Tableau 2. Recommandations dans le
cadre d'une approche de la médecine fondée sur les
preuves (MFP) |
Recommandation |
Catégorie MFP |
Mesures pour tous les voyageurs qui risquent
d'être exposés à des infections transmises par
des arthropodes
- Empêcher le plus possible les arthropodes de pénétrer
dans les lieux de travail et d'hébergement. Placer des
moustiquaires sur les fenêtres et veiller à ce que
les portes soient en bon état et ferment hermétiquement
et qu'il n'y ait pas de trous dans les murs et la toiture.
- Demeurer dans une zone protégée contre les arthropodes
au(x) moment(s) de la journée où les arthropodes
locaux s'alimentent.
- Éviter de voyager dans certains endroits durant les saisons
où le risque de transmission de MTA est le plus fortement
(ou est exclusivement) associé à la transmission
d'infections par des arthropodes.
|
C III |
Barrières physiques pour tous les voyageurs
qui risquent d'être exposés à des infections transmises
par des arthropodes
- Porter des chemises à manches longues (manches déroulées,
boutons attachés et fermoirs fermés, chemise rentrée
dans le pantalon) et des pantalons longs (extrémités
rentrées dans les chaussettes, les chaussures ou les bottes).
- Porter des vêtements de couleur claire, qui protègent
contre certains arthropodes et permettent de mieux les voir et
de les retirer, p. ex., les tiques(2,3).
- Dormir sous une moustiquaire qui est intacte (sans déchirures
ni gros trous), dont les bords sont rentrés sous le matelas. À noter
que les arthropodes peuvent quand même piquer à travers
la moustiquaire si la peau y est directement appuyée ou
peuvent traverser la moustiquaire s'ils sont plus petits que la
largeur des mailles du filet.
|
B II |
Tous les voyageurs qui risquent d'être exposés à de
graves infections transmises par des arthropodes devraient utiliser
adéquatement un insectifuge contenant du DEET(6,7),
l'insectifuge privilégié, à moins de contre-indications
(p. ex., réaction allergique). |
A I |
Dans le cas des enfants, il existe d'autres
mesures de protection individuelle :
- Utiliser des moustiquaires de lit imprégnées d'insecticide
comme premier moyen de défense, en particulier pour les
nourrissons de < 6 mois.
- Employer des moustiquaires portatives, notamment des filets
autoportants que l'on place par-dessus un siège de bébé pour
auto, un berceau, un parc pour enfant ou une poussette afin de
protéger les enfants contre les insectes.
- Envisager l'utilisation judicieuse de DEET chez les enfants
de tout âge en complément d'autres méthodes
de protection(11).
|
A II |
Des formulations de DEET à effet prolongé (EP)
comportent des avantages par rapport à d'autres formulations
et, dans l'ensemble, sont privilégiées(15-17).
Lorsqu'on n'a pas accès à des formulations à EP,
on utilisera de préférence des produits renfermant jusqu'à 35
% de DEET. |
B I |
Il n'est pas généralement recommandé d'utiliser
des produits associant DEET et écran solaire(18);
mais s'il faut appliquer ces deux produits, il convient d'appliquer
d'abord l'écran solaire et de le laisser pénétrer
dans la peau pendant 20 minutes avant d'appliquer le DEET (Association
canadienne de dermatologie). |
A II |
Éviter d'utiliser des insecticides qui contiennent
de l'huile de citronnelle(7,19). |
E II |
Considérer le p-menthane-3,8-diol (huile
d'eucalyptus à odeur de citronnelle) comme insectifuge de deuxième
ligne lorsque l'emploi du DEET est impossible (p. ex., personnes allergiques
au DEET(20). |
A II |
Considérer les insectifuges « Blocker » contenant
2 % d'huile de soya comme des insectifuges de troisième ligne,
lorsqu'il existe un risque significatif d'infections transmises par
des arthropodes(7,23). |
A II |
Bayrepel (KBR 3023, Autan), qui est disponible en Europe(24),
qui est recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé(27) et
a été homologué par l'Environmental Protection
Agency (É.-U.), peut être aussi efficace que les produits
contenant de 15 % à 50 % de DEET(25,26). Les insectifuges à base
de Bayrepel ne sont pas homologués au Canada. |
A II |
Pour tous les travailleurs qui risquent d'être
exposés à des infections transmises par des arthropodes
:
- Dormir sous des moustiquaires imprégnées d'un
insecticide (pyréthrinoïde) (dans les régions
où les insectes ne peuvent être chassés des
locaux où l'on dort)(4,5,14).
