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Méningococcie invasive (MI) : Saskatchewan
Le 21 février 2001, les Saskatoon District Health - Public
Health Services ont été informés du fait qu'une adolescente
avait été admise dans un hôpital local avec des signes
d'une maladie clinique compatibles avec la méningococcémie.
Son état s'est rapidement détérioré et elle est
décédée environ 9 heures après son admission.
Les microscopies et les cultures préliminaires de sang, du LCR et de
la peau n'ont révélé aucun organisme. Après le
décès de la patiente, des échantillons de sérum
et de LCR ont été envoyés dans un laboratoire de référence
à Edmonton afin de réaliser des tests PCR, et les résultats
ont révélé la présence de N. meningitidis.
Dans le cadre de la collecte d'un historique auprès de certains des
amis d'école de la patiente, il s'est avéré qu'elle avait
participé à un rave au cours de la fin de semaine précédente.
On estime qu'entre 500 et 1 000 personnes en provenance des quatre provinces
de l'ouest avaient participé au rave. Étant donné la
nature des activités communes dans l'environnement des raves et la
difficulté d'identification des contacts qui pouvaient être présents,
il a été décidé de publier les renseignements
concernant une possible exposition lors du rave. D'autres compétences
ont été informées et une conférence de presse
a eu lieu pour diffuser l'information à propos de la possible exposition
à la méningococcie lors du rave. Une ligne téléphonique
d'information provinciale a été établie et dotée
par des employés de la santé publique. Des infirmiers et infirmières
de la santé publique ont visité l'école secondaire de
la patiente et les écoles voisines pour dissiper les craintes et identifier
d'autres contacts. Environ 120 personnes ont été interviewées
concernant une possible exposition et une prophylaxie a été
commencée pour 55 d'entre elles. La ligne téléphonique
d'information a reçu 300 appels, la plupart placés par des personnes
qui avaient participé au rave ou qui étaient préoccupées
par le fait que leurs enfants avaient participé au rave. Aucun cas
secondaire n'a été identifié durant la période
de surveillance.
Source : Saskatoon District Health - Public Health Services, Saskatoon,
Saskatchewan
Vaccination contre la varicelle : Alberta
La vaccination contre la varicelle a été ajoutée
au programme d'immunisation de routine de l'Alberta pour le printemps 2001.
Le programme d'immunisation de l'Alberta protège actuellement les enfants
contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polio, la
rougeole, les oreillons, la rubéole, l'hépatite B et l'haemeophilus
influenzae de type b (Hib). La varicelle crée une importante préoccupation
en matière de santé publique : environ 36 000 Albertains contractent
la varicelle chaque année et environ 11 000 d'entre eux consultent
le médecin tous les ans pour la varicelle. Environ 160 cas sont hospitalisés
tous les ans. Les groupes cibles pour le vaccin en 2001 sont : les travailleurs
de la santé n'ayant pas développé une immunité,
les familles des personnes ayant un système immunitaire déficient
(p. ex., parents, frères et sours et personnes s'occupant
d'enfants atteints de cancer), les femmes en âge de procréation
qui, au cours de visites prénatales sont identifiées comme n'ayant
jamais contracté la varicelle (les femmes enceintes ne peuvent pas
être vaccinées avant la naissance de leur enfant). Les étudiants
de cinquième année qui n'ont pas contracté la varicelle
se verront offrir la vaccination à l'école en même temps
qu'ils reçoivent la deuxième ou la troisième dose de
vaccin contre l'hépatite B. On s'attend à ce que moins de un
tiers des 40 000 élèves de cinquième année
aient besoin du vaccin. Au cours de l'été, les régions
sanitaires commenceront à immuniser tous les enfants de un an qui n'ont
pas eu la varicelle. La planification pour le prochain groupe à immuniser,
les enfants prêts à entrer dans le système scolaire, est
en cours. Alberta Health and Wellness a prévu un budget de 6 millions
de dollars par an pendant les 3 prochaines années financières,
pour la mise en ouvre complète du nouveau programme de vaccination
contre la varicelle.
Source : Communiqué de presse, Alberta Health and Wellness, 9 mars
2001
Infections à entérocoques résistants à la vancomycine
: Canada
Dans une étude de 300 souches de bactéries entérococciques,
un seul antibiotique, le nitrofurantoïne, a été efficace
contre la totalité des souches. Les entérocoques sont une cause
commune d'infections des voies urinaires, mais peuvent causer un certain nombre
d'autres maladies y compris l'endocardite et la méningite. Depuis les
dernières années, les médecins et les hôpitaux
sont de plus en plus préoccupés par ces bactéries, car
elles ont développé une résistance à la plupart
des antibiotiques, y compris le médicament de dernier ressort, la vancomycine.
Dans l'étude, les chercheurs ont testé l'efficacité de
huit antibiotiques différents sur 300 isolats à entérocoques
provenant de l'hôpital, dont un tiers était résistant
à la vancomycine. Seul l'antibiotique nitrofurantoïne était
efficace contre tous les isolats. Les chercheurs ont conclu que le nitrofurantoïne
pourrait constituer un traitement efficace des infections des voies urinaires
causées par des entérocoques résistants à la vancomycine.
Source : (Journal of) Antimicrobial Agents and Chemotherapy, vol. 45,
numéro 1, janvier 2001
Ces renseignements sont donnés à
titre d'information seulement et peuvent être très provisoires.
Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis
et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.
[Actualités en bref pour maladies infectieuses]
[Division de
la surveillance des maladies]
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