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Actualités en bref pour maladies infectieuses

[Actualités en bref pour maladies infectieuses] [Division de la surveillance des maladies]

le 19 janvier 2001

Immunisation contre l'influenza : Ontario
La décision de l'Ontario de mettre gratuitement le vaccin antigrippal à la disposition de tous ses citoyens en vue de la saison de l'influenza de cette année a lancé un débat dans le milieu de la santé publique. Ses partisans soutiennent que dans le meilleur des cas, cette stratégie représentera un progrès important dans la lutte contre l'influenza; au pire, elle allégera le fardeau de l'influenza sans toutefois s'avérer efficace, ce qui permettra ainsi de la modifier de façon adéquate. Les avantages potentiels supplémentaires comprennent la protection de la couche vulnérable de la population, l'amélioration de la couverture à risque élevé, la réduction de la transmission dans la communauté et l'amélioration de la capacité d'intervention en cas de pandémie. Les opposants soutiennent qu'étant donné le coût du programme ontarien (38 millions de dollars) et la qualité de l'information disponible, il est peu probable qu'une vaccination générale soit mise en place ailleurs. Comme l'a clairement spécifié le gouvernement de l'Ontario, le but est d'atténuer la pression dans les urgences durant la saison de l'influenza . Il n'existe absolument aucune preuve qu'une vaccination générale ait déjà atteint un tel but.
Source: Journal de l'Association médicale canadienne, vol. 164, n 1, 9 janvier 2001.

Méningococcie : Québec
Une augmentation progressive du nombre de cas de méningococcie signalé aux autorités de la santé publique a été observée au Québec à la fin des années 80. Dans une tentative d'enrayement de l'éclosion, la province de Québec a décidé d'immuniser 1,9 million d'enfants âgés entre 6 mois et 20 ans. Le programme a en fait réussi à atteindre 84% de cette cohorte. Le programme, mis en application de décembre 1992 à mars 1993, a fourni l'occasion idéale d'étudier l'efficacité du vaccin et celle d'un tel programme. Les chercheurs ont analysé l'incidence de la maladie dans la province au cours des 5 années subséquentes, comparant les taux de ceux et celles qui ont été immunisés contre ceux et celles qui ne l'ont pas été. L'incidence de la maladie de sérogroupe C a diminué après la campagne de vaccination de masse, passant de 1,4 cas pour 100 000 en 1990-1992 à 0,3 cas pour 100 000 en 1993-1998, et l'incidence globale des autres sérogroupes est demeurée stable à 0,7 cas pour 100 000. L'efficacité du vaccin s'est fortement rapportée à l'âge lors de la vaccination: 83 % pour les 15-20 ans, 75 % pour les 10-14 ans et 41 % pour les 2-9 ans. Les chercheurs ont conclu que le vaccin polysaccharide de sérogroupe C est efficace pour lutter contre les éclosions chez les adolescents mais ne devrait pas être employé pour les enfants de < 2 ans. En fin de compte, le rapport coût-efficacité devrait être le critère pour décider lequel des vaccins polysaccharides et des vaccins conjugués devrait être recommandé pour différents groupes d'âge. Afin de les comparer, il y a un urgent besoin d'obtenir des résultats d'essais randomisés et d'études épidémiologiques sur les vaccins conjugués.
Source: Journal de l'American Medical Association, vol. 285, n 2, 10 janvier 2001.

Poliomyélite : République dominicaine et Haïti
L'Organisation panaméricaine de la santé a surveillé l'éclosion de la poliomyélite à Haïti et en République dominicaine et a conclu que la situation semble être sous contrôle et a vivement conseillé aux pays de ne pas relâcher les efforts vers l'atteinte et le maintien d'une couverture de vaccination élevée. Un cas de virus dérivé du vaccin antipoliomyélitique de type 1 a été confirmé à Haïti en août 2000. Des recherches intensives de cas ont par la suite été menées d'un bout à l'autre du pays durant les mois d'octobre, de novembre et de décembre 2000, et 14 cas soupçonnés ont été examinés épidémiologiquement, cliniquement et en laboratoire. Jusqu'à présent, les résultats ont été obtenus dans 6 de ces cas, tous négatifs relativement à la poliomyélite. Les résultats des 8 autres cas sont attendus dans les prochaines semaines. En République dominicaine, 6 cas de poliomyélite causés par le virus dérivé du vaccin antipoliomyélitique de type 1 ont été rapportés. Une étude intensive menée au cours des quelques dernières semaines n'a pas dévoilé de cas supplémentaires. Il y a 2 semaines, le gouvernement de ce pays a procédé à la vaccination de 1,2 million d'enfants au cours d'une campagne nationale. L'Organisation panaméricaine de la santé a envoyé 16 épidémiologistes dans le but de soutenir les ministères de la Santé en République dominicaine et à Haïti. L'éclosion a provoqué de sérieuses inquiétudes puisque la présence de poliovirus sauvage ne s'était pas manifestée dans l'hémisphère ouest depuis 1991 et aussi parce que le virus identifié est un dérivé inhabituel du vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) Sabin de type 1.
Source: Organisation panaméricaine de la santé, communiqué de presse, 8 janvier 2001.



Ces renseignements sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.

 


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Dernière mise à jour : 2001-01-19 début