- Envisager de porter des vêtements imprégnés
d'insecticide (perméthrine)(28,29).
|
A I
AII
|
Mesures inefficaces de protection individuelle contre
les insectes qui ne sont pas recommandées :
- Dispositifs électroniques (à ultrasons)(32,33)
- Bracelets, colliers et bandes aux chevilles imprégnés
d'insectifuge(7,34)
- Dispositifs d'électrocution (« bug zappers »)(35,36)
- Pièges qui attirent les moustiques par l'odeur(33,37)
- Citrosa (plante ornementale de la famille des géraniums)(33,38,39)
- Vitamine B1 administrée par voie orale(40)
- Hydratants pour la peau qui ne renferment pas un principe actif à action
insectifuge approuvé(7)
|
E II |
Tous les voyageurs devraient prendre, tel que
prescrit, tous les médicaments prophylactiques recommandés
comme mesure de prévention des maladies transmises par les arthropodes
(telles que le paludisme), peu importe les méthodes de protection
individuelle utilisées. |
A I |
|
|
|
Trois mesures à utiliser pour éviter
les arthropodes
- Empêcher le plus possible les arthropodes de pénétrer
dans les lieux de travail et d'hébergement. Placer des moustiquaires
sur les fenêtres et veiller à ce que les portes soient
en bon état et ferment hermétiquement et à ce qu'il
n'y ait pas de trous dans les murs ou dans la toiture (C III - recommandations
MFP).
- Demeurer dans une zone protégée contre les arthropodes
durant les heures de la journée où les arthropodes locaux
s'alimentent (C III - recommandations MFP).
- Éviter de se rendre à certains endroits durant les saisons
où le risque de transmission de MTA est le plus élevé (C
III - recommandations MFP).
Prévention des piqûres et des morsures à l'échelle
individuelle
Si les insectes ne peuvent mordre ou piquer, les MTA ne peuvent être
transmises; il est donc important de réduire la surface de la peau
non protégée qui est exposée aux arthropodes.
Il existe des barrières tant physiques que chimiques pour prévenir
les piqûres et les morsures :
Barrières physiques
- Vêtements
- Porter des chemises à manches longues (manches déroulées,
boutons attachés et fermoirs fermés, chemise rentrée
dans le pantalon) et des pantalons longs (extrémités
rentrées dans les chaussettes, les chaussures ou les bottes)
(B II - recommandations MFP).
- Porter des vêtements de couleur claire, qui
protègent
contre certains arthropodes et permettent de mieux les voir
et de les retirer tel que les tiques(2,3) (B II
- recommandations MFP).
- Moustiquaires de lit
- Même si le fait de dormir sous une moustiquaire est un
moyen éprouvé de se prémunir contre les piqûres
ou morsures d'arthropodes, ces derniers peuvent néanmoins
piquer ou mordre à travers les mailles si la peau du voyageur
est appuyée contre la moustiquaire. S'ils sont plus petits
que la largeur des mailles de la moustiquaire, ils peuvent également
la traverser (A I - recommendations MFP).
- Traiter (imprégner) les moustiquaires de lit avec un
insecticide (p. ex., perméthrine), ce qui augmente
grandement la protection, assurée par le moustiquaire(4,5) (A
I - recommandations MFP).
Barrières chimiques
Deux types de barrières chimiques réduisent le risque
de MTA : les insectifuges et les insecticides. Les insectifuges ne tuent
pas les moustiques, mais les empêchent de piquer ou de mordre, tandis
que les insecticides visent essentiellement à tuer les moustiques
au contact. Ces deux méthodes ne s'excluent pas mutuellement, certains
produits agissant à la fois comme insecticides et insectifuges.
- Insectifuges
Il existe au Canada plusieurs principes actifs à action insectifuge
et ils sont encore plus nombreux dans d'autres pays (tableau
3). L'efficacité et
l'innocuité des insectifuges vendus dans la plupart (sinon la
totalité) des pays occidentaux ont été étudiées
dans le contexte de la réglementation nationale (au Canada,
par l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire [ARLA]
de Santé Canada et, aux États-Unis, par l'Environmental
Protection Agency [EPA]). Au cours des tests, certains insectifuges
se sont révélés plus efficaces (p. ex., plus longue
durée d'action) que d'autres contre certaines espèces
d'arthropodes.
- DEET
En général, le DEET (N,N-diéthyl-3-méthylbenzamide, également
appelé N,N-diéthyl-m-toluamide) est reconnu comme
le plus efficace de tous les insectifuges et est actuellement vendu
sur le marché canadien(6,7) (A I - recommandations
MFP). Le DEET est utilisé comme insectifuge depuis 1954 par
l'armée américaine et serait appliqué plusieurs
centaines de millions de fois chaque année par les Nord-Américains
uniquement. Selon des études scientifiques, le DEET serait
un produit très sûr lorsqu'il est utilisé conformément
aux instructions(6-14) (A I - recommandations MFP).
Plus la concentration de DEET est élevée dans l'insectifuge,
plus la durée de protection est longue. La durée de
protection plafonne cependant lorsque la concentration atteint entre
30 % et 35 %(6). Pour une concentration donnée de
DEET, les formulations dites « à effet prolongé » (EP),
telles que les polymères, procurent généralement
une protection plus longue, avec une absorption moindre de DEET(6,7,15-17).
La population canadienne n'a pas accès aux formulations à EP;
ces produits sont cependant vendus aux É.-U.
