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Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

Rapport de surveillance de la santé des femmes

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Les femmes et le VIH

Marene Gatali, M.Sc.S., B.Sc.A., Chris Archibald, MDCM, M.Sc.C, FRCPC (Santé Canada)

Question relative à la santé

L'épidémie du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et du syndrome d'immuno- déficience acquis (SIDA) dans les pays développés a changé au fil des ans. En effet, d'une épidémie qui s'attaquait principalement à la population masculine homosexuelle à l'épidémie actuelle qui se répand de plus en plus au sein d'autres groupes, tels que les utilisateurs de drogues injectables et les hétérosexuels. En conséquence, le nombre et le pourcentage de femmes atteintes du VIH et du SIDA augmentent, tout comme le potentiel de transmission du VIH des mères à leurs enfants.

Le VIH se manifeste de façon différente selon le sexe, surtout en ce qui a trait aux symptômes précoces et aux infections opportunistes ultérieures. La récurrence et la persistance d'infections gynécologiques peuvent être la première manifestation clinique du VIH chez une femme infectée, et il peut se produire au début de l'infection.

Les femmes adultes sont atteintes du VIH de deux façons, soit par l'utilisation de drogues injectables, soit par une relation hétérosexuelle avec un partenaire atteint du VIH ou qui court le risque de le développer. Aujourd'hui, la relation hétérosexuelle est le principal facteur de risque du VIH chez les femmes au Canada et dans le monde. Les femmes qui font commerce de leur corps, celles qui s'injectent les drogues et les partenaires d'utilisateurs de drogues injectables courent un plus grand risque d'avoir le VIH.

Résultats clés

Le nombre de femmes au Canada atteintes du VIH et du SIDA a augmenté au fil des ans. Les récentes estimations indiquent qu'à la fin de 1999, 6 800 femmes vivaient avec le VIH, une hausse de 48,0 % par rapport à 4 600 en 1996. Sur une base annuelle, les femmes représentent une proportion croissante de rapports de tests VIH positifs, à l'âge et au sexe connu parmi les adultes au Canada. Cette proportion a augmenté de 10,7 % au cours de la période 1985.1995 à 25 % en 2001, en raison d'une hausse dans le nombre de tests VIH positifs chez les femmes et d'une réduction dans leur nombre chez les hommes. Nous avons également constaté une croissance de la proportion de femmes dans le groupe d'âge de 15 à 29 ans chez lesquelles nous avons diagnostiqué le VIH et le SIDA au Canada. De plus, le VIH semble constituer un problème particulier pour certains sous-groupes de femmes : les femmes en prison, les femmes autochtones et les femmes de race noire. Enfin, la proportion croissante des rapports de tests VIH positifs chez les femmes au Canada est attribuée à l'exposition hétérosexuelle (64 % en 2001).Toutefois, l'utilisation de drogues injectables continue à constituer un important risque (32 % en 2001).

Lacunes et recommandations

Les auteurs ont repéré les lacunes suivantes et ont formulé les recommandations ci-dessous :
  • On a besoin de meilleures et de plus de recherches pour aborder les lacunes de données sur les comportements à risque, les modèles de test et l'incidence ainsi que la prévalence du VIH chez les femmes, particulièrement les sous-groupes tels que les femmes en prison, les jeunes femmes, les femmes autochtones, et les femmes de pays endémiques.
  • La recherche à venir devrait inclure l'examen de l'influence des facteurs contextuels plus globaux sur la vie des femmes et leur risque d'avoir le VIH. Ces données aideront les individus à recevoir le counselling et le traitement appropriés, et assistera les autorités en matière de santé publique à mieux interpréter les données sur la surveillance.
  • Le VIH couvre plusieurs facettes de la vie et des comportements des femmes. Les auteurs ont remarqué qu'il faudra combattre sur plusieurs fronts pour réduire l'épidémie du VIH chez les femmes :
    • Adapter des programmes et des messages de prévention aux contextes sociaux, culturels et économiques spécifiques, qui peuvent rendre les femmes plus vulnérables au VIH que les hommes.
    • Les efforts de prévention doivent être selon le sexe et l'âge. Ils ne devraient pas cibler les comportements individuels seulement, mais aussi le contexte social et culturel dans lequel ces comportements ont lieu (p. ex. motiver plus les individus pour porter un préservatif et réduire les obstacles contextuels à leur utilisation).
    • On a besoin d'interventions spécifiques pour soulever l'intersection de l'utilisation de drogues injectables et la transmission du VIH, incluant les femmes qui s'injectent et celles qui ne le font pas mais leurs partenaires sexuels le font.
    • Il faut mettre plus d'accent sur la prévention appropriée du VIH, le counselling et les tests, ainsi que les services thérapeutiques pour les jeunes femmes.

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Dernière mise à jour : 2003-12-09 début