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La schizophrenie - guide a l'intention des familes

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Annexe III

Techniques d'imagerie cérébrale

Remarque : Les techniques exposées ci-après peuvent également être utilisées pour d'autres parties de l'organisme.

Techniques de mesure de la structure

Les techniques décrites ci-après permettent d'étudier l'anatomie du cerveau et de déceler les anomalies structurales possibles.

Tomographie assistée par ordinateur (TAO)

Mise au point au début des années 1970, la TAO figure parmi les premières techniques de visualisation. En substance, la TAO émet un faisceau de rayons X qui tourne autour du patient. Des détecteurs placés de l'autre côté du corps du patient captent la différence d'intensité des rayons émis et reçus. L'ordinateur reconstruit en images les informations recueillies, par coupes.

La TAO a permis de déceler des anomalies cérébrales qui peuvent être reliées à différents types de maladies mentales, dont la schizophrénie, la dépression et les troubles bipolaires. En outre, elle a l'avantage d'être indolore et ne requiert aucune préparation spéciale.

L'une des observations les plus courantes faites à l'aide de la TAO est que les personnes atteintes de schizophrénie semblent avoir des ventricules de dimension supérieure à celle de la moyenne des gens. Les ventricules désignent des cavités du cerveau contenant un liquide, et l'on pense qu'une dilatation de cette région se fait aux dépens des autres tissus cérébraux.

Imagerie par résonance magnétique (IRM)

Également connue sous le nom de RMN (résonance magnétique nucléaire), l'IRM est une technique relativement récente qui s'est beaucoup répandue depuis quatre ans. À la différence de la TAO, elle permet d'explorer les régions cérébrales dans différents plans et fait appel au champ magnétique plutôt qu'aux rayonnements. Elle permet une reconstruction exacte des structures du cerveau, d'où une visualisation plus précise, surtout dans des régions difficilement accessibles par la TAO. Comme elle n'utilise pas de rayons ionisants, les risques pour le patient sont minimes.

Malheureusement, comme l'IRM n'existe que depuis peu, il y a encore lieu d'entreprendre des recherches plus approfondies sur son champ d'application possible. Plusieurs études réalisées à l'aide de cette technique semblent toutefois confirmer la présence de plusieurs anomalies chez les personnes qui souffrent de schizophrénie, y compris la dilatation des ventricules.

Techniques de mesure du fonctionnement

Il s'agit de techniques qui permettent d'observer le fonctionnement du cerveau par l'évaluation de l'activité métabolique et des neurotransmetteurs.

Flux sanguin cérébral (FSC)

Cette méthode consiste à mesurer le flux sanguin à l'aide de marqueurs, autrement dit, d'une substance porteuse ou émettrice de rayonnements électromagnétiques. La technique la plus courante consiste à faire inhaler par le patient un gaz radioactif inoffensif appelé le xénon 133, et de calculer ensuite le taux de disparition du gaz. Une étude fondée sur cette méthode a mis en évidence une anomalie dans le flux sanguin des personnes atteintes de schizophrénie.

En soumettant le patient à divers tests ou « épreuves », on peut, à l'aide de la technique du flux sanguin cérébral, établir une cartographie de l'activité métabolique du cerveau. Ainsi, il ressort d'une étude que la capacité d'utiliser les parties du cerveau appelées lobes frontaux semble moindre chez les sujets schizophrènes. Cette conclusion corrobore l'hypothèse générale voulant que les personnes atteintes de schizophrénie souffrent d'un trouble du fonctionnement du lobe frontal. Les études ont également fait apparaître certaines anomalies au niveau de l'hémisphère gauche, autrement dit de la partie gauche du cerveau, chez les sujets schizophrènes, d'où les troubles de l'élocution et de l'audition associés à la schizophrénie.

Tomographie monophonique d'émission (TME)

Cette technique de visualisation combine les méthodes de la TAO et de l'IRM avec la détection de particules radioactives (photons) émises par un marqueur administré par voie externe. Le xénon, parfois utilisé comme marqueur, a un faible pouvoir énergétique, ce qui rend la détection difficile. Il existe à l'heure actuelle des marqueurs pour les récepteurs dopaminergiques.

On met actuellement au point des marqueurs qui servent à visualiser les systèmes de neurotransmetteurs dans leur intégralité et qui permettent de surveiller les effets des traitements et le mécanisme d'action des médicaments par la TME. Cette méthode a déjà fait ses preuves, surtout dans le cas de la maladie d'Alzheimer.

La TME est une technique moins coûteuse que la TEP, et bien qu'elle ne donne pas une définition aussi bonne que la TEP, elle peut avoir diverses utilités. Par exemple, une fois perfectionnée, la technique pourrait servir aux petits centres universitaires et aux hôpitaux communautaires. En outre, sur le plan de la recherche, la TME et la TEP ont toutes deux l'avantage de permettre une évaluation rapide d'un grand nombre d'échantillons.

Tomographie par émission de positrons (TEP)

Contrairement aux études fondées sur le FSC et la TME, qui reposent sur la détection d'un seul photon, la TEP permet de détecter deux photons, d'où une visualisation plus précise et de meilleure qualité.

Bien que la TEP soit la plus souple et la plus sensible de toutes les techniques, elle fait malheureusement appel à un équipement et à un personnel hautement spécialisés, de sorte que l'acquisition et le fonctionnement de la TEP sont très coûteux.

Les recherches faites à l'aide de la TEP semblent particulièrement prometteuses en ce qui concerne les systèmes de neurotransmetteurs dopaminergiques dans le cerveau. On pourrait signaler à cet égard l'étude des récepteurs du système nerveux à l'aide de la dopamine, et plus particulièrement de leur lien avec la schizophrénie. En outre, la TEP permet d'examiner les effets de certains médicaments sur divers récepteurs, ce qui pourrait contribuer pour beaucoup à la compréhension des effets secondaires comme la dyskinésie et à la mise au point de traitements plus efficaces contre la schizophrénie.

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Mise à jour : 2003-01-15 haut de la page