Les organismes de réglementation des pays occidentaux ont
parfois formulé des recommandations différentes quant à la
concentration maximale et à la fréquence d'application
de DEET, en particulier chez les enfants. L'ARLA de Santé Canada
autorise des concentrations pouvant atteindre 30 % au Canada pour
les personnes de >=12 ans. Celles qui sont plus jeunes peuvent utiliser
du DEET à 10 %; celles qui ont entre 2 et 12 ans peuvent en
appliquer jusqu'à trois fois par jour, alors que pour les enfants
de 6 mois à 2 ans, il ne faut pas dépasser une application
quotidienne. L'ARLA décourage l'emploi d'insectifuges contenant
du DEET chez les nourrissons de < 6 mois(6). Le
CCMTMV croit cependant que, dans le cas des voyageurs qui se rendent à l'extérieur
du Canada dans des régions où les MTA sont endémiques
ou épidémiques, où le risque d'exposition est élevé et
où le risque de MTA l'emporte sur le risque de réaction
indésirable au DEET, le critère d'utilisation du DEET
devrait être abaissé. En fait, le CCMTMV recommande que
les voyageurs utilisent des concentrations de DEET pouvant aller jusqu'à 35
% à l'extérieur du Canada.
Chez les enfants, d'autres mesures de protection individuelle, telles
que les moustiquaires imprégnées d'insecticides, devraient être
le premier moyen de défense, en particulier chez les nourrissons
de moins de 6 mois. Des moustiquaires portatives, y compris les filets
autoportants que l'on place par-dessus un siège de bébé pour
auto, un berceau, un parc pour enfants ou une poussette, protègent
les bébés des insectes. Toutefois, l'utilisation judicieuse
de DEET doit être envisagée chez les enfants de tout âge,
en complément d'autres méthodes de protection. Selon
des études médicales effectuées récemment
au Canada, le DEET ne présente pas de risque supplémentaire
important ou significatif pour les nourrissons et les enfants(11).
Les intervalles entre les applications recommandés sur l'étiquette
des produits à base de DEET ne doivent servir qu'à titre
indicatif, puisque de nombreuses variables en jeu - par exemple, la
transpiration - influent sur la durée de l'action insectifuge.
En règle générale, l'intervalle d'application
est fonction de l'activité des insectes piqueurs ou mordeurs;
si on constate des piqûres ou des morsures avant que l'intervalle
figurant sur l'étiquette soit écoulé, il est
conseillé d'appliquer de nouveau du DEET. Les formulations
de DEET EP à effet prolongé comportent certains avantages
par rapport aux autres formulations et elles sont généralement
préférées lorsque le risque de MTA est élevé(15-17) (A
II - recommandations MFP).
De façon générale, les produits associant du
DEET et un écran solaire sont déconseillés, car
le DEET réduit de 34 % l'efficacité de l'écran
solaire(18). De plus, les recommandations d'application
pour le DEET et les écrans solaires sont diamétralement
opposées. Les écrans solaires devraient être appliqués
généreusement et fréquemment, alors que le DEET
devrait être utilisé avec parcimonie et seulement aux
intervalles indiqués. S'il faut appliquer ces deux genres de
produits, l'Association canadienne de dermatologie recommande en tout
cas d'appliquer d'abord l'écran solaire et de le laisser pénétrer
dans la peau pendant 20 minutes avant d'appliquer le DEET (A II -
recommandations MFP).
|
|
|
- Insectifuges à base de « produits naturels »
La plupart des insectifuges qui contiennent des produits dits « naturels » ou
des analogues de synthèse de produits « naturels » ne
constituent pas une solution privilégiée pour la protection
contre les piqûres ou les morsures d'arthropodes. Les produits à base
d'huile de citronnelle, par exemple, peuvent chasser les moustiques,
mais leur durée de protection est très courte (habituellement < 1
heure et souvent < 30 minutes)(7). En fait, une analyse
récente effectuée par Santé Canada a montré qu'il
n'existe pas suffisamment de données pour établir que
l'application sur la peau d'insectifuges à base de citronnelle
ne présente pas de risque inacceptable pour la santé humaine(19).
Les insectifuges qui contiennent de la citronnelle ne sont donc pas
recommandés (E II - recommandations MFP). Un analogue synthétique
d'un extrait de feuille d'eucalyptus à odeur de citronnelle,
le p-menthane-3,8-diol, est homologué au Canada comme
insectifuge ("OFF! Botanicals Lotion Insect Repellent 1")(20).
Ce produit protège cependant moins longtemps (< 2 heures)
que tous les produits à base de DEET sauf ceux qui en contiennent
de très faibles concentrations (< 5 %). Il n'est pas non plus
approuvé pour les enfants de < 3 ans. Des données indiquent
que le produit est raisonnablement efficace contre les moustiques porteurs
du paludisme(21,22). Les produits qui renferment du p-menthane-3,8-diol peuvent être
considérés comme des insectifuges de deuxième ligne
lorsque l'utilisation du DEET est impossible (p. ex., chez les personnes
allergiques au DEET) (A II - recommandations MFP).
