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Accueil : Publications : Actualités en épidémiologie sur les ITS : La syphilis infectieuse au Canada |
Actualités en épidémiologie sur les ITSfévrier 2002 La syphilis infectieuse au CanadaIntroduction La syphilis est une infection transmissible sexuellement (ITS) causée par l'organisme Treponema pallidum. Une infection non traitée comporte cinq étapes évolutives : une syphilis primaire, secondaire, latente précoce (asymptomatique pendant plus ou moins une année), latente tardive (asymptomaltique pendant plus d'une année), et tertiaire. La syphilis tertiaire affecte les systèmes cardiovasculaire, nerveux et musculo-squelettique. Une infection qui se déclare pendant la grossesse peut entraîner un avortement spontané, une mortinaissance, un accouchement prématuré ou une infection congénitale. La syphilis infectieuse fait référence aux étapes primaire, secondaire et latente précoce de la maladie. Le diagnostic d'une syphilis primaire est affirmé par l'examen d'une ulcération génitale au microscope à fond noir et le sérodiagnostic peut affirmer toutes les étapes de l'infection. D'une manière générale, le traitement s'effectue à la pénicilline. Le taux global de la syphilis est en hausse (figure 1)1,2 Parmi les trois infections bactériennes transmissibles sexuellement - la chlamydiose, la gonorrhée et la syphilis - la syphilis infectieuse est la moins fréquemment signalée. La figure 1 fait état de la tendance des taux de syphilis infectieuse signalés au cours des huit dernières années. Depuis 1994, le taux national s'est maintenu entre 0,4 et 0,6/100 000. Cependant, le taux prévu pour 2001, calculé d'après les données des neufs premiers mois, s'est élevé à 0,9/100 000. Le taux augmente tant chez les hommes que chez les femmes. Figure 1 : Taux de syphilis infectieuse signalés au Canada selon le sexe, 1994 à 2001 La syphilis selon l'âge et le sexe (figure 2)1,2 En 2000, la proportion hommes-femmes des cas de syphilise infectieuse signalés était 1,9H:1F. L'incidence de pointe a été chez les hommes de 25 à 39 ans et chez les femmes de 20 à 39 ans. Le taux de syphilis infectieuse est en hausse tant chez les hommes que chez les femmes, mais en particulier chez les hommes. Figure 2 : Taux de syphilis infectieuse signalés au Canada selon l'âge et le sexe, 2000 La syphilis chez les hommes (figure 3)1,2 Depuis cinq ans, le changement le plus important du taux de syphilis infectieuse signalé a été chez les hommes de 20 à 24 ans (une augmentation de 3,8 ordres de grandeur). Cependant, le taux est en hausse chez les hommes de tous les groupes d'âge. Figure 3 : Taux de syphilis infectieuse signalés au Canada chez les hommes de 20 à 59 ans, 1994 à 2001 La distribution géographique En l'an 2000, trois provinces et deux territoires n'ont signalé aucun cas de syphilis infectieuse. Une éclosion de syphilis infectieuse associée à l'industrie du sexe au centre-ville de Vancouver s'est déclarée au milieu de l'année 19973. Des employés de la British Columbia Centre for Disease Control s'efforcent toujours de lutter contre cette éclosion. Le Territoire du Yukon n'avait signalé aucun cas de syphilis infectieuse depuis 1995. Onze cas ont été signalés en l'an 2000, ce qui a contribué à un taux de 35,9 pour une population de 100 000, tandis qu'un autre 24 cas ont été signalés en 2001 (taux de 78,2 pour 100 000)4. La syphilis et le VIH D'importantes interactions existent entre la syphilis et le VIH5. On estime que la présence d'une ulcération génitale survenant lors d'une syphilis primaire, peut accroître la possibilité de transmission du VIH par de trois à cinq ordres de grandeur. Une neurosyphilis chez les personnes porteuses du VIH peut poser des problèmes de traitement. Il a été démontré qu'une détection et un traitement précoces d'une ITS peut avoir une incidence majeure sur la transmission sexuelle du VIH. La lutte contre la syphilis peut donc avoir un impact important sur l'épidémie du VIH. Les enjeux de la lutte contre la syphilis En 1996, le Canada s'est fixé l'objectif de maintenir le taux de syphilis infectieuse à 0,5/100 000 ou moins6. À l'époque, la possibilité d'éliminer la syphilis au Canada semblait fort imminente7. Les facteurs qui militent en faveur de l'élimination de la syphilis sont notamment le taux d'infection lent de l'organisme, la disponibilité d'une thérapie efficace et d'administration facile, et le manque de résistance aux antibiotiques. Bien que le taux national de syphilis infectieuse est toujours bas, des résurgences locales menacent toutefois les efforts d'élimination. Au nombre de celles-ci : l'éclosion du centre-ville de Vancouver chez les personnes qui participent au commerce du sexe8, au Yukon parmi les hétérosexuels4, à Calgary parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes (HRSH)9, à Ottawa chez les HRSH10, et à Montréal parmi ce même groupe d'hommes11. L'allure des comportements sexuels aventureux chez les HRSH12-15 ainsi que parmi d'autres secteurs de la population16,17 augmente à l'échelle du globe. Les nombreuses éclosions de syphilis infectieuse à l'échelle planétaire en sont une des répercussions18-29. En 1995, l'OMS estima que le nombre de nouveaux cas de syphillis se chiffrait à 12,2 millions30. Nous sommes au carrefour de la lutte contre la syphilis au Canada. Un accroissement de nos efforts de recherche et de gestion de cas, ainsi qu'une intervention rapide aux éclosions nous mettraient à nouveau sur la bonne voie pour l'élimination de cette maladie. Autrement, il s'ensuivra une résurgence non seulement de la syphilis mais une résurgence d'autres infections transmissibles sexuellement, y compris le VIH. Références
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Mise à jour : 2002-02-11 | ![]() |