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Le virus du papillome humain (VPH) et les hommes : Questions et réponses

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Qu'est-ce que le VPH?

On compte plus de 100 types de virus du papillome humain (VPH). Il s'agit d'un virus qui peut infecter plusieurs parties du corps . Certains types de VPH sont transmis sexuellement et peuvent causer des verrues ano-génitales tant chez les hommes que chez les femmes. Les types de VPH qui infectent la région ano-génitale ne sont pas les mêmes que ceux qui infectent d'autres régions telles que les doigts, les mains et le visage. D'autres types de VPH qui ne sont pas liés aux verrues ano-génitales peuvent rarement causer le cancer du col utérin chez les femmes ou le cancer du pénis chez les hommes.

Certains types de VPH sont désignés à «faible risque», car ils se développent rarement en cancer. Ceux qui sont le plus susceptibles de mener au cancer sont désignés à «risque élevé».

Quels sont les signes et les symptômes du VPH chez les hommes?

La majorité des hommes qui ont une infection ano-génitale au VPH ne présentent aucun symptôme. Comme il n'existe aucun traitement pour le VPH asymptomatique, la plupart des hommes ne sont pas traités. La plupart des infections au VPH disparaissent sans traitement au cours de quelques années. Toutefois, chez certains, les infections au VPH peuvent persister pendant plusieurs années.

Le VPH cause-t-il des verrues ano-génitales?

Certaines infections au VPH, de types à faible risque, peuvent causer des verrues ano-génitales. Ces dernières sont habituellement de couleur chair et douces au toucher et peuvent apparaître sous forme de petites bosses plates ou de bosses ressemblant à un chou-fleur. Elles ne sont habituellement pas douloureuses, cependant elles peuvent causer des démangeaisons. On les trouve habituellement à plus d'un endroit et elles peuvent être regroupées en masse. Quelquefois, elles peuvent être présentes mais ne sont pas visibles si elles sont internes (c.-à-d. à l'intérieur du vagin ou du rectum) ou si elles sont sur la peau mais si petites qu'on ne peut pas les voir. Les verrues ano-génitales ne se développent pas en cancer.

Quel est le lien entre l'infection au VPH et le cancer?

Une infection persistante au VPH, de types à risque élevé, constitue la cause principale de plus de 99 % des cas de cancer du col utérin. Le VPH peut aussi jouer un rôle dans les cancers de l'anus, du pénis et de l'oropharynx (dans l'arrière-gorge). De même que pour le cancer du col utérin, on a découvert que le VPH était une cause importante du cancer anal. Le VPH est aussi fortement associé au cancer du pénis. Les cas connus de cancer anal et de cancer du pénis sont très rares au Canada. Les chercheurs travaillent à définir plus clairement le lien entre le VPH et les cancers à des endroits autres que le col utérin.

Si vous avez une vie sexuelle active, vous devriez vous soumettre à une évaluation clinique régulièrement. Si vous pensez que vous avez des verrues ou que vous avez été exposé au VPH, vous devriez en parler à un professionnel de la santé.

Comment les hommes contractent-ils le VPH ano-génital?

On estime que le VPH est la plus courante infection transmise sexuellement (ITS) au Canada et partout dans le monde. Quiconque est actif sexuellement peut contracter le virus. Selon des études, jusqu'à 75 % des hommes et des femmes actifs sexuellement peuvent contracter, à un moment donné de leur vie, une infection ano-génitale au VPH. La plupart des infections au VPH se produisent sans symptômes et disparaissent sans traitement au cours de quelques années.

Les types de VPH qui causent des verrues ano-génitales se transmettent par un contact direct de la peau, habituellement pendant des relations sexuelles vaginales, anales ou possiblement orales avec une personne atteinte de cette infection. On peut, cependant, contracter le virus sans avoir de relations sexuelles si l'on a un contact avec une partie infectée dans la région ano-génitale. Le VPH est plus susceptible d'être transmis lorsque des verrues sont présentes, mais il peut se transmettre même lorsque aucun symptôme n'est visible.

Il est possible d'avoir plus d'un type d'infection au VPH à la fois.

Est-ce que l'apparition du VPH est un signe d'infidélité?

La plupart des personnes infectées par le VPH ano-génital ne le savent jamais. Un diagnostic récent de VPH, de verrues ano-génitales ou d'un cancer connexe ne signifie pas forcément l'infidélité d'un partenaire. L'infection au VPH a pu se produire un bon nombre d'années auparavant et le virus peut demeurer dans le corps pendant des semaines, des années, voire toute une vie sans aucun signe d'infection. Il est donc difficile de savoir exactement à quel moment ou de qui le virus a été contracté. Il n'existe aucun moyen de savoir depuis combien de temps une infection particulière existe ou de la retracer à un partenaire en particulier.

Existe-t-il un test de dépistage du VPH, des cancers connexes ou des verrues ano-génitales chez les hommes?

