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Discours-programme de Len Hong à l'occasion de la SNASST 2003

DISCOURS-PROGRAMME par :S. LEN HONG

SNASST 2003, EDMONTON

Le 6 mai 2003

Merci et bonjour. Il me fait plaisir de me joindre à vous pour l'ouverture de la Semaine nord-américaine de la sécurité et de la santé au travail 2003 (deux mille trois). Récemment, des événements ont bouleversé notre perception et la situation de la santé, de l'économie et de la sécurité dans notre pays. Aussi, est-il rassurant de voir un aussi grand nombre de participants aujourd'hui. En fait, votre présence à cette importante réunion revêt une autre dimension cette année. En plus d'être essentielle au partage de connaissances avec les régions et lieux de travail que vous représentez, votre présence témoigne de votre confiance envers le Canada. La SNASST est un excellent exemple des avantages de la collaboration internationale et de l'adoption de normes au travail. ...

Je crois que le Canada a fait figure de leader dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail en Amérique du Nord. Le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux, les commissions d'indemnisation des travailleurs, la Société canadienne de la santé et de la sécurité au travail et le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail ont créé des programmes – conjointement et séparément – qui avaient pour but de répondre à des préoccupations sectorielles dans le domaine de la santé et de la sécurité. Je tiens à remercier tout spécialement la Société canadienne de la santé et de la sécurité au travail et le Programme du travail de Développement des ressources humaines Canada, deux des principaux parrains et promoteurs de la SNASST, pour les efforts qu'ils ont déployés dans les écoles, auprès du grand public, lors d'assemblées communautaires, de séances de mises sur pied de coalition et, bien sûr, dans le cadre d'initiatives au travail. Leurs travaux, combinés aux efforts des divers ordres de gouvernement du Canada, de syndicats, d'organismes non gouvernementaux, d'un nombre sans cesse croissant d'employeurs, et de ceux d'entre vous dans cette pièce, ont été essentiels à la création de partenariats à divers niveaux, et ce, d'un océan à l'autre. Notre succès est tel, que nous recevons souvent la visite de représentants des deux autres pays qui partagent le continent qui désirent s'informer de nos démarches.

Toutefois, il ne faudrait pas croire que cela suffit – même si nous avons fait d'énormes progrès ensemble, nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Nulle part ailleurs les efforts du Canada sont-ils aussi visibles que dans nos activités entourant la SNASST. Aucun autre événement ne consacre autant de temps à explorer et à partager de l'information sur les moyens de mieux collaborer pour atteindre de meilleurs résultats dans trois domaines généraux : une meilleure connaissance des avantages d'investir dans la santé et la sécurité au travail; la sensibilisation au rôle que jouent les professionnels comme vous; et – l'aspect le plus important, - la réduction des blessures et des maladies au travail. Après tout, c'est là l'essentiel et la raison pour laquelle nous sommes réunis dans cette pièce. L'échange d'information et la sensibilisation de vos homologues et des personnes que vous représentez, résument le concept de la SNASST. Au cours des prochains jours, nous examinerons de nouvelles connaissances et initiatives en matière de santé et de sécurité au travail que nous utiliserons à longueur d'année et non seulement pendant une semaine, sans vouloir diminuer l'importance de cet événement.

Le processus d'apprentissage permanent auquel nous participons durant la SNASST a, en fait, pris de nouvelles directions très positives ces dernières années. Un des aspects les plus importants – et un aspect qui continue de prendre de l'importance (?) – est le thème de la semaine. « l'éducation mène à la prévention » est un concept de plus en plus présent dans les écoles du Canada, au fur et à mesure que la santé et la sécurité au travail devient une part essentielle du programme d'étude officiel et officieux aux niveaux primaire et secondaire.

Ceci est particulièrement vrai ici en Alberta, province qui mérite d'être félicitée pour sa prévoyance et pour l'excellence des programmes d'enseignement sur la santé et la sécurité dans les écoles. Autrefois, la formation en SST était offerte exclusivement dans les milieux de travail et était la responsabilité légale des employeurs. Toutefois, la SST est de plus en plus considérée comme une part importante de l'éducation des enfants. Elle satisfait un besoin social canadien et manifeste un droit universel – le besoin d'un ensemble de connaissances et de compétences de base en matière de sécurité qui appuie le droit à la sécurité au travail.

