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Relevé des maladies transmissibles au Canada
 

Volume: 26S3 - mai 2000

Définitions de cas des maladies faisant l'objet d'une surveillance nationale

Version PDF PDF
(73 pages, 1 852 KB)


Document

PRÉFACE

Ce document est le fruit d'une étroite collaboration entre le Laboratoire de lutte contre la maladie de Santé Canada et les épidémiologistes responsables de la lutte contre les maladies transmissibles de chaque province et territoire. Cette collaboration est assurée par l'intermédiaire du Comité consultatif de l'épidémiologie (CCE), qui est la tribune utilisée par ces représentants provinciaux et territoriaux pour conseiller leurs homologues fédéraux sur des questions se rapportant à l'étude des maladies et aux moyens à mettre en oeuvre pour lutter contre celles-ci. En 1997, le CCE a décidé de se pencher sur la surveillance des maladies transmissibles au Canada. Ce processus d'examen a abouti à la publication du présent document.

Maladies faisant l'objet d'une surveillance nationale

MÉTHODES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX

Objectifs

  1. Faciliter la lutte contre la maladie qui fait l'objet d'une surveillance en déterminant :

    a. Les taux d'incidence actuels, les répercussions et les tendances afin d'aider à établir des objectifs atteignables en ce qui concerne la prévention et la lutte contre la maladie et l'évaluation des programmes établis à cette fin.

    b. Les profils épidémiologiques et les facteurs de risque associés à la maladie afin de contribuer à l'élaboration de stratégies d'intervention.

    c. Les éclosions, afin de faire en sorte qu'une enquête soit réalisée et que des moyens de lutte soient mis en place en temps opportun.

  2. Afin de répondre aux besoins d'information sur les profils de risque et les tendances dans la survenue des maladies transmissibles, du gouvernement (en particulier des programmes de réglementation), des professionnels de la santé, des organisations bénévoles et de la population.

Qualité

Si la surveillance est jugée nécessaire pour une maladie donnée, elle doit être de qualité irréprochable sur le plan épidémiologique, ce qui nécessite :

  1. L'usage d'une définition de cas uniforme d'un bout à l'autre du Canada et la définition d'un cas évitable, s'il y a lieu.

  2. La collecte de données épidémiologiques suffisantes et pertinentes sur chaque cas afin d'atteindre le principal objectif et de reconnaître les cas évitables.

  3. La communication en temps utile de ces données du niveau local aux agences provinciales et nationales en vue de leur analyse. Les renseignements d'identification personnelle doivent être supprimés avant la communication des informations au niveau fédéral.

  4. L'utilisation de ces données pour améliorer les programmes de lutte et définir des objectifs réalistes afin de réduire le nombre de cas évitables.

  5. L'évaluation périodique de l'efficacité et de la rentabilité du système de surveillance ainsi que des progrès réalisés dans la lutte contre la maladie.

Il est évident que la mise en oeuvre intégrale se fera par étape et que les choses n'avanceront pas au même rythme dans toutes les régions.

La déclaration des maladies aux systèmes de surveillance nationale

Au Canada, la déclaration ou le signalement de maladies est prévu dans la législation provinciale, et la liste des maladies à déclaration obligatoire diffère d'une province et d'un territoire à l'autre. Avant 1990, chaque province ou territoire avait ses propres définitions de cas, ce qui rendait les comparaisons difficiles sinon impossibles. En mars 1991, le Laboratoire de lutte contre la maladie (LLCM), de concert avec les épidémiologistes des provinces et des territoires, a publié des définitions de cas spécifiques pour chaque maladie faisant l'objet d'une surveillance à l'échelle nationale. Pour la première fois, ces définitions fournissaient des critères normalisés pour la déclaration des cas au système de surveillance nationale. Cette deuxième édition des définitions de cas vise à remplacer l'édition de 1991.

Dans la plupart des cas, seuls les cas confirmés sont déclarés; on utilise un ensemble de critères cliniques, biologiques et épidémiologiques pour classifier un cas confirmé. Par exemple, un cas confirmé d'une maladie évitable par la vaccination utilise à la fois une définition biochimique et une définition épidémiologique (maladie clinique chez une personne ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé en laboratoire). Certaines définitions de cas englobent une brève description clinique; cependant, cette information vise à classifier les cas et ne devrait pas être utilisée à des fins diagnostiques.

On peut décrire des cas probables afin d'aider les autorités sanitaires locales à s'acquitter de leur mandat de santé publique, comme l'investigation des éclosions et la recherche des contacts.

Le médecin qui pose le diagnostic clinique d'une maladie à déclaration obligatoire signale le cas, avec ou sans confirmation de laboratoire, aux autorités sanitaires locales. Avant de déclarer officiellement le cas, celles-ci doivent déterminer s'il correspond à la définition de cas établie aux fins de la surveillance. S'il existe des doutes parce que les données sont incomplètes ou encore que les résultats ne sont pas concluants, le cas peut être déclaré comme cas possible, mais il faudra le confirmer par la suite. S'il n'est pas confirmé, il faudra le supprimer du système. Les autorités sanitaires locales qui déclarent le cas doivent recueillir toutes les données épidémiologiques nécessaires.

Toutes les données biologiques pertinentes (obtenues à partir d'échantillons provenant de sièges appropriés) doivent être signalées aux autorités sanitaires locales qui communiqueront alors avec le médecin pour déterminer si l'échantillon ou le prélèvement provient d'un sujet qui satisfait à la définition de cas. Dans l'affirmative, elles doivent déclarer le cas et recueillir les données épidémiologiques nécessaires.

