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À la hauteur
 
Agence de santé publique du Canada

À la hauteur
Une mise à jour de la surveillance de la santé des jeunes du Canada.


Suicide

Les taux de suicide chez les 10 à 19 ans sont demeurés stables ou ont augmenté légèrement au cours des 15 dernières années.

Le suicide est la deuxième cause de décès par blessure, après les collisions de véhicules automobiles, chez les garçons et filles de 10 à 19 ans(1). Les blessures sont la cause de 67,7 % de tous les décès dans ce groupe d'âge, et le suicide explique à lui seul 19,5 % des décès. Comme le suicide est extrêmement rare chez les enfants de moins de 10 ans, cet indicateur n'est employé que pour les enfants et jeunes plus âgés, soit ceux de 10 à 19 ans. Le taux de suicide correspond au nombre de décès auto-infligés intentionnellement, pour 100 000 personnes par année.

En 1996, il y a eu 271 (6,7 pour 100 000) suicides chez les 10 à 19 ans au Canada. Les données sur le suicide commencent à devenir significatives chez les 10 à 14 ans, le taux global étant de 2,0 pour 100 000 personnes (3,0 pour 100 000 garçons et 0,9 pour 100 000 filles en 1996). On observe une augmentation alarmante dans le groupe des 15 à 19 ans, dont le taux global est de 11,5 pour 100 000 (18,4 pour 100 000 garçons et 4,2 pour 100 000 filles en 1996). Bien que les décès par suicide soient plus fréquents chez les garçons, les blessures auto-infligées non mortelles souvent associées à des tentatives de suicide sont plus fréquentes chez les filles. Les taux d'hospitalisation liés à ces blessures auto-infligées en 1995-1996 étaient de 192,8 pour 100 000 filles de 10 à 19 ans, contre 67,3 pour 100 000 garçons du même âge(5). Les taux de suicide sont de trois à quatre fois plus élevés chez les Premières Nations du Canada que dans la population en général(6).

À la différence des taux de décès attribuables à des blessures non intentionnelles, les taux de suicide chez les 10 à 19 ans sont demeurés stables ou ont augmenté légèrement au cours des 15 dernières années, comme l'illustre la figure 5.

 


Figure 5

Nota : Les taux sont normalisés selon l'âge de la population canadienne en 1991.
Source : Bureau de la santé génésique et de la santé de l'enfant, LLCM, d'après des données de Statistique Canada(1)


   

 

Les 10 à 19 ans choisissent notamment les armes à feu, les drogues, l'intoxication par l'oxyde de carbone et la pendaison pour se suicider. Il n'y a pas de tendance marquée pour ce qui est du choix de la méthode de suicide, sauf dans le cas de la pendaison. Au cours des cinq dernières années, les taux de suicide par pendaison chez les 10 à 19 ans sont passés de 2,2 pour 100 000 en 1990 à 3,7 pour 100 000 en 1996. Il convient également de signaler que les derniers taux de suicide par arme à feu à tous les âges était de 3,2 pour 100 000 au Canada, alors qu'ils étaient de 7,0 pour 100 000 aux États-Unis(3).

Dans la figure 6, on compare le taux de suicide canadien, pour tous les âges, aux taux de pays développés choisis(3).

 


Figure 6

Nota : Les périodes sur lesquelles portent les taux des différents pays varient.
Source : Fingerhut et coll. 1998(3)


   

 

Limites des données
Comme les conclusions des coroners et des médecins légistes ne sont pas toujours fournies à temps pour être incluses dans les publications de Statistique Canada, les nombres de suicides, d'homicides et de blessures non intentionnelles risquent d'être sous-estimés(4). Les écarts internationaux dans les données sur les blessures doivent être interprétés avec prudence, étant donné que certains d'entre eux peuvent être attribuables à des différences entre les pays aux plans de l'enregistrement, de la certification et de la classification des décès ainsi que du dénombrement de la population.


Résumé
Le suicide et les blessures non mortelles auto-infligées intentionnellement sont des causes importantes de mortalité et de morbidité parmi les jeunes Canadiens. Malheureusement, les efforts déployés pour réduire le suicide au Canada ne se sont pas encore traduits par une baisse des taux de mortalité. Outre les programmes de prévention, il faudrait des mesures de recherche et de surveillance continues qui permettraient de cerner le problème, de suivre la tendance dans le temps et d'évaluer les interventions.

À moins d'indication contraire, les statistiques sur les suicides proviennent de l'analyse et de l'interprétation effectuée par le Bureau de la santé génésique et de la santé de l'enfant, LLCM(1).

 

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Dernière mise à jour : 1999-06-16 début