Les produits de la marque « Blocker » contenant 2 % d'huile
de soya ont une efficacité équivalente à celle
des produits renfermant de 5 % à 10 % de DEET, chassant les moustiques
pendant 1 à 4 heures et les mouches noires pendant 5 à 10
heures(7,23). L'huile de soya a une faible toxicité,
n'est pas irritante et ne comporte pas de restrictions relatives à l'âge
du sujet. Elle peut donc également être une solution de
rechange au DEET, même si sa durée de protection est sensiblement
plus courte et même si elle n'est pas utilisée depuis très
longtemps. Il importe de noter que le CCMTMV ne connaît pas d'étude
scientifique ayant évalué l'efficacité des insectifuges à base
d'huile de soya contre les vecteurs tropicaux du paludisme ou contre
de nombreux autres vecteurs de MTA. Les insectifuges à base de
soya sont donc con- sidérés, au mieux, comme des insectifuges
de troisième ligne là où il y a un risque important
de MTA (A II - recommandations MFP). Des produits « Blocker » renfermant
de l'huile de soya sont actuellement homologués et leur utilisation
est approuvée au Canada (www.biteblocker.ca), mais peu de magasins
de détail les vendent.
- Autres insectifuges de synthèse
Bayrepel, un dérivé de la pipéridine également
appelé « KBR 3023 » et vendu sous le nom commercial
Autan, est utilisé en Europe depuis plusieurs années(24).
Il s'est avéré efficace contre différentes espèces
de moustiques, y compris celles qui sont porteuses du parasite du paludisme,
et il offre une durée de protection comparable à celle
de produits contenant de 15 % à 50 % de DEET(25,26) (A
II - recommandations MFP). Selon des analyses toxicologiques, le produit
n'entraîne aucune bioaccumulation, il est excrété rapidement
par le rein et n'a été associé à aucun effet
toxique important. Bien qu'il soit recommandé par l'Organisation
mondiale de la Santé(27) et ait été homologué par
l'Environmental Protection Agency (É.-U.) en 2002, les insectifuges à base
de Bayrepel n'ont pas été homologués au Canada
et ne sont pas vendus aux É.-U. (www.autan.co.uk/index.html).
- Insecticides
- Moustiquaires traitées
Il faut vivement encourager tous les voyageurs devant séjourner à l'extérieur
du Canada dans des régions où les MTA sont endémiques
ou épidémiques à utiliser des moustiquaires
imprégnées d'un insecticide pyréthrinoïde
(p. ex., perméthrine, deltaméthrine, lambda- cyhalothrine,
cyfluthrine, alpha-cyperméthrine) à moins que les
pièces où ils dorment ne soient munies de moustiquaires
en bon état ou soient protégées par un autre
moyen contre les moustiques(14) (A I - recommandations
MFP). Les insecticides pyréthrinoïdes peuvent soit
chasser les moustiques, soit les tuer directement lorsqu'ils se
posent sur une moustiquaire imprégnée. Dans l'un
et l'autre cas, les voyageurs sont protégés contre
les piqûres et morsures d'arthropodes et les MTA. Les moustiquaires
imprégnées de pyréthrinoïde sont beaucoup
plus efficaces comme moyen de prévenir le paludisme que
les moustiquaires non traitées et elles sont sans danger
pour les enfants et les femmes enceintes(4,5) (A I -
recommandations MFP). La durée d'efficacité des moustiquaires
imprégnées de pyréthrinoïde varie de
plusieurs mois à un an, suivant le produit utilisé(4) (tableau
4 et annexe 1). En général, les pyréthrinoïdes
sont considérés comme peu toxiques pour les mammifères,
mais il faut tout de même faire attention quand on imprègne
la moustiquaire de perméthrine ou d'un produit équivalent
(p. ex., suivre le mode d'emploi sur l'étiquette, porter
des gants imperméables et laisser la moustiquaire sécher
avant de s'en servir) (annexe 1). L'ARLA n'a pas encore approuvé pour
le grand public les traitements des moustiquaires de lit avec un
pyréthrinoïde. Les moustiquaires de lit imprégnées
d'insecticide qui sont représentées et vendues au
Canada doivent être homologuées en vertu de la Loi
sur les produits antiparasitaires (LPA). L'ARLA a cependant
adopté comme politique pour le moment de ne pas exiger l'homologation
de moustiquaires de lit imprégnées de perméthrine
ou de deltaméthrine si celles-ci sont importées au
Canada afin d'être vendues à des Canadiens qui les
utiliseront à l'étranger.
- Vêtements imprégnés
Le traitement des vêtements à l'aide d'un pyréthrinoïde
réduit également le risque de MTA (annexe
2). L'utilisation
par le grand public de vêtements traités avec un
pyréthrinoïde n'est pas homologuée par l'ARLA,
mais plusieurs produits sont vendus aux É.-U. Ces produits
renferment généralement 0,5 % de perméthrine
et sont vendus en atomiseur ou en vaporisateur. Généralement,
les vêtements sur lesquels on a vaporisé des produits
contenant 0,5 % de perméthrine préviennent efficacement
les piqûres et les morsures d'arthropodes pendant au moins
2 semaines, dans des conditions de lavage normales (c.-à-d.,
six lavages à la machine)(28,29). Depuis peu,
des vêtements de plein air prétraités à la
perméthrine sont vendus aux É.-U. (p. ex., vêtements
vendus sous la marque de commerce « Buzz-Off Insect Shield »).