La déclaration d'un cas doit être faite en temps utile et ne doit pas être reportée jusqu'à ce que toutes les données épidémiologiques soient disponibles. Celles-ci pourront être communiquées plus tard et ajoutées à la déclaration initiale. Certes, les autorités sanitaires locales sont encouragées à recueillir tous les renseignements requis par le système de déclaration, mais l'impossibilité d'obtenir certains éléments d'information ne devrait pas empêcher ou retarder la déclaration d'un cas. Il suffit alors d'indiquer que ces renseignements ne sont pas connus. Il ne faut jamais omettre de déclarer un cas ou l'éliminer en raison de données manquantes. La seule exception à cette règle est l'absence des données nécessaires pour établir que le cas est conforme à la définition de cas. En effet, ces cas ne devraient pas être déclarés.

Les variables essentielles

Le Comité consultatif de l'épidémiologie a convenu d'un certain nombre de données essentielles qui doivent être recueillies pour chaque cas déclaré. Ces données essentielles englobent la province, la maladie, un code d'identification unique, l'âge, le sexe, le type de confirmation (confirmation en laboratoire ou lien épidémiologique), la date de l'épisode et l'indicateur géographique.

Déclaration des données cas par cas

Le Comité consultatif de l'épidémiologie a convenu de déclarer les données cas par cas, à compter de janvier 2000. À l'heure actuelle, un certain nombre de provinces et de territoires fournissent des données agrégées alors que d'autres déclarent les cas individuels. La déclaration des cas individuels prend la forme de listes de données, en d'autres termes, chaque cas est déclaré individuellement et comporte certaines variables essentielles. Dans tous les cas, il s'agit de renseignements non nominatifs.

Protocole pour le signalement interprovincial-territorial des cas

  • C'est habituellement la province ou le territoire où la maladie est diagnostiquée qui déclare le cas ou qui doit veiller à s'assurer que la maladie est déclarée par une province ou un territoire quelconque.
  • La province où le diagnostic est posé informe la province de résidence de toute mesure de santé publique (p. ex., prise en charge des contacts, source des identifications, etc.) qui doit être prise par les deux instances.
  • Lorsque des cas qui résident dans une province sont diagnostiqués ailleurs (par exemple dans les villes frontalières), ce qui fait augmenter de façon significative le taux d'incidence dans la deuxième province, les deux provinces peuvent conclure une entente particulière en vertu de laquelle la province qui diagnostique cette maladie particulière ne dénombre pas les cas mais les signale plutôt à la province de résidence, qui procédera au dénombrement nécessaire.
  • Les cas qui déménagent d'une province à l'autre pendant qu'ils sont toujours sous surveillance pour une maladie à déclaration obligatoire ne sont pas recomptés dans la nouvelle province.

Analyse et déclaration à l'échelle nationale

Le LLCM publiera des rapports de surveillance annuelle. Des données provisoires pour les périodes de déclaration les plus récentes continueront d'être publiées trimestriellement dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada. Les taux d'incidence et d'infection seront affichés sur le site Web du LLCM sous la rubrique Maladies à déclaration obligatoire en direct et seront accessibles à l'adresse suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/dsol-smed/.

TABLE DES MATIÈRES

MÉTHODES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX

DÉFINITIONS DE CAS DES MALADIES FAISANT L'OBJET D'UNE SURVEILLANCE NATIONALE

Maladies entériques et maladies d'origine alimentaire et hydrique

  • Botulisme
  • Campylobactériose
  • Choléra
  • Cryptosporidiose
  • Cyclosporiase
  • Giardiase
  • Hépatite A
  • Salmonellose
  • Shigellose
  • Typhoïde
  • Infection à Escherichia coli producteur de vérotoxine

Maladies transmises par contact direct et par les voies respiratoires

  • Maladie de Creutzfeld-Jakob classique
  • Nouvelle variante de la maladie de Creutzfeld-Jakob
  • Syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH)
  • Grippe confirmée en laboratoire
  • Légionellose
  • Lèpre (maladie de Hansen)
  • Méningococcie invasive
  • Pneumococcie invasive
  • Streptococcie invasive due au streptocoque du groupe A
  • Streptococcie due au streptocoque du groupe B chez le nouveau-né
  • Tuberculose

Agents pathogènes transmissibles sexuellement et par le sang

  • Syndrome d'immunodéficience acquise (sida)
  • Chlamydiose
  • Gonorrhée
  • Hépatite C
  • Infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
  • Syphilis

Maladies transmises par des vecteurs et autres zoonoses

  • Brucellose
  • Maladie de Lyme
  • Paludisme
  • Peste
  • Rage humaine
  • Fièvre jaune

Maladies évitables par la vaccination systématique

  • Varicelle
  • Diphtérie
  • Hépatite B
  • Maladie invasive due à Haemophilus influenzae type b (Hib)
  • Rougeole
  • Oreillons
  • Paralysie flasque aiguë  (PFA)
  • Coqueluche
  • Poliomyélite
  • Rubéole
  • Rubéole congénitale
  • Tétanos

Agents bioterroristes potentiels à l'échelle mondiale

  • Charbon
  • Botulisme
  • Peste
  • Variole
  • Tularémie
  • Fièvres hémorragiques virales

Définitions de cas des maladies faisant l'objet d'une surveillance nationale
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préparé par le

Comité consultatif de l'épidémiologie

et la

Division de la surveillance des maladies
Bureau des maladies infectieuses
Laboratoire de lutte contre la maladie
Direction générale de la protection de la santé
Santé Canada

 

[Table des matières]

Dernière mise à jour : 2006-01-04 début