Fait intéressant, par le passé certaines améliorations dans le domaine de l'enseignement ont porté sur l'élaboration de stratégies visant à réduire le chômage chez les jeunes et à adapter les programmes d'études aux exigences des emplois. Nous avons donc assisté à la production en masse de ressources sur la préparation à la carrière, les techniques de recherche d'emploi, les programmes d'encouragement aux entrepreneurs et les programmes de transition de l'école au travail. Tous ces efforts sont bénéfiques et nécessaires, mais ils ignorent le besoin de préparer les jeunes travailleurs à la sécurité au travail. Malheureusement, les travailleurs d'âge scolaire et les nouveaux employés reçoivent généralement une orientation et une formation analogue à celle de travailleurs expérimentés. En réalité, même si nous avons réussi à réduire les blessures et décès au travail, nos progrès ont été beaucoup plus lents dans le cas des jeunes travailleurs.

Par exemple, durant la deuxième moitié des années 1990, la baisse du taux de blessures chez les travailleurs âgés de 25 ans et plus a été supérieure à 14 %, une statistique qui devrait plaire à tous les professionnels en SST... Cependant, la baisse chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans n'était que d'environ 10 %. Au moins ce taux est à la baisse, mais nous pouvons faire mieux. De plus, les travailleurs âgés de 15 à 24 ans ont un taux anormalement élevé de blessures au travail, soit 16 % de toutes les blessures au travail. Le taux de blessure pour les travailleurs âgés de moins de 25 ans est de 40 % plus élevé que celui des travailleurs âgés de plus de 25 ans.

De plus, selon la Job Safety Skills Society, organisme dont le siège social se trouve en Alberta, les travailleurs âgées de 15 à 25 ans composent un cinquième de la main-d'œuvre, mais représentent le tiers de tous les travailleurs tués au travail.

Comme toujours, derrière ces statistiques malheureuses se cachent de véritables êtres humains. Si, en tant que société, nous désirons introduire des mesures de prévention efficaces pour les jeunes travailleurs, nous devons modifier les programmes scolaires de manière urgente de sorte à intégrer la santé et la sécurité aux activités d'apprentissage quotidiennes. Même si nous sommes au tout début du processus d'introduction de la SST aux programmes scolaires et même s'il reste beaucoup à faire pour informer les jeunes de niveau postsecondaire, de véritables progrès ont été réalisés dans tout le Canada.

Si, comme j'en ai l'impression, cette approche réussit à susciter la participation des jeunes, il y aura d'énormes retombées. Les jeunes intégreront le marché du travail avec une meilleure connaissance des obligations juridiques et morales de leur employeur, du rôle des gouvernements en matière de protections et de règlements, et de la responsabilité qu'ont tous les travailleurs, qu'ils travaillent à temps plein ou à temps partiel, de veiller à la santé et à la sécurité au travail. Un aspect crucial de la responsabilité personnelle est que les jeunes travailleurs doivent savoir qu'ils ont le droit de poser des questions et d'obtenir des réponses satisfaisantes, … de refuser de travailler dans un endroit insalubre et peu sûr. . . et de militer en faveur de conditions plus sécuritaires fondées sur un objectif d'élimination des blessures et maladies évitables au travail. À l'école, ils peuvent se renseigner sur leurs droits, acquérir des compétences de base en matière de sécurité au travail et apprendre ce qu'il faut faire si les menaces à la santé au travail ne sont pas éliminées. C'est en classe et au fil de leurs expériences sur la SST que les jeunes travailleurs perfectionnent leurs capacités de raisonnement et d'analyse critiques, réagissent aux obstacles et aux possibilités et acquièrent la confiance dont ils ont besoin pour élaborer des stratégies efficaces pour comprendre et améliorer le lieu de travail.

