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Méningococcie invasive (MI) : Canada
L'incidence de la méningococcie invasive semble être à
la hausse au Canada. En effet, depuis le 1er janvier 2001, on a
signalé 129 cas de MI à Santé Canada (dont 115 cas
confirmés en laboratoire et 14 cas cliniques), desquels 74 cas (57 %)
sont confirmés comme étant du sérogroupe C. En tout,
on rapporte 13 décès parmi ces cas (10 %), y compris sept cas (9 %)
du sérogroupe C. Au moins 43 cas (58 %) appartenant au sérogroupe
C ont été associés à six grappes ou éclosions
au Canada qui sont survenues dans des régions au Québec (deux
éclosions), en Ontario (un éclosion), au Manitoba (un éclosion),
en Alberta (un éclosion) et en Colombie-Britannique (un éclosion).
Dans les six régions touchées par des éclosions, on a
annoncé la mise en ouvre de programmes de vaccination ciblés
pour certains groupes d'âge (principalement pour les personnes
âgées de 10 à 29 ans). Le taux brut de MI au Canada est
de 0,43 cas par 100 000 habitants (le taux annualisé
est de 1,64 cas par 100 000 habitants). Pendant la même période
au cours des années 1996 à 2000, on a signalé de
59 à 93 cas de MI. La méningococcie semble survenir
par cycles de 10 à 15 ans entrecoupés d'une incidence
de faible à élevée. La flambée d'activité
du dernier cycle d'incidence élevée s'est produite en 1992.
Présentement, les voyageurs au Canada ne sont pas tenus de prendre
des précautions spéciales, car le risque que présente
la MI du sérogroupe C aux visiteurs du Canada, même dans des
régions où l'activité est élevée, est extrêmement
bas, et la vaccination n'est habituellement pas recommandée. On conseille
aux personnes qui viennent s'installer au Canada ou y fréquenter des
établissements d'enseignement dans une région à forte
activité de MI de communiquer avec l'autorité sanitaire locale
pour demander s'ils doivent participer au programme de vaccination local,
s'il y en a un en place.
Source : La Division des maladies respiratoires, Centre de prévention
et de contrôle des maladies infectieuses, Santé Canada
Maladie pneumococcique : États-Unis
On dispose d'un vaccin antipneumococcique contenant des polysaccharides capsulaires
de 23 types de pneumocoques pour les enfants plus âgés et les
adultes. De plus, on a récemment approuvé l'usage chez les jeunes
enfants d'un vaccin conjugué antipneumococcique protéines-polysaccharides
heptavalent. On a analysé des données de 1995 à 1998
puisées dans le Active Bacterial Core Surveillance System (système
de surveillance bactériologique active de base) pour évaluer
le fardeau de la maladie pneumococcique aux États-Unis et pour estimer
les répercussions des nouveaux vaccins. On estime que 62 000 cas
et plus de 6 000 décès en 1998 sont imputables à
l'infection invasive à Streptococcus pneumoniae (pneumocoques).
En outre, l'incidence de la maladie pneumococcique était la plus élevée
chez les enfants âgés de < 2 ans et chez les adultes
âgés de > 65 ans; de plus, elle était 2 fois
plus élevée chez les Noirs que chez les Blancs. Dans les vaccins
susmentionnés, on a inclus la majorité des souches isolées
dans les cas au sein des groupes à risque élevé.
Source : Journal of the American Medical Association, vol. 285, no
13, 4 avril 2001.
Vaccins antipneumococciques et antigrippaux : Suède
Les personnes âgées en Suède qui ont été
vaccinées contre la grippe et la maladie pneumococcique ont un taux
d'admission à l'hôpital et de mortalité toutes causes
confondues moins élevé. La cohorte de l'étude était
composée de toutes les personnes du comté de Stockholm, en Suède,
âgées de 65 ans et plus (soit 259 627 personnes âgées
pour 1 783 440 habitants) qui avaient été invitées
à se faire vacciner, à coût réduit et pendant une
période de 8 semaines en 1998, contre la grippe et les infections pneumococciques.
Trente-neuf pour cent de la population ciblée (soit 100 242 personnes)
ont été vaccinés : 76 177 personnes contre les deux
infections; 23 224 personnes contre la grippe seulement; et 841 personnes
l'ont été contre les infections pneumococciques seulement. Dans
les 6 mois qui ont suivi la vaccination, le taux d'incidence d'admission à
l'hôpital des personnes âgées vaccinées était
beaucoup plus bas pour tous les diagnostics au point terminal : 46 p. 100 %
plus bas pour la grippe avec ou sans pneumonie, 29 % pour la pneumonie,
36 % plus bas pour la pneumonie pneumococcique et 52 % pour
la maladie pneumococcique invasive. La vaccination a permis de diminuer le
taux de décès de plus de la moitié. On suivra la cohorte
pendant trois ans.
Source : Eurosurveillance Weekly, no 14, 5 avril 2001 (première
référence : The Lancet, vol. 357, no 9261,
31 mars 2001).
Ces renseignements sont donnés à
titre d'information seulement et peuvent être très provisoires.
Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis
et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.
[Actualités en bref pour maladies infectieuses]
[Division de
la surveillance des maladies]
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