Volume: 23S4 - mai 1997
Rapport sur l'immunisation au Canada, 1996
12. Groupe de travail sur l'élimination de la rougeole
En 1996, le Canada a franchi un grand pas en avant en vue de l'élimination
de la rougeole avec l'adoption d'un calendrier d'immunisation prévoyant
l'administration de deux doses du vaccin antirougeoleux dans la majeure
partie du pays et la mise en oeuvre d'un certain nombre de campagnes de
rattrapage massives. Si nous voulons éliminer la rougeole au Canada, il
importe de conserver un degré d'immunité élevé à l'égard du virus dans
l'ensemble du pays et de veiller à reconnaître et à circonscrire rapidement
toute éclosion grâce à une surveillance accrue. Lorsque ce sera fait,
le Canada verra poindre à l'horizon le moment où il pourra affirmer avoir
éliminé la rougeole.
C'est pour travailler à l'atteinte de cet objectif que le groupe de travail
sur l'élimination de la rougeole au Canada (GTERC) a été mis sur pied.
Voici la mission de ce groupe :
- concevoir des outils qui permettront d'évaluer les progrès accomplis
par le Canada en vue de l'élimination de la rougeole;
- concevoir un protocole de surveillance nationale; et
- recommander son application dans l'ensemble du pays.
Le GTERC a tenu sa première réunion le 25 octobre 1996, à Ottawa. Les
membres ont tracé les grandes lignes du travail à accomplir et ont principalement
abordé les sujets suivants : la documentation de la couverture vaccinale,
l'amélioration de la surveillance (et plus particulièrement les questions
touchant les laboratoires), la maîtrise des éclosions et les priorités
de recherche. Le GTERC a recommandé que l'on évalue la couverture vaccinale
à partir des données des enquêtes nationales, en concentrant d'abord l'attention
sur le groupe des enfants de 2 ans, et que l'on tente également de recueillir
des données sur l'administration de deux doses avant l'entrée à l'école.
En ce qui concerne les questions touchant les laboratoires, le Groupe
a recommandé que le Comité consultatif technique, organe fédéral-provincial
qui appuie les laboratoires de santé publique dans l'ensemble du pays,
se joigne au groupe de travail. Il a en outre recommandé que le LLCM mette
en place des mécanismes pour répondre aux demandes de confirmation sérologique
standard des cas de rougeole et d'éruption provenant de l'ensemble du
Canada et accorde une importance hautement prioritaire à cette recommandation.
Il convient de déployer des efforts accrus pour obtenir le plus grand
nombre possible d'isolats du virus de la rougeole, de manière à pouvoir
déterminer avec plus de précision l'origine des cas importés et la circulation
potentielle du virus sauvage de la rougeole.
[Précédente] [Table
des matières] [Prochaine]
|