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Actualités en bref pour maladies infectieuses

[Actualités en bref pour maladies infectieuses] [Division de la surveillance des maladies]

le 26 janvier 2001

Méningococcie invasive : Alberta
Depuis décembre 1999, le Capital Health Authority (CHA), qui dessert une population de 827 500 à Edmonton, en Alberta, ainsi que les comtés avoisinants, constate une augmentation considérable du taux d'attaque de méningococcie invasive (MI) associée à un nouveau clone du sérogroupe C. L'incidence habituelle de MI dans la région est de 0,5 - 1,5 /100 000 cas par année. Entre décembre 1999 et décembre 2000 inclusivement, le CHA a rapporté 49 cas de MI (47 en 2000). Tous les cas sont sporadiques et touchent tous les secteurs de la région. Le service de santé publique a offert pour chaque cas un suivi ordinaire, qui comprend une recherche de contacts et l'administration d'antibiotiques prophylactiques. Les 0-4 ans, les 15-19 ans et les 20-24 ans constituaient les groupes d'âge les plus touchés, avec des taux d'attaque respectifs de 21,6, de 27,3 et de 10,6 pour 100 000 cas en 2000. L'éclosion a été déclarée en février 2000 lorsque le taux d'attaque chez les 15-19 ans a atteint 10/100 000 cas en moins de 3 mois. Le CHA, en collaboration avec le Alberta Health and Wellness, a entrepris une campagne de vaccination massive par vaccin quadrivalent auprès de 168 000 enfants âgés de 2-19 ans, que l'on a immunisés pour une période de 2 semaines (taux de couverture de 80 %). Au cours du printemps et de l'été, on a continué à signaler des cas dans tous les groupes d'âge, mais surtout dans celui des 19 ans ou moins. Le taux d'efficacité du vaccin atteignait 92 % entre février et octobre, car on a signalé deux cas chez des enfants immunisés et six cas dans la population admissible à l'immunisation mais non immunisée. Le taux d'attaque a augmenté au cours de l'automne 2000 pour atteindre 10,6/100 000 cas chez les 20-24 ans. En octobre 2000, on a une fois de plus offert le vaccin quadrivalent afin d'immuniser le groupe d'âge des 2-19 ans et on a étendu la campagne pour atteindre toutes les personnes de 20-24 ans. Soixante mille jeunes de plus ont donc été immunisés, ce qui a fait grimper le taux de couverture à 87 % chez les 2-25 ans. Le Microbiology and Public Health Laboratory de l'Alberta a identifié une nouvelle souche de Neisseria meningitidis du sérogroupe C grâce à une caractérisation de l'ADN des souches en cause. Le laboratoire a examiné les isolats de méningocoque des 4 dernières années et n'a découvert aucun isolat qui s'apparentait à celui-ci. D'autres provinces examinent actuellement leurs isolats et, à ce jour, aucune province ne signale la présence d'un isolat similaire. Bref, le CHA constate une éclosion de MI causée par un nouveau clone du sérogroupe C, auparavant inconnu dans cette province. La démonstration des conséquences produites par l'éclosion d'une maladie causée par un nouveau clone dans une collectivité combinée avec la caractérisation de différents clones du sérogroupe C effectuée à propos peuvent permettre de poser les premiers jalons de la gestion future de la méningococcie.
Source : Capital Health Authority, Edmonton, Alberta.

Chlamydia trachomatis : Scandinavie
Les chercheurs scandinaves ont étudié la relation entre l'infection à sous-types de chlamydia et le développement ultérieur d'un carcinome cervical invasif par le biais d'une étude cas-témoins longitudinale menée auprès d'une cohorte de 530 000 femmes ayant fourni des échantillons à des sérothèques en Finlande, en Norvège et en Suède. Les fichiers de données étaient liés à leurs registres des cancers nationaux respectifs et ont permis de dénombrer 181 cas de carcinome cervical invasif. En tout, 150 (82 %) cancers étaient des carcinomes spino-cellulaires tandis que les autres étaient des adénocarcinomes. Le taux de prévalence global relatif aux anticorps sériques dirigés contre C. trachomatis était de 27 % chez les personnes atteintes d'un cancer, et de 13 % dans le groupe témoin. Trois types de chlamydia (sérotypes G, I et D) ont fait grimper de façon significative le risque de cancer cervical : les femmes infectées par le sérotype G présentaient les risques les plus importants. Ainsi, elles avaient 6,6 fois plus de chance d'en être atteintes que les cohortes non infectées, et chez les femmes infectées par les sérotypes I et D, ce risque était 4 fois plus important et 2,7 fois plus important, respectivement. De plus, des chercheurs ont découvert que l'exposition à des souches multiples ou à plus d'un sérotype augmentait également le risque de développer un cancer cervical spino-cellulaire. L'adénocarcinome cervical ne semblait pas associé à la chlamydia. Bien que l'étude soit intéressante, elle ne montre pas de façon claire que la chlamydia constitue un facteur de risque indépendant du cancer cervical ni même qu'elle est liée à celui-ci, car on associe la chlamydia à d'autres facteurs de risque tels que le papillomavirus et les relations sexuelles non protégées.
Source : Journal of the American Medical Association, vol. 285, no 1, 3 janvier 2001.


Ces renseignements sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.


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Dernière mise à jour : 2001-01-26 début