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Premiers soins en cas d'exposition à des produits chimiques
Pendant combien de temps doit-on rincer la peau qui a été exposée accidentellement à des produits chimiques?
Dans quelles circonstances devrait-on administrer de l'oxygène comme mesure de premiers soins?
Quand devrait-on induire le vomissement à la suite de l'ingestion d'un produit chimique?
Comment puis-je savoir de quels antidotes l'on doit disposer pour contrer les produits chimiques utilisés dans mon milieu de travail?
Comment puis-je savoir quelles procédures de premiers soins à appliquer dans mon milieu de travail?
Le CCHST possède-t-il de l'information supplémentaire sur les premiers soins en cas d'exposition à des produits chimiques?
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Le Service des demandes de renseignements

Le Service des demandes de renseignements du CCHST répond aux questions en matière de santé et de sécurité que les Canadiens lui adressent au sujet de leur travail.

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Produits et substances chimiques
 Premiers soins en cas d'exposition à des produits chimiques

Pendant combien de temps doit-on rincer la peau qui a été exposée accidentellement à des produits chimiques?

L'American National Standards Institute (ANSI) Standard for Emergency Eyewash and Shower Equipement (ANSI Z358.1-1998) recommande de rincer immédiatement et à fond la partie du corps affectée pendant au moins 15 minutes en utilisant une abondance de liquide propre à basse pression. Cependant, d'autres références recommandent une période de rinçage d'au moins 20 minutes si l'on ignore la nature du contaminant.

La durée du rinçage peut être modifiée si l'identité et les propriétés du produit chimique sont connues. Par exemple, un rinçage d'au moins :

  • 5 minutes dans le cas d'une exposition à des irritants bénins;
  • 20 minutes dans le cas d'une exposition à des irritants modérément à très nocifs;
  • 20 minutes dans le cas d'une exposition à des produits corrosifs non pénétrants;
  • 60 minutes dans le cas d'une exposition à des produits corrosifs pénétrants.

Si l'irritation persiste, il faut répéter la procédure de rinçage.

Les produits corrosifs non pénétrants sont des produits chimiques qui réagissent avec le tissu humain pour former une couche protectrice qui limite l'étendue des dommages. La plupart des acides en sont des exemples. Les produits corrosifs pénétrants, comme la plupart des alcalis, l'acide fluorhydrique et le phénol, pénètrent profondément dans la peau ou les yeux. Une partie du corps exposée à des produits corrosifs pénétrants doit être rincée avec de l'eau plus longtemps (au moins pendant 60 minutes) que dans le cas d'une exposition à des produits corrosifs non pénétrants (au moins 20 minutes).

Il est important de consulter un médecin le plus rapidement possible après l'administration des premiers soins. Réponses SST renferme plus d'information sur les douches d'urgence et les douches oculaires.

Dans quelles circonstances devrait-on administrer de l'oxygène comme mesure de premiers soins?

Par le passé, il était courant de recommander l'administration d'oxygène aux victimes comme mesure de premiers soins dans presque tous les cas d'exposition à des produits chimiques. Il est désormais reconnu qu'il peut être dangereux de donner de l'oxygène si la procédure est exécutée incorrectement ou dans des circonstances qui ne sont pas appropriées. Par exemple, l'oxygène administré à des concentrations supérieures à 24 % peut causer un arrêt respiratoire chez les victimes affectées par certaines conditions médicales comme la bronchite chronique ou l'emphysème. De plus, la présence de bouteilles d'oxygène dans le milieu de travail peut être une source de dangers supplémentaires.

Il y a toutefois des situations où l'administration d'oxygène comporte des avantages indéniables, notamment lorsqu'il y a exposition à des produits chimiques qui peuvent :

  • nuire à la capacité de l'oxygène des poumons à traverser dans la circulation sanguine, comme dans le cas de l'œdème pulmonaire, une accumulation de liquide dans les poumons dont l'issue peut être fatale. L'ammoniaque, le phosgène et le chlore sont des exemples de produits chimiques qui peuvent causer un œdème pulmonaire;
  • réduire la capacité du sang à transporter l'oxygène, comme dans les cas d'anémie grave, d'intoxication au monoxyde de carbone ou de méthémoglobinémie (présence d'une forme oxydée d'hémoglobine dans le sang qui ne transporte pas l'oxygène);
  • compromettre l'utilisation de l'oxygène par les tissus du corps, comme dans le cas d'une intoxication au cyanure ou au sulfure.

Dans les situations où il est approprié de donner de l'oxygène, les personnes qui administrent les premiers soins doivent avoir reçu une formation sur l'utilisation et la manipulation correctes et sans risque de l'oxygène. L'administration d'oxygène peut être considérée comme un acte médical par certaines instances. Quoiqu'il en soit, il vaut mieux administrer de l'oxygène sous la surveillance ou sur les conseils d'un médecin.

Quand devrait-on induire le vomissement à la suite de l'ingestion d'un produit chimique?

La probabilité qu'un employé ingère un produit chimique dans l'exercice de son travail est pour ainsi dire nulle.