Un autre aspect crucial dans le domaine de l'éducation des jeunes enfants est la nécessité de fournir des ressources aux parents sur le rôle qu'ils ont à jouer pour parler aux enfants au sujet des choix en matière d'emplois à temps partiel, leur faire comprendre la nature de leurs tâches, les mettre en garde contre les dangers possibles et les encourager à poser des questions et à obtenir de l'aide s'ils ignorent les procédures à suivre dans le milieu de travail. De plus, en aidant leurs enfants à se renseigner sur la sécurité et la santé, ils comprendront qu'il est de leur droit en tant que parent de parler à l'employeur au sujet de ses pratiques en matière de santé et de sécurité et de la formation qu'il dispense en ce domaine, et qu'ils ont le droit de s'attendre à ce que leur enfant travaille dans un endroit sécuritaire. Les enseignants ont aussi besoin de meilleures ressources pour poursuivre les efforts qu'ils ont commencés et qu'un plus grand nombre d'entre eux intègrent de manière efficace l'enseignement sur la SST à leurs cours. Ainsi, les connaissances et les méthodes sur la santé et la sécurité continueront de s'ajouter au strict minimum requis par la loi.

D'un point de vue purement pratique, il est utile pour les jeunes de commencer à apprendre les notions de santé et de sécurité au travail à un jeune âge parce que plus de la moitié des jeunes âgés de 15 à 19 ans participent à des activités d'intérêt professionnel avant de terminer leurs études secondaires. Cela inclut les stages non rémunérés et les activités de bénévolat. En fait, à l'âge de 19 ans, près de 80 % des jeunes occupent un emploi rémunéré au courant de l'année. De plus, la plupart des jeunes quittent l'école à un âge plus avancé que les jeunes de la génération précédente et ils sont plus susceptibles d'occuper des emplois à temps partiel durant cette période. Cette tendance devrait augmenter au fur et à mesure que les jeunes découvrent qu'ils ont besoin d'un revenu et d'expériences professionnelles pour augmenter leurs chances d'obtenir un emploi dans l'avenir.

Tout cela signifie que les jeunes participent au milieu du travail de manière plus intermittente et pendant une plus longue période de temps. Ils ont donc plus d'occasions de recevoir une formation sur la SST avant d'occuper un emploi à temps plein . . . ou d'être exposés à divers milieux de travail sans obtenir de formation adéquate, ce qui semble être le cas pour plus de 70 % des travailleurs d'âge scolaire. Toutefois, qu'ils commencent un emploi avec ou sans formation adéquate, les jeunes peuvent tous profiter d'un meilleur enseignement de la santé et de la sécurité au travail dans les programmes scolaires aux niveaux primaire et secondaire.

Un exemple d'une initiative impliquant les écoles et les milieux de travail qui aide la cause de la SST est le programme « Invitons nos jeunes au travail », lequel est coordonné à l'échelle nationale par L'Alliance-Éducation. Mis sur pied il y a neuf ans, ce programme est maintenant appliqué dans toutes les provinces et tous les territoires. Plus d'un million d'élèves ont jusqu'à présent participé au programme, dans plus de 75 000 lieux de travail où ils apprennent la réalité du travail – et la sécurité au travail occupe une plus grande place du message dispensé durant cette journée.

C'est l'Ontarien Paul Kells, dont le fils, Sean, âgé de 19 ans, a été tué au travail trois jours après commencé son premier emploi temporaire, qui résume peut-être mieux la nécessité de dispenser une formation de grande qualité en salle de classe et en milieu de travail pour les jeunes. M Kells a déclaré qu'en tant que parent, s'il avait mis autant d'efforts à enseigner la sécurité au travail à son fils qu'à lui montrer comment traverser la rue en toute sécurité, Sean serait peut-être en vie aujourd'hui. Il est possible de réduire de manière sensible les dangers au travail et les taux de blessures par une plus grande sensibilisation et une meilleure formation des jeunes avant qu'ils ne commencent un nouvel emploi et par une meilleure formation au travail. Je suis très encouragé par le fait que cette tendance semble être à la hausse.

Je crois aussi que la présence accrue de la santé et la sécurité au travail dans les programmes scolaires s'inscrit aussi dans une tendance graduelle, mais à la hausse, de la philosophie de « l'éducation populaire » qui donne beaucoup plus de pouvoir à chaque travailleur que dans les années passées. La formation des travailleurs englobe maintenant plusieurs facettes et ne se limite plus à des consignes de sécurité pour des tâches précises. Les travailleurs sont maintenant habilités à jouer un rôle plus actif pour rendre l'ensemble du milieu de travail plus sécuritaire.

