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FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ - MATIÈRES INFECTIEUSES

SECTION 1 - AGENT INFECTIEUX

NOM : Herpèsvirus 1 cercopithecine

SYNONYME OU RENVOI : virus B, herpès simien, Herpesviridae, Alphaherpesvirinae, Herpes simiae, CHV-1, herpesvirus simien B, genre Simplexvirus

CARACTÉRISTIQUES : Herpesvirus, ADN bicaténaire, enveloppé, 100 nm de diamètre, capside icosaédrique

SECTION II - DANGER POUR LA SANTÉ

PATHOGÉNICITÉ : encéphalomyélite ascendante aiguë, habituellement fatale; débute par de la fièvre accompagnée de maux de tête, de lésions cutanées vésiculeuses au point d'exposition et d'un tableau neurologique variable; dans plus de 70 % des cas, le centre respiratoire est touché et la mort survient de 1 jour à 3 semaines après l'apparition des symptômes; guérison occasionnelle s'accompagnant d'une incapacité résiduelle considérable

ÉPIDÉMIOLOGIE : infecte les vétérinaires, le personnel de laboratoire et les autres personnes qui entrent en contact avec les singes de l'hémisphère oriental (Ancien Monde) ou avec des cultures de tissus simiens; 31 cas signalés avec un taux de mortalité de 68 %; virus alpha existant à l'état naturel qui infecte les macaques libres ou en captivité; contre-partie biologique du virus herpès simplex chez l'humain

GAMME D'HÔTES : l'humain, singes, lapins, cobayes, souris

DOSE INFECTIEUSE : inconnue

MODE DE TRANSMISSION : le virus B se manifeste sous forme d'infection latente chez les singes; il est réactivé spontanément, ce qui entraîne une élimination du virus dans la salive; l'excrétion virale augmente pendant les périodes de stress; se transmet à l'humain par suite d'une morsure de singe ou par contact direct ou indirect, par exposition de la peau nue (peau lésée ou muqueuses) à de la salive, des tissus, des liquides tissulaires ou des cultures de cellules de singes infectés; éclaboussures ou projection de gouttelettes de liquides infectés dans les yeux; l'exposition à des aérosols de CHV-1 est généralement minime; un cas connu de transmission interhumaine

PÉRIODE D'INCUBATION : de 3 jours à 4 semaines

TRANSMISSIBILITÉ : un cas signalé où le virus a été transmis d'une personne à l'autre par contact direct d'une lésion cutanée avec une lésion provoquée par la morsure d'un singe chez une autre personne

SECTION III - DISSÉMINATION

RÉSERVOIR : se trouve le plus souvent chez les macaques et autres singes de l'Ancien Monde; enzootie fréquente chez les singes Macaca mulatta (rhesus) et M. fascicularis (macaque de Bouffon) en captivité

ZOONOSE : oui

VECTEURS : aucun

SECTION IV - VIABILITÉ

SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : l'efficacité de l'acyclovir est à l'étude; ce médicament pourrait être l'agent antiviral de choix

SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à l'hypochlorite de sodium à 1 %, à l'éthanol à 70 %, au glutaraldéhyde à 2 %, au formaldéhyde

INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : inactivité par la chaleur (50-60 oC pendant au moins 30 minutes); sensible aux solvants des lipides, à un pH acide et aux solutions de détergents

SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : le virus peut demeurer viable dans la salive du singe, dans les tissus du SNC et dans les cultures de cellules de rein de singe; il peut survivre pendant 7 jours à 37 oC, pendant des semaines à 4 oC et est très stable à -70 oC

SECTION V - ASPECTS MÉDICAUX

SURVEILLANCE : surveiller la présence de symptômes après une morsure de singe atteint ou susceptible d'être atteint d'une lésion due au virus B; confirmation par tests sérologiques, PCR

PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : laver et brosser la plaie ou la région exposée à l'eau et au savon ou avec une solution concentrée de détergent, de povidone-iode ou de chlorhexidine; irriguer à grande eau pendant 15-20 minutes; on doit administrer un traitement antiviral

IMMUNISATION : aucune

PROPHYLAXIE : l'administration d'immunoglobuline sérique spécifique, s'il en existe, peut être efficace, tout comme l'administration d'acyclovir ou de ganciclovir

SECTION VI - DANGERS POUR LE PERSONNEL DE LABORATOIRE

INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : 36 cas signalés avec un taux de mortalité de 64 % (23 décès); la plupart des cas touchent des sujets travaillant directement avec des singes vivants de l'Ancien Monde; l'exposition à des tissus simiens in vitro (surtout au tissu rénal du singe Rhésus) a été liée à ces infections; d'autres cas sont survenus à la suite du nettoyage d'un crâne de singe, d'une piqûre par une aiguille contaminée ou d'une coupure avec du verre infecté; une chercheuse a contracté une infection mortelle (par le CHV-1) après avoir reçu des éclaboussures dans l'oeil au moment de déplacer une cage

SOURCES ET ÉCHANTILLONS : sécrétions buccales, organes thoraciques et abdominaux et tissus du SNC de macaques infectés de façon naturelle

DANGERS PRIMAIRES : morsures de singes porteurs de lésions herpétiques buccales; exposition de lésions de la peau ou des muqueuses à des sécrétions buccales ou à des liquides de culture infectieux; le danger de l'exposition aux aérosols est inconnu

DANGERS PARTICULIERS : les cultures de cellules simiennes infectées présentent un danger

SECTION VII - PRÉCAUTIONS RECOMMANDÉES

EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 4 pour les travaux comportant la manipulation du virus et la garde d'animaux infectés

VÊTEMENTS PROTECTEURS : retirer ses vêtements de rue et endosser un ensemble complet de vêtements de laboratoire; la nature des vêtements protecteurs varie selon le type des installations du niveau 4 (combinaison ou enceinte de sécurité)

AUTRES PRÉCAUTIONS : méthodes appropriées de contention et port de vêtements protecteurs (manches longues, écran facial ou masque chirurgical et lunettes de protection) pour prévenir les morsures et les égratignures chez les manipulateurs

SECTION VIII - RENSEIGNEMENTS RELATIFS À LA MANIPULATION

DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec des serviettes de papier et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage

ÉLIMINATION : décontaminer tout le matériel à éliminer du laboratoire de confinement par stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération ou emploi de gaz; la décontamination s'applique aussi aux déchets liquides et solides

ENTREPOSAGE : en contenants scellés étiquetés de manière appropriée (confinés dans l'installation de niveau de biosécurité 4)

SECTION IX - RENSEIGNEMENTS DIVERS

Date : juin 2001

Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC

Bien que les renseignements, opinions et recommandations contenus dans la présente Fiche technique santé-sécurité proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures encourues par suite de l'utilisation des renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas à jour.

Copyright ©
Santé Canada, 2001

[Fiches techniques santé/sécurité - agents infectieux - Index]


Dernière mise à jour : 2001-09-26 début