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Le VIH et le sida au CanadaRapport de surveillance en date du 30 juin 2005novembre 2005 Division de la surveillance et de l'évaluation des risques
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PDF © Sa Majesté la Reine du Chef du Canada,
représentée
par le Remerciements : Il est possible d’exercer une surveillance nationale du VIH et du sida grâce à la participation de toutes les provinces et de tous les territoires et à l’ élaboration commune des grandes orientations en la matière. Le Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses tient donc à remercier tous les coordonnateurs provinciaux et territoriaux de la lutte contre le VIH/sida, les laboratoires, les dispensateurs de soins et les médecins répondants d’avoir fourni les données confidentielles non nominatives qui nous ont permis de publier ce rapport. Sans leur étroite collaboration et leur participation à la surveillance du VIH et du sida, cette publication n’aurait pu voir le jour. Une liste complète de ces collaborateurs est jointe à l’annexe 5. Nous voulons également souligner la contribution de la Section des publications scientifiques et services multimédias, qui a revu, corrigé et produit le document. Nota : Ce document doit être cit é comme la source de toute information extraite et tirée du rapport. Suggestion pour citer la source : Agence de santé publique du Canada, Le VIH et le sida au Canada : Rapport de surveillance en date du 30 juin 2005, Division de la surveillance et de l’évaluation des risques, Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses, Agence de santé publique du Canada, 2005. Division de la surveillance et de l'évaluation des risques Information destinée aux lecteurs du rapport Le VIH et le sida au CanadaAu nom de la Section de la surveillance du VIH/sida, j’aimerais vous pr é senter le rapport Le VIH et le sida au Canada : Rapport de surveillance en date du 30 juin 2005. Ce document fait partie d’une série de rapports publiés deux fois par année qui résument les données de surveillance du VIH et du sida disponibles au Canada. La Section de la surveillance du VIH/sida fait partie de la Division de la surveillance et de l’évaluation des risques du Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses. Cette section est responsable de la collecte et de la gestion des données, de l’analyse ainsi que de la production de rapports. De plus, elle continue d’améliorer la qualité des données, de définir et d’adopter des normes de surveillance ainsi que d’appuyer l’utilisation des donn é es afin d’influer sur les mesures prises en matière de programmes et de politiques. Les principaux résultats tirés des données de surveillance sont présentés à la section Coup d’ il. Ils sont suivis d’une série de tableaux qui résument les données sous-jacentes. Les notes techniques, les références et les sources de données figurent aux annexes. Au d é but de chaque section se trouvent des explications ayant trait aux données de surveillance spécifiques des provinces et territoires. Les rapports Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida fournissent une description plus détaillée des données de surveillance du VIH et du sida. Ces rapports sont aussi disponibles sur le site Web de la Section à l’adresse indiquée sur la page couverture du présent rapport. La publication du rapport ne serait pas possible sans la transmission des données de surveillance du VIH et du sida par l’ensemble des provinces et territoires. Nous les remercions sincèrement de leur collaboration assidue à la surveillance nationale du VIH et du sida. L’annexe 5 renferme une liste des établissements qui ont transmis des données. Veuillez agréer nos salutations, Jennifer Pennock, MSc Table des matières
Coup d'oeilIntroductionLe rapport qui suit présente les données de surveillance du VIH et du sida qui offrent une description des personnes ayant obtenu un diagnostic d’infection à VIH ou de sida au Canada. Les données de surveillance sous-estiment l’ampleur de l’épidémie d’infection à VIH et ne rendent donc compte ni du nombre réel de personnes infectées par le VIH (prévalence) ni du nombre de nouveaux cas d’infection qui surviennent chaque année (incidence). Parmi les raisons qui expliquent cette sous-estimation, figurent les retards de déclaration, la sous-déclaration et la modification des comporte-ments à l’égard du dépistage du VIH (personnes qui se présentent pour subir un test de dépistage). Par ailleurs, les données de surveillance ne donnent des indications que sur les personnes qui ont subi le test de dépistage et chez lesquelles on a diagnostiqué une infection à VIH ou le sida; elles ne fournissent aucune information sur les personnes qui n’ont pas subi de dépistage et qui n’ont pas fait l’objet d’un diagnostic. Comme le VIH cause une infection chronique dont la période de latence est longue, de nombreuses personnes récemment infectées au cours d’une année donnée pourraient n’obtenir de diagnostic que plusieurs années plus tard. En raison de la taille réduite des échantillons, des retards de