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À la hauteur
 
Agence de santé publique du Canada

À la hauteur
Une mise à jour de la surveillance de la santé des jeunes du Canada.


Chlamydiose

Depuis 1991, la chlamydiose est la maladie bactérienne transmise sexuellement la plus souvent déclarée au Canada.

Chlamydia trachomatis est un pathogène bactérien de plus en plus reconnu comme étant une cause importante de maladies transmises sexuellement (MTS)(3). Depuis 1991, la chlamydiose est la maladie bactérienne transmise sexuellement la plus souvent déclarée au Canada(4). Chez les adolescents, garçons et filles, la chlamydiose génitale est souvent asymptomatique(5). D'ailleurs, les séquelles d'une cervicite à Chlamydia sont importantes; elles incluent les atteintes inflammatoires pelviennes (AIP) ainsi que les grossesses ectopiques et la stérilité qui en résultent. La déclaration nationale des infections génitales à Chlamydia trachomatis est devenue obligatoire en 1990. Le taux de chlamydiose présenté correspond au nombre de cas déclarés d'infection à Chlamydia pour 100 000 personnes par année.

En 1996, 34 399 cas de chlamydiose ont été déclarés dans tous les groupes d'âge au Canada, ce qui représente un taux de 114,8 pour 100 000(4). Chez les femmes, 9 752 cas ont été signalés dans le groupe des 15 à 19 ans, ce qui donne un taux de 998,6 pour 100 000 personnes, soit près de neuf fois plus que le taux global déclaré de chlamydiose. Chez les hommes, on a relevé 1 524 cas dans le groupe des 15 à 19 ans, soit un taux de 148,5 pour 100 000. Le ratio hommes/femmes est demeuré stable, à environ 1:3, depuis 1991 parmi la population en général. Toutefois, dans le groupe des 15 à 19 ans, l'écart entre les sexes est beaucoup plus marqué, le ratio hommes/femmes étant de 1:6 depuis 1991. Le nombre plus élevé de cas chez les femmes pourrait être attribuable au dépistage chez les femmes asymptomatiques et à la faible proportion des hommes qui subissent des tests. Des analyses d'urine non invasives mises au point récemment pour les infections à Chlamydia pourraient accroître le nombre de tests diagnostiques effectués, particulièrement parmi les hommes. Ceci pourrait faire augmenter le nombre de cas déclarés de chlamydiose dans un avenir rapproché. Comme l'illustre la figure 3, le taux déclaré de chlamydiose chez les 15 à 19 ans diminue depuis 1991.

 


Figure 3

Source : Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM(4)


   

 

Les comparaisons internationales des taux de chlamydiose chez les 15 à 19 ans sont limitées. Comme le montre la figure 4, le taux déclaré au Canada parmi les 15 à 19 ans est sensiblement inférieur au taux des États-Unis(6). Les écarts entre les taux canadiens et américains peuvent être attribuables à des différences dans les systèmes de déclaration, l'accès aux soins de santé et/ou les pratiques de dépistage des deux pays.

 


Figure 4

Source : Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM(4,6)


   

 

Limites des données
Les taux de chlamydiose fournis représentent probablement une sous-estimation de l'incidence réelle de chlamydiose parmi les adolescents canadiens, en raison de la proportion élevée de ceux qui demeurent asymptomatiques et ne sont donc pas portés à consulter un médecin. De plus, l'exigence du système de déclaration selon laquelle les cas doivent être confirmés en laboratoire fait probablement diminuer le nombre des déclarations. Enfin, l'introduction de nouveaux tests diagnostiques ou de changements dans les pratiques de dépistage pourrait limiter l'interprétation des tendances des taux déclarés de chlamydiose dans le temps.


Résumé
Malgré la baisse des taux signalés au Canada, la chlamydiose demeure la maladie bactérienne transmise sexuellement la plus souvent déclarée, et les jeunes constituent le groupe le plus affecté par cette MTS. La lutte contre la chlamydiose, et contre les autres MTS d'ailleurs, donnera sans doute de meilleurs résultats si l'on accorde une attention et des ressources appropriées à des programmes précis de dépistage, de prise en charge des patients, d'éducation, de notification aux partenaires et d'analyse des réseaux sociaux et sexuels. Il faut assurer une surveillance continue pour être en mesure de suivre les progrès réalisés dans l'atteinte des objectifs généraux nationaux relatifs à la réduction du fardeau des maladies transmises sexuellement au Canada.

 

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Dernière mise à jour : 1999-06-16 début