte. Les
lentilles cornéennes seront probablement emportées par le jet
d'eau. Dans le cas contraire, elles peuvent être retirées
manuellement par la victime ou le personnel médical une fois
le rinçage terminé (25,26,27,35).
"Soins médicaux" Un professionnel de la santé
doit examiner la victime pour déterminer si un traitement médical est nécessaire.
"Transporter rapidement la victime vers un établissement
de soins d'urgence." La victime doit être transportée vers un
établissement de soins d'urgence dès que les mesures de premiers
soins nécessaires à la stabilisation de son état ont été effectuées.
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Annexe 4 - Note à l'intention des médecins
Dans son énoncé de position sur les fiches signalétiques, l'American College of Medical
Toxicology (ACMT) affirme ce qui suit :
« L'ACMT est d'avis que le rôle de la
fiche signalétique ne devrait pas être élargi pour servir de moyen
de communiquer aux praticiens des conseils médicaux autres que les
mesures de premiers soins pour le traitement des effets de
l'exposition à des produits chimiques sur la santé. La fiche
signalétique devrait plutôt prévoir un mécanisme de consultation
permettant d'obtenir des conseils relatifs au traitement
d'une organisation sous la supervision d'un médecin détenteur d'un
certificat de spécialiste en toxicologie médicale ou d'une
certification de spécialiste en médecine du travail assortie d'expertise
reconnue en toxicologie médicale» (87).
Essentiellement, cet énoncé de position recommande que le médecin
traitant communique avec un centre antipoison pour obtenir les
conseils d'un expert en traitement des expositions aux produits
chimiques, plutôt que de consulter une fiche signalétique. Il
est toutefois important de mentionner que ce n'est pas dans tous
les pays ou États que l'on trouve des centres antipoison et que l'on
peut avoir accès vingt-quatre heures sur vingt-quatre à des
toxicologistes ou à des spécialistes des poisons formés par l'ACMT.
La norme « American National Standard for Hazardous Industrial
Chemicals Material Safety Data Sheets - Preparation » indique que
la section d'une fiche signalétique où figure la note à l'intention
des médecins devrait présenter :
« des renseignements additionnels sur
les contrepoisons, les traitements particuliers et les méthodes de
diagnostic qui diffèrent des interventions normales et habituelles effectuées
par les professionnels de la santé (88).»
Selon la norme de l'ANSI, les renseignements offerts peuvent
porter tant sur les effets immédiats que sur les effets retardés
et peuvent aborder à la fois les traitements/thérapies et les
méthodes de diagnostic. Voici certains points à prendre en
considération :
- Essais cliniques et surveillance médicale des effets retardés.
- Procédures de traitement particulières (y compris le
vomissement, le lavage ou les contrepoisons).
- Traitements/thérapies et méthodes de diagnostic pouvant être
influencés par des problèmes médicaux préexistants et nécessitant
un jugement médical.
- Note indiquant les circonstances où les procédures normales et
habituelles ne devraient pas être effectuées en raison de
contre-indications (88).
Aussi, la fiche signalétique devrait recommander de communiquer
avec le centre antipoison régional afin d'obtenir plus d'information
et comprendre certains détails sur les points particuliers décrits
ci-dessus. Voici des exemples du type d'information qu'il serait
approprié d'inclure dans la section de la fiche signalétique où
figure la note à l'intention des médecins :
- un dichlorométhane est métabolisé en monoxyde de carbone et
peut causer un empoisonnement au monoxyde de carbone;
- le phosgène peut causer un dème pulmonaire retardé;
- les fonctions hépatique et rénale devraient faire l'objet
d'une surveillance à la suite d'une exposition au tétrachlorure
de carbone;
- le 4-méthylpyrazole est un antidote contre l'éthylène glycol
(la fiche signalétique ne devrait pas indiquer de doses précises
en ce qui concerne les antidotes) (89).
Bien que la présente publication n'ait pas pour objet de
fournir des renseignements détaillés sur la section d'une fiche
signalétique où figure la note à l'intention des médecins, le
tableau suivant présente une liste partielle des produits chimiques
pour lesquels l'inclusion d'une telle note est appropriée ainsi
qu'une liste partielle des ressources utiles. On recommande
fortement que le contenu de la note à l'intention des médecins
soit élaboré et approuvé par un médecin spécialisé en toxicologie
clinique ou professionnelle et ayant de l'expérience relativement
au produit chimique en question.
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Liste partielle des ressources utiles
|
Acide fluorhydrique |
Recommended medical treatment for hydrofluoric acid
exposure. Honeywell (2000). Accessible à l'adresse suivante : www.honeywell.com/sites/sm/chemicals/hfacid/
Consulté en janvier 2005
Kirkpatrick, J.J.R., et coll. An
algorithmic approach to the treatment of hydrofluoric acid
burns. Burns. Vol. 21, no. 7 (1995). p. 495-499
|
Agents anticholinestérasiques |
IPCS/CEC Evaluation of Antidotes Series. Antidotes for
poisoning by organophosphorus pesticides. Monograph on
atropine. Document révisé et mis à jour par R. McKeown.