Ces vêtements prétraités présentent
des avantages en ce qu'ils maintiennent les niveaux de protection
de la perméthrine pendant 25 lavages ou plus (un retraitement
fréquent n'est donc pas nécessaire). L'application
sur la peau exposée d'une formulation de DEET à effet
prolongé associée au port de vêtements imprégnés
de pyréthrinoïde augmente la protection contre les
arthropodes piqueurs ou mordeurs(30,31) (A II - recommandations
MFP).
- Mesures de protection individuelle inefficaces contre les insectes
D'autres produits sont présentés comme sans danger
et « naturels » et efficaces pour réduire sensiblement
le risque de piqûre ou de morsure d'arthropodes. Cependant,
le CCMTMV ne recommande pas les produits suivants, estimant que
leur efficacité n'a pas été scientifiquement établie
ou que leur inefficacité a été scientifiquement
démontrée (E II - recommandations MFP) : dispositifs électroniques
(à ultrasons)(32,33), bracelets, colliers et
bandes aux chevilles imprégnés d'insectifuge (à usage
animal ou humain)(7,34), dispositifs d'électrocution
(p. ex., « bug zappers »)(35,36), pièges
qui attirent les moustiques par l'odeur(33,37), citrosa
(plante ornementale de la famille des géraniums(33,38,39),
vitamine B1 administrée par voie orale(40),
et hydratants pour la peau qui ne contiennent pas de principe
actif à action insectifuge approuvé(7).
Résumé
Il existe plusieurs mesures de protection individuelle pour réduire
le risque de MTA. En fait, aucune mesure ne peut à elle seule garantir
un niveau de protection substantiel; c'est la raison pour laquelle le
CCMTMV recommande l'utilisation de toutes les mesures, qu'il considère
comme complémentaires.
Expiration
Le présent document est mis à jour tous les 4 ans ou lorsque
de nouveaux renseignements sont communiqués.
Références
- Rozendaal JA. Mosquitos and other biting Diptera. Dans : Vector
control: Methods for use by individuals and communities. World
Health Organization. Geneva. 1997.
- Couch P, Johnson CE. Prevention of Lyme disease. Am J Hosp
Pharm 1992;49:1164-73.
- Schoepke A, Steffen F, Norman G. Effectiveness of personal protection
measures against mosquito bites for malaria prophylaxis in travelers.
J Travel Med 1998;5:188-92.
- Lengeler C, Cattani J, de Savigny D, éds. Net Gain: A new
method for preventing malaria deaths. World Health Organization
and International Development Research Centre 1996.
- Choi HW, Breman JG, Teutsch SM et coll. The effectiveness of insecticide-impregnated
bed nets in reducing cases of malaria infection: A meta-analysis of
published results. Am J Trop Med Hyg 1995;52:377-82.
- Re-evaluation Decision Document RRD2002-01. Personal insect repellents
containing DEET (N,N-diethyl-m-toluamide and related compounds).
Pest Management Regulatory Agency, Health Canada, April 15, 2002.
- Fradin MS, Day JF. Comparative efficacy of insect repellents against
mosquito bites. N Engl J Med 2002;347:13-8.
- Fischer PR, Bialek R. Prevention of malaria in children. Clin
Infect Dis 2002;34:493-98.
- Reregistration Eligibility Decision Document EPA738-R-98-010. DEET.
United States Environmental Protection Agency, September 1998.
- Stauffer WM, Kamat D, Magill AJ. Traveling with infants and children.
Part IV: Insect avoidance and malaria prevention. J Travel Med
2003;10:225-40.
- Koren G, Matsui D, Bailey B. DEET-based insect repellents: Safety
implications for children and pregnant and lactating women. CMAJ
2003;169(3):209-12.
- Qiu H, Jun HW, McCall JW. Pharmacokinetics, formulation, and safety
of insect repellent N,N-diethyl-3-methylbenzamide (DEET): A review.
J Am Mosq Control Assoc 1998;14:12-27.
- Fischer PR, Christenson JC. Concentrated DEET: Safe-and sometimes
necessary. Contemp Pediatr 1998;15:25,28,204.
- Fradin MS. Mosquitoes and mosquito repellents: A clinician's guide.
Ann Intern Med 1998;128:931-40.
- Kline DL, Schreck CE. Personal protection afforded by control-release
topical repellents and permethrin-treated clothing against natural
populations of Aedes taeniorhychus. J Am Mosq Control Assoc
1989;5:77-80.
- Mehr ZA, Rutledge LC, Morales EL et coll. Laboratory evaluation
of controlled-release insect repellents formulations. J Am Mosq
Control Assoc 1985;1:143-47.
- Domb AJ, Marlinsky A, Maniar M et coll. Insect repellent formulations
of N,N-diethyl-m-toluamide (deet) in a liposphere system: Efficacy
and skin uptake. J Am Mosq Control Assoc 1995;11:29-34.
- Montemarano AD, Gupta RK, Burge JR et coll. Insect repellents
and the efficacy of sunscreens. Lancet 1997;349:1670-71.
- Proposed Acceptability for Continuing Registration Document PACR2004-36.
Re-evaluation of citronella oil and related active compounds for use
as personal insect repellents. Pest Management Regulatory Agency, Health
Canada, September 17, 2004.
- Proposed Regulatory Decision Document PRDD2002-02. P-Menthane-
3,8-diol. Pest Management Regulatory Agency, Health Canada, 2002.
