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Actualités en bref pour maladies infectieuses

[Actualités en bref pour maladies infectieuses] [Division de la surveillance des maladies]

le 16 mars 2001

Paludisme transmis par transfusion : Canada
Le risque de contracter la paludisme par des composants du sang transfusés est extrêmement bas même dans les pays où le paludisme n'est pas endémique, tels que le Canada et les États-Unis. De 1994 à 1999, le Bureau des produits biologiques et radiopharmaceutiques, Santé Canada, a reçu des rapports par l'entremise de la Croix-Rouge canadienne de trois cas de paludisme associés des composants sanguins transfusés. Dans le premier cas, le donneur était une jeune femme de 19 ans du Ghana, qui a émigré au Canada en 1993 et qui donnait du sang pour la première fois. Ce donneur avait répondu non à toutes les questions concernant le paludisme sur le questionnaire du donneur de sang. Dans le deuxième cas, le donneur était un homme qui venait du Mali et qui avait subi un traitement antipaludique en 1991 avec la chloroquine. Il était au Canada depuis 4 ans avant de donner du sang, et il ne présentait pas de symptômes de paludisme pendant cette période; cependant des tests réaction en chaîne de la polymérase (PCR) ont confirmé la présence d'une infection de paludisme à falciparum (P. falciparum) dans son sang. Le donneur dans le troisième cas était originaire du Cameroun avec des antécédents de paludisme datant de 13 ans auparavant; il n'avait pas manifesté de symptômes depuis > 3 ans. Après un examen approfondi, on a décelé un gamétocyte P. falciparum et des trophozoïtes dans le frottis sanguin du donneur. Dès juillet 1995, les donneurs qui signalaient des antécédents de diagnostic ou de traitement du paludisme à tout moment dans leur passé étaient suspendus à vie de donner des composants du sang par transfusion directe. En raison de la décision de 1995 de suspendre les donneurs de sang ayant des antécédents de paludisme, le Canada possède des critères plus rigoureux que ceux des États-Unis, où la Food and Drug Administration et la American Association of Blood Banks ne suspendent pas à vie les donneurs de sang ayant des antécédents de paludisme.
Source : Journal de l'Association médicale canadienne, vol. 163, no 3, 6 février 2001.

Paludisme : Canada
Des voyageurs et voyageuses canadiennes continuent d'être victimes de maladies et de décès évitables associés au paludisme. En effet, on a signalé environ 1 036 cas de paludisme chez des voyageurs et voyageuses canadiens en 1997. Ce nombre de cas représente une augmentation de 141 % par comparaison à 1994, et le taux par habitant est d'environ 10 fois supérieur à celui des États-Unis. On a déclaré sept décès depuis 1997. Même si on disposait de médicaments hautement efficaces dans tous les cas qui sont décédés, les patients et patientes ne recevaient pas de prophylaxie antipaludéenne, ou si c'était le cas, elle était non appropriée ou irrégulière. Tragiquement, on avait conseillé, à tort, à aux moins deux des patients de ne pas prendre de chimioprophylaxie du paludisme ou de prendre un autre agent. Des médecins et des résidents locaux conseillent souvent aux voyageurs et voyageuses de cesser leur prophylaxie antipaludéenne, même s'ils la toléraient bien, et d'adopter d'autres schémas posologiques, qui sont habituellement moins efficaces et souvent plus toxiques. Il faut de toute urgence mieux éduquer les voyageurs et voyageuses canadiens ainsi que les fournisseurs de soins de santé sur le risque, la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme. En fait, une stratégie efficace pour diminuer l'incidence du paludisme chez les Canadiens et Canadiennes devrait comprendre un programme ciblé de santé publique pour éduquer les voyageurs et voyageuses à risque élevé tels que les nouveaux Canadiens et Canadiennes, les voyageurs et voyageuses dont le séjour dure plus de 1 mois et les médecins qui les soignent. Cette tâche pourrait être facilitée par l'appui de l'industrie du tourisme et des compagnies aériennes qui peuvent déjà identifier les voyageurs et voyageuses à risque élevé selon leurs itinéraires. Les médecins qui conseillent les voyageurs et voyageuses ont accès aux recommandations du Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages au Canada. On peut obtenir ces recommandations par l'entremise d'un service FAXlink, (613)  941-3900, ou de l'Internet.
Source : Journal de l'Association médicale canadienne, vol. 164, no 5, 6 mars 2001.

Paludisme : États-Unis
En juillet 2000, un étudiant américain qui était auparavant en bonne santé s'est effondré et est décédé, pendant qu'il dirigeait un groupe d'échange d'adolescents au Togo, en Afrique occidentale, après avoir pris de l'halofantrine pour les personnes présumées atteintes du paludisme. L'halofantrine est un médicament antipaludique qui peut avoir des effets indésirables cardiaques chez certaines personnes, particulièrement chez celles ayant des anomalies cardiaques sous-jacentes et celles qui prennent de la méfloquine, un médicament antipaludique fréquemment recommandé pour la prophylaxie antipaludéenne. Même si l'halofantrine est approuvée aux fins d'utilisation aux États-Unis, ce médicament n'est pas commercialisé dans ce pays, mais il est disponible dans plusieurs autres pays. Les voyageurs et voyageuses ainsi que les médecins qui fournissent des conseils médicaux à l'intention des voyageurs devraient être au courant des dangers potentiels liés à la prise de l'halofantrine. Idéalement, l'halofantrine devrait être utilisée seulement pour les cas de paludisme confirmés en laboratoire causés par Plasmodium falciparum et lorsqu'aucune autre thérapie efficace n'est disponible.
Source : Morbidity and Mortality Weekly Report, vol. 50, no 9, 9 mars 2001.


Ces renseignements sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.


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Dernière mise à jour : 2001-03-16 début