Même si le terme « éducation populaire » peut évoquer chez certains l'idée d'une méthode globale, il est axé sur le fait que les employés ne constituent pas une entité sans âme au sein d'un groupe ou d'une industrie. L'habilitation met l'accent sur la personne d'abord et avant tout. Il reconnaît que la plupart des adultes ont une motivation personnelle, surtout lorsqu'ils sont confrontés à une situation qui pourrait toucher leur vie et leur travail, que la plupart des adultes apprennent plus facilement lorsqu'ils peuvent utiliser les connaissances qu'ils ont déjà acquises et que chaque personne a une façon unique d'apprendre qui répond selon diverses méthodes d'apprentissage.

Le passage d'un enseignement en classe pour les élèves qui occupent un emploi à une formation précise en milieu de travail pour les travailleurs à temps plein est tout aussi important. Au Canada, un jeune travailleur sur sept est blessé au travail. Chaque année, près de 110 000 jeunes sont blessés au travail, ce qui signifie que les jeunes âgés de 15 à 29 ans représentent un travailleur blessé sur quatre.

Un des principaux défis est que les nouveaux travailleurs prennent encore à la légère la santé et la sécurité. Ils croient, de manière erronée, qu'une bonne planification sur la santé et la sécurité a été entreprise pour toutes leurs tâches, - ils ont confiance en leur employeur – et ne s'attendent donc pas à être blessés et sont donc moins en mesure de reconnaître un danger possible. Ajoutez le fait que la plupart des jeunes travailleurs sont impatients de prouver qu'ils sont compétents, indépendants et fiables et qu'ils peuvent travailler sans supervision. Ajoutez à cela la mauvaise formation et ce n'est pas surprenant que l'on obtienne des statistiques comme celles que j'ai mentionnées. Néanmoins, je crois que, parmi les jeunes d'aujourd'hui, nous commençons à voir des effets positifs émanant des programmes scolaires. Les jeunes sont plus conscients des responsabilités en milieu de travail. Il ne fait aucun doute qu'un nombre sans cesse croissant d'entre eux ne sont pas prêts à tolérer des conditions dangereuses. Il est donc plus probable qu'ils s'exprimeront sur le sujet ou quitteront pour aller occuper un meilleur emploi ailleurs.

Malgré tous nos efforts de réduire les blessures et les maladies au travail – et il est indéniable que de réelles améliorations se sont produites au Canada, comme nous le savons – nous voyons encore trop souvent des employeurs qui attachent tellement d'importance au respect du budget ou à la nécessité de réaliser des profits qu'ils ignorent tous les facteurs qui semblent être en concurrence. l'investissement dans les mesures de prévention dans la connaissance des dangers et des manières de les éliminer ou des les restreindre - n'obtient pas encore toute l'attention dont il mérite de manière quotidienne. Cela ne devrait pas être le cas parce que la plupart d'entre eux, qu'ils soient haut directeurs ou nouvelles recrues, seraient d'accord sur le fait qu'il est tout aussi important de veiller à ce que tous les employés rentrent sain et sauf à la maison que de livrer des profits. Pour ce faire, il faut adopter des mesures de prévention judicieuses. Les étapes menant à une véritable prévention sont complexes. Elles dépendent de plusieurs facteurs. J'ai déjà parlé des défis particuliers auxquels les jeunes employés sont confrontés au travail.

Je désire vous parler d'autres tendances et influences importantes au Canada. Il y a le défi posé par les travailleurs de l'autre côté du spectre de l'âge. Les baby boomers ont commencé à prendre leur retraite. Les travailleurs plus âgés ont des exigences particulières en milieu de travail. Les employeurs ont besoin d'information pertinente pour planifier et gérer des employés dont la vue, les temps de réaction et la force physique ne sont pas toujours au même niveau qu'ils étaient durant leur jeunesse.

Un autre facteur est la composition multiethnique de nos milieux de travail. Les talents et compétences des nouveaux Canadiens sont toujours les bienvenus, mais il faut parfois trouver de nouvelles approches en matière de formation et d'orientation sur la sécurité en milieu de travail. Bon nombre d'entre eux viennent de pays où la culture sur la sécurité est très différente. Ajoutez le fait que, pour la plupart, l'anglais est une langue seconde. Ici aussi, les employeurs et les employés cherchent à élaborer des stratégies sur la SST qui tiennent compte de ces facteurs.

