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Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

Rapport de surveillance de la santé des femmes

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Contraception

Sharon McMahon, M.A., Lisa Hansen, M.Sc., M.Sc.S., Janice Mann, M.D., Cathy Sevigny, I.A., Tom Wong, M.D., maîtrise en hygiène publique, FRCPC, Marlene Roache, M.A. (Santé Canada)

Question relative à la santé

Les choix de la contraception influent sur la santé sexuelle à long terme et la procréation des femmes et des hommes. En étant en mesure de contrôler la procréation, les femmes contrôlent mieux leur vie, d'où une plus grande importance de la contraception dans les relations. Le contexte dans lequel les hommes et les femmes prennent les décisions relatives à la contraception a changé avec l'introduction de la contraception orale il y a 40 ans et, plus récemment, avec le risque accru du VIH et d'autres maladies transmissibles sexuellement (MTS). Le choix de la méthode de contraception s'appuyait auparavant sur l'efficacité de la méthode, sa facilité d'utilisation, son coût et sa disponibilité. Au cours des années 1990, les femmes et les hommes estimaient la prévention des MTS aussi importante que la prévention de la grossesse, sinon plus. Ce chapitre a recours aux données de l'Étude canadienne sur la contraception de 1998 et de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2000-2001 pour examiner les dernières tendances de l'utilisation des moyens de contraception chez les Canadiennes et leur connaissance des diverses méthodes, incluant le contraceptif d'urgence. Il tient compte également des facteurs qui influencent le choix de la méthode de contraception au cours des étapes de la vie et des différentes perceptions de la contraception entre les femmes et les hommes.

Résultats clés

  • La contraception orale est la méthode dominante que les femmes canadiennes utilisent : plus de 43 % des femmes actives sexuellement y ont recours.
  • Les femmes semblent mieux informées qu'avant sur la manière de se protéger du VIH et des MTS.
  • Les Canadiennes sont très conscientes de l'importance du préservatif qui offre une méthode de contraception efficace en plus d'être actuellement la méthode de protection la plus prouvée contre le VIH et les MTS.
  • Soixante-quinze pour cent des Canadiennes n'ont pas entendu parler du préservatif pour femmes et seulement 3 % de celles qui en connaissent l'existence en ont une opinion positive.
  • L'utilisation d'un moyen contraceptif est assez élevée chez les femmes entre 15 et 17 ans qui sont actives sexuellement (80 % ont déclaré y avoir eu recours au cours de leurs premiers rapports sexuels). Toutefois, cette utilisation n'est pas constante, puisque 60 % seulement des femmes célibataires entre 15 et 17 ans déclarent avoir toujours utilisé un moyen contraceptif au cours des six derniers mois.
  • L'utilisation des préservatifs et d'une contraception orale est faible chez les adolescents. Des études canadiennes et américaines montrent que l'utilisation des préservatifs chez les jeunes chute avec la hausse du recours à la contraception orale, particulièrement dans les rapports sexuels avec un partenaire principal.
  • Les adolescentes actives sexuellement connaissent bien le contraceptif d'urgence, mais en savent très peu sur les délais de son efficacité.
  • Les femmes entre 35 et 44 ans déclarent une plus grande connaissance de la stérilisation que les femmes plus jeunes et indiquent une moins bonne connaissance qu'avant des méthodes réversibles de stérilisation. On a enregistré un important virement vers les pratiques de stérilisation, d'où un éloignement de la ligature des trompes et une augmentation de la vasectomie. Vingt-trois pour cent des femmes mariées âgées entre 35 et 44 ans déclarent utiliser un moyen de stérilisation, que ce soit elles (10 %) ou leurs partenaires (14 %).

Lacunes et recommandations

Les auteurs ont repéré les lacunes suivantes et ont formulé les recommandations ci-dessous :

  • Malgré deux excellentes sources, les Études canadiennes sur la contraception et les Études canadiennes sur la fertilité, les données nationales sont limitées en matière d'orientation de l'élaboration des politiques et des programmes. On a besoin de données sur les hommes et l'utilisation des contraceptifs, et les facteurs qui influent sur l'accessibilité, l'observation et la négociation du choix.
  • On a besoin de déployer plus d'efforts pour promouvoir la santé sexuelle et la sensibilisation des Canadiennes.
  • Il faut sensibiliser davantage les jeunes femmes et les jeunes hommes, ainsi que les médecins, les dispensateurs de soins de santé et les éducateurs, à l'importance de la double protection.
  • Il faudrait promouvoir l'observation de la méthode contraceptive choisie.
  • Il faut sensibiliser davantage les femmes aux méthodes de contraception d'urgence.
  • Mener des recherches et des essais associés aux nouvelles méthodes contraceptives réversibles chez les hommes et au développement de microbicides efficaces et sans risques.

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Dernière mise à jour : 2003-12-09 début