- Trigg JK. Evaluation of a eucalyptus-based repellent against Anopheles spp.
in Tanzania. J Am Mosq Control Assoc 1996;12:243-46.
- Trigg JK, Hill N. Laboratory evaluation of a eucalyptus-based
repellent against four biting arthropods. Phytotherapy Research
1996;10:313-16.
- Proposed Regulatory Decision Document PRDD99-02. Soybean oil. Pest
Management Regulatory Agency, Health Canada, May 14, 1999.
- Bayer document. Bayrepel: The new active ingredient in Autan, 2002
(accessed at http://www.autan.com/scientific-e.html).
- Yap HH, Jahangir K, Chong ASC et coll. Field efficacy of a new
repellent, KBR 3023, against Aedes albopictus (SKUSE) and Culex
quinquefasciatus (SAY) in a tropical environment. J Vector
Ecol 1998;23:62-8.
- Yap HH, Jahangir K, Zairi J. Field efficacy of four distinct repellent
products against vector mosquitoes in a tropical environment.
J Am Mosq Control Assoc 2000;16:241-44.
- World Health Organization (WHO). Report of the fourth WHOPES Working
Group Meeting. WHO/CDS/WHOPES/2001.2. Geneva:WHO, 2001.
- Schreck CE, Posey K, Smith D. Durability of permethrin as a potential
clothing treatment to protect against blood-feeding arthropods.
J Econ Entomol 1978;71:397-400.
- Schreck CE, Carlson DA, Weidhass DE et coll. Wear and aging tests
with permethrin-treated cotton-polyester fabric. J Econ Entomol
1980;73:451-53.
- Schreck CE, Haile DG, Kline DL. The effectiveness of permethrin
and DEET alone or in combination, for protection against Aedes
taeniorhynchus. Am J Trop Med Hyg 1984;33:725-30.
- Rowland M, Freeman T, Downey G et coll. DEET mosquito repellent
sold through social marketing provides personal protection against
malaria in an area of all-night mosquito biting and partial coverage
of insecticide-treated nets: A case-control study of effectiveness.
Trop Med International Health 2004;9:343-50.
- Foster W, Lutes KI. Tests of ultrasonic emissions on mosquito
attraction to hosts in a flight chamber. J Am Mosq Control Assoc
1985;1:199-202.
- Jensen T, Lampman R, Slamecka MC et coll. Field efficacy of commercial
antimosquito products in Illinois. J Am Mosq Control Assoc 2000;16:148-52.
- Maibach HI, Akers WA, Johnson HL et coll. Insects: Topical insect
repellents. Clin Pharmacol Ther 1974;16:970-73.
- Surgeoner GA, Helson BV. A field evaluation of electrocuters for
mosquito control in southern Ontario. Proc Entomol Soc Ontario
1977;108:53-8.
- Nasci RS, Harris CW, Porter CK. Failure of an insect electrocuting
device to reduce mosquito biting. Mosquito News 1983;43(2).
- Burkett DA, Lee WJ, Lee KW et coll. Light, carbon dioxide, and
octenol-baited mosquito trap and host-seeking activity evaluations
for mosquitoes in a malarious area of the Republic of Korea. J
Am Mosq Control Assoc 2001;17:196-205.
- Matsuda BM, Surgeoner GA, Heal JD et coll. Essential oil analysis
and field evaluation of the citrosa plant "Pelargonium citrosum" as
a repellent against populations of Aedes mosquitoes. J
Am Mosq Control Assoc 1996;12:69-74.
- Cilek JE, Schreiber ET. Failure of the "mosquito plant" Pelargonium
citrosum to repel adult Aedes albopictus and Culex
quinquefasciatus in Florida. J Am Mosq Control Assoc 1994;10:473-76.
- Khan AA, Maibach HI, Strauss WG et coll. Vitamin B1 is not a systemic
mosquito repellent in man. Trans St Johns Hosp Dermatol Soc 1969;55:99-102.
- Schmidt ML. Relative effectiveness of repellents against Simulium
damnosum (Diptera: Simuliidae) and Glossina morsitans (Diptera: Glossinidae)
in Ethiopia. J Med Entomol 1977;14:276-78.
- Young GD, Evans S. Safety and efficacy of DEET and permethrin
in the prevention of arthropod attack. Mil Med 1998;163:324-30.
- Evans SR, Korch Jr GW, Lawson MA. Comparative field evaluation
of permethrin and DEET-treated military uniforms for personal protection
against ticks (Acari). J Med Entomol 1990;27:829-34.
- Sholdt LL, Schreck CE, Mwangelwa MI et coll. Evaluations of permethrin-impregnated
clothing and three topical repellent formulations of deet against
tsetse flies in Zambia. Med Vet Entomol 1989;3:153-58.
Annexe 1 - Comment imprégner les
moustiquaires d'insecticide (adapté de Path Canada)
Utilisez toujours des mesures métriques : centimètre (cm),
mètre (m), millimètre (mm), millilitre (mL) et litre (L).
Les moustiquaires doivent être propres et sèches. Enfilez toujours des
gants de protection avant de tremper une moustiquaire dans l'insecticide.