De plus, nous assistons à la naissance d'une culture du travail où un nombre important de travailleurs à contrat et d'employés à temps partiel sont des sous-traitants, ce qui pose des défis pour faire en sorte que les mesures de sécurité soient observées autant que si les travailleurs étaient des employés à temps plein. Les problèmes éventuels sont exacerbés par le fait que le rythme de travail est beaucoup plus rapide qu'auparavant en raison de l'arrivée constante de nouvelles technologies et la prolongation de la semaine de travail. Un autre facteur émergent est la reconnaissance accrue du stress psychosocial qui contribue à la hausse des blessures et des maladies au travail. Les employeurs ne font que commencer à se rendre compte des coûts du stress psychosocial, peut-être jusqu'à 20 milliards de dollars par année au Canada – et à élaborer des stratégies qui les aideront à concevoir des mesures de réduction du stress.

Nous sommes aussi confrontés à l'augmentation rapide des nouvelles petites entreprises – la plupart se trouvant dans le secteur des services – une particularité de notre société de l'après-guerre – qui apporte de nouveaux problèmes en matière de sécurité au travail. Aujourd'hui près de la moitié des travailleurs canadiens évoluent dans un milieu de travail qui compte moins de 250 personnes. Près de 80 % des nouveaux emplois créés dans ces petites entreprises, au cours des dernières années, se trouvaient dans le secteur des services. Toutefois, c'est au sein des petites entreprises nouvellement créées et dans le secteur des services que la sensibilisation à la santé et à la sécurité et les méthodes de sécurité doivent faire l'objet d'améliorations et d'attention.

Enfin, nous continuons de faire face au problème de convaincre un plus grand nombre d'employeurs et de gouvernements que la SST constitue un bon investissement – non seulement d'un point de vue moral, mais aussi d'un point de vue commercial. Les entreprises d'aujourd'hui doivent se conduire d'une manière respectueuse de la sécurité et de l'éthique. En d'autres mots, elles doivent élaborer des programmes qui garantissent que les travailleurs ne vont pas se blesser ou se tuer au travail. Des normes de base sont en vigueur et il est inacceptable de les ignorer. Le respect de ces normes est bénéfique pour la compagnie dans son ensemble. Un cas sérieux de blessure ou de maladie au travail peut nuire à la réputation d'un employeur. Lorsque l'incident est assez important et que les normes n'ont pas été observées, le problème peut même entraîner une baisse des ventes, l'imposition de règlements plus sévères et une hausse des coûts en raison de poursuites judiciaires et de primes d'assurance plus onéreuses. Dans des cas extrêmes, la compagnie peut même être forcée à fermer ses portes.

Les employeurs doivent comprendre que l'efficacité d'une bonne prévention se manifeste par l'absence de blessures, de maladies et de décès et qu'il est difficile de mesurer le succès en matière de prévention par les facteurs commerciaux usuels. Toutefois, en investissant de manière convenable dans la santé des employés, en offrant des ressources pertinentes et en mettant l'accent sur un processus uniforme pour atteindre les objectifs de santé et de sécurité, la prévention peut devenir une réalité.

Atteindre le plus haut niveau de prévention possible n'est pas chose facile. Une partie du travail consiste à utiliser pleinement les ressources à notre disposition comme la Société canadienne de la santé et de la sécurité au travail, les syndicats, les ministères du Travail du Canada, les associations professionnelles, les commissions des accidentés du travail, le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, et des organismes non gouvernementaux comme Minerva Canada, qui encouragent l'intégration de la santé et de la sécurité au travail aux programmes d'études postsecondaires. Lorsqu'elles sont bien utilisées, ces ressources peuvent nous aider à trouver les meilleurs moyens de respecter nos obligations humaines envers les autres et ce, tout en permettant d'atteindre les objectifs de rentabilité parce que la prévention est économique. Je suis persuadé que nous pouvons y arriver.

Devant moi ce matin, je vois certains de plus grands experts au monde sur les moyens de rendre nos collectivités et nos lieux de travail dynamiques et sécuritaires Nul autre que vous est mieux placé pour y arriver, parce que vous comprenez ce réalité si simple, mais si complexe : l'éducation mène à la prévention et la prévention c'est la solution!

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