|
|
Processus d'inscription de la Loi sur les especes en peril
Loi sur les espèces en péril
Le gouvernement du Canada a promulgué la Loi sur les espèces
en péril (LEP) le 5 juin 2003 dans le cadre de sa stratégie
visant à protéger les espèces sauvages en péril.
Voici quelques-uns des objectifs de cette loi :
- cerner, grâce aux conseils de scientifiques et de spécialistes,
les espèces qui sont disparues de la terre, disparues du Canada,
en voie de disparition, menacées ou préoccupantes;
- proposer des stratégies, des plans d’action et des plans
de gestion viables en vue du rétablissement de ces espèces;
- mener à terme des consultations publiques auprès des
Canadiens, des conseils de gestion de la faune, des provinces et des
territoires afin de transmettre aux ministres compétents la meilleure
information en vue des décisions qu’ils prendront en application
de la LEP, et
- prendre des mesures en vue du rétablissement de ces espèces
grâce à des activités de bonne intendance, en partenariat
avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux,
les peuples autochtones, les groupes communautaires et les organismes
non gouvernementaux de défense de l’environnement.
À l’heure actuelle, 233 espèces sont inscrites sur
la liste des espèces sauvages en péril visées par
la LEP, qui s’appelle l’Annexe 1 (la liste légale).
Elles ont été placées sur cette liste après
que le Comité sur la situation des espèces en péril
au Canada (COSEPAC) ait évalué leur situation et estimé qu’elles étaient
en péril. Depuis 2001, 115 autres espèces ont fait l’objet
d’une évaluation ou d’une réévaluation
par le COSEPAC, à l’issue desquelles ce comité a
déterminé que 91 d’entre elles sont en voie de disparition
au Canada et sont donc admissibles à l’inscription sur la
liste légale de la LEP. C’est au ministre de l’Environnement
qu’incombe la responsabilité de recommander l’inscription
de ces 91 espèces.
À mesure qu’il progresse d’une étape à l’autre
du processus décisionnel réglementaire, le gouvernement
tient compte, entre autres données pertinentes, des renseignements
suivants aux fins de la prise d’une décision relativement à l’inscription
sur la liste :
- L’évaluation de la situation biologique de l’espèce
sauvage en voie de disparition et la désignation des menaces visant
l’espèce, fournies par le COSEPAC;
-
Les résultats des consultations publiques;
-
Les consultations avec le ministre de Pêches et Océans;
- Les consultations avec les fonctionnaires de Parcs Canada;
- Les consultations avec les administrations provinciales et territoriales;
-
Les consultations avec les conseils de gestion de la faune visés;
- Les consultations avec les peuples autochtones; et
- Les consultations avec les intervenants.
Processus d’inscription sur la liste
Le processus d’inscription sur la liste des espèces en
péril de la LEP a été conçu pour être à la
fois ouvert et transparent. La loi prévoit que l’évaluation
scientifique d’une espèce et la décision d’inscrire
celle-ci sur la liste sont deux processus distincts, ce qui garantit
que les scientifiques jouissent d’une indépendance totale
lorsqu’ils font des recommandations et que les décisions
qui touchent les Canadiens et leur vie sont prises par des représentants élus
qui peuvent en être tenus responsables.
- Le COSEPAC évalue la situation biologique d’une espèce
sauvage qui, selon ses estimations, est en voie de disparition au Canada,
en se fondant sur la meilleure information accessible sur la situation
biologique de l’espèce en question. Il examine les résultats
de la recherche, tient compte des connaissances des collectivités
et des connaissances traditionnelles des peuples autochtones et se fonde
sur ses propres critères d’évaluation rigoureux qui
découlent de ceux élaborés par l’Union mondiale
pour la nature.
- Le COSEPAC fait parvenir au ministre de l’Environnement son évaluation
de l’espèce. Celle-ci de même que ses raisons d’être
sont également publiées dans le registre public.
- Le ministre de l’Environnement dispose de 90 jours pour indiquer,
dans le registre public de la LEP, la suite qu’il entend donner à l’évaluation
du COSEPAC et, autant que faire se peut, établir le calendrier
des mesures qui seront prises.
- Le ministre de l’Environnement transmet les évaluations
du COSEPAC au gouverneur en conseil qui, une fois en possession de ces
documents, dispose de neuf mois pour rendre une décision
- Dans les neuf mois qui suivront, le gouverneur en conseil décide
si l’espèce en question doit ou non être inscrite
sur la liste des espèces sauvages en péril. Ou alors le
gouverneur en conseil peut demander au COSEPAC de lui fournir un complément
d’information.
- Si, dans les neuf mois après avoir reçu l’évaluation
du COSEPAC, le gouverneur en conseil n’a pas pris de décision,
l’espèce en question est inscrite, par arrêté,
sur la liste des espèces sauvages en péril, en conformité avec
cette évaluation.
Processus de consultations publiques
Les Canadiens sont invités à faire connaître leur
opinion relativement à l’inscription sur la liste de la
LEP de toutes les espèces dont il est question dans le document
ou de certaines d’entre elles. Le document de consultation d’Environnement
Canada est publié dans le registre public de la LEP. Les Canadiens
peuvent consulter le site www.registrelep.gc.ca pour trouver des renseignements
sur la Loi sur les espèces en péril, la liste
légale
de la LEP, les espèces qu’on envisage d’y inscrire
et pour collaborer au processus de consultation. |