Office de la santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
Skip first menu Skip all menus
Check the help on Web Accessibility features
Agence de santé publique du Canada
_

 


Conseils de santé aux voyageurs

Cas de paludisme sur l'île Great Exuma dans les Bahamas

Diffusion : 17 juin 2006

L'Agence de santé publique du Canada (ASPC) surveille étroitement une éclosion de paludisme à P. Falciparum sur l'île de Great Exuma dans les Bahamas et les signalements d'infection au paludisme chez des touristes qui ont visité Great Exuma. L'Agence a été avisée d'un cas confirmé en laboratoire de paludisme à P. Falciparum chez un voyageur canadien. De plus, les Etats-Unis ont également signalé un cas chez un voyageur de retour au pays. Ces deux voyageurs étaient tous deux allés à Great Exuma.

Au 14 juin 2006, 16 cas confirmé de paludisme ont été décelés au cours de la dernière semaine. Tous les 16 cas sont des habitants des Bahamas. Aucun des patients n'a mentionné avoir fait un voyage dans un endroit où le paludisme est endémique.

Le paludisme n'est pas endémique dans les Bahamas. En 2005, un seul cas a été signalé, et aucun cas n'a été signalé au cours des 5 années précédentes.

Le ministère de la Santé et d'autres ministères mènent des activités de dépistage et de traitement, effectuent un contrôle accru du vecteur, y compris la pulvérisation d'insecticides, les opérations de larvicide et la réduction des sources, et sensibilisent en matière de santé la population locale. De l'aide technique est fournie par le Caribbean Epidemiology Center (CAREC) et l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).

Source : Organisation panaméricaine de la santé, ministère de la Santé des Bahamas

Le paludisme est une affection pseudo-grippale aiguë causée par une des quatre espèces de parasites du genre Plasmodium, soit Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium malariae. L'infection à Plasmodium falciparum peut être mortelle. La maladie est généralement transmise aux humains par la piqûre d'un moustique infecté, tout particulièrement la femelle du moustique Anopheles, un insecte qui pique pendant la soirée et la nuit.

Recommandations

back to top

L'Agence de santé publique du Canada recommande l'utilisation d'un médicament antipaludéen et la prise de mesures de protection (p. ex. insectifuges) contre les piqûres des moustiques lors d'un voyage à Great Exuma, dans les Bahamas.

Comment prévenir l'infection paludéenne

Deux mesures importantes peuvent vous aider à prévenir l'infection paludéenne : éviter les piqûres de moustique et utiliser des médicaments antipaludéens efficaces.

Mesures de protection personnelle contre les moustiques anophèles

Les moustiques Anopheles femelles piquent principalement en soirée et pendant la nuit. En utilisant des mesures de protection personnelle contre les insectes, vous diminuerez le risque d'être piqué par ces moustiques.

  • Demeurez dans un endroit muni de moustiquaires ou dans des lieux complètement fermés et climatisés.

  • Dormez sous une moustiquaire de lit imprégnée d'insecticide.

  • Portez des vêtements qui réduisent la surface de peau exposée : chemise à manches longues (tissu tissé serré, manches déroulées, bien boutonnée ou fermée, bien inséré dans le pantalon) et un pantalon long (bien inséré dans les chaussettes ou dans les souliers.

  • Les vêtements de couleur claire peuvent être moins attirants pour certains moustiques et rendre les moustiques plus visibles.

  • Utilisez des insectifuges à base de DEET sur la peau exposée. Les concentrations les plus élevées protègent pendant une plus longue période, mais ce rapport atteint un plateau à des concentrations de 30 à 35 % de DEET. Les formulations de DEET qui sont de « durée prolongée », comme des polymères, fournissent une plus longue protection et pourraient être associées à une absorption réduite de DEET. Les formulations contenant plus de 30 % de DEET ne sont pas offertes actuellement au Canada. Sachez que les produits vendus à l'extérieur du Canada n'ont pas été évalués par Santé Canada. La plupart des insectifuges contenant des produits « naturels » sont efficaces pendant des périodes de temps plus courtes que le DEET et c'est pour cette raison qu'ils ne sont pas considérés comme les produits de préférence pour la protection contre les piqûres de moustiques

  • Les organismes de réglementation dans les pays occidentaux peuvent avoir des opinions différentes quant à la concentration maximale recommandée de DEET, tout particulièrement en ce qui concerne les enfants. Le CCMTMV juge que pour tout voyage à l'extérieur du Canada dans des endroits où le risque de contracter le paludisme est supérieur au risque de toute réaction néfaste au DEET, il devrait y avoir peu d'hésitation à employer cet insecticide.