déclaration et de la sous-déclaration, il faut se montrer prudent lorsqu’on interprète les données de surveillance applicables aux six premiers mois de l’année de déclaration. Une description complète des limites associées à ces données figure à l’annexe 2. Le Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (CPCMI) continuera de suivre les données de surveillance et précisera si les constats faits ici demeurent valables à la fin de l’année de déclaration complète. Données de surveillance du VIH En tout, 58 929 tests positifs pour le VIH ont été signalés au CPCMI, depuis le début du dépistage du VIH en novembre 1985 jusqu’au 30 juin 2005. Au cours des six premiers mois de 2005, 1 234 tests positifs ont été signalés au CPCMI, soit 128 de moins qu’au cours de la même période, en 2004. Le nombre de tests positifs déclaré, soit environ 2 500 par an, est demeuré constant entre 2002 et 2004. La répartition des tests positifs déclarés selon la catégorie d’exposition ne cesse de changer, comme le montre la figure 1. Plus précisément, la proportion de tests positifs attribués à l’injection de drogues (ID) a légèrement diminuée ces dernières années, alors qu’elle a augmenté dans deux autres catégories d’exposition, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HRSH) et les contacts hétérosexuels. Au cours des six premiers mois de 2005, 43 % des tests positifs signalés étaient associés aux HRSH, et le tiers (30 %), aux contacts hétérosexuels. Des rapports de surveillance antérieurs1,2 ont mis en évidence l’augmentation du nombre de tests positifs pour le VIH chez les femmes, surtout celles de la catégorie d’âge de 15 à 29 ans. Avant 1996, à peine un peu plus de dix pour cent (10,5 %) des tests positifs déclarés concernaient des femmes. En 2004, ce chiffre était passé à 26,6 %, ce qui représentait plus du quart des tests positifs. Lorsqu’on examine les données relatives aux catégories d’exposition chez les femmes au fil du temps, on observe des changements (figure 2). Avant 1997, une proportion comparable de tests positifs signalés chez les femmes était associée aux contacts hétérosexuels et à l’injection de drogues (ID), soit environ 40 à 50 % des tests positifs signalés dans chaque cas. Après 1997, la proportion de tests positifs déclarés attribués aux contacts hétérosexuels a commencé à augmenter. En 2004, elle représentait plus des deux tiers (64 %) des tests positifs déclarés chez les femmes. Pendant la même période, la proportion de tests positifs pour le VIH attribuée à l’injection de drogues a suivi une tendance à la baisse, représentant un peu plus du tiers (32 %) des tests positifs signalés chez les femmes en 2004. Au cours des six premiers mois de 2005, 52 % et 38 % des tests positifs déclarés chez les femmes étaient respectivement liés aux contacts hétérosexuels et à l’injection de drogues. FIGURE 1 Surveillance du sida Comme le souligne la section III, le Québec n’a pas soumis de données sur le sida au CPCMI, depuis le 31 décembre 2003. C’est pourquoi les statistiques relatives aux tendances annuelles de même qu’aux cas diagnostiqués de sida, au-delà de 2003, sont limitées. Au 30 juin 2005, 20 146 cas diagnostiqués de sida avaient été déclarés au CPCMI (tableau 11). En 2003, les contacts hétérosexuels ont éclipsé les HRSH comme catégorie d’exposition en ce qui concerne la proportion de cas diagnostiqués de sida (figure 3), mais selon les données présentées depuis au CPCMI, cette tendance ne se maintient pas. Au cours des six premiers mois de 2005, les HRSH représentaient 44 % des cas diagnostiqués de sida, alors que les contacts hétérosexuels étaient associés à 30 % des diagnostics. Il est important de signaler que depuis l’avènement de la thérapie antirétrovirale, les cas diagnostiqués de sida traduisent davantage les échecs liés aux diagnostics et/ou aux soins que les taux d’infection sous-jacents. FIGURE 3 Interprétation Les données présentées ici nous renseignent sur l’évolution de l’épidémie du VIH/sida au Canada. Voici quelques-uns des changements les plus frappants mis en lumière par les données de surveillance :
Comme les données de 2005 présentées ici ne s’appliquent qu’aux six premiers mois de l’année, il y a lieu de continuer de surveiller les tendances signalées, surtout à la lumière des données qui auront été recueillies d’ici la fin de l’année. Les changements dans la répartition des tests positifs chez les femmes par catégorie d’exposition s’expliquent par l’évolution de l’épidémie du VIH/sida dans la population hétérosexuelle au Canada. Il s’agit là d’une autre facette de l’évolution de l’épidémie qui doit être prise en considération dans le cadre de programmes de prévention et de lutte contre le VIH. _________________________ 2 Agence de santé publique du Canada. Le VIH et le sida au Canada. Rapport de surveillance en date du 31 décembre 2004. Division de la surveillance et de l’évaluation des risques, Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses, Agence de santé publique du Canada, 2005. Version PDF
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Mise à jour : 2005-12-01 |