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Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

Rapport de surveillance de la santé des femmes

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Violence envers les femmes canadiennes

Marsha M Cohen, M.D., Heather Maclean, diplôme en éducation (Centre de recherche sur la santé des femmes)

Question relative à la santé

Les femmes victimes de violence, que ce soit à l'enfance ou à l'âge adulte, courent un plus grand risque d'avoir de mauvais résultats cliniques physiques et psychologiques. Les femmes exploitées utilisent plus de services de soins de santé et affichent un fonctionnement social plus pauvre que les femmes qui n'ont pas été exploitées. En connaissant la prévalence de la violence et quelles sont les personnes à risque, on serait en mesure de planifier les services pour prévenir l'abus et traiter ses conséquences sur la santé. On présente les données de 1999 de l'Enquête sociale générale sur la victimisation afin d'explorer les aspects de la violence.

Résultats clés

  • Dans l'ensemble, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont enregistré le taux de violence conjugale (quelle que soit sa nature) le plus élevé, soit 25,5 % et 23 % respectivement. L'Ontario a enregistré le taux le plus faible, soit 18,8 %. Comparativement aux plus âgées, les femmes de 15 à 24 ans ont affiché les taux les plus élevées dans toutes les régions du Canada. Les femmes autochtones au Manitoba/en Saskatchewan et en Alberta ont enregistré des taux de violence plus élevés (57,2 % et 56,6 % respectivement), par rapport aux femmes non-autochtones (20,6%).
  • Dans l'ensemble, les femmes qui ne sont pas nées au Canada ont affiché des taux de violence conjugale plus faibles (18,4 %), par rapport aux femmes nées au Canada (21,7 %). Les femmes de la minorité visible ont déclaré de plus faibles taux d'agression sexuelle au cours de leur vie (5,7 %), par rapport aux femmes qui ne font pas partie de la minorité visible (12,3 %). La violence peut avoir différentes perceptions selon l'origine ethnique.
  • Les femmes aux activités limitées ont affiché un taux de violence conjugale (quelle que soit sa nature) de 35,6 % en Colombie-Britannique, alors que les femmes dont les activités ne sont pas limitées ont affiché un taux de 20,6 %. En Colombie-Britannique, le taux des agressions sexuelles au cours de la vie sur des femmes aux activités limitées était de 25,2 %, par rapport à 14,5 % chez les femmes dont les activités ne sont pas limitées. Les femmes de moins de 25 ans avec un époux et des enfants étaient moins susceptibles que les femmes monoparentales avec des enfants de subir la violence conjugale (16,5 % par rapport à 68,3 % ont vécu la violence respectivement).

Lacunes et recommandations

Les auteures ont repéré les lacunes suivantes et ont formulé les recommandations ci-dessous :

  • Nous avons besoin de plus de renseignements sur la prévalence de la violence chez les femmes autochtones, les immigrantes et les réfugiées, les handicapées, les lesbiennes et les femmes enceintes. Il est également nécessaire d'être en mesure de mettre l'information sur la violence envers les femmes en corrélation avec les données sur l'état de santé.
  • Les enquêtes nationales axées sur la population doivent inclure des thèmes sur la violence et la santé. Les enquêtes à venir devraient poser de meilleures questions pour déterminer les conséquences de la violence et de l'utilisation des ressources connexes sur la santé.
  • On a besoin de plus de recherche afin d'identifier le rôle du système de santé dans la prévention, la prise en charge et la réadaptation concernant la violence envers les femmes. Les programmes et politiques à venir doivent s'appuyer sur des données empiriques valides, crédibles et exhaustives.
  • On a besoin d'une coordination pancanadienne en termes d'études et de programmes concernant la violence. La diffusion de programmes réussis (s'appuyant sur l'expérience clinique) à d'autres secteurs de compétence aiderait à réduire les doubles efforts et permettrait d'utiliser les ressources directement pour l'application des programmes et la recherche.
  • On a besoin de plus de recherches pour savoir si l'identification de la violence et du traitement réduirait le recours aux soins de santé et améliorerait les résultats cliniques.
  • Nous avons beaucoup à apprendre sur les effets de la violence sur la santé, les coûts du système de soins de santé et le rôle de ce dernier dans la réduction de la violence envers les femmes.

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Dernière mise à jour : 2003-12-09 début