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L'exercice physique et l'obésité
Shirley Bryan, M.Kin., Peter Walsh, M.Sc. (Santé Canada)
Question relative à la santé
On a reconnu le surpoids et l'obésité comme étant un problème majeur de santé
publique, non seulement au Canada mais partout dans le monde. Le manque d'exercice
physique, à cause de son incidence sur le bilan énergétique, s'est avéré un important
facteur de risque modifiable de l'obésité. L'exercice physique et l'obésité sont également
d'importants facteurs de risque indépendants pour le développement de plusieurs
maladies chroniques qui touchent les femmes et mettent un fardeau substantiel sur
le système de soins de santé. Malgré ces connaissances, la prévalence de l'obésité ne
cesse d'augmenter chez les femmes dont seulement une petite portion est assez active
pour profiter des avantages d'une bonne santé.
Ce chapitre vise à donner un aperçu de l'état actuel de l'exercice physique et du
surpoids/obésité chez les femmes canadiennes, et examine brièvement les avantages
de l'exercice physique régulier sur la santé. On prête attention aux facteurs individuels
et systémiques qui déterminent l'adoption des femmes de l'exercice physique régulier
au cours de leur vie. Le chapitre fournit également un résumé des recommandations
canadiennes actuelles en matière d'exercice physique ainsi que les recommandations
de l'Organisation mondiale de la Santé pour prévenir l'obésité au moyen de l'exercice
physique régulier. Une interprétation détaillée de l'Enquête sur la santé dans les
collectivités canadiennes (ESCC) de 2000-2001 donne les taux de prévalence de
l'inactivité physique, du surpoids et de l'obésité en fonction du sexe, du statut socio-
économique, du niveau d'études et de la race. On présente une analyse des tendances
en fonction de la disponibilité des données.
Résultats clés
- En combinant tous les groupes d'âges, plus de femmes (57 %) que d'hommes (50 %) ne font pas d'exercice physique (dépensant < 1,5 kilocalorie par kg par jour). L'écart entre les deux sexes est plus grand chez les groupes d'âges les plus jeunes et les plus âgés.
- L'inactivité physique augmente avec le faible revenu et niveau d'études, une association qui est plus forte chez les femmes que chez les hommes.
- L'inactivité physique varie selon l'origine ethnique. Les femmes de race noire et de l'Asie du Sud sont les moins actives (76 % et 73 % respectivement).
- Entre 1985 et 2000-2001, la prévalence du surpoids (IMC 25,0-29,9 kg/m2) a augmenté de 19 % à 26 % chez les femmes. Elle a aussi augmenté chez les hommes pendant cette période, quoiqu'elle ait affiché une légère baisse au cours des cinq dernières années (de 44 % en 1994.1995 à 40 % en 2000-2001).
- Entre 1985 et 2000-2001, la prévalence de l'obésité (IMC ³ 30 kg/m2) a augmenté de façon constante chez les femmes (de 7 % à 14 %) et les hommes (de 6 % à 16 %).
- La prévalence de l'obésité chez les femmes augmente avec l'âge, atteint un niveau maximum entre 55 et 59 ans, puis baisse après de façon constante. Ce même phénomène caractérise les hommes, qui atteignent un niveau maximum de l'obésité dans le groupe d'âge 50 à 54 ans.
- L'obésité est plus prévalente chez les femmes au revenu faible ou moyen-inférieur, l'inverse des hommes.
- L'obésité est plus prévalente chez les femmes (28 %) et les hommes autochtones (22 %).
Lacunes et recommandations
Les auteurs ont repéré les lacunes suivantes et ont formulé les recommandations ci-dessous:
- Des lacunes en information entourent les déterminants socio-culturels et écologiques de l'activité physique chez les filles et les femmes de divers milieux culturels au cours de leur vie.
- Les connaissances actuelles sur la relation entre l'activité physique, l'obésité et les maladies chroniques proviennent d'études réalisées sur des hommes principalement de race blanche. On a besoin de plus de recherches pour comprendre ces relations chez les femmes et les populations minoritaires.
- On manque de données et de connaissances sur les coûts indirects des soins de santé engendrés par l'inactivité physique et l'obésité.
- Nous avons besoin d'interventions politiques multisectorielles (p. ex. santé, études, aménagement urbain, loisirs, industrie, transports) pour agir dans le but de réduire les grands obstacles systémiques à l'activité physique et au poids-santé chez les femmes.
- Nous avons besoin d'approches intégrées qui utilisent le changement du comportement comme modèle des changements dans le mode de vie, lorsque nous abordons les questions relatives aux environnements auxiliaires pour les femmes dans diverses phases de la vie.
- Il faudrait mettre au point des interventions ciblées pour diminuer les obstacles uniques aux Canadiens marginalisés (p. ex. les femmes, les groupes à faible revenu, les Autochtones, les aînés et d'autres populations particulières).
- Il faut reconnaître l'importance des déterminants psychologiques de l'inactivité physique et du surpoids ou de l'obésité, et mettre au point des stratégies pour aider les femmes à les surmonter.
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