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PaludismeMise à jour : février 2005 Ce qu'il faut savoir avant de partir!Des maladies infectieuses peu courantes au Canada peuvent se produire dans d'autres pays, parfois même à des niveaux épidémiques. Les normes sanitaires et la qualité des soins médicaux dans ces pays ne sont pas toujours les mêmes qu'au Canada. Avant de partir en voyage, vous devriez vous informer des conditions sanitaires qui prévalent dans les pays que vous comptez visiter, sur vos propres risques de contracter une maladie et sur le choix des mesures de prévention à prendre. Pesez vos risques Consultation d'évaluation des risques Les experts vous conseillent Profil de la maladieLe paludisme est une affection pseudo-grippale aiguë causée par une des quatre espèces de parasites du genre Plasmodium, soit Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium malariae. L'infection à Plasmodium falciparum peut être mortelle. Bien que les infections causées par P. vivax et P. ovale ne soient pas mortelles, ces souches ont la capacité d'entrer en dormance dans le foie et d'y demeurer ainsi pendant de nombreux mois. Les symptômes du paludisme peuvent donc se manifester plusieurs mois seulement après l'exposition du voyageur aux parasites. En outre, ces souches peuvent également causer des rechutes de paludisme.
La maladie est généralement transmise aux humains par la piqûre d'un moustique infecté, tout particulièrement la femelle du moustique Anophèles, un insecte qui pique pendant la soirée et la nuit. Dans de rares cas le parasite peut être transmis lors d'une transfusion de sang infecté, lors de l'utilisation partagée de seringues ou encore d'une femme enceinte à l'enfant qui va naître.
Le paludisme est endémique (c.-à-d. toujours présent) dans presque toute l'Afrique subsaharienne, dans de nombreuses régions du Moyen-Orient, de l'Asie méridionale, de l'Asie du Sud-Est, de l'Océanie, de l'île d'Haïti, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, dans certaines régions du Mexique, de l'Afrique du Nord et de la République dominicaine. De temps à autre, le nombre de cas de paludisme dans ces régions endémiques peut augmenter de façon importante, à des niveaux épidémiques. Le paludisme n'est pas inconnu au Canada. Le nombre de cas importés varie selon les années; la moyenne étant de 400 cas par année avec une incidence maximale de 1 036 cas rapportés en 1997. Toutefois, on estime que seulement 30 à 50 % des cas sont rapportés aux organismes de santé publique. Il est donc probable que le nombre réel de cas importés au Canada soit plus élevé que celui rapporté. Dix pour cent de la population canadienne voyage chaque année à l'étranger (à l'exception des États-Unis) et nombreux sont ceux qui voyagent dans des régions où le paludisme est endémique. En raison du nombre croissant de voyageurs canadiens et de la répartition géographique changeante du paludisme dans le monde, on s'attend à ce que l'incidence du paludisme importé au Canada augmente.
Les symptômes du paludisme sont semblables à ceux de la grippe, notamment de la fièvre, des maux de tête, des nausées, des vomissements et des malaises. Les tremblements et les frissons solennels (spasmes musculaires ou forts tremblements) sont aussi des symptômes fréquents. Les infections aiguës peuvent causer un gonflement de la rate et provoquer une sensibilité du foie. L'accès pernicieux à forme cérébrale, pouvant être causé par P. falciparum, affecte le cerveau et provoque, entre autres, un changement de la personnalité, de la confusion, de la léthargie et des crises épileptiques. La gravité de la maladie varie selon l'espèce de parasite responsable de l'infection. Des quatre espèces causant le paludisme, P. falciparum donne lieu à la maladie la plus aiguë. Le paludisme à falciparum peut provoquer des crises épileptiques, le coma, des insuffisances rénales et respiratoires pouvant causer la mort. Comme les symptômes du paludisme ne sont pas spécifiques, il n'est pas possible de poser un diagnostic précis sans test sanguin. Tout voyageur développant une fièvre au cours des trois mois suivant son retour d'une région où le paludisme est endémique doit être traité à titre d'urgence médicale et on doit instamment effectuer des tests sanguins (frottis minces et épais). Si les symptômes persistent, on doit répéter ces tests de 12 à 24 heures plus tard.
Le voyageur doit consulter un médecin le plus rapidement possible s'il développe une fièvre soudaine pendant son voyage ou après son retour d'une région où le paludisme est endémique. Le voyageur doit demander que des tests sanguins (frottis minces et épais) soient faits pour déterminer la présence de parasites du paludisme. La progression de l'infection asymptomatique au paludisme grave et pathologique peut être très rapide et peut mener à la mort après 36 à 48 heures. Le traitement du paludisme dépend de plusieurs facteurs notamment de l'espèce de parasite en cause, de la gravité de l'infection, de l'âge de la personne atteinte et du profil de résistance aux médicaments antipaludéens dans la région du monde où la personne a contracté la maladie. Presque tous les cas de paludismes peuvent être guéris si l'infection est diagnostiquée rapidement et traitée de façon adéquate. Cependant, des délais de diagnostic du paludisme, même courts, peuvent rendre le traitement difficile et diminuer le taux de guérison.