Il n'existe actuellement aucune analyse approuvée de l'ADN (information génétique) du VPH chez les hommes au Canada. Cependant, il est possible de détecter des verrues ano-génitales, qui sont les plus courantes séquelles liées à une infection au VPH. Les verrues ano-génitales sont diagnostiquées à l'aide d'une inspection visuelle au cours d'un examen physique par votre médecin. Le fait de ne pas voir les verrues ne veut pas dire que vous n'en avez pas. Elles peuvent être petites ou dans un endroit où elles ne sont pas visibles comme dans le rectum. Il est important de se soumettre régulièrement à des examens effectués par un professionnel de la santé.

Aucun programme de dépistage du cancer anal ou du pénis n'existe. Dans certaines compétences administratives, le test Pap (test de Papanicolaou) est utilisé pour dépister les changements de cellules dans l'anus (changements précancéreux et cancéreux), de la même manière qu'on l'utilise pour détecter les changements de cellules dans le col utérin chez les femmes. Les chercheurs travaillent toujours à déterminer s'il s'agit d'un moyen économique et adéquat de dépister le cancer anal chez les hommes. En l'absence de programmes de dépistage ou de tests de dépistage efficaces, il est très important de se soumettre régulièrement à des examens et de signaler tous les signes ou les symptômes que vous avez à un professionnel de la santé.

Peut-on traiter le VPH?

Même s'il n'existe aucun moyen de combattre une infection au VPH, on peut gérer et/ou traiter les verrues, les lésions et les changements précancéreux ou cancéreux causés par le virus.

Aucun traitement ne garantit de guérison pour l'infection au VPH. Certains traitements pour les verrues ano-génitales comme la cryothérapie (enlever les verrues en les gelant) sont effectués dans une clinique ou un cabinet de médecin tandis que d'autres traitements tels que les crèmes sur ordonnance peuvent être administrés à la maison. Les traitements répétés sont souvent nécessaires. Le simple fait de ne pas voir la verrue ne signifie pas que l'infection au VPH est disparue – le virus peut encore être présent, ce qui veut dire que vous pourriez avoir d'autres verrues sans être exposé de nouveau au virus. Pour la plupart des gens, les verrues disparaîtront d'elles-mêmes avec le temps.

Les lésions et les changements précancéreux causés par des types de VPH à risque élevé peuvent être traités au besoin. La plupart de ces infections disparaîtront sans aucun traitement. Seul un nombre minime d'infections à risque élevé évoluera en cancer. Comme bien des cancers, une détection précoce est l'un des facteurs clés de la réussite du traitement.

Discutez des possibilités de traitement avec un professionnel de la santé afin de déterminer le traitement qui vous convient le mieux. Les personnes immunodéprimées, surtout celles qui sont séropositives pour le VIH, peuvent avoir besoin de soins spéciaux.

Qu'arrive-t-il si le test Pap de ma partenaire sexuelle présente une anomalie et révèle une infection au VPH?

Puisqu'une anomalie du test Pap indique le plus souvent un type de VPH à faible risque, aucun suivi clinique n'est requis pour les partenaires masculins ne présentant aucun symptôme du VPH, tel que les verrues ano-génitales.

Comment pouvez-vous vous protéger contre le VPH?

Pour réduire le risque de contracter une infection au VPH, toujours utiliser un condom pendant les relations sexuelles. Bien que le condom n'élimine pas le risque d'infection, il peut diminuer les chances de contracter le virus ou de le transmettre à votre partenaire s'il est utilisé de façon systématique et adéquate pendant les relations sexuelles vaginales, anales et orales. Un condom protégera uniquement la partie qu'il recouvre. Il se peut donc que vous soyez infecté par des verrues non couvertes (par exemple, sur le scrotum).

L'utilisation d'un condom contribuera également à vous protéger contre d'autres infections transmissibles sexuellement et à réduire les risques de grossesses imprévues.

Il existe d'autres méthodes pour réduire le risque d'infection dont retarder l'activité sexuelle (attendre à un âge plus mûr), limiter le nombre de vos partenaires sexuels et tenir compte des antécédents sexuels de vos partenaires s'ils ont eu plusieurs partenaires.

Afin de prévenir l'infection par quatre des types d'infection au VPH les plus courants (types 6, 11, 16 et 18), les femmes ont maintenant la possibilité de se faire vacciner. On étudie actuellement la possibilité d'utiliser des vaccins contre le VPH chez les hommes. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le vaccin contre le VPH, voir la fiche de renseignements sur le vaccin contre le VPH.

Est-il normal d'être bouleversé après avoir reçu le diagnostic d'une infection au VPH?

Oui, il est normal d'avoir honte ou d'être bouleversé après avoir contracté une infection transmise sexuellement. On ne doit pas juger les gens négativement parce qu'ils ont une infection transmise sexuellement. Il est important de prendre conscience que même avec une infection au VPH, il est encore possible de mener une vie équilibrée et d'avoir un mode de vie sain, y compris une vie sexuelle satisfaisante. Aussi, en considérant le lien entre le VPH et le cancer, il est important de vous rappeler que si vous avez une infection au VPH, il est fort probable que vous ne développerez pas de cancer.

 

Mise à jour : 2006-10-11 haut de la page