Organisation mondiale de la santé, 2002. Accessible à l'adresse suivante : www.inchem.org/pages/antidote.html.
Consulté en mars 2005
IPCS/CEC Evaluation of Antidotes
Series. Antidotes for poisoning by organophosphorus
pesticides. Monograph on diazepam. Document révisé par N. Bates.
Organisation mondiale de la santé, 2004. Accessible à l'adresse suivante : http://www.inchem.org/pages/antidote.html
Consulté en mars 2005
|
Agents provoquant une méthémoglobinémie
(p. ex., aniline, o-toluidine,
nitrate de sodium) |
Bradberry, S.M. Occupational
methaemoglobinaemiao?Nmechanisms of production, features,
diagnosis and management including the use of methylene blue.
Toxicological Review. Vol. 22, no. 1 (2003). p. 13-27
|
Aluminum |
IPCS/CEC Evaluation of Antidotes Series. Antidotes for
poisoning by metals and metalloids. Monograph on deferoxamine.
Document révisé et mis à jour par N. Bates. Organisation mondiale de la santé,
2004. Accessible à l'adresse suivante : http://www.inchem.org/pages/antidote.html
Consulté en mars 2005
|
Composés cyanurés avec toxicité des ions cyanure |
IPCS/CEC Evaluation of Antidotes Series. Vol. 2. Antidotes
for poisoning by cyanide. Révisé par T.J. Meredith, et coll.
Publié par Cambridge University Press pour le compte de l'Organisation
mondiale de la santé et de la Commission des communautés
européennes. Cambridge University Press, 1993. Aussi offert
à l'adresse suivante : http://www.inchem.org/pages/antidote.html
Consulté en mars 2005
Health and Safety Executive. Cyanide
poisoning. New recommendations on first aid treatment.
Offert
à l'adresse suivante: www.hse.gov.uk/pubns/misc076.htm.
Consulté en janvier 2005
Cummings, T.F., et coll. The treatment
of cyanide poisoning. Occupational Medicine. Vol. 54 (2004).
p. 82-85
|
Diverses fiches d'information sur les poisons (Poison Information Monographs) |
Les Poison Information Monographs (PIM) sont des documents
dynamiques qui font état des conventions internationales quant
au diagnostic, au traitement et à la prévention des
empoisonnements. Les PIM sont élaborées en collaboration par
des centres d'information sur les poisons et des experts de
partout dans le monde et sont révisées par des individus ou
par des comités de pairs. Les PIM résument les propriétés
physico-chimiques et toxicologiques de la substance, les
caractéristiques médicales de ses effets selon les différentes
voies d'exposition, la prise en charge du patient et les
analyses de laboratoire utiles.
International Programme on
Chemical Safety (IPCS). Poison information monographs (PIMS).
Accessible à l'adresse suivante : www.inchem.org/pages/pims.html
|
Diverses lignes directrices de traitement médical (Medical Management Guidelines) |
Les Medical Management Guidelines (MMG) for Acute Chemical
Exposures ont été élaborées par l'ATSDR pour aider les
médecins des services d'urgence et les autres professionnels
des soins d'urgence qui traitent les cas d'exposition aigu?e
résultant d'incidents mettant en cause des produits chimiques.
Les MMG s'adressent aux professionnels de la santé prenant part
aux interventions d'urgence et précisent comment décontaminer
efficacement les patients, se protéger et protéger les autres
contre la contamination, communiquer avec les autres intervenants,
transporter efficacement les patients dans un établissement
médical et offrir une évaluation médicale et un traitement
adéquats aux personnes exposées.
Managing Hazardous
Material Incidents (MHMI).
Volume III. Agency for Toxic Substances and Disease Registry
(ATSDR). 2001. Atlanta, GA: US Department of Health and Human
Services, Public Health Service. Aussi accessible à l'adresse suivante : www.atsdr.cdc.gov/mmg.html#bookmark03
Consulté en mars 2005
|
Éthylène glycol |
Barceloux, D.G., et coll. American Academy of Clinical
Toxicology practice guide lines on the treatment of ethylene
glycol poisoning. Journal of Toxicology. Clinical Toxicology.
Vol. 37, no. 5 (1999). p. 537-560
|
Fer |
IPCS/CEC Evaluation of Antidotes Series. Antidotes for
poisoning by metals and metalloids. Monograph on deferoxamine.
Document révisé et mis à jour par N. Bates. Organisation
mondiale de la santé,
2004. Accessible à l'adresse suivante : http://www.inchem.org/pages/antidote.html
Consulté en mars 2005
|
Méthanol |
Barceloux, D.G., et coll. American Academy of Clinical
Toxicology practice guidelines on the treatment of methanol
poisoning. Journal of Toxicology. Clinical Toxicology. Vol.
40, no. 4 (2002). p. 415-446
|
Sulfure d'hydrogène |
Guidotti, T.L. Hydrogen sulphide. Occupational Medicine.
Vol. 46, no. 5 (Oct. 1996). p. 367-371
Milby, T.H., et
coll. Health hazards of hydrogen sulfide: current status and
future directions. Environmental Epidemiology and Toxicology.
Vol. 1, nos. 3-4 (1999). p. 262-269
|
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|