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Volume : 21S1 avril 1996 Lignes directrices
pour la lutte antituberculeuse dans les
IV. PROGRAMME DE LUTTE ANTITUBERCULEUSEF. Protection respiratoire personnelle (masques) Le matériel de protection respiratoire personnelle englobe les masques chirurgicaux et les respirateurs pour particules (c.-à-d. filtres absolus, masques pour poussières-brouillards et poussières-brouillards-vapeurs). Dans le présent document, nous les désignons par le terme masque. Les masques peuvent fournir une protection supplémentaire contre la transmission de la tuberculose lorsque le travailleur de la santé est appelé à prodiguer des soins aux patients atteints de tuberculose infectieuse confirmée ou soupçonnée. À l'heure actuelle, la controverse concernant l'efficacité de divers types de masques pour ce qui est de protéger contre la transmission de la tuberculose est illustrée par le nombre de recommandations différentes, et parfois contra-dictoires, qui ont été publiées entre 1990 et 1995 (36,45,79-84) . Les recommandations nationales américaines publiées en 1994, (qui préconisent uniquement l'usage de masques à filtre absolu approuvés par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH)) (36) et celles du Royaume-Uni (qui ne préconisent pas le port du masque) (83) montrent bien les positions divergentes par rapport à cette question (83) .Il est impossible d'établir des exigences précises concernant la protection respiratoire efficace contre la tuberculose sur la foi des données actuelles pour plusieurs raisons. Les patients atteints de tuberculose n'ont pas tous le même degré d'infectivité et les personnes exposées n'ont pas toutes le même degré de réceptivité à l'infection (voir partie III). On n'a pas encore déterminé quelle est la dose infectieuse minimale pouvant entraîner la transmission de la tuberculose mais, en théorie, un seul organisme peut causer l'infection (36,75,85) . De même, la dose infectieuse maximale n'entraînant pas la transmission de M. tuberculosis n'a pas été définie (36) . Ce qui vient compliquer davantage cette question, c'est que la durée et la nature de l'exposition du travailleur de la santé aux patients atteints de tuberculose sont également variables (voir partie IV.D.7). Si l'on se fonde sur des considérations théoriques relatives à la taille des particules, on peut affirmer que pour être efficace un masque de protection respiratoire personnelle devrait satisfaire aux exigences suivantes ou même les dépasser :
L'efficacité des masques est fonction de tous les facteurs susmentionnés. Pour que le masque puisse filtrer les noyaux de gouttelettes, l'air doit passer à travers le masque et non autour de celui-ci. Lorsqu'il y a un jour entre le masque et la peau, l'air cherchera à s'infiltrer par ces espaces plutôt que de passer à travers le filtre. Les masques absolus qui ne sont pas bien ajustés laissent passer l'air, ce qui réduit l'efficacité globale du masque (79,80) . Par exemple, un masque qui offre une efficacité et une étanchéité de 90 % est aussi efficace qu'un masque dont l'efficacité est de 99,97 %, mais dont l'étanchéité n'est que de 80 % (36) . Types de masques
Nota : Le NIOSH utilise maintenant le terme : «respirator» (respirateur) pour désigner les appareils de protection respiratoire portés par les travailleurs de la santé. Dans le présent document, le terme «masque» désigne les appareils de protection respiratoire portés par les patients ou les travailleurs de la santé.En juillet 1995, le NIOSH a mis sur pied un nouveau programme d'homologation des respirateurs (masques) (42 CFR partie 84) (84) . Dans le cadre du programme du NIOSH, on n'utilise plus les termes masques pour poussières et brouillards et masques pour poussières, brouillards et vapeurs. On a plutôt défini trois classes de respirateurs appelés Classes N, R et P. On a fait subir des tests à chaque respirateur homologué afin de déterminer si le degré d'efficacité de filtration d'une particule d'aérosol (dont la taille était de 0,3 micron) était de 95 %, 99 % ou 99,97 % (désigné 100 %) à l'état neuf. Les personnes intéressées peuvent obtenir une liste à jour des respirateurs homologués par le NIOSH en écrivant à Richard Metzler, Chief, Certification and Quality Assurance Branch, Division of Safety Research, NIOSH, 1095 Willowdale Road, Morgantown, West Virginia, 26505-2888 ou se procurer cette liste sur INTERNET (adresse : http://www.cdc.gov/niosh/homepage.htm1). À condition d'être bien ajustés au visage et d'offrir une bonne étanchéité, les respirateurs homologués par le NIOSH comme N95, N99, N100, R95, R99, R100, P95, P99 et P100 atteignent ou dépassent les exigences relatives aux masques pour le travailleur de la santé présentées à la partie F du présent document. Les respirateurs personnels à surpression ne sont généralement pas recommandés pour les soins aux patients atteints de tuberculose. Ajustement au visage En raison de la grande diversité des conformations faciales qu'on retrouve dans la population canadienne, il peut être nécessaire de mettre à la disposition du personnel plusieurs tailles, marques ou modèles de masques afin de faire en sorte que tous les utilisateurs puissent avoir un masque bien ajusté. Même chez la même personne, des fluctuations de poids peuvent influer sur l'ajustement du masque et sur le type de masque qui assure la meilleure étanchéité. Il a été établi qu'il est plus difficile d'obtenir une bonne étanchéité chez les personnes qui portent la barbe. Acceptabilité du masque
Recommandations concernant le port du masque
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Dernière mise à jour : 1996-07-31 | ![]() |