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Grippe : États-Unis
Une analyse rétrospective de données totalisées provenant
de patients à risque élevé ayant participé à
des études terminées avant ou pendant la saison hivernale de
1998-1999 a été réalisée pour déterminer
l'efficacité et l'innocuité du zanamivir inhalé (10 mg
deux fois par jour pendant 5 jours) pour traiter des cas confirmés
de grippe. Il s'agissait tous d'essais randomisés à double insu
contrôlés contre placebo, avec un suivi dans les 21 à
28 jours. En tout, on a identifié 2 751 patients dont 321 (12 %)
étaient considérés comme étant à risque
élevé et 154 ont été choisis de façon aléatoire
pour recevoir du zanamivir. Chez les patients à risque élevé
ayant été traités au zanamivir, la durée des symptômes
de la grippe a été réduite de 2,5 jours par rapport à
ceux à qui on avait administré un placebo. Les patients traités
au zanamivir sont retournés à leurs activités normales
3,0 jours plus tôt et présentaient une diminution de 11 %
du score médian de l'ensemble des symptômes pendant 1 à 5 jours
par rapport à ceux qui ont pris un placebo. De plus, le zanamivir a
réduit de 43 % l'incidence des complications nécessitant l'administration
d'antibiotiques par rapport à ceux qui ont pris un placebo. Cette analyse
de données totalisées révèle que le zanamivir
est un traitement efficace et bien toléré pour traiter la grippe
chez des patients à risque élevé de présenter
des complications liées à la grippe.
Source : Archives of Internal Medicine, vol. 161, no 2, 22
janvier 2001.
Grippe : Angleterre
Le National Institute for Clinical Excellence (NICE) a publié des directives
sur la prescription du zanamivir. Selon ces directives, il peut être
prescrit seulement si les taux de consultations pour la grippe du Royal College
of General Practitioner (RCGP) sont supérieurs à 50 par 100
000 habitants dans une ou plusieurs régions du pays et si le Public
Laboratory Service (PHLS) confirme (par des tests de laboratoire) la circulation
des virus grippaux. De plus, le NICE recommande de prescrire le zanamivir
seulement aux personnes âgées ou aux personnes qui sont davantage
à risque de présenter des complications liées à
la grippe. À ce jour, les taux globaux de consultations pour la grippe
et les affections pseudo-grippales en Angleterre sont demeurés au «niveau
de base» (de 0 à 50 consultations par 100 000 habitants);
cependant, dans la semaine se terminant le 28 janvier, le taux global a augmenté,
passant de 33 à 45 consultations par 100 000 habitants, soit
des taux de 52, 50 et 37 dans les régions du nord, du
centre et du sud de l'Angleterre, respectivement. Cette augmentation récente
des taux de consultations cliniques a été associée à
un nombre croissant de rapports de laboratoire de virus grippaux de type B.
On a maintenant franchi le seuil dans une grande partie de l'Angleterre et,
d'après le PHLS et le RCGP, cette augmentation se reflétera
bientôt dans le taux global national. Par conséquent, on conseille
aux médecins d'envisager la prescription de zanamivir aux patients
appropriés dans toutes les régions de l'Angleterre.
Source : United Kingdom Department of Health, 1er février
2001.
Septicémie : États-Unis
Les taux d'hospitalisations causées par la septicémie chez les
personnes âgées de la population américaine, de 1986 à 1997,
ont fait l'objet d'un examen à l'aide des données administratives
de Medicare. Cet examen a révélé que les taux ajustés
selon le groupe d'âge, le sexe et la race ont plus que doublé
de 1986 à 1997, passant de 3,42 à 7,42
par 1 000 bénéficiaires. Les taux de septicémie en 1997
avaient augmenté avec l'âge, soit de 4,47 par 1 000
bénéficiaires parmi les personnes âgées de 65 à 74
ans à 18,1 par 1 000 bénéficiaires chez les personnes
âgées de 85 ans. Les taux de septicémie étaient
légèrement plus élevés chez les hommes (7,46 par
1 000 bénéficiaires) que chez les femmes (7,39 par 1 000
bénéficiaires), et ils étaient plus élevés
chez les Noirs (13,61 par 1 000 bénéficiaires) que
chez les Blancs (6,89 par 1 000 bénéficiaires). Les voies
urinaires (40,1 %) et les poumons (15,3 %) étaient les foyers
les plus probables de septicémie. Escherichia coli et Staphylococcus
species ont été parmi les organismes les plus fréquemment
signalés. L'examen mentionnait le diabète comme une comorbidité
dans 24,5 % des hospitalisations. On a estimé que le coût
pour Medicare des hospitalisations causées par une septicémie
en 1997 était > à 1,8 milliard de dollars.
Source : Journal of Infectious Diseases, vol. 183, no 4, 15
février 2001.
Ces renseignements sont donnés à
titre d'information seulement et peuvent être très provisoires.
Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis
et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.
[Actualités en bref pour maladies infectieuses]
[Division de
la surveillance des maladies]
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