Agence de santé publique du Canada / Public Health Agency of Canada
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Stratégie de vie sains

 

 

Renseignements généraux

La Division des maladies virales est le laboratoire de référence national pour un certain nombre de maladies causées par des virus, notamment les virus des hépatites A, B, C, D et E, les virus respiratoires et le virus de la grippe, les virus qui causent des exanthèmes (éruptions cutanées) comme ceux de la varicelle et de la rougeole, les virus à l’origine de MTS (dont le virus herpès simplex et le virus du papillome humain) et les entérovirus (dont le poliovirus, les virus Coxsackie et les échovirus, qui peuvent causer des maladies telles que la paralysie flasque, la cardiomyopathie, la fièvre aphteuse et la méningite aseptique). La Division diagnostique également des maladies causées par des agents de gastro‑entérites virales, telles que le norovirus. Parmi ces maladies figurent certaines des maladies virales les plus répandues, les plus nombreuses et les plus menaçantes qui touchent les Canadiens. Le diagnostic et la surveillance de ces maladies sont essentiels à l’élaboration de stratégies de prévention et de traitement pour les patients (p. ex. stratégies de vaccination) ainsi que pour la réduction du nombre de cas, d’hospitalisations et de décès attribuables à ces maladies. 

La Division des maladies virales poursuit des recherches relativement à la biologie moléculaire et à l’épidémiologie de ces agents viraux. Elle mène des recherches appliquées afin de mettre au point de meilleures épreuves diagnostiques en plus de recherches fondamentales afin de comprendre la pathogenèse de ces virus.

La Division se compose de cinq sections :

  • Pathogènes à diffusion hématogène et hépatite

  • Virus de la grippe et virus respiratoires

  • Exanthèmes viraux

  • MTS virales

  • Entérovirus et virus entériques

Rôles

L’un des principaux rôles du laboratoire est d’isoler et de caractériser de nouveaux virus et des virus inconnus à l’origine d’infections. Pour ce faire, le laboratoire fournit notamment à des laboratoires canadiens et autres des services de référence uniques reconnus à l’échelle nationale et internationale (ce qui nécessite souvent une collaboration avec des laboratoires équivalents des États‑Unis et d’Europe) pour le diagnostic d’infections inhabituelles ou difficiles et la caractérisation d’échantillons de patients et d’isolats associés à ces infections. 

Au nombre des autres rôles de la Division, mentionnons la surveillance, particulièrement des agents qui pourraient être présents dans le sang et, donc, être transmis à des patients par transfusion ou se propager rapidement dans les populations à risque élevé, tels que les utilisateurs de drogues par injection. Cette activité a des répercussions sur la sûreté du sang ainsi que sur les recherches relatives aux pathogènes émergents, qui pourraient être nouveaux ou n’avoir jamais été reconnus comme dangereux pour l’humain. Une maladie émergente est soit une nouvelle maladie, comme le SRAS, soit une vieille maladie qui sévit dans un nouveau contexte, comme la grippe aviaire H5N1, soit une maladie qui existait auparavant, mais n’avait jamais été reconnue, comme l’infection par le coronavirus humain NL63.

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Programmes de vérification de la compétence

La Division offre également à de nombreux autres laboratoires du Canada des programmes de vérification de la compétence qui permettent de contrôler la spécificité et la sensibilité des techniques d’analyse utilisées pour les marqueurs des virus des hépatites B et C (VHB et VHC), la grippe et la rougeole/rubéole. De trente à trente‑cinq laboratoires participent à ces programmes, qui sont organisés chaque année.

Les principaux clients qui profitent des services de référence et des programmes de vérification de la compétence sont les laboratoires de santé publique provinciaux et les laboratoires des grands hôpitaux. Cependant, on compte aussi parmi ces clients d’autres laboratoires internationaux, surtout dans le cas d’infections nouvelles ou inhabituelles. Le laboratoire peut aussi aider les laboratoires de santé publique provinciaux à caractériser des isolats de nature indéterminée. Ces derniers sont des isolats pour lesquels un laboratoire a obtenu des résultats discordants avec deux techniques ou plus. Dans de tels cas, la Division peut recommander des méthodes et des algorithmes d’analyse. La Division évalue également des trousses commerciales.

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Caractérisation des isolats

Les deux activités d’un laboratoire de référence sont : 1) le maintien d’une collection d’isolats de virus et de données sur la caractérisation par différentes méthodes de ces isolats et 2) la fourniture de services d’analyse à d’autres laboratoires pour la caractérisation des isolats de nature inconnue ou une confirmation relativement à ces isolats. On se sert de trousses commerciales et de trousses maison pour ces analyses, qui sont de type immunologique, ou qui sont basées sur les acides nucléiques (hybridation ou PCR) ou sur l’isolement et la propagation (amplification) des virus en culture.

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Découvertes récentes

Une vaste proportion des agents à l’origine de maladies humaines ne peuvent pas encore être associés à des pathogènes connus. Pour illustrer ce fait, mentionnons la découverte récente du métapneumovirus humain et du coronavirus NL63, qui étaient auparavant inconnus des scientifiques. 

Pendant un certain nombre d’années, la Division des maladies virales a reçu des échantillons prélevés chez des patients qui présentaient des symptômes pseudo‑grippaux, échantillons qui ne renfermaient aucuns orthomyxovirus (virus apparenté au virus grippal), paramyxovirus, adénovirus ni coronavirus humains connus pouvant être isolés par culture ou détectés au moyen d’épreuves sérologiques ou d’épreuves basées sur les acides nucléiques.

Une analyse récente a montré que l’un des deux types de virus récemment découverts était présent dans certains de ces échantillons, et ce virus ne pouvait pas être reconnu au moyen des analyses classiques pour les virus respiratoires. Grâce à des études rétrospectives, on sait maintenant que des variants du coronavirus humain NL63 et du métapneumovirus humain sont présents dans de nombreux échantillons reçus au cours des années et semblent circuler beaucoup au Canada. De nouvelles épreuves de laboratoire mises au point par la Division pour ces virus servent maintenant au diagnostic courant des maladies respiratoires. 

La Division des maladies virales partage fréquemment avec d’autres laboratoires de référence nationaux étrangers les nouveaux virus isolés ainsi que des antisérums et d’autres réactifs. Dans le cas des virus nouveaux ou non identifiés, des épreuves de confirmation sont généralement effectuées par un deuxième laboratoire indépendant, après que la Division a terminé la caractérisation.


Mise à jour 2006-03-01
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