  • Le CCMTMV recommande d'utiliser des formulations contenant jusqu'à 35 % de DEET pour tout groupe d'âge.

  • Pour les jeunes enfants , les solutions de rechange, comme l'utilisation de moustiquaires de lit imprégnées d'insecticide, pour la protection contre les moustiques devraient constituer la première ligne de défense et ce, surtout pour les bébés âgés de moins de six mois. Les moustiquaires portatives, y compris les moustiquaires autoportantes, placées au-dessus d'un siège d'auto, d'un berceau, d'un parc pour enfant ou d'une poussette, aident à protéger les enfants contre les moustiques. Néanmoins, en complément aux autres méthodes de protection, l'utilisation judicieuse de DEET peut être envisagée pour les enfants de tout âge. La documentation médicale publiée récemment au Canada donne à penser que le DEET ne pose pas de risque important ou accru pour les bébés et les enfants.

  • Les produits qui combinent un écran solaire et du DEET ne sont généralement pas recommandés car le DEET peut diminuer l'efficacité de l'écran solaire. De plus, l'écran solaire doit être utilisé abondamment et souvent tandis que le DEET doit être appliqué parcimonieusement et seulement au besoin. S'il faut utiliser les deux produits, l'Association canadienne de dermatologie recommande d'appliquer l'écran solaire en premier et d'attendre 20 minutes pour qu'il pénètre bien la peau et appliquer ensuite le DEET.

Médication antipaludéenne (prophylaxie)

Les médicaments antipaludéens diminuent le risque de développer le paludisme symptomatique. Ils ne protègent toutefois pas à 100 % contre la maladie. Vous devez discuter de la nécessité d'une médication antipaludéenne avec votre médecin de famille ou un professionnel en santé voyage plusieurs semaines avant votre départ.


Si votre médecin vous prescrit un médicament antipaludique, il est important que vous le preniez comme on vous l'a demandé afin d'en maximiser l'effet protecteur. Chaque médicament a son propre schéma posologique qui doit être suivi à la lettre. À cause de la période d'incubation de la maladie, ces médicaments doivent être pris avant le départ et après le retour de voyage.

On rappelle aux voyageurs qu'ils doivent suivre le schéma posologique prescrit et prendre la médication dans son entier. Le médicament atovaquone-proguanil doit être pris la semaine suivant le retour d'une région où le paludisme est endémique. La chloroquine, la doxycycline et la méfloquine doivent se prendre pendant les quatre semaines suivant le retour d'une région où le paludisme est endémique.

Quant aux voyageurs qui n'ont pas pris d'antipaludéens pendant leur voyage dans la province de La Altagracia, l'ASPC ne recommande pas de commencer la chimioprophylaxie à leur retour au Canada. Toutefois, en cas de fièvre, il importe de consulter immédiatement un médecin et l'informer de votre voyage dans une région touchée par le paludisme afin qu'il effectue sans délai les tests appropriés.

Fait important à souligner :
Si vous faites de la fièvre dans les trois mois suivant votre retour d'une région où il y a du paludisme, vous devez consulter immédiatement le médecin. Assurez-vous d'informer votre médecin de votre voyage dans une région touchée par le paludisme afin qu'il effectue sans délai les tests appropriés. Le diagnostic de paludisme ne peut être écarté qu'après observation au microscope d'un ou de plusieurs frottis sanguins.

À titre de rappel…

L'ASPC recommande régulièrement aux voyageurs d'inclure à leurs préparatifs de voyage une consultation dans une clinique santé-voyage ou chez leur médecin, de six à huit semaines avant leur départ. Selon l'évaluation des risques personnels encourus, le professionnel de la santé pourra déterminer les besoins en matière d'immunisation ou de médication préventive (prophylaxie) et donner des conseils quant aux précautions à prendre pour éviter les risques de maladie.

L'ASPC recommande également aux voyageurs qui deviendraient malades ou ne sentiraient pas bien à leur retour au Canada de consulter leur médecin et de l'informer, dès le début de l'entrevue, de leur voyage ou séjour à l'étranger, en précisant les endroits visités.

Pour d'autres renseignements sur le paludisme :

 

Mise à jour : 2006-06-17 haut de la page