|
|
Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques
Cancer du col utérin
Faits et chiffres
Morbidité et mortalité
Les taux de mortalité et de morbidité ont chuté de façon appréciable depuis le début
des efforts de dépistage au Canada. Plus précisément, au cours des trois dernières
décennies, on a observé une réduction globale des taux comparatifs de mortalité par
cancer cervical invasif, qui sont passés de 7,4 pour 100 000 femmes en 1969 à 2,4 pour
100 000 femmes en 1992 et une réduction des taux d'incidence, qui sont passés de
21,6 pour 100 000 en 1969 à 10,4 pour 100 000 en 1990; toutefois, depuis le milieu des
années 1970, le déclin des taux d'incidence a ralenti, chez les femmes de moins de
50 ans plus particulièrement (Laboratoire de lutte contre la maladie; données non
publiées).
En Colombie-Britannique, toutefois, où les taux d'incidence ont diminué depuis la
création d'un programme organisé en 1949, on observe une augmentation du nombre des
cas de carcinomes in situ, qui est passé de 12,3 pour 100 000 en 1955 à 133,6 pour 100
000 en 1985 (Anderson, 1988).
Pratiques de dépistage
Dans les Enquêtes Promotion de la santé, les femmes étaient invitées à indiquer si
elles avaient déjà subi un test Pap et, dans l'affirmative, à quand remontait le
dernier test (les choix de réponse étant : moins de 12 mois, 1 à 2 ans, plus de 2
ans et ne sais pas). Les résultats en ce qui concerne les femmes qui déclaraient
n'avoir jamais subi de test Pap sont illustrés dans le tableau ci-après.
Tableau 1 : Changements dans les pratiques en ce qui
concerne le test Pap, 1985 et 1990
|
% des femmes n'ayant jamais
subi de test de dépistage |
Groupes d'âge |
1985 |
1990 |
15 à 24 |
35 |
41 |
25 à 34 |
5 |
11 |
35 à 44 |
4 |
8 |
45 à 54 |
7 |
7 |
55 à 64 |
7 |
11 |
Stephens T., Fowler Graham D. Adapted from Canada's Health Promotion Survey
1990. Technical Report. P-179
L'approche actuelle à l'égard du dépistage du cancer du col utérin
s'est traduite par une augmentation de la proportion de l'ensemble des femmes
qui déclarent n'avoir jamais subi de test de dépistage. Ce sont toujours les femmes
plus âgées qui font cette déclaration généralement, même si le nombre des femmes
plus jeunes qui ne subissent pas de test de dépistage va en augmentant. L'incidence
accrue du cancer invasif du col utérin dans les cohortes récentes reflète aussi
l'efficacité sous-optimale des pratiques courantes.
|