Les témoignages et le sens commun nous indiquent qu'il n'est pas nécessaire d'induire le vomissement dans la plupart des cas d'ingestion de produits chimiques en milieu de travail. Voici certains des arguments contre cette pratique :

  • On estime généralement que la quantité de produit chimique ingéré accidentellement par un adulte est très faible (de 0,5 à 0,75 oz ou environ de 14 à 21 mL).
  • Il n'y a pas de preuve concluante que les victimes d'une ingestion de produits chimiques qui subissent un lavage d'estomac s'en tirent beaucoup mieux que celles qui n'en ont pas eu.
  • Il peut y avoir des risques importants associés à l'induction du vomissement en particulier dans les situations d'urgence.
  • Il ne semble pas y avoir de procédure de premiers soins qui soit fiable et sans danger pour induire le vomissement chez les adultes.
  • Un médecin est généralement disponible assez rapidement dans de telles situations.

À la lumière de ces arguments, on devrait rarement recommander d'induire le vomissement dans les cas d'exposition professionnelle. En fait, l'induction du vomissement ne devrait être recommandée que si le produit chimique a une toxicité (aiguë) très élevée à court terme et qu'un suivi ne peut pas être fait rapidement par un médecin. Dans ces cas, les personnes qui administrent les premiers soins devraient recevoir une formation spéciale sur la façon d'induire efficacement et sans danger le vomissement dans des circonstances appropriées.

Comment puis-je savoir de quels antidotes l'on doit disposer pour contrer les produits chimiques utilisés dans mon milieu de travail?

On croit couramment mais à tort qu'il existe des antidotes pour contrer la plupart des intoxications par des produits chimiques. Les véritables antidotes constituent l'exception plutôt que la règle. Trois antidotes recommandés couramment sont l'« antidote universel », le charbon activé et le lait.

L'antidote universel est un mélange d'acide tannique, d'oxyde de magnésium et de charbon activé. Selon une source, il n'y a pas un iota de preuve objective, contrôlée ou quantitative dans le témoignage en faveur de l'antidote universel. En d'autres mots, l'antidote n'est pas la « panacée ».

Le charbon activé fonctionne en liant le produit chimique dans l'estomac de sorte qu'il ne puisse être absorbé à travers la paroi de l'estomac. Il est nécessaire d'avaler jusqu'à 10 fois le poids du produit chimique ingéré pour que l'antidote agisse avec succès. Cette quantité serait difficile à estimer et encore plus difficile à ingérer à cause de la texture granuleuse et peu attrayante et du goût déplaisant du charbon activé. En outre, le charbon activé peut nuire à certains traitements qu'un médecin peut choisir d'administrer.

On recommande parfois le lait comme antidote. On croit que le lait ralentira l'absorption de certains produits chimiques à travers la paroi de l'estomac. C'est vrai dans certains cas, mais le lait peut aussi accélérer l'absorption des produits chimiques liposolubles. Le lait évaporé est faible en matière grasse et peut être utile dans certaines circonstances, en particulier dans le cas de l'ingestion de produits corrosifs. Cependant, il est peu probable que le lait, même le lait évaporé, puisse être rapidement disponible dans la plupart des milieux de travail.

La dilution d'un produit chimique ingéré avec une petite quantité d'eau (240 - 300 mL ou environ 8 -- 10 oz) est la procédure recommandée dans la plupart des cas d'ingestion de produits chimiques. En ce qui concerne les produits corrosifs, la dilution avec une petite quantité d'eau (240 - 300 mL) suivie d'une dilution avec du lait, si le produit est disponible, est la procédure recommandée.

Les cyanures et les pesticides organophosphatés constituent les deux classes de produits chimiques contre lesquels on possède de véritables antidotes. Le nitrite d'amyle est un antidote du cyanure, et l'atropine est un antidote des pesticides organophosphatés. L'administration de ces antidotes peut être considérée comme un acte médical pour certaines instances. Une formation et la délégation d'autorité appropriées devraient être obtenues d'un médecin.

Comment puis-je savoir quelles procédures de premiers soins à appliquer dans mon milieu de travail?

Afin de savoir quelles sont les procédures de premiers soins à suivre, il est essentiel de connaître les produits chimiques présents dans votre milieu de travail. Il suffit de consulter votre inventaire de produits chimiques et la section sur les premiers soins des fiches signalétiques (FS). Dresser ensuite une liste des produits chimiques, de leurs propriétés et des besoins en premiers soins correspondants. Il faut faire en sorte que les préposés aux premiers soins d'urgence dans votre milieu de travail aient reçu la formation et la délégation d'autorité appropriées (au besoin) pour traiter des différents cas d'exposition aux produits chimiques utilisés dans votre milieu de travail.

Enfin, il faut s'assurer que l'hôpital local est au courant de tout produit chimique dans le milieu de travail qui peut nécessiter des procédures de premiers soins spéciales ou un suivi médical.

Le CCHST possède-t-il de l'information supplémentaire sur les premiers soins en cas d'exposition à des produits chimiques?

Le personnel du CCHST a rédigé une publication intitulée: << La fiche signalétique : Guide pratique pour les premiers soins >>. Cette publication constitue une source d'information pour les personnes désirant élaborer ou évaluer des recommandations en matière de premiers soins pour les fiches signalétiques. Ce guide est aussi utile à l'élaboration de programmes de premiers soins en réponse aux expositions à des produits chimiques au travail.

Dernière mise à jour du document le 27 juin 2002

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