- Calculez la surface de la moustiquaire, en mètres carrés.
Considérez la moustiquaire conique comme un triangle et la moustiquaire
rectangulaire comme deux rectangles.
Comment mesurer une moustiquaire :
- Moustiquaire conique
- Calculez la quantité d'eau absorbée par la moustiquaire,
en millilitres ou en litres.
À l'aide d'un seau et d'un récipient à mesurer,
versez 2 L d'eau dans le seau. Trempez la moustiquaire pour l'imbiber
complètement. Essorez-la avec soin au-dessus du seau. Quand l'eau
ne sort plus, mesurez l'eau qui reste dans le seau.
Par exemple :
- Quantité d'eau dans le seau au départ (2 L) moins
quantité d'eau restante dans le seau (1,3 L) = eau absorbée
par la moustiquaire (0,7 L ou 700 mL)
- Calculez la quantité d'insecticide nécessaire.
- Procurez-vous le produit de la meilleure qualité, dans
l'emballage original, expressément conçu pour imprégner
les moustiquaires. Évitez les produits qui n'ont pas subi
un contrôle de la qualité méticuleux. N'utilisez
pas de substituts.
- Vérifiez la dose recommandée d'insecticide. Lisez
le mode d'emploi sur la bouteille ou vérifiez le tableau
1 de la présente annexe.
- Vérifiez la concentration de l'insecticide. Elle figure
après le nom du produit. Par exemple, la perméthrine
EC 50 contient 500 g d'insecticide par litre; c'est ce qu'on appelle
une solution à 50 %.
Tableau 1. Doses d'insecticides couramment
utilisés en mg par mètre carré de tissu (polyester) |
Composé et formulation |
Dose (mg d'ingrédient actif/ mètre
carré) |
Perméthrine EC |
200-500 |
Deltaméthrine SC |
15-25 |
Comprimé de deltaméthrine |
1 comprimé par moustiquaire |
Lambda-cyhalothrine CS |
10-15 |
Cyfluthrine EW |
30-50 |
Alpha-cyperméthrine SC |
20 |
Calculez la quantité d'insecticide à utiliser à l'aide
de la formule suivante :
- Dose (mg/m) x surface de la moustiquaire (en mètres carrés)
pour déterminer la quantité d'insecticide nécessaire
en mg (rappelez-vous que 1 000 mg correspond à 1 g, 1 000 mL, à 1
L, et 1 g à 1 mL)
- Divisez la quantité d'insecticide requise par la quantité d'insecticide
(en mg) par mL de produit (par exemple, un produit contenant 50 %
de perméthrine contient 500 g de perméthrine/L et donc
500 mg de perméthrine/mL) = quantité d'insecticide nécessaire
en mL.
Par exemple :
Si vous voulez appliquer une dose de 200 mg/m2 sur une moustiquaire
de 11 m2 et que vous utilisez un produit contenant 50 % de
perméthrine (en poids), il faut calculer la quantité nécessaire
de la façon suivante :
- 200 mg/m2 x11 mètres carrés = 2 200 mg de perméthrine.
- perméthrine à 50 % = 500 mg de perméthrine/mL
- 2 200 mg divisés par 500 mg/mL = 4,4 mL d'insecticide. C'est
la quantité nécessaire pour imprégner la moustiquaire.
Si vous avez constaté que votre moustiquaire absorbe 0,7 litre
(700 mL) d'eau, ajoutez cette quantité d'eau à l'insecticide
pour préparer le mélange final.
-
Portez des gants de protection pour imprégner des moustiquaires
d'insecticide.
- Mesurez la quantité d'eau et d'insecticide nécessaire.
Pour mesurer de grandes quantités d'eau, il est préférable
d'utiliser des récipients à ouverture large, comme un
contenant de margarine vide (1 kg = environ 1 litre). On peut mesurer
l'insecticide à l'aide d'un contenant vide de 250 mL, à l'intérieur
duquel on peut tracer des traits à intervalle de 50 mL. Pour
de petites quantités d'insecticide, on peut se servir d'une seringue.
- Versez l'insecticide dans l'eau et mélangez bien.
L'opération doit se faire à l'extérieur ou dans
une pièce bien aérée. Vous pouvez également
mettre la moustiquaire dans un sac de plastique (après avoir
bien vérifié qu'il n'est pas troué), ajouter la
solution d'eau et d'insecticide, bien pétrir et retirer la moustiquaire
imprégnée du sac pour la faire sécher.
-
Trempez la moustiquaire dans la solution jusqu'à ce qu'elle
soit bien imbibée.
-
Essorez la moustiquaire au-dessus d'un récipient et suspendez-la
jusqu'à ce qu'elle cesse de dégoutter.
- Asséchez la moustiquaire.
Pour la faire sécher, on peut étendre la moustiquaire à plat.
Ne la placez pas au grand soleil pour plus de quelques heures, car l'exposi-
tion au rayonnement UV peut réduire l'efficacité de l'insecticide.
- Lavez-vous les mains et lavez tout le matériel dont vous
vous êtes servis à l'eau et au savon.
Rincez trois fois les contenants qui seront réutilisés
et percez les contenants ou le matériel qui doivent être
jetés afin d'éviter qu'ils ne soient réutilisés
pour l'eau potable.