On compte deux mesures importantes de prévention du paludisme : la protection contre les piqûres de moustique et la médication antipaludéenne. Recommandations Mesures de protection contre les piqûres de moustiques
Parmi les insectifuges homologués au Canada, ceux au N,N diethyl-methyl-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. La concentration de DEET varie d'un produit à l'autre; cependant les ratios d'efficacité insectifuge s'équivalent en grande partie. En règle générale, les concentrations les plus élevées protègent pendant plus longtemps mais il y a peu d'avantages liés à la prolongation de la durée dans les formulations d'une concentration de plus de 50 % de DEET; en outre, le risque d'intoxication lié aux concentrations plus élevées pourrait s'avérer accru. De nouveaux produits micro-encapsulés contenant du DEET à une concentration de 33 % sont maintenant homologués au Canada et devraient fournir une protection de huit heures. En de rares occasions, l'application d'insectifuges contenant du DEET a été associée à l'occurrence de crises épileptiques chez de jeunes enfants (seulement 14 cas en 30 ans de pratique et des milliards d'applications par année). La concentration véritable de DEET varie selon les insectifuges, pouvant aller jusqu'à 95 %. Cependant, les insectifuges contenant 10 % de DEET sont très efficaces et devraient le demeurer pendant 3 ou 4 heures après l'application. Par conséquent, chez les enfants, il s'agira d'appliquer légèrement l'insectifuge contenant une concentration de 10 % ou moins sur les surfaces exposées seulement, et laver la peau des enfants une fois qu'ils reviennent à l'intérieur. On peut minimiser la probabilité d'effets secondaires en observant les pratiques suivantes :
Au Canada, on ne recommande pas l'utilisation de produits à base de DEET chez les enfants de < 2 ans. Le médecin ou le spécialiste en médecine des voyages doit évaluer le risque de l'exposition au DEET en fonction du risque encouru de contracter une maladie mortelle transmise par des moustiques. Médicaments antipaludéens (prophylaxiques) Bien qu'aucun vaccin ne soit disponible pour le paludisme, il existe plusieurs médicaments pouvant prévenir l'infection. Les antipaludéens prophylactiques réduisent le risque de développer le paludisme symptomatique. Toutefois, ils ne fournissent pas une protection complète contre la maladie. Dans la plupart des cas, les médicaments contre le paludisme doivent être pris avant le voyage et après le retour de voyage. Ces médicaments, comme tout médicament, ont des effets secondaires potentiels et certains sont contre-indiqués à cause de problèmes de santé particuliers. L'évaluation personnelle des risques par un professionnel de la santé permettra au voyageur d'obtenir le traitement antipaludéen approprié. Chacun de ces médicaments a une posologie particulière qui doit être appliquée à la lettre. Les souches de paludisme résistantes aux médicaments sont maintenant communes dans plusieurs régions du monde. La prévention et le traitement du paludisme peut donc varier selon la présence de ces souches résistantes. Par exemple, P. falciparum est résistant à la chloroquine dans toutes les régions où le paludisme est endémique sauf aux Antilles, en Amérique centrale (à l'ouest du canal de Panama) et dans certaines régions du Moyen-Orient. Les malentendus concernant le paludisme sont nombreux. L'utilisation d'antipaludéens prophylactiques (y compris la méfloquine) par les voyageurs ne suscite pas le développement de résistance aux médicaments des parasites du paludisme. Lorsque les antipaludéens sont utilisés adéquatement ils peuvent en fait réduire le risque de résistance au traitement en diminuant le nombre de cas de paludisme. À l'étranger, les voyageurs peuvent recevoir des renseignements contradictoires à propos des antipaludéens prophylactiques. Il est toutefois primordial qu'ils continuent à prendre les médicaments qu'on leur a prescrits, selon la posologie indiquée, à moins qu'ils ne souffrent d'effets secondaires modérés ou graves. Dans de tels cas, les voyageurs devraient rapidement obtenir de l'aide médicale.
Si l'on vous prescrit un médicament antipaludéen, il est important de le prendre tel qu'indiqué afin d'en maximiser l'effet protecteur. Tout voyageur contractant une fièvre au cours des trois mois suivant son retour d'une région où le paludisme est endémique doit immédiatement consulter un médecin et lui préciser l'itinéraire de son récent voyage. Renseignements additionnels...
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Mise à jour : 2005-02-28 |