- Versez l'insecticide inutilisé dans une latrine à fosse
ou dans un trou dans le sol, PAS dans une rivière ou un étang,
car les pyréthrinoïdes sont très toxiques pour
le poisson et les invertébrés aquatiques.
Nota : Avant votre départ, renseignez-vous sur la disponibilité d'insecticides
et envisagez d'acheter et d'utiliser ces produits à votre
lieu de destination. On peut se procurer des moustiquaires déjà imprégnées
d'insecticide auprès de l'organisme PATH Canada à l'adresse
http://www.pathcanada.org et dans certains magasins d'équipement
de plein air et de voyage au Canada et aux États-Unis. Ces produits
ne sont pas actuellement homologués par l'ARLA.
Pour savoir quels insecticides sont vendus en Afrique subsarienne pour
l'imprégnation de vêtements ou de moustiquaires, consultez
le site Web de PATH Canada à l'adresse http://www.pathcanada.org.
Annexe 2 - Comment traiter des vêtements à l'insecticide
(adaptation des produits Sawyer)
- Choisissez un endroit bien aéré, mais à l'abri
du vent. Ne vaporisez pas de produit dans un espace fermé.
- Vous pouvez placer les vêtements à plat sur le sol, les
fixer à une corde à linge, les étendre sur des
meubles de jardin ou des balustrades ou encore les suspendre sur des
cintres distincts, de manière à pouvoir vaporiser facilement
chaque vêtement et à ce qu'il puisse sécher complètement.
- Une vaporisation de perméthrine reste efficace pendant 2 semaines,
malgré des lavages hebdomadaires. Une quantité de 100
mL (3 onces liquides) de solution de perméthrine à vaporiser
suffit pour traiter un ensemble complet de vêtements (pantalon
long et chemise à manches longues). On peut traiter de la même
façon les coupe-vent, vestes et imperméables (mise en
garde : la perméthrine n'adhère pas bien à certaines
fibres synthétiques).
- Enfilez des gants de protection.
- Vaporisez un côté du vêtement pendant environ 60
secondes, en tenant la canette ou la bouteille à la verticale à 15
cm à 20 cm de la surface. Faites des mouvements lents et amples,
comme pour vaporiser de la peinture, de façon à enduire également
la surface entière. Tournez le vêtement et répétez
l'opération en vaporisant l'autre côté pendant 60
secondes. La surface du vêtement devrait être bien humectée
mais pas complètement saturée de liquide.
- Suspendez les vêtements et laissez la perméthrine sécher
pendant 2 heures, ou pendant 4 heures par temps très humide.
- Traitez de la même façon les autres vêtements et
le matériel (mais pas les sous-vêtements) :
- On peut vaporiser de la perméthrine sur les chaussettes. Posez-les
sur le sol ou fixez-les à une corde à linge et vaporisez
légèrement la partie supérieure des chaussettes.
Laissez sécher pendant au moins 2 heures.
- On peut vaporiser de la perméthrine sur les portes et les
rabats de tentes en nylon (tissus synthétique) enduits de polyuréthane.
Montez la tente à l'extérieur et vaporisez tous les rabats
et les portes jusqu'à ce qu'ils soient bien humectés.
Laissez la tente sécher pendant au moins 2 heures avant de la
démonter.
- Une fois les vêtements séchés, mettez-les dans
votre valise de la façon normale. Si vous le souhaitez, vous
pouvez aussi les enrouler et les placer dans un sac en plastique pour
les garder au sec. Après avoir démonté les tentes,
rangez-les de la façon normale.
Nota : Avant votre départ, renseignez-vous sur la disponibilité d'insecticides
et envisagez d'acheter et d'utiliser ces produits à votre lieu
de destination. Ces produits ne sont pas homologués par l'ARLA.
Pour plus d'information au sujet de l'application d'insecticide sur les
vêtements, consultez le site Web sur la perméthrine à l'adresse
www.permethrin-repellent.com (en anglais).
___________________________________
*Membres : Dr B. Ward (président); Dr C. Beallor; M. Bodie-Collins (secrétaire général); Dr K. Gamble; Dr S.Houston; Dr Susan Kuhn; Dr A McCarthy; Dr K.L. McClean; Dr P.J. Plourde; Dr J.R. Salzman.
Représentants de liaison : Dr R.J. Birnbaum (CUSO); Dr C. Greenaway (SCMI); Dr C. Hui (CPS); Dr R. Saginur (ACSP); Dr P. Teitelbaum (SCSI).
Représentants d’office : Dr R. Corrin (SC); Dr B. Dobie (CIC); Dr N. Gibson (DDN); Dr J. Given (SC); Dr P. McDonald (SC); Dr M. Parise (CDC); Dr M. Tepper (DDN).
Membre émerité : Dr C.W.L. Jeanes.
†Ce document a été préparé par le Dr P.J. Plourde, Dr M. Tepper et S. Schofield, PhD, un conseiller en entomologie pour le CCMTMV. Cet énoncé est approuvé par le CCMTMV.
‡Cet énoncé a été modifié pour refléter les auteurs actuels seulement.
[Relevé des maladies transmissibles au Canada]
|